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EAN : 9781302901363
496 pages
MARVEL - US (09/07/2019)
4/5   1 notes
Résumé :
MASTER OF KUNG FU easily ranks as one of the most iconic series in Marvel history. Doug Moench and Paul Gulacy's blend of kung fu action and globetrotting espionage reached beyond the already high standard for the title and pushed to new horizons of action and adventure! The thriller, "Crystal Connection"; the debuts of the whip-cracking Pavane, the savage Razor-Fist and the lovely Leiko Wu; the showdown on Mordillo's Island; the cinematic Hong Kong fi ght with the ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Master of Kung Fu Epic Collection: Weapon of the Soul qui contient les épisodes 15 & 16 de Special Marvel Edition, 17 à 28 de Master of Kung-Fu, Giant-Size Master of Kung-Fu 1 à 4, Giant Size Spider-Man 2. Il vaut mieux l'avoir lu avant pour comprendre qui sont les principaux personnages. Il comprend les épisodes 29 à 52, et le numéro annuel 1 initialement parus en 1975-1977, écrits par Doug Moench, coécrits par Paul Gulacy pour les épisodes 39, 42, 43, 48. Paul Gulacy a dessiné les épisodes 39 à 31, 33 à 35; 38 à 40, 42 à 50, soit 18 épisodes sur un total de 23 (en comptant l'annuel). Il a été encré par lui-même (é29), Dan Adkins (é30, 31, 33 à 35, 38 à 40), Tom Sutton (é42), Jack Abel (é43, é44, é48), Pablo Marcos (é45 à é49), Mike Esposito (é50). Les autres épisodes ont été dessinés par Sal Buscema (é32, encré par Mike Esposito), Keith Pollard (é36, é37 encré par Sal Trapani, é52 et annuel 1 encrés par Pollard), Jim Craig (é51 encré par Pablo Marcos).

Denis Wayland Smith a convoqué ses agents chez lui à Londres pour leur présenter leur nouvelle mission. le docteur James Petrie, Clive Reston, Jack Tarr et Shang-Chi écoutent ce qu'il a à dire : il s'agit de neutraliser le trafiquant Carlton Velcro, d'arrêter une vente massive d'héroïne destinée au marché britannique et américain. Reston va se rendre sur l'île privée de Velcro situé dans le golfe de Lion au sud de la France, comme acheteur potentiel. Smith continue son exposé en évoquant les individus détruits par la drogue et la route d'acheminement de la drogue. Dans sa luxueuse demeure, Velcro accueille Reston et lui présente Razo-Fist (William Young), un homme de main, avec deux grandes lames à la place des mains. Pendant ce temps-là, Shang-Chi et Black Jack Tarr ont été parachutés sur l'île. Chi va devoir faire face à Razor-Fist, mais aussi à Pavane. Après cette mission, Shang-Chi, Nayland Smith et Black Jack Tarr prennent place à bord d'un paquebot pour découvrir qui est l'agent sur place qui dispose de documents compromettants. Tarr, Smith, Reston et Chi sont de retour de Marseille, à Londres. Ils sont attaqués en pleine rue par un robot tueur. Tarr, Reston et Smith reconnaissent immédiatement l'un des robots de Mordillo. Ils se séparent, et Preston emmène Chi visiter l'appartement que Smith a loué pour lui : un immense appartement en plein coeur de Londres. Lorsqu'ils en font le tour, ils découvrent qu'il y a déjà quelqu'un en train de profiter de la baignoire : Leiko Wu, une autre agente du MI-6. Mordillo réussit à enlever Leiko Wu : Clive Reston & Shang-Chi partent pour l'île privée de Mordillo afin de le confronter. Ils doivent aussi se battre contre Brynocki.

Mission suivante : Shang-Chi aide un vieil homme appelé Moon Sun et les six individus qu'il exhibe dans un cirque itinérant avec leur accord (Satyr, Wulff, Angel-Hawk, Seamid, Unitaur, Serpent) contre les Seigneurs de la Toile, un groupe de ninjas. Puis, Shang-Chi et sollicité par Daniel Rand (Iron Fist) pour retrouver Colleen Wing. Leur enquête les amène à rencontrer Quan St'ar qui a besoin de leur aide dans la cité de S'ahra-Sharn, la cité jumelle de K'un Lun. Pour sa mission suivante, Shang-Chi se retrouve à Hong-Kong pour aider Juliette, une espionne infiltrée du MI-6, engagée dans une relation romantique avec Cat (Shen Kuei). Puis Leiko Wu est enlevée, et Black Jack Tarr va recruter, avec Shang-Chi, un ancien agent mis sur la touche : James Larner. La suite des aventures culmine avec une mission en Arctique pour infiltrer la base des Si-Fans et de Fu Manchu, afin de l'empêcher de mener à bien son plan de destruction massive.

Le premier tome présentait un héros Marvel des années 1970 qui sort de l'ordinaire, qui doit une partie de son originalité à ses racines dans une série de romans de Sax Rohmer, et une autre partie à l'influence des films de Kung-Fu. À partir de l'épisode 21, Doug Moench devient le scénariste attitré, et il le restera jusqu'à l'épisode 122 (à l'exception de 2 numéros 64 et 121), soit de 1974 à 1983. le lecteur retrouve immédiatement les caractéristiques intrinsèques de la série. le scénariste amalgame les conventions narratives de deux genres : les films de James Bond, et les films de Bruce Lee. Il les utilise avec largesse : le service secret anglais MI-6, les missions d'infiltration et de neutralisation, les agents spéciaux avec le permis de tuer et des capacités de combat impressionnantes, les femmes fatales, les bases secrètes démentes de par leur dimension et leur aménagement (les jouets mortels de Mordillo, ou la décoration orientale de Fu Manchu), le héros asiatique taiseux et porté sur la discipline et l'introspection, et bien sûr des combats d'arts martiaux avec nunchakus et sabres. Il a trouvé en la personne de Paul Gulacy un artiste maîtrisant les mêmes influences filmiques et ajoutant quelques touches très ciblées : Juliette ressemble à Marlene Dietrich, James Larner à Marlon Brando, Clive Reston à Basil Rathbone & Sean Connery, Ward Sarsfield à David Niven. Ils se tiennent à l'écart de l'univers partagé Marvel. Tout d'abord, les personnages travaillent pour les services secrets britanniques et sont basés à Londres, et pas à New York, ni même aux États-Unis. Ensuite, il n'y a pas de superhéros, Iron Fist ne faisant que passer à l'occasion de l'épisode annuel 1. Il n'y a quasiment pas de supercriminels, à l'exception de Shockwave (Lancaster Sneed) qui porte un costume voyant avec des pouvoirs électriques qui tirent son apparence vers les comics de superhéros.

Au fur et mesure des épisodes, le lecteur assiste en direct à la progression de Paul Gulacy. Les 8 épisodes encrés par Dan Adkins sont très impressionnants car il apporte une épaisseur et une fluidité remarquable aux traits encrés et aux aplats de noir. Les personnages deviennent ainsi plus adultes et plus intenses dans leurs postures et dans leurs émotions. Pablo Marcos revient vers un encrage moins appuyé ce qui fait un peu baisser le degré de drame. L'artiste découpe chaque planche en fonction de la nature de la séquence, adaptant le nombre de cases, pouvant passer de pages avec 3 cases, à une planche avec 16 cases. Il peut consacrer une demi-page à un plan établissant un décor, à une suite de 6 cases très étroites sur une même bande pour montrer un mouvement. Il devient vite évident qu'il compose avec l'obligation que le personnage principal porte un costume (de superhéros) et qu'il se débarrasse de sa veste avec le symbole Ying & Yang dès qu'il peut, puis qu'il essaye de lui faire porter des vêtements paramilitaires plus adaptés. Effectivement de temps à autre, il donne l'impression de reprendre un plan de film : par exemple Shang-Chi faisant tournoyer ses nunchakus comme Bruce Lee, ou Juliette prenant les poses de Marlene Dietrich. Il s'investit dans la création des décors, en particulier des bases secrètes, de leur architecture, et leurs aménagements (avec un effet très décalé pour les jouets enfantins en grande taille de l'île de Mordillo). de temps à autre, le lecteur peut apercevoir l'influence de Jim Steranko dans les postures de certains personnages, ou dans la façon de représenter une partie de décors, sans que cela ne devienne du recopiage. Parfois au détour d'une case, le lecteur peut être surpris par une approche infantile d'un élément ou d'une posture, mais cela reste très rare.

L'apport de Gulacy à la narration devient évident quand il prend une pause et qu'il est remplacé par un autre artiste, ou que le responsable éditorial est bon pour sortir un épisode bouche-trou de son tiroir, préparé à l'avance en cas de retard de l'artiste (inventory issue). le premier à venir à la rescousse est Sal Buscema, et ses dessins sont dans un registre superhéros standard de l'époque, mettant en évidence par comparaison le degré de réalisme supérieur de Gulacy. Ensuite, c'est au tour de Keith Pollard de réaliser 3 épisodes rustine : il fait mieux que Buscema essayant de s'adresser à un lectorat un peu plus âgé, mais il est très loin de l'aspect cinématographique et adulte de Gulacy. Par la suite, C'est Jim Craig qui s'installe le temps de quelques épisodes (dans le recueil suivant), avant de laisser la place à Mike Zeck, puis à Gene Day, pour une narration visuelle plus personnelle.

Avec les épisodes de ce tome, Doug Moench s'installe pour le long terme. Il connaît bien les codes du récit d'espionnage mâtiné d'action, même si le principe de l'attaque de la place forte de l'ennemi revient un peu régulièrement. À plusieurs reprises, très conscient des forces de Gulacy, il allège un peu les cartouches de texte pour laisser les dessins parler d'eux-mêmes, mais pas très souvent. Comme il était de coutume à l'époque, il a tendance à écrire une partie de ce que montre l'image. Il n'y a quasiment pas de bulles de pensée, le scénariste préférant l'usage de cartouche pour écrire le flux de pensée d'un personnage, parfois de deux, reconnaissables grâce à une couleur de fond différente en fonction du personnage. Il donne sciemment une personnalité renfermée à Shang-Chi, et sait montrer que ce n'est pas qu'un bon soldat. Il lui donne des motivations propres, avec un mélange de candeur (ou d'inexpérience) et de détermination sur la base de valeurs morales bien claires, sans être naïves. du coup, en fonction de l'inspiration du moment, les épisodes oscillent entre une histoire d'aventures émaillées de quelques facilités, et un bon roman, avec un personnage principal qui ne peut pas être réduit à son costume et ses capacités en art martial. Dans ces moments-là, Moench devient un véritable auteur évoquant l'impossibilité de rester dans son monde, la nécessité de compromettre ses idéaux à l'épreuve du monde réel, mais sans les abandonner pour autant. À d'autres moments, il est visible qu'il fait du remplissage en étirant les combats, ou en ne s'appuyant que sur les rebondissements mécaniques de l'intrigue.

Avec ce deuxième tome se constitue le duo Moench & Gulacy qui apportent une saveur adulte inédite dans les comics Marvel, en s'inspirant de films d'espionnage et de kung-fu, pour un équilibre savoureux. Ces deux créateurs sont en phase et s'abreuvent aux mêmes sources. Quand ils sont en forme, les aventures de Shang-Chi deviennent des épisodes d'auteurs mettant à profit les conventions de genre pour évoquer l'engagement d'un individu dans une mission qu'il n'approuve pas entièrement.
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