Tsubaki Love est un manga mettant en scène deux lycéens homonymes, Tsubaki l'héroïne, surnommée « miss showa » à cause de son apparence désuète, et Kyota, son camarade de classe instigateur des brimades dont elle fait les frais.
Commençant à avoir un bon paquet de shojo à mon actif de lectrice, autant dire que j'ai l'habitude de voir défiler les pires facettes du genre : le garçon dominateur, mesquin et passablement forceur, et la fille gourdasse et ingénue qu'il ressent le besoin de protéger de leurs camarades hostiles… Mais jamais encore je n'avais ressenti un tel malaise au cours de l'une de mes découvertes, et pas seulement parce que j'ai l'habitude de porter une tresse. Ou peut-être que si, en fait.
Parce que ce manga, c'est une ode au harcèlement et à la discrimination. Tsubaki porte des jupes longues ? Ah, ah, la ringarde, on dirait qu'elle sort tout droit de la mi-XXème siècle ! Tsubaki a les cheveux nattés ? Oooouh, la ringarde, tirons-les-lui !
Et elle trouve le moyen de penser que Kyota est toujours là pour prendre sa défense en dépit de son caractère odieux ? Mais ma cocotte, c'est qui, le premier crétin à s'en être pris à ta coiffure, et qui t'a valu de riposter ? Sauf qu'au final, c'est elle qui finit par s'excuser. Par l'implorer. Parce que Tsubaki, c'est l'Angélique marquise des anges de cette histoire. Cinq secondes d'audace, avant de se mettre à brailler et à pleurnicher dès elle s'aperçoit que la situation lui échappe.
Quant aux autres personnages, je ne trouve pas de termes élégants pour les qualifier, et de toute façon, je serais plutôt tenter de les asperger avec un bon jet d'eau froide. Voire de les châtrer. Et pourquoi pas les deux, tiens. Vu le niveau, c'est le minimum requis.
Alors, fort heureusement, l'histoire devient un peu plus supportable dans sa deuxième moitié, sitôt que Tsubaki cesse d'être persécutée par ses condisciples et se fait même une amie, sans voler très haut pour autant. Un sous-sous-sous Kokoro Button, dont j'ai eu l'impression de retrouver pas mal d'éléments ici.
La fin, cependant, est consternante. Plutôt que de me donner un minimum envie de lire la suite (je le ferai de toute façon, j'ai tous les tomes dans ma PAL), elle m'a fait lever les yeux au ciel, tant la réaction de Kyota est aussi stupide qu'incohérente à la vue de ses précédents propos et de son attitude vis-à-vis de Tsubaki.
J'espère que l'intrigue va s'améliorer et que les personnages vont se révéler un peu moins détestables, sinon je me souhaite bien du courage pour arriver au bout de cette intégrale…
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