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3,99

sur 1973 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai lu ce livre lors de ma première 3e. Ce fut le coup de foudre, j'ai tellement aimé ce livre que j'ai embrouillé ma mère pendant plusieurs jours jusqu'à ce qu'elle le lise ! :')
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Super livre !
Incroyable, en lisant le résumé je m'attendais à une histoire un peu banal mais dans un genre que j'aime bien : la dystopie. Or ce n'était pas simplement une histoire comme ça derrière il y avait quelque chose d'intéressant, de recherché bref je n'avais pas envie de m'arrêter de lire tellement c'était captivant !
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Étienne Virgil, écrivain désabusé, rencontre Anne, jeune auto-stoppeuse de 17 ans, sur une route de campagne dans les alentours de Saint-Étienne. La jeune fille lui parle ouvertement : elle est à la recherche de sa soeur disparue il y a un an. A sa demande, le romancier dépose la jeune fille à un croisement menant à un endroit nommé ‘campagne'. Là-bas, elle passe dans un autre monde, un endroit aseptisé et froid. Les habitants ne respirent pas. Hormis la peur des Terriens et de leurs maladies, ils ne ressentent rien d'autre que l'ennui qui finit par les déconnecter de la vie. Ils s'asseyent et attendent d'être emportés à Estrellas, un camp d'extermination où tout se termine... Gabrielle, sa soeur, fut amenée de force dans cet autre monde par l'homme qu'elle a épousé un an plus tôt. Avec l'aide d'Étienne Virgil, de Mme Storminwell, une employée de "l'hôtel Légende" à l'entrée de l'autre monde, et de Bran un hybride très humain, Anne s'engage dans un voyage périlleux aux confins d'un monde très dangereux pour ceux de son espèce...

Après le chagrin du Roi mort (disponible chez Gallimard Jeunesse), j'avais hâte de découvrir le nouveau roman de Jean-Claude MOURLEVAT. Après la recherche d'un frère, nous voilà partis à la recherche d'une soeur. La ressemblance s'arrête là! L'univers étrange et effrayant que crée l'auteur m'a touché. On ne sort pas indemne de cette histoire. le manque de goût, de couleur, de sentiment nous rappelle à quel point notre monde est merveilleux malgré ses défauts.
Quelques scènes d'humour parsèment le roman; je retiendrai particulièrement les cours de sentiments ou de cuisine chez les hybrides. En revanche, la description d'Estrellas fait froid dans le dos tant elle nous rappelle les pires choses de notre Histoire. Ce roman est un peu dur pour les jeunes ados mais il ravira les plus grands qui se délecteront du talent de l'auteur.
En conclusion, ce roman est un coup de maître! J'ai été bouleversé par cette histoire que je ne suis pas prêt d'oublier.

Vous pouvez aussi retrouver toute l'actualité de mon blog sur ma page Facebook : https://www.facebook.com/eternelAdo
Lien : http://journalduneternelado...
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SPLENDIDE FANTASTIQUE MERVEILLEUX MIRACULEUX MAGNIFIQUE ... Que puis- je dire de plus
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Vous avez dit littérature jeunesse ? Certes, cette histoire est accessible pour un jeune public mais bon sang quelle claque !

Je remercie tous les membres du club lecture imaginaire et tout particulièrement Dixie qui a proposé ce livre.

J'ai vraiment eu un mal fou à lâcher ce livre et laisser repartir Anne, Gabrielle et Bran. Je ne cite ici que les personnages principaux même si les personnages secondaires qu'ils soient alliés ou non sont brossés avec un génie du détail qui frise la perfection. A lire ce livre, on passe par tout un panel d'émotions : on trépigne, on pleure, on rit, on sourit, on pleure à nouveau, on frisonne, le coeur joue les cavalcades, on soupire de soulagement, on sourit pour terminer sur un ultime frisson. Un peu à l'image d'une histoire où l'on croyait tout danger écarté et où un oeil gigantesque s'ouvre derrière vous juste avant le fondu au noir et vous emplit de sa présence menaçante.

En cela, cette histoire m'a beaucoup fait penser à Neverwhere de Gaiman, l'intrusion dans un univers réel d'une porte pour ailleurs.
Le côté déshumanisé aussi, déroutant de réalisme froid, le monde aseptisé de Campagne, Lorfalen et surtout Estrellas qui laisse planer une menace en cas de perte de notre humanité.
Le style de Mourlevat est précis et pourtant très empathique. Les scènes sont parfois brutales et laisse le coeur au bord des lèvres de trop d'émotions et pourtant j'ai éprouvé la curiosité, l'envie irrépressible de continuer dans cette fuite en avant, ce retour en arrière, pour retrouver cette respiration, ces sensations profondément humaines, dont on mesure la préciosité une fois la dernière page tournée.

Une apnée comme symbole d'une hymne à la vie. Ne vous asseyez pas et lisez le !
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Le roman dont je vais vous parler se nomme “terrienne”, il a été écrit par Jean-Claude Mourlevat (né le 22 mars 1952). C'est un roman de science fiction et fantastique. le style d'écriture s'adapte en fonction du personnage, il est en accord avec celui-ci (langage familier pour les jeunes et plus soutenu pour les adultes).
C'est l'aventure passionnante de Anne, une jeune fille de 17 ans, qui, suite à la disparition inquiétante de sa soeur, après son mariage avec le mystérieux Jens, se met à sa recherche. C'est un an après que les recherches prennent un nouveau tournant, avec la reception d'un étrange et énigmatique message. C'est accompagnée d'un vieil écrivain rencontré sur la route, qu'elle passe alors brusquement de «l'autre côté». C'est l'histoire d'un monde parallèle où les gens ne respirent pas, sont dénués de sentiments, et les humains sont leurs esclaves... Et malgré tout, la jeune fille trouvera de l'aide dans çe monde aseptisé, et des gens risqueront leur vie pour elle. L'histoire est remplie de références du célèbre conte de Charles Perrault La Barbe Bleue”.
J'ai adoré ce livre du début jusqu'à la fin. Cette histoire est belle, émouvante et terrifiante à la fois. Et moi j'aime ce genre, les histoires de passage dans des mondes parallèles. J'ai donc tout de suite accroché à ce roman. Cette lecture fut un vrai plaisir. J'ai vraiment pu m'indentifier à cette héroïne grace à la narration très vivante. Je me suis aussi beaucoup attachée aux personnages durant toute l'histoire: je pleurais lorsque ils disparaissaient et je riais avec eux. L'histoire est racontée principalement par deux personnages et on peut ainsi découvrir leur point de vue.
Comment mieux apprécier notre vie sur Terre qu'en découvrant un monde parallèle terrifiant, fade et sans sentiments ? Terrienne nous montre la face noire que notre monde pourrait prendre et donc nous prévient de le préserver, d'en aimer le moindre brin d'herbe, le moindre souffle, la moindre vie et sa magnifique variété !
Ce monde parallèle parait si réel, si près de chez nous malgré ses différences qu'on ne peut que croire à cette histoire de femmes volées, et à ces gens qui ne respirent pas, ne ressentent rien…
L'intrigue est captivante, l'histoire pleine de rebondissements. On admire le courage d'Anne dans ce monde inconnu et terrifiant. Ce roman m'a fait froid dans le dos. Il nous montre à quel point il est important de rire, de pleurer, de respirer...

Je recommande vraiment ce livre pour les personnes qui aiment les aventures haletantes, poétiques, addictives et ses personnages hauts en couleur. En cela, ce livre apporte beaucoup. Je vous invite fortement à vous lancer dans cette aventure pour vous en faire votre propre idée!
Et attention, rappeler vous que vous ne respirerez plus jamais de la même manière
Carla Cucchiaro, 405
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Avec très peu d'action, mais une grande qualité d'écriture, voici un roman étonnant. Il est question de rencontres improbables, d'univers différents, de différences entres les mondes et entre les gens, d'émotion aussi, même si les émotions manquent cruellement dans le monde aseptisé et déprimant où Anne va chercher sa soeur. J'ai plongé sans réserve dans cette histoire, c'est un très beau roman.
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Seconde lecture commune de mars 2016 avec le CLUB IMAGINAIRE

"Tout commence sur une route de campagne…"


Imaginez...

Imaginez un lieu-dit "Campagne".
Imaginez un monde semblable au notre, oui mais...
Pur à l'extrême, aseptisé ; où tout serait profondément épuré, sibyllin, quintessencié ; dont les êtres abscons et ambigus qui n'auraient d'humains que l'apparence d'ailleurs, et encore, l'apparence "parfaite" car créés génétiquement, ne respireraient même pas - au sens premier du terme -, seraient incapables : de rire - du moins, comme nous l'entendons -, de pleurer, de manger autre chose qu'une nourriture insipide sous forme de cubes ou de cylindre sans craindre la nausée, de souffrir, de tomber malade ou encore simplement amoureux...
Oh, ils mourraient bel et bien, mais d'un mal étranger à ce que nous connaissons : ils finiraient juste par s'asseoir un beau jour - et ce, où qu'ils soient et quoi qu'ils fassent -, et ce serait fini pour eux. Jusqu'à l'arrivée d'une "brigade sanitaire" qui les transporterait ailleurs... Ils appelleraient cela "s'asseoir", autrement dit mourir d'ennui...

Imaginez que dans ce monde irréel, l'irréel justement, ce qui n'existe pas (excepté dans les contes et légendes), ce soit nous - Sujet tabou entre tous, on parle de "mythologie terrienne".
Nous les humains de la Terre, les Terriens, des êtres imparfaits. Qui respirons, rions, pleurons, qui mangeons mille et une chose de mille et une forme et couleur diverses et bigarrées en y prenant du plaisir (ou pas^^), qui souffrons - de maux physiques autant que psychiques - et qui tombons malades ou encore simplement amoureux...
Nous qui avons mille et une façons si différentes de mourir...

Imaginez... un roman nommé Terrienne.


Le récit vous retourne le cerveau, vous alambique l'esprit et vous pénètre insidieusement.
Après cette lecture, "vous ne respirerez plus jamais de la même manière."
"La brise légère, le parfum de la terre, la rosée sur mes chevilles m'ont donné la même émotion que la fois précédente. On devait faire brûler des broussailles, quelque part, et j'ai aimé l'odeur âcre de la fumée dans mes narines. J'ai aimé la chaussée inégale. J'ai aimé le morceau de fil de fer rouillé accroché à une barrière. J'ai aimé jusqu'au hérisson écrasé sur la route."

Cette histoire originale et surprenante m'a emballée dès les toutes premières lignes. Un sujet indiscutablement passionnant, véritablement prenant et addictif, un style riche et émouvant, une plume habile, et me voilà complètement séduite, entièrement sous le charme.
Le récit partagé en deux modes d'écriture (à la 1ère pers. - lorsque c'est l'héroïne qui parle - et à la 3ème pers. pour le reste) emmène le lecteur dans cette autre dimension avec une facilité déconcertante, et l'alternance de ces deux mondes en totale opposition est elle aussi absolument fascinante.
"il n'a pas de nom. C'est… le monde. Nous sommes… dans le monde. C'est vous qui n'y êtes pas vraiment. Les gens ici ne croient pas en vous, d'ailleurs, et c'est très mal considéré d'y croire. Si j'en parlais, je passerais pour folle et on me soignerait. Comme ceux qui prétendent voir des fantômes ou des extraterrestres chez vous. En fait, vous êtes un fantôme pour moi. N'empêche que je crois en vous."
Des scènes où l'on retient sa respiration - puisque nous en sommes capable... bref, j'ai ressenti tout un panel d'émotions et de sentiments dont nous terriens sommes fort heureusement pourvus. Je n'aurais plus jamais honte ou peur de les exprimer désormais car ils sont d'une absolue nécessité, ils sont ce que nous sommes.
"Anne ira jusqu'au bout, au péril de sa vie. Et se découvrira elle-même : Terrienne."

Je pense qu'il serait superflu d'en rajouter, ou de spoiler d'avantage, vous l'aurez compris : j'ai ADORÉ ce livre que j'ai dévoré avec une rapidité inhabituelle pour moi (à peine 2 jours, et uniquement parce qu'il m'a bien fallu assurer un rôle familial minimum, sans quoi l'aurais-je bien englouti d'une seule traite!), mais surtout avec un plaisir non feint qui n'a eu de cesse de grandir et d'évoluer au fil des pages compulsées. Plaisir se muant selon les événements en crainte, en expectative, en peine ou en joie d'autres fois, et en questionnement aussi bien évidemment. En bref, tout ce qu'on attend d'un bon récit fantastique.

En tout cas, je ne suis pas prête d'oublier ce roman de si tôt et je le recommande vivement.
Il est passé à deux doigts du coup de coeur et peut afficher fièrement ses 5 étoiles.

Jean-Claude Mourlevat est un auteur que je découvre ici pour la première fois, je veux dire par là que je n'en avais même jamais entendu parler auparavant... Une lacune que je vais m'empresser de combler, l'écrivain ayant nombre de romans à son actif.
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S'asseoir peu importe où et quand : et attendre qu'on vienne vous chercher pour vous débarrasser du fardeau de vivre. Cela se passe ainsi dans la société que nous présente Jean-Claude Mourlevat dans Terrienne. l'ennui, le désespoir, le désoeuvrement d'une vie aseptisée, morne et programmée, sans illusions, imprévus, uniforme tel la ligne d'un encéphalogramme plat. Ça, c'est la vie des gens de là-bas ! Enfin, des petites gens ordinaires...

Car pour l'élite de ce monde-là, il n'en va pas de même. La distraction suprême est de franchir l'interdit, briser le tabou ultime :

La main posée sur une poitrine aux abois : un souffle par procuration.
La capsule verte croquée pour tout oublier : un salut par nécessité.
Le sel des larmes bues au bord des yeux : une saveur inconnue sur la langue.
Le ventre arrondi par le viol et la contrainte : une condamnation à mort sur le champ.

Parce que dans ce monde-là, univers parallèle en marge de notre bonne vieille terre, on ne pleure ni ne rit, ne respire ni ne soupire, n'enfante ni ne jouit. Les sensations corporelles sont une aberration, écoeurantes à vomir. Seuls quelques hybrides mâles, sont autorisés à avoir accès à cette sensorialité. Leur fonction est toute trouvée dans cette société :

Et au milieu de tout cela : soeur Anne, qui se débat et s'accroche aux traces laissées par Gabrielle, son aînée perdue dans ce monde de fous. Elle sera aidée dans cette quête par un vieil écrivain en désespérance, une réceptionniste, sympathisante terrienne et... je vous laisse découvrir la suite.

J'ai ressentie cette angoisse, cette crainte distillées par l'auteur et j'avoue avoir eu le coeur serré d'émotions à la fin :

Si c'est l'action effrénée qui vous pousse, vous motive dans le choix de vos lectures, Terrienne ne sera pas une évidence pour vous, ni un premier choix. Et pourtant, je ne peux que vous encourager à le lire. Tout au long de ce livre, court une tension qui ne nous fait le lâcher qu'à la lecture du dernier mot … Pour mieux repartir de nouveau !
Lien : http://page39.eklablog.com/t..
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Un livre magnifique.
Une histoire à couper le souffle.
On retient sa respiration à chaque page qui tourne tandis que l'héroïne parcourt cet univers angoissant, ce monde si froid, étrange et fascinant, où tant de choses anodines telles que respirer lui sont défendues.
On pleure aussi, comme souvent dans les ouvrages de Mourlevat, sur ceux qui n'ont pas eut la chance d'échapper à Campagne et au monde qui l'entoure.

Une héroïne attachante, courageuse forte et fragile à la fois, des protagonistes inoubliables tels que Étienne Virgil, Bran l'hybride et bien d'autres encore...

Un livre qui vous tient en haleine, que je conseille vivement à tous.
"Vous ne respirerez plus jamais de la même manière"
Conclusion étrange, mais on ne peut plus véridique...
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