Les Gardiens, tome 2

Dans cette suite et fin de ma duologie des Gardiens, Ina quitte son village en quête de réponses. Au gré de ses recherches et de ses rencontres, elle en apprendra plus sur qui elle est vraiment, tentera de dompter ce qui la ronge et en apprendra plus sur les Enchanteurs. Elle devra faire des choix, mettent sa vie en péril.

Une suite sensiblement à la hauteur du T1. Je sais que certains le trouvent un peu moins bon que son prédécesseur, mais pour ma part je les trouve plutôt égaux.
La lecture est fluide et facile, un peu légère même. Pas de prise de tête avec la plume de Sandra Moyon, qui nous offre quelques beaux passages emprunts de réflexion ou de poésie.

Ina se retrouve seule pendant un bon moment, c'était un pari plutôt risqué de que la séparer de Maël. Pourtant ça marche bien à mon sens. On se centre plus sur elle, qui elle est, ce qu'elle cherche.
Dans ce tome on nous montre encore plus que personne n'est tout blanc ou tout noir : tout est une question de nuance. C'est intéressant et bien amené.

J'ai beaucoup aimé découvrir un peu plus Marin aussi, qui se retrouve vraiment pris entre deux feux. C'est un personnage que j'ai trouvé intéressant dans son traitement et attachant.
On retrouve une certaine opposition dans les personnages ; certains sont fait pour être attachants, et d'autres pour être détestés. Encore une fois, rien n'est uniforme. J'ai beaucoup aimé un certains retournement de situation concernant un proche d'un des personnages. C'était peut-être prévisible, mais je l'ai trouvé bien fait et bien amené.

Je regrette un peu que le frère d'Ina, Ekron, imbu de lui-même et méchant, ne soit méchant... que pour l'être. Je n'ai pas trouvé de réelle explication à cela, et j'avoue que je m'attendais à avoir un début de piste, un trauma sous-jacent. du coup je trouve un peu qu'Ekron sert à faire du mal à Ina pour nous la rendre plus attachante de par les épreuves qu'elle a traversées, mais lui sonne un peu creux à mes yeux.

À la base je n'aime pas trop les epilogues qui se passent des années après. Ici je l'ai apprécié, je trouve qu'il apporte une certaine douceur, un apaisement, et qu'il clôt bien la duologie.

Ce ne sera pas à un coup de coeur pour Les Gardiens, mais ça a néanmoins été une lecture agréable avec laquelle j'ai passé un bon moment !

Ce second et dernier tome des Gardiens était l'une des suites de série que j'attendais le plus dans les parutions Plume Blanche 2022; en effet, j'avais vraiment adoré le premier opus.

Ce second volet est plus qu'à la hauteur puisqu'il a été un gros coup de coeur ! Il est plus intense encore, plus sombre aussi et tout aussi addictif que son petit frère. Une fois n'est pas coutume, une suite qui, à mon sens, dépasse le début.

Alors que nous assistions à une relation naissance entre Ina et Maël, Sandra Moyon prend le risque de leur faire prendre des chemins différents. Ina se retrouve seule durant une grande partie du récit et cela lui permet de découvrir qui elle est et d'où elle vient. Si son parcours est semé d'embûches, il est également émaillé de rencontres et de découvertes.

J'ai beaucoup aimé la manière dont Sandra aborde la question de bien et de mal; à travers les Gardiens, au service du bien et de la lumière et les Enchanteurs, qui répandent la noirceur grâce les Ténébris. Gardiens comme Enchanteurs sont des êtres vivants, ont des enfants, cherche à survivre; ils s'exterminent les uns les autres, les "bons" pouvant endosser un rôle de "méchants" car tout est une question de point de vue. On perçoit la frontière mais on a du mal à la situer; comme Ina, on ressent un tiraillement car au final il y a du bon chez certains Enchanteurs et de la noirceur chez certains hommes.

Ce tome est le tome de la vérité : Ina découvre qu'on lui ment depuis toujours et cherche désespérément à comprendre pourquoi, remettant en question tout les souvenirs qu'elle a de sa mère et sa grand-mère. Malgré tout, elle conserve ses instincts de Gardienne, son besoin de protéger son peuple et ce lien particulier qui l'unit à Maël, lui permettant de garder toujours une certaine bienveillance. Sandra Moyon arrive à décrire les sentiments qui habitent la jeune-femme avec une grande précision, et une grande justesse.

Univers, personnages, écriture… tout est extrêmement prenant, à tel point que l'on a du mal à lâcher le roman, que l'on espère avoir les réponses à toutes nos questions et que l'on est, plus d'une fois surpris. Les personnages évoluent tous, dans la direction qu'ils ont choisie, et j'avoue avoir été étonnée par les décisions prises par Ekron ou encore Marin.

Alors que l'on tourne les pages, voyant arriver le moment de la fin, on ne peut s'empêcher de l'appréhender. En effet, difficile d'imaginer une conclusion si rapide qui puisse être satisfaisante. Et pourtant… si Sandra Moyon n'épargne pas ses personnages jusqu'au point final, elle nous a écrit une très belle fin. Ni trop belle, ni trop triste, à cheval entre ombre et lumière, à l'image de sa sublime duologie qui a su me prendre aux tripes et me faire bouillonner intérieurement.
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Une duologie qui m'intriguait énormément par sa couverture sublime et son résumé. J'ai bien fait de les acheter 😊
Ici, on découvre un monde intrigant, intense, sombre, bien développé et rempli de mystère. La magie qu'on y trouve est originale, riche, détaillée et bien exploitée. J'ai adoré la découvrir avec ses différents aspects. L'ambiance est moderne et médiévale. le récit est bien mené avec tension, aventure, quête, conflit. La plume est immersive et belle. Dans le deuxième tome, on découvre en profondeur les Enchanteurs ainsi que le passé d'Ina. C'est un tome bien plus sombre que le premier et plus intense en émotion. La fin est haletante grâce à des révélations surprenantes. Mais aussi belle même s'il reste des choses en suspens.
Les personnages sont sympathiques, attachants et bien travaillés. Ina est téméraire, bienveillante et courageuse. Maël, lui, est discret, calme et fort. Marin est lui mystérieux et secret. J'ai eu dû mal à l'appréhender. 😅