Essai intéressant sur le dépoussiérage de certains mythes "fondateurs" de l'histoire de la Belgique.
Comme le démontrent le Prof.
Anne Morelli (ULB) et ses étudiants, les historiens et historiographes du 19e et du 20e siècle ont cédé à la tentation d'isoler, d'enluminer, voire de revisiter certains chapitres de l'histoire pour forger une nouvelle identité à ce pays tant de fois conquis, indépendant depuis 1830 seulement. Certains passages des manuels scolaires résistent en effet mal à la critique historique actuelle.
D'autres recherches plus poussées ont été entreprises depuis la parution de cet ouvrage collectif, notamment d'un point de vue régional et communautaire. Son mérite est d'avoir relancé le débat sur le sujet. Un exercice d'introspection psychologique collective important et salutaire, à l'heure où la Belgique s'interroge sur sa capacité à conjuguer dans le long terme plusieurs identités culturelles différentes (mais néanmoins complémentaires)...