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Un récit où il est question de 3 soeurs : Madeleine (Milou), Denise et Simone. Et des soeurs Jacob, c'est cette dernière que vous connaissez le plus. Elle deviendra Simone Veil. On les suit depuis leur enfance jusqu'à l'après-guerre. La période de la déportation n'est qu'une infime partie de ce récit.

Honnêtement, je n'ai rien appris que je ne sache déjà au sujet des ces inséparables. Néanmoins, c'est dans la construction que j'ai apprécié le découvrir. Car une fois n'est pas coutume Simone n'est pas mise en avant. Dominique Missika nous parle d'elles de façon égale. Dans leurs idéaux, leurs parcours, leurs reconstructions et leurs combats.

Il y est question de la reconstruction après-guerre et de l'ambivalence des sentiments au retour, mais également de la transmission. Comment parler de ce qu'il s'est passé alors que les résistants sont plus mis en avant. Transmettre pour quoi ? Pour qui ?

Bref, un livre idéal pour découvrir ces 3 soeurs aux parcours particuliers, unies par un lien indéfectible.
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Ce livre ne m'avait pas particulièrement attiré à sa sortie, malgré son sujet, en raison d'accroches de presse un peu trop louangeuses pour être vraies. Il aura fallu qu'il soit ″ en tête de gondole‶ en médiathèque pour que je me laisse faire…
A propos de Simone Veil, j'ai lu pas mal de choses ; qu'allais-je apprendre de plus ? Un document sous un angle nouveau ? Pourquoi pas…

Pour être honnête, j'ai été assez déçue par ce document, qui hormis à propos de Denise Varnay, la seconde des filles Jacob, dont j'ai appris, n'a malheureusement pas tenu ses promesses.

Dominique Missika n'apporte rien de neuf sur l'étroite relation des soeurs Jacob, et en particulier entre Denise et Simone après la mort accidentelle de l'ainée qui a meurtrie Simone. Tout a été dit par Simone dans ses mémoires.
L'écriture de Dominique Missika ne recèle rien de particulièrement émouvant. Ce qui est émouvant c'est le destin de Simone, l'engagement de Denise. Mais ce document est trop banal pour y apporter un regard nouveau.

Ce fût pour moi davantage une lecture transition qu'une lecture instructive et mémorable.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Relecture sélection de décembre 2018 du Grand Prix des Lecteurs Elle 2019.

Nice et sa douceur de vivre dans les années 20.
Un homme André, brillant architecte, Yvonne sa femme juste divine et leurs quatre enfants : Madeleine dite « Milou » 1923, Denise 1924, Jean 1925 et Simone 1927. Ils forment une famille laïque, bourgeoise et cultivée mais surtout unie. Une vie de rêve jusqu'à l'indicible des années 40.
1944 l'arrestation de la famille Jacob : le père et le fils disparaissent destination inconnue, Denise part pour Ravensbrück, Yvonne, Milou et Simone elles vont à Auschwitz.
De cette famille, seules reviendront des camps les trois filles, Milou décédera accidentellement à l'âge de 28 ans, laissant ses deux soeurs inconsolées.
Résumer ainsi une vie, celle de la famille Jacob serait peu, pour dire le combat de toute une vie : celle de Denise résistante de la première heure et celle de Simone au sommet de la République, inlassables combattantes du devoir de mémoire.
« Si tu reviens, dis-leur. Au camp, tout le monde avait peur que l'on ne sache jamais ce qui s'est passé. C'était le cauchemar le plus répandu. »
L'auteur se concentre sur cette période du retour à la vie dite « normale »
Simone la sensible, sous cette carapace de force qu'elle a endossée, est rongée par un sentiment d'injustice face à la pitié, l'indifférence, voire le mépris. Comme si être déporté signifiait être coupable de faiblesse.
Un livre qui me laisse sur un sentiment mitigé, car il n'apporte rien à ceux qui ont admiré cette femme Simone Veil, qui a su dépasser l'atroce pour transcender la vie et se battre pour d'autres qu'elle. Pas de repli, au contraire elle déploie ses ailes pour la protection et le respect des droits de millions d'anonymes.
Cette femme a su avec intelligence et humilité ne pas oublier ce qu'est la vie au quotidien. Beaucoup pourrait prendre exemple, mais peu on ce niveau.
Alors comme elle nous a offert ce cadeau qu'est son livre Une vie, était-ce utile de faire ce livre-là ?
Personnellement, j'aurais préféré que Dominique Missika qui est historienne, nous livre ce que la connaissance, l'approche des soeurs Veil, lui a apporté dans son travail, ce que cela a changé dans le regard qu'elle porte sur cette période de l'histoire. Ses techniques de travail ont-elles changé ? Cela lui a-t-il ouvert des portes inaccessibles, etc.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 14 janvier 2019.
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L'historienne @Dominique Missika nous livre le récit intime et poignant de la vie de @Simone Veil et de ses deux soeurs.
Simone Veil voit le jour à Nice en 1927 dans une famille unie et sereine. Un avenir digne d'un conte de fées s'offre à elle mais la Seconde Guerre Mondiale en décidera autrement.
Madeleine, dite Milou et Simone sont déportées avec leur mère à Auschwitz parce qu'elles sont juives. Denise quant à elle est déportée à Ravensbrück parce qu'elle est active dans la résistance. Leur père et leur frère sont déportés en Lituanie d'où ils ne reviendront jamais.
Rapatriées à la libération, les trois soeurs vont vivre un autre enfer d'un autre genre. Elles vont devoir surmonter leur traumatisme sans aucun accompagnement psychologique et dans l'indifférence générale du peuple français.
Pourtant la vie continue et ces femmes d'exception n'auront de cesse d'oeuvrer pour la mémoire et de lutter contre l'injustice.
Le récit du parcours de cette famille est très touchant. L'histoire captivante se lit d'une traite.
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Ce récit m'a particulièrement touchée. Comme beaucoup de personnes, Simone Veil est une femme qui a marqué (et marque encore) ma vie. J'ai pu, le moment d'une lecture, retrouver cette jeune fille, cette femme, et tout simplement cette force !

Dans ce livre, l'autrice, proche des soeurs Jacob, nous livre des portraits que l'on connait bien (notamment grâce aux livres et reportages), mais, cette-fois, sous un nouveau point de vue.

On redécouvre le récit de vie des Jacob à Nice ; on retrouve cette famille ; on découvre ensuite la vie des soeurs, après l'Occupation ; mais aussi le destin de Denise, cette soeur résistante dont l'engament dans la Résistance m'était inconnu !

C'est enrichissant, informatif, poignant et tellement bien écrit !
Lien : https://lecturesgourmandeswe..
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Malgré toute l'admiration et le respect que je voue à Simone Veil et à sa famille, je n'ai pas trop apprécié ce livre.
Je salue la démarche de l'auteur et surtout la richesse des témoignages et souvenirs recueillis. J'y ai appris beaucoup sur Milou, Denise et Simone, sur l'enfer qui s'éternise après la guerre, leur manque d'espace pour raconter et être véritablement accueillies et écoutées.
Un passage m'a émue aux larmes : celui où l'auteur raconte que Denise avait fabriqué pour Noël un petit carnet à Violette, son amie des camps, avec rien : « un bout de toile de jute, des brins de laine de chandail, bleus et rouges. […] Sur celui de Violette, il y a des petites fleurs, et "La vie est belle, belle toujours". Il lui avait fallu un temps fou, prendre des risques, voler plusieurs aiguilles, du papier, se cacher pour le fabriquer. » (p.142)
Cependant j'ai été agacée par le style et le ton : très journalistique, l'auteur rassemble des faits, des souvenirs, des dates, l'ensemble manque de rondeur, de fluidité, de souplesse, et parfois de subtilité : par exemple reviennent souvent certaines formules, on a compris que Simone Veil porte des tailleurs Chanel et un chignon impeccable, et que Denise a « le regard grave et les lèvres serrées ». C'est emprunté et maladroit à force d'être solennel. D'autre part, elle raconte (p. 234-235) qu'« En 1980, Denise avait entrepris des démarches en interrogeant les Archives de Bad Arolsen (Allemagne), autrement dit celles du Service international de recherches […] qui contient les registres des camps de concentration. Preuve, s'il en était besoin, qu'elle ne s'est toujours pas résolue à la disparition presque sans trace de son père et de son frère. » Qui peut « se résoudre » à une telle disparition ? Qui est Dominique Missika pour commenter les démarches de Denise ? Qui est-elle pour affirmer qu'on peut un jour « se résoudre » ? Comment peut-elle être à ce point indélicate et venir commenter les réactions et les démarches personnelles d'une personne en souffrance ?
D'une manière plus générale, le texte manque de chaleur et d'intimité : le récit à la troisième personne est malheureusement froid et détaché, et donne le sentiment d'être « à côté » des soeurs Jacob, comme on passe à côté de l'essentiel. C'est vraiment ce que j'ai ressenti et je le déplore.
Enfin, j'ai été gênée par ce besoin de la journaliste de vouloir absolument tout savoir : par exemple, elle explique que le mari de Milou reste un mystère et qu'elle regrette de n'avoir trouvé aucune information à son sujet (p.185-186). Et alors ? Laissez-le donc tranquille ! Pourquoi être à ce point intrusif dans les souvenirs de personnes qui ont autant souffert ?

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Sorti de ma PAL un dimanche et terminé dans la foulée... Un très joli récit, historique, presque documentaire et pourtant si intimiste... On connait tous cette grande dame que fût Simone Veil, Ministre sous Chirac, défenseur des droits des femmes et à l'origine du droit à l'IVG; déportée pendant la seconde guerre mondiale... Mais j'ai appris bien plus dans ce livre, j'ai appris ses combats, ses douleurs, ses amours, sa foi en l'humanité; j'ai découvert Denise, sa soeur, résistante, elle aussi déportée mais dans un autre camp, pour d'autres faits. J'ai appris leurs chagrins, leurs jalousies, leurs admiration l'une pour l'autre. Un très beau livre qui nous amène à réfléchir sur notre société actuelle.
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Très bien documenté ce récit rend hommage à tous les déportés de la seconde guerre mondiale avec l'exemple de la famille Jacob plus connue sous le nom de Simone VEIL. Il se lit comme un roman et pourtant apporte de nombreuses informations sur cette époque. C'est à la fois un documentaire et un témoignage de ceux qui revenus des camps ont du apprendre à survivre une fois devenus orphelins.
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Après avoir lu et aimé Une vie de la plume même de Mme Simone Veil, je dois dire que cette lecture a été quelque peu redondante.

Je me suis demandée quel était l'intérêt de donner les adresses exactes de la famille Jacob avant la guerre.

Certains détails m'ont agacé, alors que l'auteure peinait à trouver le fil directeur de son livre. Répéter que les soeurs sont inséparables mais que leur vision des camps qui les hante les sépare m'a paru rédhibitoire.

J'ai senti que l'auteure aurait aimé aller plus loin avec ces dames, mais que celles-ci ne s'étaient pas tant dévoilées.

Je n'ai pas accroché non plus au style trop plat.

L'image que je retiendrai :

Celle des visages souriants de la couverture.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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Dominique MISSIKA se penche, dans ce document, sur l'histoire de la famille JACOB.

Appuyée des regards de Denise VERNAY et Simone VEIL, l'historienne y raconte la période précédant la déportation de la famille JACOB : période heureuse et insouciante ; elle y raconte aussi l'après : le destin tragique de cette famille, le chemin de croix des survivants, leur reconstruction difficile.
Des six membres de la famille, seules les trois soeurs reviendront vivantes des camps : Milou, Denise et Simone. Elles ne se quitteront plus. Elles deviendront inséparables.

C'est avec intérêt que j'ai lu ce document qui nous donne le vernis suffisant de l'histoire de la famille JACOB.
En effet, celui-ci s'arrête aux grandes lignes de l'histoire de la famille et manque donc, parfois, de profondeur dans l'histoire de chacun des membres de la famille. Bien qu'ayant beaucoup appris sur Denise, j'aurais aimé également, en savoir plus sur l'histoire de Milou et Jean par exemple.

Selon moi, ce livre est donc à lire en complément de l'autobiographie de Simone VEIL, Une vie.
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