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3,66

sur 269 notes
Belle question à laquelle s'est "attaqué" Modiano : est-il possible de vivre en trahissant tout le monde, y compris soi-même ? le texte est très fourni en ce que chaque passage contient plusieurs thématiques, affichées ou sous-jacentes. Au tout début de l'Etat Français, le personnage principal est à haïr autant qu'à plaindre (enfin, peut-être...), incapable de trouver sa voie dans une période que bien des esprits veules et ignobles ont rendu peu reluisante. Un certain Paris noctambule de ces années de plomb est à vomir et l'auteur en restitue, sans concession, le biotope nauséabond. Au dernier mot du roman, on se demande si l'on en a saisi tout ce que, sans doute, il comportait de messages personnels délivrés par l'écrivain.
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J'avais lu un seul roman de Modiano et plusieurs incipits qui ne m'avaient pas plu. Cette fois j'ai été intéressé par l'écriture. Il n'y a pas de chapitres et un certain souffle qui tient en haleine. Il y a de l'autodérision de la part du narrateur, qui nous transmet le sentiment de l'absurde que doivent ressentir les zozos qui se retrouvent investis malgré eux dans des bandes violents.
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Un narrateur perdu entre deux causes (la collaboration et la résistance) qu'il n'a choisies ni l'une ni l'autre et pour lesquelles il ne se sent pas vraiment de motivation. Toute sa vie semble de toute façon décidée par les autres.
Autour de lui, tournent un étrange kaléïdoscope de personnages : des collabos dépravés et sans pitié, des résistants exaltés, et les uns et les autres se cherchent en utilisant le narrateur comme taupe dans le camp opposé. Tout semble alors se mélanger, le chef de chacun des réseaux ressemble au chef de l'autre, les destins se croisent, certains personnages semblent n'avoir jamais existé... et on finit par se demander si tout cela n'était pas un rêve.
Roman étonnant et déroutant, mais dans lequel on retrouve avec plaisir la plume de Modiano.
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tout a été dit je pense, un tout petit livre mais j'ai lu le début, le milieu et la fin , comment devenir un traître, comment ne pas l'être (quatrième de couverture) c'est le seul mot que je peux dire et qui résume le tout
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Modiano a t-il perdu un pari; j'ironise mais les listing de noms propres ne font qu'alourdir le sujet qui n'en a pas besoin et on finit pas s'y perdre voir ne pas avoir envie de finir l'histoire.
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Je découvre la littérature de Patrick Modiano par ce court (143 pages chez Folio 1978) livre, le 2ème de la trentaine de ""romans" qu'il a écrit et de la trilogie dite de "l'occupation".
Des phrases courtes, souvent sans verbe mais pas ou peu de points de suspensions, à l'opposé de la manière de parler de Patrick Modiano (si vous ne l'avez jamais entendu parlé, faites-le, c'est particulier et touchant je trouve). Beaucoup de personnages. La véritable "décadence" était du côté des opportunistes parasites de l'occupation nazi et non dans la société de "jouissance" critiquée par Pétain, comme on le voit dans la BD Ida Mauz de Daniel et Alex Varenne (né en 1939). Une ambiance qui m'a rappelé aussi India Song de Duras (le livre et le film) et ces élégants qui semblent s'ennuyer au bord d'un gouffre qu'ils pressentent.. Modiano use aussi de la répétition, mais pas comme Duras. Lui reprend certaines phrases, réflexions, à intervalles variables, ce qui donne l'impression de revenir aux mêmes lieuxs et moments, d'où cette "ronde" (de nuit). Bien vu ce titre. Modiano crée ce récit comme s'il suivait en tournant l'intérieur d' un entonnoir : à la fin on en apprend davantage sur les personnages et l'intrigue.. et c'est la chute.
Une manière à la fois succincte et précise de décrire les lieux, version courte de la manière de décrire dans la Modification de Michel Butor (paru 10 ans avant).
Un narrateur assez paumé qui dit "je" sans qu'on sache (et lui non plus) trop qui il est et d'où il vient (c'est le thème central de l'oeuvre de Modiano apparemment) qui n'est pas sans lien avec le Meursault de l'Étranger de Camus. le narrateur convoque à la fin un nom pour son père et c'est tout à fait étonnant !
Quand on connait un peu quelle a été la vie de Patrick Modiano, ce roman devient plus intéressant car c'est déjà une quête de ce qu'ont fait ses parents - son père surtout - de leur(s) occupation(s) sous l'Occupation (Modiano est né vers la fin de la guerre, n'a quasiment pas connu son père qui a eu des activités mystérieuses et lucratives..).
Non seulement Modiano connait très bien Paris mais je pense qu'il s'est en plus documenté et son récit a une portée historique précieuse, comme si on vivait l'époque de l'intérieur. Il a nommé d'autres noms des personnages ayant réellement existé à cette période. La frontière entre réel et suppositions est comme la ligne de démarcation, plus ou moins poreuse.
" Qui sait ? Un maniaque s'intéressera peut-être, dans quelques années, à cette histoire. Il se penchera sur la "période trouble" que nous avons vécue, consultera de vieux journaux. Il aura beaucoup de mal à définir ma personnalité."
Plutôt réussi comme récit mais l'ambiance (de l'époque) y est vraiment moche.. ce qui m'empêche de mettre au moins 4 étoiles.. Je vais pourtant lire le suivant (les boulevards de ceinture) pour découvrir, cette fois nouvelle, comment il s'y prend pour évoquer cette histoire et cette Histoire, comment il construit un récit à partir de fragments du temps de son enfance..
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Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce livre.
Le départ est ardu, trop ! Trop de personnages, de détails, j'étais totalement perdue. Je me suis vue avancer laborieusement en sautant des passages et me perdant encore plus.
Non, vraiment, je suis passée à côté...je n'ai pas pu m'y intéresser assez pour m'accrocher.
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Le personnage central navigue entre un groupe de collabos (magnifiques portraits de ses membres dégénérés) et des résistants, entre un boulot de barman rêvé et une identité féminine.
On le dit souvent mais c'est la force de Modiano: le lecteur évolue dans un décor cotonneux où tout est trouble et les destinées aléatoires.
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Le début fut laborieux, et ce, sur les 40 premiers pourcents pour une raison toute simple : on est projeté au milieu des protagonistes, qui s'interrogent, se poussent à révéler des informations précises, mais on n'a aucun contexte. Et je n'ai rien compris à ce qui se jouait, à part une vague histoire de trahison. Mais qui trahit qui ? Quel groupe est dans quel camp ? Pourquoi ? À quelle période ? Mystère. Heureusement que j'avais lu le résumé, ça m'a vaguement situé l'époque du récit et ça m'a confirmé qu'il y avait trahison, mais c'est tout. À ce stade-là, c'était déstabilisant, mais surtout désagréable au possible.

La suite se recentre sur le personnage principal, son vécu, comment il es est arrivé là. Cette partie était beaucoup plus intéressante… enfin, un temps seulement.
Le narrateur aurait pu me paraître sympathique : j'ai apprécié son caractère initial, mais pour l'argent il se renie et étouffe sa conscience, ce qui me l'a rendu antipathique au final.
Le personnage principal n'est pas, et de loin, le plus gros problème dans ce récit. Vers le milieu, j'ai eu la sensation de retourner vers une trame traditionnelle, mais le dernier tiers part de nouveau en latte. Ils cherchent le chef de la résistance Lamballe – mais c'est pas le nom de narrateur, ça ?

C'était brouillon et incompréhensible… et c'est clairement dit à la fin : ” vous avez rien compris à l'histoire, ben moi on plus.” Mais alors écrire une telle merde et nous faire perdre notre temps avec un bouquin aussi pourri !
Donc oui, vous sentez mon exaspération au comble ! Je n'ai pas beaucoup de temps à consacrer à la lecture ces dernières semaines et ça me fâche de perdre mon temps avec une merde pareille. Vous l'aurez compris, j'ai détesté cette lecture.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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L'achat de ce livre part sur un quiproquo.

En fait, j'avais acheté un DVD d'un film avec Eddy Mitchell et Gérard Lanvin du même nom. Pensant que c'était une adaptation, j'ai acheté le livre.

Quelle surprise ahah !
Aucun rapport !

Alors je me suis mis à lire le livre et j'ai un mal fou a le finir. J'ai eu du mal a comprendre l'histoire.
Enfin je vous dis ça, mais la lecture du livre date de 2019, peut-être qu'en le relisant aujourd'hui je comprendrais mieux :)
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