Les parachutistes de la Légion 1948-1962

Je l'avais déjà écrit à propos du Bataillon Bigeard de Bergot mais là on atteint les sommets avec le livre de P Montagnon : à vouloir être partout, finalement on n'est nulle part. Les Paras de la Légion 1948-1962 , c'est l'Indochine en 140 pages (moins de la moitié du livre) , un bien maigre recit pour l'épopée de deux bataillons les plus engagés dans cette guerre et en plus en ouverture quelques pages sur la Cie para du 3eme REI.
Que retenir : quand même quelques belles pages comme les affaires de Nghia Lo ou de la RC6 et bien sûr la RC4 et Dien Bien Phu mais sur lesquels tant de gens ont beaucoup et mieux écrit.
A côté de ça, les chapitres faméliques à moins de 5 pages comme Na San ou autres.
Et des choses moins compréhensibles : (1) manifestement Pierre Montagnon n'aime pas son ex collègue Darmuzai et passe son temps à l'ereinter : pourquoi pas après tout (comme dit le dicton, le papier ne refuse pas l'encre) mais bon, sans ce papier gâché, on aurait pu avoir droit à un recit de plus ! (2) quelques approximations qui ternissent le sujet (des kalachnikovs chinoises aux mains des viets en 53 - erreur recopiée de chez Sergent - des parachutes qu'on brûlent à la fin d"'Hirondelle" car "on n'a pas les moyens de les ramener" - alors que depuis l'aide américaine obtenue par de Lattre, les TAP n'ont enfin plus ce soucis de pauvre des débuts de la guerre- Détails me direz vous , oui sûrement mais dans ce cas on modère son avant propos.
Bon en conclusion : sur la partie Indo, la seule qui m'intéresse ici, vous pouvez passer votre chemin.
PS : sur la partie Algérie et même si ce n'est pas mon créneau, une seule observation. Montagnon joue une drôle de partition totalement décalée avec son discours lénifiant, quand il se prétend historien objectif, dans l'avant propos . Un seul exemple : non le 2eme REP n'a pas ete sauvé parceque c'etait l'une de rares unités en etat de combattre et de s'opposer aux fellagas, il a ete sauvé (et la Legion en general) par le courage de Pierre Mesmer seul face au General dans son bureau pendant que d'autres faisait les fafarons â la Santé ou ailleurs. Sans Mesmer, Montagnon j'ai une question ? qui aurait porté la main bien plus tard et d'ailleurs y aurait il eu une main a porter ....