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4,4

sur 1597 notes
J'ai aimé un livre écrit par une femme, du point de vue d'une femme, ni nunuche, ni gnangnan, un regard sur une société archaïque en terme de place des femmes dans la société (3 ans de deuil avec un voile noir jusqu'aux pieds... je l'ai lu à 15 ans et ça m'a fait prendre conscience à quel point on avait progressé), avec une femme qui bouscule les codes et les remet en question. Ce n'est donc pas simplement une "photo".
C'est une histoire qui garde sa modernité, en montrant comment on peut rêver l'amour et passer à côté de celui qui existe vraiment, moins idéal peut-être, mais plus heureux. C'est aussi un livre sur le temps qui passe, et qui ne se rattrape pas forcément, sur les traumatismes et l'insensibilité progressive qu'ils peuvent amener, aussi sur l'esclavagisme et sur la guerre de Sécession.
Une femme qui peut être admirable par certains points de vue, et pour autant passer complètement à côté de sa vie par la naïveté de ses conceptions amoureuses. A lire pour se prémunir de conceptions toutes faites sur l'amour, et se rappeler que le prince charmant n'existe pas.
Un classique mais qui garde encore toute sa modernité par son réalisme.
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Autant en emporte le vent est un livre que j'étais toute disposée à adorer. Un classique, qui cumule le bon gout d'avoir été écrit par une femme (O joie ! Une femme de lettres dont le talent d'écrivain est reconnu et non pas déprécié !) ; et qui a pour personnage principal une femme à la fois vive, indépendante et non douce et gentille ; (ce qui sort un peu de la représentation misogyne que l'on retrouve souvent dans la littérature classique, voulant que la femme ne soit présentée que comme une « sainte » ou une « pute »).
C'est pourquoi je m'attendais à un énorme coup de coeur. Quelle ne fut pas ma désillusion en commençant à lire cette oeuvre… Oui l'écriture est belle, les personnages variés et intéressants, mais impossible d'aller plus loin que la cent cinquantième page… Pourquoi ? Parce que j'ai été particulièrement choquée par le racisme insidieux qui se développe en arrière-fond de ce roman. Au début, j'ai essayé de me persuader que cela avait pour but justement de dénoncer le racisme ; mais plus j'avançais dans ma lecture et plus je me rendais compte que bien au contraire… Ce qui m'a particulièrement donné envie de vomir, c'est la représentation singée des esclaves noirs. Lorsqu'ils parlent, ils ne parlent pas comme les autres personnages mais avec un pseudo « accent » de très mauvais gout qui vise clairement à les déshumaniser. de plus, ils sont présentés comme peu solidaires des autres membres de leur communauté, voleurs, impolis, qui courent « comme des chiens » derrière leurs maîtres… Certains n'ont mêmes pas de nom. Bref, une présentation des esclaves sous l'oeil de sudistes pros-colonialistes nostalgiques de la traite des noirs. Autant dire que le fait que ce livre soit aussi bien noté par une écrasante majorité et édifié au rang de plus grand classique de la littérature américaine me questionne beaucoup.
Lorsque l'on s'intéresse un peu à l'histoire des États-Unis, on se rend compte qu'entre la fin du 19ième et le milieu de 20ième siècles, juste après donc l'interdiction de l'esclavage, le racisme a connu une croissance fulgurante, en particulier dans les états du Sud. Un racisme qui a entraîné un extrême regain de violences encourageant les lynchages, les assassinats et une montée des extrêmes tels que le Ku Klux Klan qui s'accordait le droit de vie ou de mort de milliers de personnes dans l'impunité générale. Alors voilà mon questionnement : quel a été la responsabilité de ce livre dans la propagation de la haine raciste durant cette longue période (et même encore aujourd'hui ?).
On se rend compte en lisant des essais sur le féminisme américain qu'il y a eu une période au début du siècle où les féministes de la classe bourgeoise se sont désolidarisées de la cause des noirs car elles avaient peur qu'ils aient accès à plus de droits qu'elles, en particulier dans le Sud. Féminisme en total désaccord avec le début du mouvement (un féminisme lui intersectionnel), et qui ne représentait donc plus, ni les femmes de classes inférieures, ni les noires, ni les immigrées, ni les illettrées… Bref, qui ne représentait qu'une « pseudo-élite » de femmes qui souhaitaient gagner leurs droits en écrasant les autres, les plus touchées par les discriminations. (Je vous conseille vivement de lire Femmes, race et classes d'Angela Davis qui traite de ce sujet incroyablement bien et qui promeut un féminisme intersectionnel). Donc, voilà mon second questionnement : Margaret Mitchell était-elle une « féministe » ayant des idéaux raciaux et discriminants envers les autres femmes et hommes ? Si la question peut paraître au premier abord un peu extrême, je pense qu'il est bon de se la poser car pour mettre en avant ses personnages principaux, tous blancs et d'un rang social élevé, elle met en balance des personnages « racisés » et présentés comme pas intelligents, ni dignes d'être libres et Humains.
Mon troisième questionnement en lisant ce livre est : quelles sont les conséquences d'édifier un livre raciste au rang de classique intouchable de la littérature ? Et quel est son impact sur l'inconscient collectif ? Certes, ce livre est un peu daté, on peut se dire qu'il a été écrit il y a longtemps donc qu'il y a prescription. Pourtant, rien ne me semble plus révélateur que le peu de personnes qui s'insurgent en lisant ce livre et la façon dont son contenu raciste est banalisé. Je ne crois pas qu'il faille interdire ou déconseiller la lecture de ce genre d'ouvrage, mais je pense qu'il est primordial de nuancer son succès et de le recontextualiser, afin de ne pas banaliser de tels propos. Je crois que ce livre est un excellent témoignage du racisme dont les personnes de couleur ont été victimes et qu'il se doit d'être présenté en tant que tel. Je pense qu'il est du devoir de chacun de s'en rendre compte car sinon s'est salir la mémoire de milliers de personnes lynchées, torturées, tuées sous le seul prétexte qu'elles étaient noires. Un constat bien édifiant aux regards de nos sociétés soi-disant humanistes mais un peu trop nostalgiques de l'esclavage pour être aussi bienveillantes qu'elles le promeuvent. Je terminerais donc par rappeler que le racisme sous toutes ses formes est vraiment répugnant et qu'il ne doit être « excusé » ou minimisé sous aucun prétexte.
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Attention, c'est parti pour une chronique qui promet d'être l'une des plus enflammées et des plus longues de ce blog. Préparez-vous, ça va dépoter !

Autant en emporte le vent, en rapide résumé, c'est l'histoire de Scarlett O'Hara, qui, dans la Géorgie juste avant la guerre de Sécession, est amoureuse d'Ashley Wilkes, qui va se marier avec une autre : Mélanie Hamilton. Mais Scarlett est têtue, capricieuse : elle veut Ashley, et elle est bien décidée à lui montrer qu'elle est la femme qu'il lui faut… sauf que ses efforts ne vont pas avoir les conséquences prévues. Il va y avoir du Rhett Butler dans l'histoire, mais aussi du Charles Hamilton et avec ça, la guerre va se jeter sur ces belles contrées et sur l'insouciance de ces jeunes gens qui n'ont encore rien affronté.

Alors là, je vous fais un mini topo de la situation : j'ai fini le roman il y a une vingtaine de minutes environ, et je suis encore dans tous mes états. D'ailleurs, je suis dans tous mes états depuis environ 18h30 et il est… 21h45. J'avais décidé de finir ce roman ce soir, sinon mon coeur allait m'en vouloir longtemps encore.

Ce roman est un bouquin que j'ai trouvé d'occasion durant le salon d'Echenevex (01) et en voyant cette belle édition de 1939, je me suis laissée tenter. Permettez-moi d'admettre que je ne regrette pas du tout mon achat, pour le nombre d'émotions qu'il a suscitées en moi, et pour le temps de lecture que j'ai pu y passer (à savoir : quasiment dix jours, contre trois en moyenne, normalement). J'admets aussi véritablement que ce roman est génial et que j'ai été très vite embarquée pour ne jamais m'ennuyer entre ses pages.

Sauf que voilà, je me suis un peu fait prendre à mon propre piège. Mh ? Les explications arrivent, pas de stress. C'est moi qui suis proche de la crise de nerfs, là, en fait ! Je tiens aussi à préciser maintenant que ce que je vais écrire dans tout cet avis n'est – comme d'habitude – que mon opinion et qu'elle n'engage que moi. Peut-être serez-vous révoltés, peut-être essayerez-vous de me faire changer d'avis, peut-être rigolerez-vous ? Allez savoir ! Pour le moment, j'ai juste envie de poser touuuuut cet immense ressenti sur mon clavier qui ne va pas tarder à fumer.

Quand j'ai commencé le bouquin, j'ai eu trois remarques quasiment immédiates à faire : l'objet-livre était superbe, sentait bon le vieux, mais il m'apparaissait bien fragile quand même. Il s'est avéré par la suite qu'il l'était un peu moins, m'enfin. Ensuite, j'ai trouvé la plume de Margaret Mitchell très fluide, agréable et très proche du lecteur, en style narratif. Tout le long du roman, j'ai eu cette impression et je n'en ressors que très satisfaite, de ce côté-là. Et enfin, j'ai fait la rencontre de Scarlett, qui m'a parue… ô combien quiche et capricieuse.

Oui. Soyons honnêtes : l'histoire est géniale, mais j'ai une envie de meurtre sur le personnage fictif de Scarlett. C'est la première fois que ça m'arrive. C'est la première fois que je me dis qu'un héros peut être aussi sournois, vénal, et que pourtant, je suis prise de compassion pour cette femme qui n'a en fait rien compris à la vie et qui n'aura compris que lorsqu'il aura été trop tard ce que nous, nous avions deviné depuis belle lurette.

Attention, je vais partir dans une longue tirade sur les qualités et les défauts de Mademoiselle. Vous avez le droit de sauter des lignes si le coeur vous en dit.
Bon sang de bois ! Mais je n'ai jamais rencontré une femme aussi vénale, peu soucieuse des autres, des convenances et surtout parfois aussi stupide ! Mais quelle quiche ! C'est exactement le mot qui lui correspond : quiche ! Et pourtant, elle est forte, brave, intelligente, têtue (oui, c'est une qualité), pleine de ressources et elle a tout pour susciter l'admiration ! Sauf qu'au moment même où on commence à se dire « ah, voilà, je l'aime bien, là, je crois que je pourrais bien l'apprécier pour de vrai », BAM ! Elle plante un couteau dans le dos de quelqu'un et vous tord les nerfs parce que son comportement est juste… kssss ! J'en perds les mots.

Pour être honnête, je spoilerais bien une partie du roman, là, mais je n'en ferai rien. Disons simplement qu'une femme qui est capable d'épouser quelqu'un pour son argent de façon consciente, en le volant à quelqu'un, ou agissant exprès pour faire le mal par simple vengeance… non, vraiment, il y a des moments où Scarlett m'a filé des envies de duel à l'épée sans protection. Bon, peut-être pas, mais j'en ai poussé, des rugissements ! J'ai même soulé ma mère et mon frère (surtout mon frère, qui ne s'est pas gêné pour me le faire remarquer) avec ça !

Et néanmoins, j'ai continué à lire. Avec ardeur, avec envie, parce que je ne pouvais pas détester complètement Scarlett. Il y avait quelque chose de bien trop humain en elle, elle était un mélange bien trop complexe d'émotions, d'égoïsmes et de quelque chose que j'ai du mal à qualifier, pour que je laisse tomber. J'avais envie de savoir comment son histoire allait se terminer. Je rêvais d'une fin heureuse pour elle, où Ashley Wilkes n'aurait pas sa place. Oui, parce qu'à force de côtoyer certains personnages, j'en suis venue à en aimer ou en détester certains.

Prenons Mélanie Hamilton : elle est la perle du roman. C'est vrai ! Parfois, elle vous paraît niaise au possible, et pourtant, elle représente une lumière dans le bouquin ! Elle peut apparaître sous un jour atténué, puisqu'en tant que lecteur, nous suivons les pensées de Scarlett qui ne la porte pas en odeur de sainteté. Et pourtant ! Elle est bien la véritable héroïne de ce roman, si vous voulez. le héros, c'est elle. La protagoniste, c'est Scarlett (que je ne déteste pas, mais qui met définitivement mes nerfs à rude épreuve, même maintenant le livre refermé).
Ensuite, il y a Ashley Wilkes. Comment vous dire qu'il n'a pas eu ma sympathie. Enfin, si ! Mais comme époux de Mélanie. Je le trouvais parfait en ami, mais zut, j'en avais assez de le voir porté aux nues ! J'ai éprouvé une certaine affection pour lui, mais je l'ai trouvé trop rêveur, trop doux, trop… plat et mou. Voilà. J'avais envie de le secouer, même si j'ai fortement approuvé le fait qu'il ne cède pas à Scarlett (quand même ! Bon gars !).
Je pourrais aussi parler de Rhett, qui est un autre personnage phare du roman. Alors je suis dans l'incapacité de dire qu'il m'a tout à fait plu. Certains de ses comportements m'ont fait tiquer, de même que ses réflexions, et pourtant, c'est un peu pour lui que j'ai craqué. Il y avait quelque chose d'insaisissable en lui, et autre chose que l'on devinait parfaitement et qui le liait à Scarlett. Il m'a beaucoup touchée et j'avoue qu'à la place d'Ashley, je le voyais très bien.
À ce point de ma chronique (déjà fort longue), je précise que mes idées n'ont pas forcément à voir avec la fin du livre qui m'a d'ailleurs passablement contrariée. Vous ne saurez pas forcément comment ça se termine !

En revanche, je peux vous assurer que j'ai été frustrée de voir la conclusion. J'étais un peu comme mes élèves des répétitoires (ou cours particuliers, mais en Suisse) qui, arrivant à la fin d'une équation pour trouver un chiffre simple, me disent « tout ça pour ça ? ». J'ai lu ces 700 pages pour ça ? Non, mais vraiment ? Arnaque ! J'suis pas d'accord ! Et Scarlett qui n'a rien compris. Et c'est peut-être rassurant. On a envie d'y croire. Et de la secouer en même temps, parce qu'elle n'a rien compris, zut !
Rassurez-vous, je sais bien que le voyage vaut plus que la destination. Rares ont été les romans à me faire autant réagir, donc je suis heureuse de ma lecture. Très frustrée, mais très heureuse aussi.

Parce que oui, si Scarlett m'a profondément agacée et qu'elle a suscité bon nombre de mes remarques, il n'en reste pas moins que j'ai appris énormément de choses, durant ma lecture. Je ne connais au final que peu de l'histoire états-unienne, et en découvrir plus sur la Guerre de Sécession n'a pas été pour me déplaire. le contexte n'était pas facile, les conditions de vie peu évidente, et j'ai été soufflée de voir comment ça se passait ensuite. C'était pas facile. Je trouve que Margaret Mitchell a fait un très bon travail pour introduire son intrigue. le tout m'a fascinée !

De même, en me faisant réagir, ses héros m'ont appris sûrement plein de choses. Comme le fait qu'il ne faut pas remettre à demain l'envie de se racheter auprès de ceux que l'on aime, ou que l'on apprécie simplement. Il ne faut pas attendre pour leur dire qu'on les aime, il ne faut pas non plus se marier sans amour… même si à l'époque, ce n'était pas comparable à aujourd'hui. Il y a tellement de choses qui m'auront fait réfléchir et qui le feront encore par la suite, j'en suis persuadée.

Scarlett n'en reste pas moins une quiche que j'ai apprécié suivre. Je sais que résumé comme ça, c'est comique. C'est pourtant la pure vérité ! Je suis incapable de la détester, et pourtant je lui aurais bien expliqué ma façon de penser. J'ai réprouvé ses choix, éprouvé de la pitié à son encontre, j'ai espéré beaucoup de choses pour elle, surtout du bonheur. Pourquoi ? Parce que je pense qu'en chacun de nous sommeille une partie du caractère de Scarlett. Cette femme possède un peu tout de façon prononcée, et son goût pour l'argent est effrayant, bien qu'on puisse foncièrement le comprendre au départ. Elle est exaspérante et elle participe parfois à sa propre déchéance, c'est un fait, mais son histoire soulève des passions, c'est le cas de le dire.

Fichtre, j'en suis déjà à la 4ème page word pour cette chronique : un record ! Il fallait cependant bien ça pour parler du roman qui m'aura le plus tenu en haleine depuis un moment, un de ceux que j'aurai mis le plus de temps à lire parce que c'est un bon gros condensé. C'est une véritable épopée et je ne me suis pas du tout ennuyée. J'avais un peu anticipé la fin, mais je ne voulais pas y croire, ceci dit, peut-être que dans quelques temps, quand la pression sera enfin retombée, je parviendrai à l'accepter à sa juste valeur.

En attendant, je peux juste dire « ouf ! Fini ! », parce que mes nerfs n'allaient pas tenir encore une journée. J'ai énormément aimé l'histoire d'Autant en emporte le vent, mais je ne pourrai pas supporter une seconde fois Scarlett avant un certain temps. J'ai beaucoup de griefs contre elle, malgré une affection sincère.

Vous pensez que je suis dingue ? Oh, ma foi, c'est bien possible. Cette histoire m'a transportée, encore une fois, même si j'en aurais hurlé et récriminé bien des fois. Scarlett restera une quiche, pour moi, vraiment ! Elle est tyrannique, bornée, capricieuse, vénale, et bien des fois inconsciente ou insensible. Elle n'en reste pas moins humaine.

Et… je crois que je vais m'arrêter là (je vous entends déjà crier « ouf », si vous avez tenu jusque là !).

En conclusion, Autant en emporte le vent aura été une véritable surprise pour moi. Je ne m'attendais pas à une telle lecture, aussi prenante et capable de me faire autant réagir sans que je n'éprouve d'ennui à un moment ou à un autre, au vu de sa longueur. Et pour être honnête, je ne m'attendais pas non plus à Scarlett O'Hara, qui restera définitivement dans mon esprit sous le qualificatif de « quiche », voire plus méchant selon les situations (gourgandine lui seyant assez bien, alors). Au milieu d'un contexte que je connaissais pas encore, j'ai suivi ses aventures, espéré beaucoup de choses et apprécié mon voyage auprès de ces nombreux personnages dont certains m'ont plus touchée que d'autres. La plume de Margaret Mitchell était un ravissement (on pourra parler aussi de la traduction dans la même veine), et je peux vous dire que si nos contemporains sont sadiques, elle n'avait déjà rien à envier à personne à son époque !
Je crois qu'un jour, il faudrait lire cette histoire. J'en ressors fière, en tout cas. J'aurai lu une bonne brique et j'aurai écrit une méga tartine dessus. Bref… Autant en emporte le vent, c'est une histoire de brique, de quiche, de mou, et… ça en devient prodigieusement comique et je m'arrêterai là. Ce sera un 18/20 pour moi, malgré tous mes déboires avec Scarlett !
Lien : http://leden-des-reves.blogs..
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Une fresque inoubliable
Margaret Mitchell nous offre son unique roman, mais quel roman ! Si vous désirez connaître profondément des personnages devenus légendaires, ainsi que des évènements comme la guerre de sessession aux Etats-Unis ce roman est pour vous.
Tous les éléments du roman classique y sont réunis. Les personnages vont tour à tour connaître, la cruauté, la guerre, les remises en cause, les trêves, les reprises, le romantisme, l'amour. Mais le fatalisme reste inexistant chez eux. Ils se battent tous à leur façon. Une femme Scarlett O'Hara accomplit ses rêves. Elle possède véritablement un caractère dur, qu'elle tient de son père, elle n'hésitera pas à briser quelques règles pour atteindre son but. Sa devise pourrait être “la fin justifie les moyens”. Mais Scarlett est aussi romantique et elle n'est jamais vraiment satisfaite, ni heureuse. Rhett lui l'aime, l'indécision de Scarlett le fera souffrir. D'autres thèmes sont traités au cour des 1 400 pages du roman, comme, l'amour de la terre et son retour éternel, le goût du risque et du sacrifice, la maternité. le roman pose des questions sur : la résistance, le racisme, la détermination, la mort, les contradictions humaines, le retour aux choses essentielles, l'humilité, l'avant-gardisme, le pouvoir. Une affirmation s'en dégage : notre nature profonde est la plus forte.
Cette oeuvre ne sera jamais désuet, les guerres malheureuses continuent, le pouvoir enivre toujours, les hommes s'opposent. Au final c'est un récit réjouissant et inoubliable. Et tarataratata comme dirait Scarlett.

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Autant en emporte le Vent... (soupirs...) que dire qui n'a pas déjà été dit sur cette oeuvre somptueuse ? Pour ceux qui ne connaîtraient pas (si c'est encore possible !) cette saga se déroule sur fond de guerre de Sécession et c'est une découverte à faire absolument. C'est un prodigieux classique de la littérature et tout y est : les drames, les joies, l'amour, l'aventure, l'histoire, la folie, bref tous les thèmes les plus récurrents de la littérature sont exploités ici et soufflent sur cette histoire incroyable et passionnante. Tout y est passionné, démentiel, absolu, et malgré le poids (mes bras souffrent encore !) de ce pavé d'au moins 1400 pages, le récit se dévore littéralement, les pages se tournent sans effort et on brûle de connaître la suite des aventures d'un couple que le cinéma a élevé au rang de légende...

J'ai découvert ce livre à l'adolescence, il fait partie de ces oeuvres qui m'ont profondément marqué à un âge où les émotions sont les plus fortement ressenties (comme pour Les Hauts de Hurlevent, Rebecca ou encore Les Misérables...) mais j'en avais oublié pas mal d'épisodes, et je me suis replongée dedans près de vingt ans plus tard avec un plaisir mêlé d'excitation. Et quelle plongée !

Les premières lignes opposent le lecteur à un personnage clé, unanimement connu et détestable à souhait : Scarlett O'Hara, jeune fille du sud que l'on découvre adolescente, jeune, piquante, frivole et le point de mire du voisinage : les jeunes gens lui tournent autour, les dames quant à elles la regardent d'un mauvais oeil, mais peu importe, Scarlett est jolie, elle le sait, et elle se moque de ce que les gens pensent d'elle...

Ses premières années sont celles d'une jeune fille riche et gâtée qui a le monde à ses pieds et qui vit une existence légère au sein de la plantation familiale, parmi un père pour lequel elle éprouve une immense tendresse, une mère qu'elle vénère et ses deux chipies de soeurs. Et la transition va être brutale lorsque la guerre se profile puis vient s'abattre sur elle et sa famille avec son cortège d'épreuves et ses scènes d'horreurs insoutenables auxquelles Scarlett n'est pas préparée. Une guerre dont elle n'a que faire et qui va la priver de tout ce qui faisait sa vie, jusqu'à la ruine. Mais les moyens qu'elle met en oeuvre pour sortir de la précarité et s'enrichir de nouveau au mépris des convenances vont faire d'elle une femme implacable et proprement scandaleuse.

Oui, Scarlett est une figure complexe, égoïste et profiteuse, une jeune femme pleine de défauts et pourtant incroyablement attachante. Et lorsque chacun s'effondre devant les évènements de l'histoire et pleurniche sur les ruines du passé, tout la pousse à relever la tête et à tirer sa famille de la précarité avec un courage exemplaire, et c'est en cela que l'auteur excelle car elle en fait une héroïne hors norme dont le caractère à toute épreuve et la personnalité forte et franche ne s'embarrassent pas de faiblesse. Aux jérémiades, à l'accablement et aux mauvais coups du sort, elle oppose la dureté et la bravoure de Scarlett O'Hara. La jeune femme ne se laisse pas dicter sa conduite et mène sa vie comme elle l'entend pour restituer à son domaine et à son existence le faste d'antan.

Mais Scarlett possède une personnalité tellement différente de celles des autres jeunes filles qui l'entourent qu'elle va attirer l'attention d'un sacré prédateur : Rhett Butler, un fieffé coquin qui s'enrichit quand d'autres partent à la guerre et tourne en ridicule les idées nationalistes et le patriotisme de ses contemporains. Ils sont tellement semblables avec leur mépris des convenances, leur langue acérée et leur égoïsme implacable, et pourtant... Scarlett se refuse à Rhett. Elle lui préfère le doux et tendre Ashley avec lequel elle a grandi, mais qui épouse sa cousine Mélanie au final...

Au-delà des histoires d'amour, de sacrifices et de passion dévorante, c'est un grand pan de l'histoire du sud des Etats-Unis que l'auteur nous permet de découvrir, et là encore, j'ai adoré. Tout y est restitué de manière à plonger le lecteur dans une guerre dont peu entrevoient l'échec. Les batailles sont racontées du point de vue des citoyens - au travers de lettres, de rumeurs - mais j'ai eu l'impression d'assister aux conflits et aux innombrables retraites ponctuées par le froid, la faim, les doutes des soldats confédérés dont les espoirs de victoire disparaissent peu à peu au fil des mois. Et puis viennent ensuite la reconstruction, l'invasion des vainqueurs, les haines et les suspicions...

Même après tant d'années, ce livre a conservé la même résonance, le même pouvoir de suggestion que lorsque je l'avais découvert pour la première fois à l'adolescence. C'est une fresque historique magistrale que l'on referme avec une frustration terrible, des noeuds au ventre et des larmes plein les yeux. C'est un concentré d'émotions pures, de colère, d'amour passionnel, de déception mais aussi de combats menés hauts la main par une femme définitivement loin des critères de l'époque, marginale et fière. Et que dire des personnages secondaires, ma préférence allant sans conteste à Mélanie dont le courage et l'abnégation ne font jamais défaut.

Bref, vous l'aurez compris, Autant en Emporte le Vent c'est un de mes livres préférés, un de ceux que je relirai toujours avec le même plaisir et que j'aurai toujours autant de joie à faire découvrir à ceux qui ne le connaissent pas encore.
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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J'ai eu tellement de mal à démarrer le 1er tome. Les mots étaient difficiles à lire lorsqu'il s'agissait de parler des Afro-américains. Difficile d'apprécier quand le point de vue est Sudiste. Malgré tout les personnages vont me manquer. Même [et surtout] Scarlett que j'ai aimé détester.

Je me suis entièrement plongée dans cette partie de l'Histoire de l'Amérique, j'ai été horrifié par moment, et je me dis qu'il ne faut surtout pas l'oublier !

Lorsque l'on évoque Autant en emporte le vent, et donc Scarlett O'Hara et Rhett Butler, nous pensons automatiquement à une histoire d'amour. Pour ma part, maintenant que je l'ai lu, Autant en emporte le vent, évoquera une guerre, une terrible guerre entre deux parties le Nord et le Sud, et entre deux âmes, Scarlett et Rhett. L'amour n'est pas mis au premier plan, mais au final a une place importante, et l'amour n'est pas forcément auquel nous pensons avant de lire le Roman. le début est difficile mais la fin est tellement poignante.

J'aurais juste un conseil, lisez le.
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Quel plaisir de relire ce monument de la littérature américaine !
Dans le sud cotonnier, en Virginie, en Géorgie, à quelques heures de la Guerre de Sécession, Scarlett, une jeune femme au caractère bien trempé, élevée dans toute la tradition des grands domaines sudistes, fait ses premiers pas dans le monde. Mais ce monde, bien loin de lui correspondre, est aussi en pleine mutation. Égoïste et courageuse capricieuse et moderne, Scarlett traverse les affres de la Guerre et s'adapte au monde nouveau de l'après-guerre. Mais si elle sait parfaitement louvoyer dans un monde cruel, Scarlett s'ignore et se fourvoie lorsqu'il s'agit d'amour.

Le style nous fait renouer avec bonheur avec un vocabulaire daté et avec l'imparfait du subjonctif. On croirait apercevoir la terre rouge de Tara et entendre les chants des esclaves dans les champs de coton. On est propulsé dans l'ambiance survoltée de l'Atlanta bouillonnante d'après guerre. Les personnages sont hauts en couleur, bien loin d'être manichéens. On s'attache à cette frêle Mélanie si forte de ses convictions et si courageuse. On fond devant ce Rhett Butler, si fort, si puissant et tellement empêché par un orgueil disproportionné. Quant à Scarlett, même si elle suscite souvent une certaine forme de mépris, pour sa futilité, pour son égoïsme, pour son absence de scrupules, on ne peut s'empêcher de l'admirer, pour son courage, son abnégation, sa modernité.

Bref, un roman et des personnages qui resteront auprès de moi longtemps encore.
Petit bémol évidemment pour le racisme très présent dans ce roman. Mais c'est l'époque qui veut ça et cela permet de mesurer le chemin parcouru, même s'il en reste encore à parcourir...
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J'ai enfin lu ce classique de la littérature américaine et je ne peux pas dire que je comprends la célébrité du roman. Ce n'est pas le premier roman écrit par une femme et retraçant sa vie, montrant un caractère fort, ce n'est certainement pas le premier roman raciste idéalisant le vieux sud et on ne peut pas le considérer comme féministe car, pour toutes les libertés que Scarlett prend, presque tout ce qu'elle réussit est du à Rett Butler... Sauf quand elle retourne à Tara à la fin de la guerre de sécession.

Le roman est long et très lent au début. Il faut lire plus de 300 pages (en version anglaise intégrale) pour que l'histoire deviennent intéressante pendant un temps, environ 300 pages, puis on repart dans le même schéma d'une femme qui, bien qu'ayant des qualités "masculines" (elle sait additionner et faire des affaires), n'a aucun intérêt pour la politique qui est une affaire d'homme et à laquelle elle ne comprend rien. Critique de sa mère suffragette ?

La plupart de mes critiques sont bien sûre d'une perspective moderne et le roman est à replacer dans le contexte où il a été écrit. Il est en fait très révélateur de la société américaine du début du XXe siècle dans laquelle Mitchell a grandit. Son extrême popularité aux Etats-Unis et sa présence aujourd'hui encore dans les listes de lecture des lycées confortent les accusations de racisme systémique...
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Un vrai bonheur. Je frémis encore en repensant à tout ce que ce livre a suscité chez moi, tant d'émotions transmises par cette épopée romantique dans un contexte de guerre, de destruction et de reconstruction.


"Autant en emporte le vent" est une oeuvre complexe et ambitieuse. Il est difficile de la résumer en quelques lignes tant elle est subversive, politique, et romanesque : c'est d'abord le Sud, ses coutumes puritaines, ses moeurs, ses esclaves, son racialisme, ses plantations et ses habitants fraichement débarqués d'ici et d'ailleurs pour faire fortune dans le Nouveau Monde. C'est l'échec de l'idéalisme des personnages, du Sud tout entier face au pragmatisme du Nord et de son écrasante supériorité économique.


C'est également un livre profondément libéral. A mesure que l'on tourne les pages et que l'action évolue, il m'a semblé voir poser les jalons de ce que sont devenus les États-Unis aujourd'hui : une nation féministe, capitaliste où seule la réussite économique compte, avec une population composées de très dominants et de très dominés, un mélange hypocrite de puritanisme et d'argent, un pays profondément divisé sur le plan communautaire où l'on manipule, sans vergogne, au nom de la liberté et de la tolérance, une communauté pour mieux écraser l'autre. En lisant le livre, j'ai eu le sentiment d'assister à la naissance de ce monde. Et ce fut de toute évidence une naissance douloureuse.


Dans un contexte apocalyptique Scarlett O'Hara, fille de planteur, culottée et capricieuse convoite l'homme qu'elle ne peut avoir, se marie sans amour, chahute le puritanisme sudiste, fréquente l'infréquentable et finalement se voit emportée dans le tourment de la guerre, comme les autres. Elle voit son univers s'effondrer autour d'elle, et faire place à la misère, à la peur du yankee, à la survie quotidienne. Elle qui n'a manqué de rien, et s'est toujours fait servir, manque de tout. Dans ce contexte, certains s'accrochent à leurs idéaux, à leurs principes, elle, en femme moderne et égoïste, n'en a que faire, s'adapte, va dans le sens du vent, sans rancoeur ni principes, et s'acharne à ébranler les conventions pour mieux servir sa réussite personnelle.

Finalement "Autant en emporte le vent" raconte, selon moi, le triomphe du libéralisme et de l'initiative individuelle dans un contexte de crise, sous les traits d'une femme très "masculine" selon les critères de l'époque, une femme prête à tout pour retrouver son statut social d'antan. Scarlett est infecte, charmante, drôle et agaçante. On l'admire, on la déteste, on ressent ce que ressent Rhett Butler à son égard, un mélange d'amour et de haine. Mitchell a réussi, à travers Scarlett O'Hara à créer un personnage passionnant à la hauteur de son intrigue et de la complexité du contexte historique. Il m'a semblé percevoir une profonde ambivalence chez les deux personnages principaux, Scarlett et Rhett : d'abord un net sentiment de rejet envers le puritanisme et les traditions sudistes qui façonnent leur monde, puis, lorsque tout fout le camp, une évidente nostalgie pour ce que leur monde était jadis, pour le Sud mort et enterré. Au final, ne regrette-t-on pas que ce que l'on a perdu définitivement? Peut-on vraiment s'accommoder d'un nouveau paradigme ? Est-ce qu'on peut enterrer une partie de son identité et faire complètement table rase du passé?
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Je ne ferai pas de résumé, il a déjà très bien fait, et il n'est pas utile d'en dire trop, c'est mieux de découvrir par soi-même.

Quand on me parlait d'Autant en emporte le vent, je pensais à la grande histoire d'amour entre Scarlett O'Hara et Rhett Butler, je n'avais jamais vu le film. Je n'avais que des images de Scarlett et Rhett ensemble. le livre m'a surprise. C'est l'histoire de plusieurs amours : l'amour de Scarlett pour Ashley Wilkes, pour Tara, de l'amour de Mélanie pour Ashley, pour les enfants...

L'auteur décrit très bien Scarlett dans sa façon de penser, sa force de caractère, son irritabilité, son absence de remords, son amour pour Ashley. Au fur et à mesure de ma progression, j'ai détesté le comportement de Scarlett, sa façon de haïr Mélanie, de donner des ordres aux autres, ses "méthodes" pour obtenir ce qu'elle veut, son aveuglement avec son amour pour Ashley...

Avec ce roman, j'ai aussi découvert la condition des femmes des États-Unis de l'époque. Elles n'avaient pas le droit de sortir quand elles étaient enceintes, pas le droit d'être trop "intelligentes", pas le droit de travailler. Là où je suis admirative de Scarlett, c'est qu'elle fait fi de l'opinion des autres, quand elle a envie de travailler pour gagner sa vie, elle ne s'en prive pas.

Mais elle décrit aussi très bien les autres personnages : Rhett Butler, avec ses réparties piquantes vers Scarlett, Tante Pitty avec ses affolements ou ses évanouissements, Mélanie avec sa façon de ne pas voir le mal chez les autres... A travers la vie de Scarlett, on découvre aussi les différents évènements de la guerre de Sécession, l'après-guerre difficile avec la reconstruction, la naissance du Ku Klux Klan, l'abolition de l'esclavage....

Margaret Mitchell ayant écrit ce livre en 1936, le racisme était encore très présent, surtout dans le sud des États-Unis. Certains scènes sont assez écoeurantes à lire (pour moi) : comme la description de Prissy, une jeune esclave au service de Scarlett. Elle est décrite de façon très caricaturale par l'auteur. Ou que le fait que l'abolition de l'esclavage a donné aux anciens esclaves l'occasion de paresser ou d'être violents...

Un roman qui laisse vraiment beaucoup d'impressions et qui m'a permis d'apprendre beaucoup de choses en suivant ces personnages. J'ai beaucoup aimé cette histoire et cette Histoire. Même si certaines scènes m'ont choqué ou certaines descriptions m'ont moins passionné, c'est vraiment un grand livre. Je suis vraiment contente de l'avoir lu. La fin est très forte et justifie complètement le titre.


Dans la vie et l'oeuvre de Margaret Mitchell, à la fin de l'ouvrage, on apprend beaucoup de choses (notamment, l'apparition de Martin Luther King, encore un garçon, lors de la première du film (venu avec son père le pasteur qui avait d'abord refusé parce que les acteurs noirs du film n'avaient pas été invités...)). On apprend les premiers titres de ce livre : d'abord, En route vers Tara puis Demain est un autre jour. Mais finalement, c'est Gone with the wind, tiré d'un vers du poème Cyrana d'Ernest Downson.

La traduction de ce titre n'a pas été chose aisée non plus, une discussion avec l'éditeur français a donné lieu à de nombreuses propositions pour les différents titres du livre en français : le vent a passé, Quand le vent souffle, Après la tempête, le souffle du vent, En plein vent, Prise dans le vent...
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