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EAN : 9782373000542
332 pages
Temporis (02/12/2021)
4.36/5   14 notes
Résumé :
L'Amérique est un empire qui ne dit pas son nom . Nikola MIRKOVIC raconte dans ce livre l'histoire d'une nation partie de rien et qui domine aujourd'hui tout :finance, culture, institutions internationales...Peu de
grandes décisions dans le monde ne se prennent sans que la Maison Blanche ne soit impliquée. Peu d'empires ont connu un tel succès. Comment L'Amérique en est arrivée là ? Comment s'est-elle développée ? D'où viennent la fascination et la crainte qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il n'est pas aisé d'écrire un avis sur « L'Amérique Empire » tellement ce livre est fourni.
Je peux d'ores et déjà dire qu'il a pas mal bousculé ma perception du monde, tellement nous sommes habitués dans notre monde occidental à considérer les Etats-unis comme le garant de la démocratie dans le monde, même si cette image commençait toutefois à être sérieusement écornée depuis les interventions militaires américaines dans le Moyen-Orient qui ont laissé libre cours à l'islamisme radical.
L'auteur décrit dans un document à charge contre les Etats-unis comment depuis sa création il y a collusion entre son armée, les fabricants d'arme et l'élite politique et économique, comment le pays a installé des gouvernements fantoches á sa botte ou des dictatures pour satisfaire ses besoins, parfois au prix d'attentats de civils ou de faux prétextes pour éloigner les idéaux démocratiques ou les tentations communistes.
Les Etats-Unis déploient un talent pour ce que le New York Times appelle "un talent pour les guerres secrètes", et quand il n'y a pas de guerre il fait preuve de « soft power » pour « convoyer l'image d'une Amérique à visage humain, gendarme pacifique du monde et bienfaitrice ». La culture états-unienne est présente aujourd'hui dans le monde entier. Mais pourquoi aucune oeuvre grand public ne parle des conquêtes, erreurs et aveux des Etas-unis?
Vous l'avez compris, la lecture de ce livre ne peut laisser indifférent et je la conseille à tous afin de porter un autre regard sur l'actualité internationale.
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Livre qui se lit comme un polar dont l'intrigue pourrait être "comment en est-on arrivé là", comment un pays parti de rien est-il devenu un empire? L'analyse de Nicola Mirkovic de cette construction ab nihilo qu'est l'empire américain est intéressante à bien des niveaux : l'importance du fait religieux, le génocide décomplexé des autochtones... mais aussi le rôle prépondérant de l'économie dans la constitution de la nation, avec l'esclavage, l'industrialisation rapide, l'autonomie des banques, la croissance territoriale sans fin. Un enchevêtrement d'événements qui vont aboutir à une entité ayant une autonomie et idéologie propre, une machine de guerre dévorante au service d'elle-même.
L'analyse de Nicola Mirkovic est une compilation des faits fondateurs de l'empire américain remarquable, un résumé brillant des nombreuses interventions de l'empire et de ses rouages plus ou moins cachés.
Sur les analyses plus rapprochées et leurs interprétations, même si on peut ne pas être d'accord, le point de vue de l'auteur n'en demeure pas moins intéressant. Une fin proche de l'empire américain ? La question reste ouverte.
Merci à Babelio et aux éditions TEMPORIS pour m'avoir fait découvrir cet ouvrage !
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Très instructif et intéressant ! Déconcertant,non...juste une analyse très juste et documentée de la construction des États Unis en tant qu'empire.
J'avais peur du côté peut-être rébarbatif d'un tel livre, mais non,je l'ai dévoré ! Bien qu'il m'ait fallu quelques fois relire certains passages ;)
Cette belle Amérique,construite par des colons européens dirige le monde et à sa façon ! Venez le découvrir ou le ré-découvrir. Cette domination se constate par des faits, des actes et le résultat nous le voyons tous les jours,enfin,pour ceux qui veulent le voir ...
L'auteur par son excellent travail d'écriture,rend cette lecture fluide et même adictive. Comme un bon polar,je voulais arriver à la conclusion ;)

La conclusion nous y assisterons ou pas.

Je ressors écoeurée, dépitée et en même temps apaisée d'une telle lecture car JE LE SAVAIS!
Pouvons-nous y changer quoi que ce soit, seule l'histoire nous le dira!
A nous de ne pas prendre pour argent comptant ce qui est officiellement annoncé, à nous d'aller plus loin dans notre vision du monde et notre réflexion 💪

Merci à Babelio et aux éditions Temporis pour l'envoi de ce livre,et merci à M.Nikola Mirkovic pour ce gigantesque travail sur l'Oncle Sam.

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Le grand sceau des Etats-Unis représente un aigle pygargue tenant dans sa serre gauche treize flèches symbolisant les treize états en guerre contre l'Angleterre et dans sa serre droite un rameau d'olivier, signe de paix. le rapace tourne la tête vers la droite montrant ainsi qu'il préfère la paix à la guerre. Toute l'histoire des Etats-Unis a malheureusement montré l'inverse et ceci, dès le début, dès la conquête de l'Ouest, avec le génocide planifié des premiers occupants, les Indiens. Et au fil des années, les Etats-Unis, tout en se présentant comme les parangons de vertu, de liberté et de démocratie, se sont transformés en machine de guerre tous azimuts dont le but est de défendre certains intérêts financiers au détriment du bien commun national et de la paix mondiale. Ils furent en guerre contre une quantité incroyable de pays et intervinrent et interviennent toujours partout (Mexique, Haïti, Cuba, Hawaï, Porto-Rico, Chine, Japon, Corée, Viet-Nam, Afghanistan, Serbie, Irak, Lybie, Syrie, pour n'en citer que quelques-uns). Depuis sa création, cet état n'a pratiquement jamais cessé d'être en guerre quelque part. Il dispose de plus de 700 bases militaires à l'extérieur de son territoire et mène grâce à l'OTAN et à des structures supranationales une politique de colonisation physique et culturelle d'un nouveau genre. Il prend le contrôle des élites, fait main basse sur les ressources, prélève sa dime, mais s'exonère de tous les fardeaux habituels du colonisateur ne construisant ni routes, ni hôpitaux, ni écoles dans les pays conquis. Un tel empire ne tenant que par la suprématie du dollar et la puissance militaire peut-il espérer durer éternellement ?
« L'Amérique empire » est un essai historique et géopolitique de très grande qualité et à ce titre il est particulièrement intéressant pour qui se passionne pour le sujet et se demande où va le monde si la finance globalisante arrive à prendre le dessus sur tout en se servant de la puissance de cet empire quasi universel, ce gendarme du monde aux pieds d'argile, ne vivant que de prédations (« yankee » signifiant voleur, prédateur et tricheur) et de crédit (le dollar monnaie mondiale lui permettant de faire tourner la planche à billets toujours plus vite). L'auteur remonte à la création du pays. Il nous montre une évolution logique basée sur la prédominance de l'argent et de l'économie sur la démocratie, la liberté et le bonheur des peuples. Cette politique qui ne profite qu'aux ultra-riches ne peut déboucher que sur le malheur ou le chaos un peu partout dans le monde et en premier lieu aux USA. L'auteur analyse fort judicieusement les réactions populistes étouffées dans l'oeuf et l'éventualité de l'arrivée d'un ou plusieurs grains de sable pouvant détraquer la belle mécanique mondialiste (Russie, Chine, Inde, etc). À conseiller absolument.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L'Amérique est un Empire sommé, sous peine de mort, de renoncer aux attributs de sa domination. Une puissance est forte quand elle sait dire non à ses propres appétits. Une nation est digne quand elle sert d'abord son peuple et la justice. Un Etat est souverain quand il demeure dans les limites qui sont les siennes. Le moment est venu, pour cette Amérique gonflée de certitudes, de confort et de tromperies, d'entrer en phase de régime imposé. La faim de puissance doit prendre fin. L'Amérique doit mettre fin aux mensonges, fin aux guerres et fin à l'empire. Il faut une décroissance en bonne et due forme pour le plus grand bonheur des Américains et du reste du monde. Les peuples vivant dans les protectorats états-uniens doivent aussi prendre leur courage à deux mains et se libérer du joug des USA comme le firent jadis les treize colonies américaines vis-à-vis de la Couronne britannique. La liberté a un prix.
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Ce moment (l'effondrement de l'Union Soviétique) aurait dû être l'occasion idoine pour réellement bâtir une paix mondiale, mais les décideurs américains voulaient un "Full Spectrum dominance" (domination tous azimuts, ce qui signifie une domination totale de la terre, des airs, de la mer, de l'espace et de l'information) sur toute la planète. L'Amérique ne va pas profiter de ce moment pour bâtir un monde de paix. Au contraire elle va se renforcer et poursuivre la conquête comme le firent jadis les Cowboys mais à l'Est cette fois-ci : sur les terres de l'ex-URSS, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Pourquoi ? Pour s'assurer qu'aucun concurrent ne refasse surface et pour se garantir le contrôle des routes du commerce et notamment des hydrocarbures.
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Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les USA ont tenté de renverser plus de 50 gouvernements étrangers dont la plupart étaient démocratiquement élus. Ils sont intervenus grossièrement dans les élections démocratiques d’au moins 30 pays. Ils ont tenté d’assassiner plus d’une cinquantaine de chefs politiques étrangers. Ils ont largué des bombes sur les peuples de plus d’une trentaine de pays. Ils ont tenté de supprimer des mouvements populistes ou nationalistes qui luttaient contre des régimes intolérables dans vingt pays.
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Le principal promoteur du jihad en Afghanistan était le directeur de la CIA lui-même, W. Casey. Casey est tellement obnubilé par le communisme qu'il est prêt à s'allier à n'importe quel mouvement pour le contrer.
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Les Etats-Unis ne veulent pas d’un monde multipolaire, ils ne veulent pas d’un monde où chaque pays exerce sa souveraineté, ils veulent un monde où ils sont seuls à décider. Tout pays qui veut exercer sa souveraineté sans l’aval de Washington devient ipso facto l’ennemi des Américains. Tout type de régime politique peut intégrer le modèle américain : franquisme espagnol, islamisme saoudien, communisme chinois, social-démocratie suédoise, dictature militaire chilienne… Peu importe le modèle tant qu’à la fin le régime sert les intérêts de Washington. La seule idéologie que l’Amérique ne tolérera pas c’est l’indépendance vis-à-vis du modèle impérial américain.
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