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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Athènes 2013. La Grèce est plongée en plein marasme suite à une dépression qui dure depuis 2008. Les finances publiques sont au plus bas (le pays a perdu plus d'un quart de son PIB), l'Europe presse le gouvernement de trouver des solutions, les lignes de crédit lui sont coupées et toute une génération voit ses attentes, ses revenus et sa qualité de vie rétrogradés. Cette même génération qui avait pris l'habitude d'accéder à des crédits pas chers après l'entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001. C'est ce contexte qui a donné à Petros Markaris l'idée de son intrigue.
Déjà, dans Liquidation à la grecque, tout allait mal. Ici, c'est pire.
le commissaire Charitos, un homme bougon et un peu rétrograde, tente de démasquer un justicier qui sème les cadavres derrière lui dans des lieux antiques chargés d'Histoire. Ses victimes se sont enrichies sur le dos du pays, en ne payant pas leurs impôts et en trompant le fisc depuis des décennies. Il a décidé de les faire payer, au sens propre, en leur envoyant un courrier détaillé des sommes dues et un ultimatum : payez... ou vous mourrez.

Si l'intrigue est classique (un commissaire recherche un tueur en série), Petros Markaris multiplie une fois encore les péripéties, les personnages et les scènes de tension. Outre ces meurtres, Kostas Charitos est confronté à une série de suicides en lien avec la crise financière du pays et l'exil imminent de sa fille unique Katérina. Avec humour, souvent caustique, Markaris en profite pour dénoncer la politique grecque, les coulisses du pouvoir faits de corruption, de collusions et de fraudes et nous les faire comprendre.
Un roman noir, habile, intelligent et fort qui nous permet d'appréhender un peu mieux cette Grande Dépression qu'a traversée la Grèce et dont elle n'est pas encore totalement sortie.
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Dans un contexte social morose: "ça chauffe partout dans Athènes (...)Les immigrés qui se castagnent avec les gars de l'Aube dorée tous les soirs. Les types qui tabassent les politiciens. Les affiches qui ridiculisent les journalistes, et pas un meurtre pour nous éviter la corvée? Quelle poisse!", le commissaire recourt aux grands moyens pour occuper son équipe qui souffre de désoeuvrement: "J'ai dit à mes adjoints que c'était l'occasion de mettre un peu d'ordre dans le service. de virer le superflu et d'envoyer aux archives centrales tous les dossiers des affaires classées." (Page 16). Seul le suicide quatre femmes retraitées vient "égayer" leur quotidien bien morne.
C'est alors qu'un cadavre est découvert dans le musée archéologique le Céramique de la capitale grecque; il s'agit de Athanassios Korassidis, chirurgien, tué par une injection de ciguë. Visiblement, le site où le cadavre a été découvert n'est pas la scène du crime. Alors, où le tueur a-t-il opéré? Et comment l'a-t-il amené jusqu'au Céramique? En l'absence de témoins et d'indices probants, l'enquête s'avère compliquée, d'autant que celui qui se fait appeler "Le percepteur national" s'en prend à de riches fraudeurs fiscaux, très mal perçus en cette période de profonde crise économique. le commissaire Charitos est en proie à un dilemme qu'il ne sait comment résoudre: l'arrêter serait en faire un martyr et du coup un héros national; le laisser libre serait prendre le risque de voir s'accumuler les cadavres.
De quel côté penchera la balance: du côté du flic intègre ou du citoyen indigné?

Une vision de la Grèce loin des clichés et des a-priori...Pour en savoir plus cliquez sur le lien ci-dessous...
Lien : https://legereimaginarepereg..
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En pleine crise économique, un justicier anonyme, qui signe ses crimes "le percepteur national", assassine des personnalités diverses ayant dissimulé des sommes énormes au fisc. Il va rapidement devenir un héros populaire, déclenchant des mouvements de foule venant s'ajouter aux manifestations quotidiennes qui paralysent la ville d'Athènes, dans une Grèce rongée par la crise économique et croulant sous les diktats de la "troïka". le commissaire Charistos s'englue dans son enquête, lui qui peut prédire chacun des crimes de la série mais s'avère incapable d'avoir la moindre piste, jusqu'au jour bénit où il accepte l'aide d'une profileuse. Un polar sociologique, qui va nous amener à mieux comprendre le quotidien vécu par une population prête à préférer le crime à la corruption. Hélas, l'auteur nous lasse un peu avec la description minutieuse des encombrements de la capitale et des moyens de les éviter. Des indications sans doute très utiles à un conducteur de taxis débutant, mais guère au lecteur impatient de connaître le nom de l'assassin…
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Au coeur de la crise grecque de 2010, le commissaire Kostas Charitos et son équipe de la brigade criminelle d'Athènes enquêtent sur des meurtres ordinaires qui ne le sont peut-être pas tant que ça.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/02/19/note-de-lecture-la-trilogie-de-la-crise-petros-markaris/

Publiés respectivement en 2010, 2011 et 2012, avant d'être traduits en français en 2012, 2013 et 2014 par Michel Volkovitch au Seuil, les romans « Liquidations à la grecque », « le justicier d'Athènes » et « Pain, éducation, liberté » de Petros Markaris constituent ensemble la « Trilogie de la crise », prenant place au fil de la crise économique et financière vécue par la Grèce en 2008-2010 (avec ses prolongements jusqu'en 2015 et au-delà), lorsque la « Troïka » (Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI) a imposé au pays un plan d'ajustement particulièrement drastique face à la menace de sortie des traités monétaires européens que représentait l'effondrement budgétaire du gouvernement de Giorgios Papandréou.

Ayant pour personnage principal le commissaire Kostas Charitos, de la Brigade criminelle d'Athènes, ils en constituent les 6ème, 7ème et 8ème enquêtes, au sein d'un cycle commencé en 1995 avec « Journal de la nuit » (j'ai aussi lu à ce stade sa 5ème, « L'empoisonneuse d'Istanbul », mais pour diverses raisons, je préfère vous en parler ultérieurement sur ce blog).

Comme chez beaucoup des plus pertinents polars noirs contemporains (et avant eux, bien entendu, depuis les pères tutélaires Hammett et Chandler, pour ne citer qu'eux), l'intrigue policière, si elle n'est pas un simple prétexte, s'efface avec justesse devant une peinture ramifiée, socio-politique en diable, de toute une époque où l'individu et l'intime sont aux prises et en résonance avec le collectif et avec l'Histoire. À travers les enquêtes conduites par le commissaire Kostas Charitos, ce sont des pans entiers du passé et du présent de la Grèce qui viennent manifester leur présence, en force ou en discrétion. Deuxième guerre mondiale, guerre civile qui la suivit immédiatement, communisme et anti-communisme qui ont depuis lors façonné une très large part du tissu social, dictature des colonels, insurrection de l'école polytechnique, partition de Chypre, exodes d'Asie Mineure (des plus anciens aux plus récents), grands travaux olympiques et corruption généralisée, racisme et immigrés clandestins, réfugiés et extrême-droite plus que résurgente : il n'y a peut-être que chez Manuel Vazquez Montalban et Valerio Varesi (mais, quoique maniant des registres fort différents, François Médéline n'est peut-être pas si loin) que l'on trouve à ce point l'intrication des ombres portées des crimes passés sur un présent englué (des faux espoirs de la movida post-franquiste aux désenchantements d'une mémoire des années de plomb toujours remaniée au désir du plus offrant, en l'espèce).

Jouant à sa manière avec les réjouissants outils qu'affectionnait le regretté Valerio Evangelisti, ceux qui peuvent engendrer des « gentils » énervants et des « méchants » que l'on ne parvient pas à détester totalement, Petros Markaris nous offre dans cette trilogie plusieurs galeries panoramiques de criminels ambigus et de victimes fort peu sympathiques (les précurseurs Giorgio Scerbanenco et, en duo, Maj Sjöwall et Per Wahlöö avaient su aussi jouer de ces ruses pour mieux pénétrer les arcanes chancelants des sociétés italienne ou suédoise au tournant des années 1975-1980). Des promoteurs corrompus aux magouilleurs impénitents, des économistes aux ordres aux politiciens sachant se servir de leurs électrices et électeurs plutôt que l'inverse, des individus bien décidés à écraser tout ce qui sera nécessaire pour arriver aux menteurs patentés cachant de bien sombres secrets de fabrication, cette Athènes des années 2010 en proie à un étésien violent, sans aucune douceur égéenne résiduelle, s'enflamme sans retenue, les crimes particuliers se mêlant inexorablement aux flambées collectives déchaînées par la crise.

À la brigade criminelle d'Athènes, Petros Markaris construit un somptueux police procedural, éminemment politique jusque dans les conflits de services et de personnes, jusque dans l'obséquiosité et la prudence (aux limites même du supportable) vis-à-vis des décideurs politiques et des puissants, jusque dans les faiblesses et les sursauts salvateurs qui parcourent pourtant les enquêtrices et les enquêteurs aux mains liées plus souvent qu'à leur tour. le tour de force encore plus rare réalisé par l'auteur grec tient sans doute à la manière dont il adosse cette famille métaphorique et dysfonctionnelle à la famille véritable, épouse, enfants, belle-famillle et amis proches, du commissaire volontiers bougon et parfois carrément obstiné. On se prend ainsi, de volume en volume, au jeu de l'évolution d'une cellule vivante au sein d'un tourbillon permanent, socio-économique et politique, sous le signe contraint d'une vie matérielle omniprésente.

Vie matérielle s'il en est, en effet : il n'y a probablement, dans le polar noir contemporain, que chez Alexandra Marinina, lorsqu'elle orchestre les tribulations du couple si amoureux formé par une commandante de la police criminelle moscovite et un brillant professeur de mathématiques, dans les années post-communistes (qui verront donc émerger aussi bien les oligarques et autres nouveaux Russes que les gants de fer du pouvoir poutinien) que la pression économique et financière exercée sur les gens « ordinaires », quelles que soient leurs fonctions et responsabilités sociales à l'heure de l'argent mondialisé triomphant, apparaît dans toute sa force délétère au quotidien.

À la fois symptôme et marqueur indiscret de cet écrasement toujours en cours, on sera tour à tour stupéfié et agacé – au côté des personnages eux-mêmes, donc – par l'une des veritables obsessions partagées par ce peuple qui grouille ici, policier ou non : celle de la circulation à Athènes, casse-tête permanent qui semble reléguer les embarras de Paris ou de Londres au rang d'aimables contretemps occasionnels, casse-tête qui appelle à chaque déplacement échafaudages et combinaisons, prises de risques et paris audacieux, résignations et coups de sang potentiels.

Enfin, que la lectrice ou le lecteur – qui ne reconnaîtrait pas, dans le deuxième et le troisième volumes de cette trilogie, le déroulé historique, tel qu'il nous est connu, de la crise grecque de 2010 et des années suivantes – se rassure : elle ou il n'a pas rêvé, car Petros Markaris s'est permis une belle excursion dans le domaine de la politique-fiction la plus sauvage, dans laquelle la sortie de la Grèce de l'Euro (et le retour afférent de la drachme) ou la mise en place d'une politique économique agressive destinée à attirer les capitaux, par une jeune équipe gouvernementale largement issue de la finance privée (toute ressemblance avec un scénario observable toutes proportions gardées dans un grand pays d'Europe de l'Ouest depuis 2017 ne pourrait être que purement fortuite, naturellement) viennent jouer à leur tour leur rôle de péripéties authentiquement romanesques, déplaçant vers d'autres territoires le contenu fictionnel de cette oeuvre policière en apparence si réaliste et terre-à-terre.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Un bon policier, avec un thème original d'enquête, en toile de fond la crise économique et des aspects de la vie quotidienne des grecs en cette période difficile.
Le livre nous plonge dans une enquête prenante, avec le contexte politique et la vie de famille du commissaire en parallèle.
Je vous le recommande, si vous aimez les policiers et si vous vous intéressez à la Grèce, ce livre est une bonne pioche
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C'est là que des Athéniens s'éteignirent

Le commissaire Charitos est réputé "lent, ringard et ch..ant".
Mais suffisamment compétent toutefois, pour qu'on lui confie l'enquête autour de meurtres mystérieux.

Voici en effet, que dans cette Grèce saignée par les exigences de la Troïka, quelqu'un assassine des fraudeurs fiscaux et dépose leur corps sur des sites antiques. Autant dire que ce meurtrier est quasiment considéré comme un justicier aux yeux d'un peuple vivant entre désespoir et ressentiment. Autant dire que ces mauvais payeurs sont partis sans léser la Grèce.

Dilemme citoyen : vaut-il mieux un assassin en liberté ou un héros en prison ?
Mais Charitos est flic avant tout et un flic, surtout s'il veut de l'avancement, ça arrête. Il va donc conduire son enquête, dans une capitale grecque paralysée par les grèves, manifestations et embouteillages.

Voici un roman noir presque parfait.
Ici, pas de surenchère de gore, de cadavres découpés en lamelles et de violence gratuite.
"Le justicier d'Athènes" se situe dans la veine désormais familière du polar ethnographique, qui fait passer au second plan l'énigme policière, pour se pencher sur l'environnement, l'histoire et les moeurs.

En se donnant Athènes pour cadre, Markaris rejoint ainsi les meilleurs : Izzo et Marseille, Montalbàn et Barcelone, Rankin et Edimbourg...
Mais contrairement à ces derniers, Markaris ne recherche pas la singularité. Inutile d'espérer trouver dans ce roman, un guide touristique avec la description des métopes du Parthénon, ou le détail des recettes de cuisine locale.
Le commissaire Charitos est marié, père de famille, a des soucis de fins de mois et il est dépassé par l'informatique.
Plus qu'un roman noir, il faudrait parler de roman gris : Charitos n'a aucune certitude et ne s'estime pas représentant du Bien. C'est un homme ordinaire avec ses doutes (nombreux) et ses espoirs (rares).

Et c'est toute la force de ce roman de Markaris que de nous faire toucher du doigt les ravages de la crise économique qui crucifie le pays, sans désigner un coupable unique ou rejeter l'entièreté de la faute sur les autres. Les Grecs sont aussi responsables pour partie de leur situation : fraude fiscale, corruption, clientélisme, déliquescence politique...
Mais ça ne retire rien à leurs souffrances actuelles.

Ce roman serait donc parfait si sa fin n'était pas aussi abrupte et peu surprenante. du coup, bien que filant l'Hellène, l'écheveau manque un peu d'embrouille à mon goût.

A lire donc surtout comme un témoignage. le style de Markaris est concis, sans mauvaise graisse, mais très soigné.
Une belle découverte pour ma part et je vous invite à suivre les traces de Charitos, si vous voulez en savoir plus sur la Grèce d'aujourd'hui.

Loin devant la masse des essais distanciés et abscons, au delà des reportages arides, le Polar reste encore le meilleur révélateur d'une société. Ce n'est pas rien.
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Deuxième ouvrage que je lis de cet auteur et je ne suis pas déçu même si l'intrigue policière est un peu tirée par les cheveux. Ce qui est intéressant c'est qu'à travers l'enquête que mène le commissaire Charitos on découvre la vie quotidienne des Grecs frappés de plein fouet par une crise économique démesurée et impitoyable. Une fois de plus seuls les politiques, les hommes d'affaires et les financiers les plus vénaux et les plus corrompus ont su tirer leur épingle du jeu. Les autres se partagent les miettes et n'ont parfois que leur vie à mettre dans la balance face aux injustices sociales. J'apprécie le style simple et direct de Markaris ; pas de fioritures pour conter les événements, ce qui n'empêche pas, de temps à autre, de belles figures littéraires.
Je continue à lire la trilogie de la crise à reculons, il ne me reste plus qu'à passer au tome 1 "liquidations à la Grecque" ; démarche involontairement désordonnée mais qui ne nuit pas à la découverte de la série.
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J'ai trouvé ce livre captivant. Certes l'intrigue est intéressante, mais c'est cette plongée dans le quotidien grec de la crise qui m'a le plus happé.
Les crimes sont presque atténués par la violence sociale qui règne dans cette société grecque. La véritable violence est là, sauvage, aveugle, elle frappe partout et tout le monde, surtout les plus modestes. Les jeunes diplômés partent, d'autres se suicident, les autres se résignent. À l'instar du commissaire Charitos, témoin blasé de ce chaos, d'une bureaucratie kafkaïenne, du clientélisme endémique que rien ne semble pouvoir endiguer.
Je ne suis peut-être pas tout à fait objectif, étant d'origine grecque, mais cette plongée dans le quotidien cruel grecque est tout à fait juste, au delà de la carte postale.
Un très bon livre.
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La crise bat son plein, la dette grecque a atteint des proportions astronomiques. Les coupes budgétaires imposées par la troïka sont drastiques, le gouvernement peine dans ses tentatives de rééquilibrer les comptes car la corruption règne toujours, les fraudeurs mènent la belle vie et l'évasion fiscale est plus florissante que jamais. Aussi, quand le Percepteur National parvient, par l'assassinat et la menace, à faire payer ceux qui veulent échapper à l'impôt, les grecs voient en lui un véritable héros venu les sauver. S'agit-il d'un Robin des Bois aux méthodes musclées ? D'un Indigné qui veut rétablir la justice ?
Avec beaucoup de dialogues, des chapitres courts l'auteur parvient à donner du rythme à son histoire (même lorsque le commissaire Charitos piétine) et à nous présenter d'une façon percutante l'état d'une société en faillite.
On l'aura compris il ne s'agit pas avec ce deuxième volet (qui peut se lire indépendamment) d'une simple enquête divertissante mais d'un portrait d'un pays à la dérive : les magasins ferment les uns après les autres, les personnes âgées se suicident car elles ne veulent plus être un poids, les jeunes se suicident car ils n'entrevoient aucune solution et pensent n'avoir aucun avenir.
C'est une véritable tragédie qui se joue.
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