Lucky Luke, tome 27 : L'Alibi

Ce tome regroupe 4 histoires courtes de Lucky Luke : L'Alibi, dans laquelle Lucky Luke va jouer les baby-sitters au far west, Athletic City où une gringalet va se mettre à la gonflette, Olé Daltonitos qui voit les Dalton jouet les toreros, et Un cheval disparaît, titre qui en dit long et qui va plonger Luke dans le désarroi !

Je donne ma préférence à la dernière pour la présence d'Osto, le cheval spécialiste de grammaire normative ;)

Un bon divertissement, mais j'en ai lus des meilleurs.

Ce tome est constitué de 4 histoires courtes. Personnelelement, ce n'est pas mon format préféré pour les aventures de Lucky Luke. L'histoire qui donne son nom au tome voit Lucky Luke servir de "guide-protecteur" à un couple de jeunes mariés. Il faut leur faire découvrir l'Ouest sauvage. Franchement, j'ai du mal à imaginer Lucky Luke comme cela. Ce n'est pas son ADN... En 12 planches, on s'ennuie quand même ferme, cela ne démarre jamais réellement, malgré quelques frisottements.

Deuxième histoire: Chet et les muscles. Chet habite la ville d'Indigo, la plus « ventée » de l'Ouest,. Il est malingre. On se moque de lui et il finit par se muscler grâce à des appareils... il vient d'inventer le premier club de fitness... Débarquent alors les Schwarzie, Stallone, et consorts. On touche le fond.

Troisième histoire: Ole Daltonitos, où les Dalton prennent la place du célèbre torero Pépé Pompero et de son équipe. On redresse un peu la barre, grâce à Averell principalement. Malheureusement, on aligne les clichés (comme Rantanplan dans le premier récit, qui était caricatural).

Quatrième histoire: Un cheval disparaît. On a droit à un clin d'oeil au fait qu'il ne fume plus quand on lui propose un cigare. Lucky Luke est forcé de remplacer Jolly Jumper. On assiste à une série de tests de chevaux, qui sont supposés faire tout ce que Jolly Jumper sait faire: compter, jouer aux échecs, attendre sous une fenêtre... C'est un peu comique, sans plus. Luvky Luke trouve un cheval qui manipule le français comme personne... puis il part retrouver le bandit qui a enlevé son canasson. Heureusement le bandit a un accent particulier,

Un tome tout à fait dispensable. On n'a qu'un ersatz de Lucky Luke, malheureusement. Les auteurs utilisent les mêmes recettes qu'avant, mais cela ne prend pas. On a des évocations de ce qu'a été Lucky Luke, Rantanplan, les Dalton... c'est d'autant plus étonnant que le scénario est composé par un trio d'écrivains qui oeuvrent sous le pseudo de Guylouïs... et que ce ne sont pas des manchots de la plume...

Étonnamment, les histoires courtes de Lucky Luke sont rarement une réussite. Une preuve encore avec cet album.
Une première histoire qui pourrait être intéressante mais son traitement en 12 planches fait que le récit est trop rapide et monotone.
La seconde histoire est peut-être la plus sympathique avec cet homme extrêmement chétif qui est moqué par les habitants mais qui renverse la situation grâce à Lucky Luke. Par contre, pour moi, ces histoires souffrent toujours de leur traitement en quelques planches qui ne permet pas de s'attacher aux personnages et qui ne permet pas de developper un récit plus dense.
La troisième histoire permettent au Dalton de devenir Toréadors et de multiplier les gags mais c'est assez plat au final.
Quant à la quatrième histoire, une histoire de rapt de Jolly Jumper par un étrange ravisseur, est sans humour, sans idées et sans queue ni tête je dirais même.

Un petit Lucky Luke avant la fin de l'année.
Bon, effectivement, les histoires courtes ne sont pas le meilleur format pour les aventures du cow-boy solitaire, mais tout n'est pas à jeter, je trouve. Déjà, gros point fort, le dessin, Morris est toujours aussi talentueux, côté scénario, c'est vrai que ça vole pas très haut, mais j'ai aimé certaines choses, la corrida des Dalton, le cheval correcteur d'orthographe et aussi le moment où Lucky se rappelle des souvenirs avec Jolly. Bref, pas le meilleur mais qui reste assez plaisant.

Une découverte : un Lucky Luke avec un nouveau scénariste. Sans même vouloir le comparer avec le travail de Goscinny, les scénarii de ces trois histoires ont l'humour qui tombe à plat. Et comme le dessin de Morris connaît lui aussi quelques défaillances, voilà un album à oublier !