AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'homme pressé (79)

Pour s'enfuir de soi-même, pas de meilleur véhicule qu'un enfant.
Commenter  J’apprécie          70
C'est aux heures noires de l'insomnie, aux heures pessimistes par excellence, que le coeur jette ses plus profonds coups de sonde et atteint la vérité.
Commenter  J’apprécie          50
L'homme pressé était arrivé au pied de l'éternité.
Il hésita encore un instant devant la porte blanche.Allait-il entrer ?
《 A quoi bon....》
Il haussa les épaules ,tourna le dos et redescendit l'escalier.
Paris Novembre 1940
Mars1941.
Commenter  J’apprécie          50
En te donnant à moi, Dieu m'a fait un présent : le présent. Admire que la langue française n'ait qu'un seul mot pour les deux choses !
Commenter  J’apprécie          50
- Parlez-vous avec Dieu ?
- J'estime qu'après m'avoir joué le tour de me mettre au monde c'est à Lui à me faire signe le premier.
Commenter  J’apprécie          50
- Ça devrait être défendu ces choses là ; c'est ignoble ce qu'a fait papa.
- Tais toi, Angélique, ne manque pas de respect à ton père. Hilarion n'était pas un méchant homme mais faible avec les femmes; elles l'exploitaient! De fil en aiguille, tout le bazar y a passé... et il n'aura même pas fait un bon repas!
Commenter  J’apprécie          40
Une malédiction veut que je sois lancé au galop dans un univers qui trottine.
Commenter  J’apprécie          41
Le bonheur qu'un être aimé trouve en dehors de nous, après ne l'avoir trouvé qu'en nous, est non seulement immoral mais humiliant aussi car il nous oblige à de pénibles retours sur nous-mêmes, à des aveux de défiance et de défaite.
Commenter  J’apprécie          40
Qu'est-ce que la vitesse sinon une course gagnée dont la solitude est le prix. On sème ses semblables...
Commenter  J’apprécie          40
Le plan d'un appartement révèle souvent les plans du cœur. Pierre et Hedwige avaient des chambres contiguës mais séparées. Cette cloison, Pierre l'avait voulue ; entre lui et sa femme, il y avait cette architecture énorme, cette montagne de plâtre qui depuis deux semaines divisait ce que la loi avait uni. Les deux parties du tout se parlaient le soir de lit à lit à travers elle, se réveillaient gaiement le matin par des coups frappés sur le mur, et de chaque côté de cet équateur, ils se partageaient pour la nuit, comme des antipodes.
Ainsi l'avait voulu Pierre (et Hedwige, sérieuse et prude, n'en avait pas paru surprise, au contraire), non qu'il ne la désirât pas immédiatement car il était amoureux, jeune et très empoigné par sa passion. Mais il éprouvait un plaisir vif et amer à se donner la discipline et à commencer la vie comme s'il était marié depuis trente ans. Il lui déplaisait de se jeter sur Hedwige et de la prendre par surprise ou par convention légale. D'abord l'accomplissement immédiat du devoir conjugal a quelque chose de ridicule et de bestial, de juridique et de louis-philippard. Dévêtir une femme, lui arracher sa robe, montrer par la fenêtre aux voisins réunis dans la rue la chemise de la mariée, comme dans certains rites juifs, n'est vraiment pas le plus grand hommage qu'on puisse lui rendre. Pierre s'était juré de ne pas lancer d'un coup Hedwige dans un univers nouveau, celui des sens. De sorte qu'ils vivaient si purement qu'on les eût pris pour des camarades de camping, pour un de ces couples innocemment réunis grâce aux petites annonces du Touring Club. Toute sa force d'homme, Pierre l'avait exercée sur lui-même pour s'empêcher de violer Hedwige comme il violait tout. C'était le plus beau cadeau qu'il pût lui faire, la plus grande preuve d'amour et de respect à lui donner. Il lui avait fallu un immense effort ; aller lentement n'est pas facile quand on n'en a pas l'habitude. Et, bien entendu il s'interdisait aussi cette chimie sexuelle, ces recettes de cuisine voluptueuse inventées par les siècles oisifs. Pas d'amour sur l'arçon de la selle, pas de rapides contacts de poulailler, mais pas non plus de ces fignolages d'alcôve de nos pères, pas de ces figures de patinage sous les glaces du baldaquin, pas de ces séries au billard qui n'amusent plus que les vieux messieurs quand ils en ont encore les moyens.
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (488) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

    Françoise Sagan : "Le miroir ***"

    brisé
    fendu
    égaré
    perdu

    20 questions
    3679 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

    {* *}