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EAN : 978B06XRJ9XRJ
347 pages
Scribo ergo sum (19/03/2017)
5/5   4 notes
Résumé :
« Si j'ai entrepris d'écrire à partir de maintenant ce journal, c'est pour témoigner de notre difficulté à nous insérer dans ce monde d'hommes, surtout dans le domaine de la médecine où la méfiance à l'égard de notre sexe est tenace. Nos cerveaux, paraît-il, sont inaptes à concevoir la chose médicale. Ce présupposé nous maintient dans l'infériorité intellectuelle et nous enferme dans le gouffre de l'impossible crédibilité. Les plus virulents de nos adversaires y voi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Cela a été une lecture particulièrement poignante.

Ce roman historique nous plonge en pleine Première Guerre Mondiale avec le docteur Albertine Régnier.

Cette histoire retrace à l'aide de son journal de bord, son quotidien de femme chirurgienne près de la ligne de front. Un récit particulièrement dur tant il est criant de vérité sur cette terrible période.

Des soldats mutilés, au bout du rouleau, une femme qui a tout à prouver à cause de son sexe, une époque sombre et meurtrière.

La plume de Rose retranscrit avec énormément de précision les Faits et il est impossible de rester de marbre face à l'histoire de cette grande dame. Une professionnelle de talent que sa condition de femme freine grandement. Une pionnière du féminisme. Une femme qui a sauvé des centaines de vies, mais bien malchanceuse dans la sienne.

Elle m'aura tiré des larmes et des sanglot face aux épreuves qui se dressent sur sa route.

Sans se concentrer uniquement sur elle, Rose a sût faire de l'environnement décrit par Albertine, un personnage à part entière du roman. Une atmosphère anxiogène et foutrement réaliste qui serre le ventre et noue la gorge.

De bombardements meurtrier à des chants entre "rescapés", aux lettres de désespoirs des proches, ce roman retrace la fin de cette Guerre qui aura fait tant des ravages.

On accompagne Albertine dans sa reconstruction post-Armistice, si difficile après les séquelles indélébiles laissé près du front. Une femme courageuse et combative. Humaine et bienveillante, elle voit chaque patient comme l'être humain qu'il est et non comme la victime de plus qu'il sera.

Un roman qui fait trembler d'émotion et qui laisse des marques. Même un mois après sa lecture, pour ma part.

Une histoire tellement immersive portée par le journal d'une femme incroyable et retranscrit avec justesse par une autrice de talent.

Un roman que je vous recommande à tous de lire, parce qu'il le mérite.
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Je découvre la plume de Rose Morvan avec cet opus. Je n'ai jamais aimé lire sur la guerre, quelle que soit celle-ci.

Dans ce récit sur la vie de cette femme-médecin qui est restée inconnue pour l'Histoire, la plume de Rose Morvan est sincère sans être trop horrifique, malgré les descriptions des graves blessures de ces soldats qui sont revenus défigurés du front.

Dans ce livre, nous suivons le docteur Albertine Régnier, femme chirurgien sur le front et durant l'après guerre de 1914 à 1920. C'est un récit romancé, certes, mais c'est également un ouvrage qui transcrit la force d'une femme face à un monde paternaliste vieillissant, qui cherche sa place dans la société en exerçant un métier qui a toujours été occupé que par les hommes. Albertine Régnier sera un meilleur chirurgien que la plupart de ses confrères. Elle réussira à s'imposer dans une société où la femme n'avait de place qu'au foyer. À l'instar des femmes de son époque qui, durant la guerre, ont remplacé les hommes à l'usine ou aux champs, elle a exercé son métier en opérant les blessés et en se spécialisant dans la reconstruction faciale des grands mutilés de cette guerre.
Cette femme, en avance sur son temps, de par son métier et sa vision de la vie, assumera sa façon de vivre avant-gardiste, se heurtant avec les pensées bourgeoises de sa propre mère qui ira jusqu'à la renier.

Même si cette époque de l'Histoire ne m'a jamais passionnée, Rose Morvan a réussi à me faire lire ce joli récit sur les passions d'une femme d'une grandeur d'âme exceptionnelle. Albertine Régnier était un grand chirurgien et une femme qui, si elle avait vécu aujourd'hui, aurait été portée aux nues par ses confrères.

Un très beau livre écrit par une belle plume…
J'ai d'autres opus de Rose Morvan dans ma PAL que j'aurais plaisir à découvrir !
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Ce livre est le récit d'une femme médecin et même chirurgien qui a accompagné dans un premier temps Marie Curie sur le front. le récit débute en février 1918 et va durer 2 ans. Cette femme médecin s'appelle Albertine Régnier.

Ce livre est très bien écrit, dès le premier chapitre on comprend la condition féminine de cette époque, Albertine sera méprisée, jalousée, rejetée, ça ne va pas être simple de se faire accepter par la gente masculine dans le milieu médical mais pas que, après la fin de la guerre, nous continuons à suivre Albertine qui veut soigner les gueules cassées ...

J'ai été horrifiée par tous ces hommes qui arrivent blessés du front, ces chairs à canon ! Alors oui, on connait tous les horreurs de la guerre mais dans cette lecture on ressent intensément leur terreur pour certains, leur lassitude, leurs blessures, leur épuisement, leur désespoir, le sacrifice qui est demandé aux soldats, l'injustice quand des soldats français sont fusillés par les hommes de leur régiment ! et cela ne s'arrange pas à la fin de la guerre enfin pas pour certains comme les gueules cassées.

J'aime la façon d'être d'Albertine, son empathie, dans ce roman elle apporte un peu de beauté, de douceur, elle est empathique et ne le cache pas c'est sans doute plus facile parce que c'est une femme, elle est gentille, attentionnée .... j'aime aussi sa façon de soigner et de prendre soin. Albertine a tellement d'humanité en elle. La présence féminine apporte aux soldats un peu de réconfort, ils se confient plus facilement, elle est tellement compatissante. Et pourtant, elle doit se battre pour prouver ce qu'elle est : un très bon médecin-chirurgien, c'est une femme qui a du caractère et j'aime ça !

Il y a en plus le côté historique de la guerre 14/18 près du chemin des dames, c'est vraiment très intéressant et bien documenté.

J'ai pleuré en lisant ce livre, plusieurs fois ...

J'avais lu qu'au milieu de toute cette horreur, il y avait une histoire d'amour et je craignais ces passages car les histoires d'amour c'est pas trop mon truc sauf si super bien écrit et celle-ci l'est, elle est une bouffée d'oxygène dans toute cette horreur.
Lien : http://theflyingbookmark.blo..
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Mon avis

Je remercie Rose MORVAN de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, son roman « Les Coquelicots de sang ». J'ai découvert la plume fluide, précise et élégante de cette auteure lors de la lecture de « Pour l'Honneur d'Yselis », « L'Héritière de la Nouvelle-France », « Une passion interdite tomes 1 et 2 » romans que j'ai adorés.

La présentation de cet ouvrage étant, à mon avis, fort bien décrite, comme vous pourrez le constater ci-dessus, je n'aurai pas grand chose à ajouter pour résumer ce livre.

Avec son talent habituel, Rose MORVAN nous offre une magnifique biographie quelque peu romancée, sous forme de journal intime et accompagné d'échange de correspondances, d'Albertine Reignier, femme hors du commun, médecin-chirurgien pendant la Première Guerre Mondiale à une époque où ce métier était réservé aux hommes. Nous suivons donc le destin incroyable de cette femme exceptionnelle.

Beaucoup d'émotions sont palpables à la lecture des mots de l'auteure et j'avoue avoir eu, à maintes reprises, les yeux embués de larmes.


J'ai ADORE ce livre tellement passionnant, très bien écrit et extrêmement bien documenté tant sur les plans historique que médical qui rend hommage aux « gueules cassées » de 14-18 mais également aux femmes qui ont oeuvré pour sauver des vies humaines, apaiser les souffrances et les séquelles physiques et psychologiques des rescapés des horreurs du front au détriment de leur vie personnelle... Certains passages sont durs à lire mais reflètent parfaitement la réalité de cette page sombre de notre Histoire.

Je tiens à dire que « Les Coquelicots de sang » est une vraie pépite littéraire et fut pour moi un gros COUP DE COEUR.

Je lirai assurément d'autres romans de cette auteure dont je suis devenue une fan inconditionnelle.


Un excellent moment de lecture.









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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Nous, médecins, faisons face à une pathologie de guerre inédite : les impacts créent des orifices larges, en lacèrent les bords, s’insinuent loin dans les tissus de manière
anfractueuse, broient les muscles, éclatent les os. Les soldats s’effraient de leurs propres blessures lorsqu’ils voient les mêmes sur leurs camarades. Ils en bavent. Et ce depuis presque quatre ans. Comment arrivent-ils à survivre à cette monstruosité ?
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Ce sont les femmes qui, désormais, font tourner les usines : les manufactures, les filatures,l’armement. Certaines d’entre elles traînent des marmots pleurant dans le froid, mal réveillés, la morve au nez, les joues rougies, le bonnet de travers, le gilet
troué.
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Les cours de médecine évoquaient peu, voire pas du tout, la sexualité féminine qui restait un mystère et un tabou pour les mandarins de la faculté qui avaient tendance à ne parler que de matrice au mieux, d’hystérie au pire, en se réfugiant derrière les travaux de Charcot. En cet instant, j’avais beau identifier les stimuli physiologiques et physiques auxquels répondait ma chair, je voulais croire que la mécanique corporelle n’y était pour rien et que j’étais surtout amoureuse, que mon être vibrait sous l’émotion.
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Les hommes aimaient-ils tous de cette façon ? Quand je dis « aimer », je devrais plutôt utiliser le verbe biblique « connaître » qui me paraît détaché de tout sentiment pour réduire l’acte sexuel à sa fonction reproductrice. Les hommes
le considéraient-ils ainsi, assurés à chaque relation de la satisfaction pérenne de leur propre jouissance ? J’avais rêvé de passion et d’étreintes fougueuses capables de me transporter, de me couper le souffle, je n’avais trouvé qu’un
coït maladroit sans aucune émotion.
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Quant à moi, je m’étais cachée derrière l’amitié pour ne pas avoir à examiner au microscope mes sentiments. Sans doute attendais-je ce grand Amour qu’Auguste n’incarnait pas. Sa fantaisie n’était pas folie, son audace n’était pas fronde. Il lui manquait cette assurance crâne et cette envergure mâle qui caractérisent nos condisciples dont l’arrogance cependant m’a empêchée de me tourner vers eux. Je me satisfaisais donc d’une idylle platonique que je prenais garde à ne pas développer.
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Video de Rose Morvan (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rose Morvan
Deuxième émission live facebook avec quatre auteurs de l'anthologie Nuits de Bretagne : Séverin Foucourt, Rose Morvan, Camille Salomon et Morwenna le Bevillon. Nous y abordons quatre nouvelles légendes : la sorcière Naïa, les korrigans, Yannig an Aod et les lavandières de nuit.
Retrouvez le livre sur notre site : http://editionsluciferines.com/catalogue/nuits-de-bretagne/
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