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"Maintenant je comprends que la vie est comme un océan et nous des barques. Nous montons et nous descendons avec les vagues, et, parfois il y a des tempêtes effroyables. Des tempêtes auxquelles vous ne pouvez pas échapper."
C'est pour échapper aux tempêtes qu'un architecte cinquantenaire riche et beau déserte sa vie pour se terrer dans un appartement minable d'un village sinistré au bord d'une voie ferrée. Cet homme mystérieux n'est jamais décrit comme un héros solitaire, mais comme un pauvre type qui ne tient plus debout. C'est en cela que l'autrice échappe aux clichés et réussit à créer cette ambiance noire et décalée si particulière.

L'architecte, si célèbre soit-il, est abordé comme un personnage minable et ravagé. Subtilement, il gagne en ampleur et en prestance au fur et à mesure que les dissimulations se multiplient, que les menaces se précisent et que sa paternité tumultueuse est révélée . Et aussi dans les relations avec Racula, la voisine exubérante qui peint des chevaux monstrueux. de la même manière, l'autrice fait évoluer cette femme encombrante vers une vision lumineuse d'une personnalité généreuse.
L'écriture de Rosa Montero est séduisante, à la fois ample et finement décalée, habile à créer des personnages et des décors en noir et blanc, à la manière des vieux films italiens et à les coloriser en touches flamboyantes.
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Pourquoi Pablo, la cinquantaine, choisit-il de descendre du train dans un village improbable et d'y acquérir un appartement malcommode ?
Cela paraît encore plus incompréhensible quand on découvre que cet homme est un architecte reconnu. Pourtant, il va progressivement s'installer et même tisser quelques liens avec ses voisins, Raluca et Felipe qui n'ont à première vue rien  à voir  avec lui.
Roman choral qui multiplie les points de vue, La Bonne Chance mêle deux tonalités très différentes: le roman noir avec ses personnages menaçants et le feel good avec la rédemption annoncée du personnage principal. le mélange des deux m'a paru parfois bancal et les personnage de Pablo m'a paru un peu trop stéréotypé. Seule Raluca tire son épingle du jeu et nous émeut vraiment. Un roman qui se lit facilement mais ne m'a pas totalement convaincue.
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L'Art de la Joie, façon Rosa Montero !… C'est peu de dire qu'on l'attendait avec ferveur, la traduction de ce nouveau roman de l'une des plus talentueuses auteures de l'Espagne contemporaine, et nous voici comblés, illuminés par cette lecture. On y retrouve l'extrême finesse de l'analyse psychologique, la profonde sensibilité qui imprégnait « L'Idée ridicule de ne plus jamais te revoir » (traduit chez Métailié en 2015), mais aussi le prodigieux talent de l'écrivaine pour construire des intrigues à tiroirs, confrontant des personnages aux personnalités complexes et aux parcours de vie tortueux, interagissant les uns avec les autres pour changer des destins dont le cours semblait irrémédiable, selon un schéma narratif déjà efficacement rodé dans le magnifique « Instructions pour sauver le monde » (Métailié, 2010). Au début du livre, le passager d'un train observe, avec fascination, lors d'un arrêt dans la gare d'un bled perdu, la façade miteuse d'un appartement à vendre. Quand le train s'arrête dans la gare suivante, il descend et s'empresse vers un guichet pour prendre un billet de bus, monte dans le car qui le ramène vers la localité concernée, fait des pieds et des mains, sous les regards héberlués du propriétaire – néanmoins ravi de l'aubaine… - et du notaire, pour acheter immédiatement ce misérable appartement… Un acte apparemment insensé, qui installe d'emblée le lecteur dans un épais mystère : qui est cet homme ? Que cherche-t-il, là, à Pozonegro (« Puits noir », littéralement, et comme le nommera plus loin, non sans rapport avec ce patronyme, le Trou du cul du Monde !), dans un lieu où il apparaît, en raison de sa mise soignée et de ses manières très policées, comme l'étranger absolu ? Un endroit où se cacher ? Peu à peu, tandis qu'il s'installe, avec le plus de discrétion possible, dans le village, et commence à croiser commerçants et voisins, on en apprend un peu plus sur ce personnage, architecte visionnaire, renommé dans le monde entier, au sommet de la gloire et de la prospérité financière, mais hanté, apparemment, par d'insondables secrets, poursuivi par de terribles et obscures menaces… Autour de lui, l'incompréhension de son ancienne collaboratrice et amante occasionnelle, la cupidité et la méchanceté de l'ex-propriétaire, la curiosité des autochtones inquiets de cette présence incongrue, le ballet de quelques individus louches ajoutent leur lot d'énigmes. Mais la rencontre avec Raluca, une voisine roumaine au passé tourmenté, va peu à peu modifier le visage du quotidien… Vrai thriller, bâti autour d'une intrigue aux multiples rebondissements, « La Bonne chance » est aussi une formidable histoire d'amour, évitant tous les obstacles de la mièvrerie, et un poignant récit de rédemption, presque un roman d'initiation, voire une allégorie de l'éternel combat du Bien contre le Mal, un de ces livres en tout cas dont on ressort illuminé, et pour longtemps ! Rosa Montero, qui l'a rédigé dans une période d'épreuves personnelles, a déclaré à quel point son écriture et, en particulier, l'apparition, comme suscitée par une étonnante force extérieure à l'auteure, de la personne de Raluca dans le texte, avec ses étonnants pouvoirs, l'avaient sauvée elle-même d'une forme de désespoir. Alors, en faut-il plus pour vous convaincre, dès parution, d'ouvrir ce livre au plus tôt ? Allez, descendez du train, prenez pied sur ce quai inconnu, et suivez, pour la plus belle des promenades littéraires, les pas de Pablo et de Raluca…
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Sur Luocine, de cette écrivaine, vous trouverez » le territoire des barbares » « le roi transparent » « L'idée ridicule de ne jamais te revoir » et mon grand coup de coeur : « La folle du logis ». « La bonne chance » m'a fait passer un très bon moment et pour une fois je recopie une phrase de la quatrième de couverture avec laquelle je suis d'accord :

La plume de Rosa Montero est un heureux antidote contre les temps qui courent.

J'aime que l'on me raconte des histoires et Rosa Montero fait partie des auteurs qui les racontent parfaitement. Je ne cherche pas à être objective, donc, je la remercie de m'embarquer dans son imaginaire.

Le récit démarre de façon magistrale et très accrocheuse : un homme dont on ne sait rien achète comptant un appartement qui longe la voie ferré, sur laquelle roule les trains à grande vitesse. Cet appartement est dans un immeuble crasseux dans une petite ville Pozonegro, autrefois riche d'une exploitation minière et complètement à l'abandon. Que fait cet homme dans cet endroit sinistre ? Quel lourd secret cache-t-il ? Que fuit-il ? Toutes ces questions trouveront leur réponse et peu à peu se mettra en place une intrigue romanesque qui oppose la gentillesse de Raluca la jeune fille d'origine roumaine, la bêtise des voyous du villages, en particulier l'homme qui a vendu l'appartement à Pablo car il soupçonne celui-ci d'avoir largement les moyens de leur donner encore beaucoup plus d'argent, mais surtout à la cruauté absolue de militants nazis qui planent comme une grave menace au-dessus de la tête de Pablo.

C'est le sens de tout le roman : que peut la gentillesse face à la bêtise et à la méchanceté ? La fin trop heureuse du roman m'a gênée et m'a empêchée de mettre 5 coquillages à ce roman. Je ne crois pas hélas que la gentillesse puisse lutter contre la cruauté, mais comme l'auteure j'aimerais le croire. La culpabilité de Pablo face aux choix de son fils, l'entraîne à inventer des histoires où il se donne à chaque fois le mauvais rôle , sans doute car il ne peut que s'en vouloir de la dérive ultra-violente dans laquelle s'est enfoncé celui-ci . J'ai bien aimé aussi l'évocation de la vie dans une petit ville autrefois ouvrière et où, aujourd'hui, le seul point vivant et le moins triste est un supermarché !

Sans doute pas le roman du siècle, mais un bon moment de détente et un écriture qui permet de comprendre un peu mieux la vie des espagnols d'origine modeste.
Lien : https://luocine.fr/?p=14418
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Un roman étrange mais captivant et envoûtant.

Un architecte célèbre et riche, en route pour une conférence, se trouve dans un train et décide brusquement de s'arrêter dans une petite ville sinistrée socialement et inquiétante. Il y achète un logement minable et s'y installe pour tout quitter et couper avec sa vie d'avant.
Il va alors rencontrer une galerie de personnage cabossés par la vie, et surtout ruminer son passé et ses problèmes familiaux.

C'est un livre inquiétant parfois mais terriblement humain et sensible.

Une belle lecture!
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Pablo Hernando, architecte de renom, est à bord d'un train grande vitesse en direction vers Madrid. En chemin, il aperçoit une pancarte « A vendre » sur le balcon du second étage d'un immeuble délabré. Sur un coup de tête, il descend du train et court acheter cash cet appartement. Pourquoi se cacher dans ce logement crasseux?
Sa disparition inquiète ses collègues de l'Atelier. Depuis la mort de sa femme, sept ans plus tôt, et la sortie de prison de Marcos, un chef de groupe néonazi, chacun le savait fragile, retranché dans le silence.
C'est souvent dans les coins les plus obscurs que se cache la beauté de l'innocence. Rapidement, Pablo croise Raluca, sa voisine du dessous. Elle est une belle jeune femme, solaire, serviable et directe. Aider ses voisins, comme le vieux Felipe, est une évidence. Enfant abandonnée sur un banc décoré d'une fresque sur Don Quichotte, elle peint des chevaux ou décore des arbres morts de fleurs artificielles.
Elle trouve un travail à Pablo au Goliat, le supermarché où elle est caissière. Petit à petit, elle s'impose gracieusement le poussant à se confier. Mais le passé de Pablo le rejoint. de plus, il se fait harceler par l'ancien propriétaire de l'appartement qui a flairé l'argent facile.
Rosa Montero construit une belle histoire pleine de suspense. Que fuit Pablo? Que cache-t-il derrière ses mensonges sur son fils et son addiction pour les faits divers sordides?
Et les cris de la petite fille battue par sa mère dans l'appartement du dessus, l'errance d'une adolescente gothique ou la solitude d'un chiot dont on a tué sauvagement la mère, l'interpellent.
A la lueur des faits divers, des souvenirs de son enfance, des parcours de vie des personnages rencontrés, Pablo se pose la question de l'importance de la présence et de l'amour des parents.
Et quand l'enfant tourne mal, après la douleur, comment ne pas se sentir coupable?
Du suspense, de l'humour, de la noirceur, de la tendresse, des personnages touchants, une morale, tout y est pour passer un bon moment de lecture.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Dans le train à grande vitesse Madrid-Malaga, un grand type au costume froissé descend soudain au hasard d'une petite bourgade laide et sinistre, écrasée de soleil. Pozonegro, mille trois cents habitants, « un cimetière urbain plein d'immeubles morts : les magasins fermés, les portes barrées, les terrains vagues en ruine ». Cet homme s'appelle Pablo. Il achète comptant un petit appartement crasseux qui jouxte la voie ferrée et s'y laisse tomber, assis par terre. Mais qui est cet homme ? Pourquoi faire un truc aussi dingue ? Est-il en fuite ? Veut-il en finir ?

Dans cet immeuble vivent aussi Raluca, caissière au supermarché Goliath, la joie chevillée au corps, et Felipe, un vieil homme et ancien mineur, qui souffre d'emphysème et traîne sa bonbonne d'oxygène. Dans La bonne chance il y a aussi Benito, l'ancien proprio mauvais comme une teigne, un flic, une architecte, un chien.

Rosa Montero alterne entre eux les chapitres et saupoudre avec habileté le roman de suspense et de révélations. Une histoire captivante et touchante de Bien et de Mal, d'amour et de rédemption, qui se dévore. Un peu thriller, un peu fable. Je suis passée à un chouïa du coup de coeur – un peu trop de clichés, peut-être. Mais quel régal.

« Lui, au contraire, une certaine imperfection lui plaît. le charme vibrant de l'inattendu. le trouble de ce qui ne respecte pas la symétrie. »
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Pablo est un architecte renommé affligé de tendances obsessionnelles et pourtant un jour, comme il passe devant un trou perdu, il est saisi d'une impulsion soudaine, s'y arrête et s'y achète un appartement crasseux
A présent que dans cette sorte de fuite en avant Pablo a laissé derrière lui un métier qui l'absorbait totalement, il connaît une période de passivité qui frôle l'hébétude. Dans ce vide surgit alors plus évidemment la meurtrissure d'un lointain passé solitaire et misérable, ainsi que la honte, la douleur d'avoir si mal aimé. Et il y a encore cette menace incarnée par un certain Marcos que la police recherche et que Pablo redoute
Tout à l'inverse de ce dernier, Raluca, sa voisine de palier, est un être lumineux et ouvert. Elle donne tout, s'enchante de tout avec une radieuse innocence et ne voit que l'étoile au coeur de ses nuits.
Tel un papillon de nuit que l'ombre protège et que la lumière attire, Pablo vacille entre ses fermetures sécurisantes et cette ouverture dans laquelle il craint ne pouvoir vivre

Ainsi donc l'âme, cet alliage de lumière et de pureté, ne doit rien à l'inné ni à l'acquis, mais dépend uniquement du choix que chacun fait de l'épanouir, de la mettre en veille ou de l'éteindre.
« La bonne chance » est habitée par cette chaleur, cette humanité et cette intelligence du coeur propres aux belles âmes Et son écriture est superbe



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Pablo Hernando a cinquante-quatre ans. Aujourd'hui, il s'en va prendre le train, abandonnant par-là son travail sans prévenir personne, pour se rendre dans un patelin du nom de Pozonegro. Il se trompe d'arrêt, contraint de rebrousser chemin en car, et se poste devant un bâtiment. de là, il appelle le numéro de l'appartement en vente face à lui et affirme au propriétaire qu'il veut acheter son appartement immédiatement et qu'il l'attend présentement pour conclure l'affaire. Quelque peu décontenancé, le propriétaire finit néanmoins par acquiescer, et voilà Pablo propriétaire d'un appartement minable en plein coeur d'un bled paumé qu'il vient de payer quarante-deux mille euros rubis sur l'ongle.

Voilà le tout début de ce roman ! Les questions se bousculent instantanément !

Qui est ce Pablo qui peut se permettre de dépenser nonchalamment autant d'argent, et s'il en possède autant, pourquoi venir se perdre ici dans un logement malpropre et minuscule ? Il n'y a apparemment aucune logique à l'attitude de notre protagoniste.

Pablo est en effet un homme très particulier. Son but premier, pour le moment, c'est de ne plus penser. Ne plus penser car la réalité est devenue trop douloureuse, les souvenirs trop brûlants. La cruauté du monde et de ses sévices incessants le matraque et le blesse plus qu'il ne peut le supporter à présent.

Les détails que l'on apprend peu à peu à son sujet ne font que multiplier les interrogations et les hypothèses à son égard. Pablo est un homme entouré de mystères et son visage en trahit la complexité et la douleur.

Pablo se nourrit des horreurs des autres, de ces répugnants tueurs en série qui fascinent tant, mais dont la folie meurtrière reste toujours incomprise. Il lit et relit ces affaires insoutenables qui peuplent les journaux. Il veut comprendre. Mais comprendre quoi exactement ? Comprendre qui ? Et surtout pourquoi ?

Suivre Pablo, c'est se poser autant de questions que lui. Il en est arrivé à ce moment, où il est indispensable d'établir un bilan. Quel est son rapport à la famille ? Son rapport à l'amour ? Son rapport à la vie ? A-t-il été l'homme qu'il était censé devenir ?

Cette quête de lui-même, plus inconsciente que préméditée, est pleine d'émotions contraires qui s'entrechoquent et révèlent à quel point la vie, les sentiments, les relations à autrui, la parentalité, le deuil, la violence, la dérive de la société, et tant d'autres facteurs sociaux, font bel et bien partie d'un seul et même individu. L'élément clé qui fait la différence finalement, pour gérer ce fatras d'épreuves, c'est : faites-vous partie des Gentils ou des Méchants ?

Aux côtés de sa nouvelle voisine Raluca, de son nouveau travail d'appoint et de son nouvel environnement, Pablo va petit à petit trouver les réponses dont il a tant besoin et chercher un dénouement à tout ce qui encombre ses pensées…

Rosa Montero m'a totalement conquise avec ce roman envoûtant de réalisme et de violence. La densité d'émotions, d'informations, d'actions, de questionnements, est telle que l'on a du mal à croire que le livre ne possède que trois-cents pages.

L'histoire est belle, éprouvante, cruelle, violente et nous touche en plein coeur.
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Un homme dans un train. On ne sais pas qui il est, ce qu'il fait. Il a l'air complètement perdu. Voilà comment débute le nouveau roman de Rosa Montero.

Ne voulant pas me spoiler, je n'ai lu aucune critique avant de l'avoir fini et je n'ai pas été déçu. On évolue dans le flou dès le début de notre lecture. Quelles sont les intentions de ce personnage ? Qui est il ? de qui se cache t'il ? Tout doucement, avec une lenteur exemplaire, mais sans jamais s'ennuyer, sans pouvoir lâcher le roman, on va en apprendre un peu plus. On va découvrir la "nouvelle vie" du protagoniste à travers son entourage.

Rosa Montero nous raconte un moment de la vie de Pablo, celui où affligé par son passé toxique, ses remords, il va essayer de reprendre sa vie en main.
Ce roman évoque aussi la nature profonde de l'humain, le bien, le mal, les raisons qui poussent certains à commettre des actes d'une cruauté innommable, impardonnable. Est il possible d'empêcher tout ça ?

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Metaillé pour l'envoi de ce roman, parceque moi aussi j'ai eu "la bonne chance" de découvrir cette histoire intense et très prenante, cette tranche de vie.
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