Les sept cités du savoir

A l'instar de Stephen Greenblatt et son livre Quattrocento, Violet Moller nous emmène au coeur de sept cités du savoir, d'Alexandrie à Bagdad, de Cordoue à Tolède, de Salerne à Palerme, pour terminer ce voyage à Venise.

A la différence de Stephen Greenblatt, qui nous embarquait sur les traces de Lucrèce et son de Rerum Natura l'auteure décide de se concentrer sur quelques textes précis et fondateurs de l'histoire de la science et, plus précisément, des « sciences exactes » : les mathématiques, l'astronomie et la médecine

C'est donc avec les Éléments d'Euclide, l'Almageste de Ptolémée et les textes d'études médicales, d'anatomie, de pharmacologie de Galien que nous traversons les siècles et les lieux de la transmission du socle de notre pensée scientifique commun.

Un récit riche et enrichissant qui demontre que notre patrimoine intellectuel commun est un fruit qui s'affranchit des lieux et croyances et qui poursuit un seul but : le savoir. Cet ouvrage en est la meilleure démonstration.

Fascinant, c'est le mot auquel j'aurais le plus pensé durant ma lecture.
Ce livre nous emporte de ville en ville, de la fin de l'Antiquité jusqu'aux débuts de la Renaissance, sur les traces de trois grands textes fondateurs dans l'histoire des sciences. Au fil du voyage, on découvre ces cités que l'autrice rend vivantes, ainsi que ces savants passionnés qui ont transmis textes et idées au cours des siècles. On remet en question quelques idées (le fait que les textes seraient miraculeusement passés de l'Antiquité à la Renaissance), on découvre la contribution inestimable des savants musulmans et on apprend des tas de choses intéressantes sur l'histoire du livre.
C'est très riche en informations, très dense, mais l'écriture rend le tout très agréable à lire.