AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 102 notes
5
8 avis
4
16 avis
3
14 avis
2
1 avis
1
0 avis
Un récit où il est question de 3 soeurs : Madeleine (Milou), Denise et Simone. Et des soeurs Jacob, c'est cette dernière que vous connaissez le plus. Elle deviendra Simone Veil. On les suit depuis leur enfance jusqu'à l'après-guerre. La période de la déportation n'est qu'une infime partie de ce récit.

Honnêtement, je n'ai rien appris que je ne sache déjà au sujet des ces inséparables. Néanmoins, c'est dans la construction que j'ai apprécié le découvrir. Car une fois n'est pas coutume Simone n'est pas mise en avant. Dominique Missika nous parle d'elles de façon égale. Dans leurs idéaux, leurs parcours, leurs reconstructions et leurs combats.

Il y est question de la reconstruction après-guerre et de l'ambivalence des sentiments au retour, mais également de la transmission. Comment parler de ce qu'il s'est passé alors que les résistants sont plus mis en avant. Transmettre pour quoi ? Pour qui ?

Bref, un livre idéal pour découvrir ces 3 soeurs aux parcours particuliers, unies par un lien indéfectible.
Commenter  J’apprécie          50
Une biographie de la famille de Simone Veil.
J'ai été interpellé par la belle photo noir et blanc de ces 4 enfants, souriants sauf le garçon.

Belle photo de famille.

Anne, ma soeur Anne,
Si j' te disais c' que j' vois v'nir,
Anne, ma soeur Anne,
J'arrive pas à y croire, c'est comme un cauchemar...
Commenter  J’apprécie          00
Simone, c'est évidemment Simone Veil, décédée il y a cinq ans et qui a vécu la Shoah dans sa chair, après un passage par le camp d'Auschwitz, marquée à vie par ce qu'elle a y a vécu. Plutôt que de s'appesantir sur la mort de plusieurs des siens, elle a décidé de combattre en relevant la tête pour témoigner. Rescapée avec ses soeurs Madeleine et Louise des brutalités nazies, il lui a fallu reprendre la vie quotidienne. Des études de droit et de sciences politiques lui ont permis d'entrer dans la magistrature pour lentement y gravir les échelons. Au milieu des années 70, elle est devenue ministre et n'a pas eu de relâche que de parler de l'horreur hitlérienne et de lutter pour le bien-être des femmes.
Commenter  J’apprécie          00
Quand ce livre-document sort, plus d'un an après la mort de Simone Veil, nombreux sont les autres livres qui sont édités pour parler de cette grande dame qu'était Simone. Ce document, très intéressant, c'est bien sûr une partie de son histoire (et la notre), de Simone Jacob, mais aussi celle de ses soeurs Marguerite, dite Milou et Denise et plus largement de sa famille. Dominique Misseka, journaliste et historienne, spécialiste de la seconde guerre mondiale, qui a gagné la confiance des filles Jacob, raconte en particulier, le moment où tout bascule pour ces jeunes filles, l'enfance et l'adolescence s'arrêtent, c'est l'arrestation puis la déportation pour Simone, Malou et leur mère Yvonne, suivi du père André et de leur frère Jean et, l'arrestation pour faits de résistance et déportation pour Denise et le retour des camps pour Malou, Denise et Simone à la fin de la guerre. le point de vue est le traitement donné aux différentes déportées quand elles reviennent : entre les « déportées raciales » et les « déportées résistantes », comme l'était Denise. Ces dernières sont mises en avant, elles ont aidé la France tandis que les déportées à cause de leurs origines juives, rescapées des camps, de la mort ne sont pas montrables, ce qui s'est passé, ne peut pas être raconté, c'est trop douloureux, trop tôt. C'est ainsi que les 3 soeurs vont vivre avec ce qu'elles ont vécues notamment la mort de la mère tant aimée dans les camps, les disparitions du père et du frère. de cette famille Jacob, elles ne sont plus que 3 plus proches face à cette réalité brutale de l'après-guerre, où il faut se reconstruire.
Ces vies me touchent, et j'ai appris de nouveaux éléments sur la vie de Simone, à travers le lien qui la relie à ses soeurs et notamment, la perte prématurée de la soeur ainée Milou et Denise Vernay qui était également une grande dame à l'égal de Simone.
Commenter  J’apprécie          10
Je n'ai pas trouvé ce livre ci aussi interessant qu'Une Vie, l'autobiographie de Simone Veil, mais c'est un bon complément si comme moi vous avez apprécié la lecture de celui ci. Dans les Inséparables, c'est une amie qui raconte la vie de la famille Jacob. Il rend hommage aux déportés juifs et aux résistants, et apportent un regard intéressant sur les différences de traitements après guerre entre ces deux populations martyrs.
Commenter  J’apprécie          10
Malgré toute l'admiration et le respect que je voue à Simone Veil et à sa famille, je n'ai pas trop apprécié ce livre.
Je salue la démarche de l'auteur et surtout la richesse des témoignages et souvenirs recueillis. J'y ai appris beaucoup sur Milou, Denise et Simone, sur l'enfer qui s'éternise après la guerre, leur manque d'espace pour raconter et être véritablement accueillies et écoutées.
Un passage m'a émue aux larmes : celui où l'auteur raconte que Denise avait fabriqué pour Noël un petit carnet à Violette, son amie des camps, avec rien : « un bout de toile de jute, des brins de laine de chandail, bleus et rouges. […] Sur celui de Violette, il y a des petites fleurs, et "La vie est belle, belle toujours". Il lui avait fallu un temps fou, prendre des risques, voler plusieurs aiguilles, du papier, se cacher pour le fabriquer. » (p.142)
Cependant j'ai été agacée par le style et le ton : très journalistique, l'auteur rassemble des faits, des souvenirs, des dates, l'ensemble manque de rondeur, de fluidité, de souplesse, et parfois de subtilité : par exemple reviennent souvent certaines formules, on a compris que Simone Veil porte des tailleurs Chanel et un chignon impeccable, et que Denise a « le regard grave et les lèvres serrées ». C'est emprunté et maladroit à force d'être solennel. D'autre part, elle raconte (p. 234-235) qu'« En 1980, Denise avait entrepris des démarches en interrogeant les Archives de Bad Arolsen (Allemagne), autrement dit celles du Service international de recherches […] qui contient les registres des camps de concentration. Preuve, s'il en était besoin, qu'elle ne s'est toujours pas résolue à la disparition presque sans trace de son père et de son frère. » Qui peut « se résoudre » à une telle disparition ? Qui est Dominique Missika pour commenter les démarches de Denise ? Qui est-elle pour affirmer qu'on peut un jour « se résoudre » ? Comment peut-elle être à ce point indélicate et venir commenter les réactions et les démarches personnelles d'une personne en souffrance ?
D'une manière plus générale, le texte manque de chaleur et d'intimité : le récit à la troisième personne est malheureusement froid et détaché, et donne le sentiment d'être « à côté » des soeurs Jacob, comme on passe à côté de l'essentiel. C'est vraiment ce que j'ai ressenti et je le déplore.
Enfin, j'ai été gênée par ce besoin de la journaliste de vouloir absolument tout savoir : par exemple, elle explique que le mari de Milou reste un mystère et qu'elle regrette de n'avoir trouvé aucune information à son sujet (p.185-186). Et alors ? Laissez-le donc tranquille ! Pourquoi être à ce point intrusif dans les souvenirs de personnes qui ont autant souffert ?

Commenter  J’apprécie          20
J'ai découvert ce livre dans les pages “sorties poches” du magazine Elle. C'est le nom de Simone VEIL qui m'a attiré l'oeil. J'admire la femme et ses combats, c'est pourquoi j'étais curieuse d'en savoir plus.
Je n'ai pas l'habitude de lire ni même de regarder les sujets sur la déportation, je n'y arrive pas…
Et la lecture de cette biographie m'a bouleversé, comme je m'y attendais.
Premièrement, vivre avec la peur de l'arrestation, un cauchemar. Ensuite, le départ de familles entières vers les camps, les séparations également. Ne pas savoir ce que sont devenus parents, enfants ou encore un frère, une soeur, quelle cruauté!
Et ensuite le retour… revenir d'un monde où il n'a été question que de survie et essayer de reprendre sa place au sein d'une famille fortement diminuée. Se reconstruire après ça? Reprendre une vie normale et oublier? Impossible ; alors on fait avec, on continue avec les stigmates sur le corps et dans l'esprit de ce qu'il s'est passé.
Les soeurs Jacob étaient des femmes extraordinaires, admirables qui se sont battues toute leur vie pour que personne n'oublie l'horreur de cette guerre!
Dominique MISSIKA nous plonge remarquablement bien dans ce récit vécut de l'intérieur. Châpeau l'auteure!
Lien : http://monmondedevasions.com..
Commenter  J’apprécie          00
Sorti de ma PAL un dimanche et terminé dans la foulée... Un très joli récit, historique, presque documentaire et pourtant si intimiste... On connait tous cette grande dame que fût Simone Veil, Ministre sous Chirac, défenseur des droits des femmes et à l'origine du droit à l'IVG; déportée pendant la seconde guerre mondiale... Mais j'ai appris bien plus dans ce livre, j'ai appris ses combats, ses douleurs, ses amours, sa foi en l'humanité; j'ai découvert Denise, sa soeur, résistante, elle aussi déportée mais dans un autre camp, pour d'autres faits. J'ai appris leurs chagrins, leurs jalousies, leurs admiration l'une pour l'autre. Un très beau livre qui nous amène à réfléchir sur notre société actuelle.
Commenter  J’apprécie          21
Simone Veil est une femme que j'admire beaucoup. A plus d'un titre .
Ce livre nous raconte le destin des 3 soeurs Jacob, dont Simone, la plus connue.
Un récit qui éclaire sur ces 3 vies parallèles à la lumière des camps de la mort.
Commenter  J’apprécie          140
Avec « Les inséparables », Dominique Missika nous propose une biographie de Simone Veil et de ses soeurs, mais aussi un livre-hommage aux déportés (résistants et juifs).

Un récit très intéressant, facile à aborder, et dont le propos est bien clair.

L'auteure nous relate brièvement la vie heureuse des Jacob avant la 2nde guerre mondiale, qui s'interrompt brusquement avec les arrestations et la déportation de tous les membres de la famille.

Elle insiste ensuite sur la vie des rescapés après les camps de concentration, cette vie difficilement reconstruite autour de silences, d'engagement, de témoignages et d'isolement.
Car la libération n'a pas fait sortir les déportés des camps ; ils y sont restés et y sont encore, avec les proches et les camarades qui y sont morts.

C'est une évidence pour ces survivants : ils ne pourront jamais être pleinement compris que par d'autres survivants. Solidaires, ils savent que les liens qui se sont forgés entre eux sont indéfectibles.

Tiraillés entre le désir de reprendre le cours de leur vie et l'impossibilité d'oublier un vécu particulièrement traumatisant, ils sont habités par l'obligation morale de conserver la mémoire de ceux qui ont péri ainsi que par la volonté de répandre leur souvenir, comme des cendres, sur le monde des vivants.

Ils ne sont pas consumés par la haine, ni par le désir de vengeance.
Mais ils sont hantés par la peur de l'oubli.
Commenter  J’apprécie          231





Lecteurs (237) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1714 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}