Spinoza nomme ces trois affects ( Désir, Joie, Tristesse) les affects primitifs, ou primaires ( Eth. III, 11 sc.) à partir desquels il pourra déduire tous les affects, c'est-à-dire toutes les nuances de la vie affective. Le Désir n'est pas un affect parmi d'autres, mais le mouvement de la puissance d'exister : celle-ci s'accroît ou se réduit, et forme donc les affects de Joie ou tristesse ( ainsi que tous les affects dérivés : l'envie est une forme de la Tristesse, l'amour est une forme de la Joie
L'individu humain est donc par essence Désir : et celui-ci est une essence en acte, c'est-à-dire une réalité dynamique qui se définit par ses actions.[...] Plus concrétement, le Désir est une " force d'exister", et il s'exprime à la fois par des affects et des actions.