AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 1191 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec Murakami, on ne sait jamais où on va....
Au début tout à l'air normal, ou presque .... et puis tout dérape.
Laissez vous prendre par la main, abandonnez la normalité, ne restez pas ds le cadre car le cadre ne vous propose que la mort alors qu'avec Murakami vous serez éternellement vivant.
Difficile d'en dire plus ....
La construction de ce roman est un vrai plaisir. Quel monde vais je préférer ? On a deux histoires pour le prix d'une ( façon de parler bien sur )
Dès le départ, il m'est apparu comme une évidence que le personnage principal était ds les deux mondes. J'ai cherché durant toute ma lecture comment il passait de l'autre côté. En dormant ? non .... Vous verrez bien.
La fin est pour moi le début d'une belle méditation sur la conscience, la vie, l'implication, le lacher prise, l'amour aussi. C'est la force de ce roman. Livre fermé, roman fini, je suis restée un bon moment ....ailleurs.
Commenter  J’apprécie          90
Il faut savoir qu'il ne faut pas se fier du tout à la quatrième de couverture. En effet, rédigée par un critique littéraire désireux de montrer à quel point l'auteur est un grand penseur, elle en occulte d'autant le suspense et le côté trhiller du roman. Au départ, effectivement, on suit les pas de deux personnes distinctes, l'un programmateur de données au service d'une curieuse multinationale et un homme sans nom arrivé dans un monde étrange où se baladent des licornes.

Déconcertant dans les premiers chapitres, le récit prend ensuite un bon rythme au fur et à mesure que l'intrigue avance dans le monde du programmateur informatique (qui se voit poursuivi à travers Tokyo, menacé ....). Parallèlement, le monde des licornes prend un sens en venant se juxtaposer à celui du monde réel (ou presque). Au final, c'est un livre qu'on ne lâche plus une fois qu'on est lancé. On veut savoir le fin mot de l'histoire, et qui sont ces gens qui menace notre programmateur et pourquoi donc il y a des licornes dans l'histoire.

Le style de l'auteur est en plus vraiment très agréable à lire (et donc la traduction depuis le japonais également de très bonne qualité) et le livre regorge d'idées farfelues, mais qui laissent rêveur... L'un des personnages du roman a notamment mis au point une technique pour éteindre les sons... J'en rêve ^^. Et malgré le côté complètement décalé de certaines scènes, l'ensemble est logique d'un bout à l'autre...

Vous l'aurez compris, c'est un roman que j'ai vraiment beaucoup aimé. Surprenant, palpitant, j'ai été agréablement surprise par l'histoire et la qualité de l'imaginaire de l'auteur. Bonne lecture !
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
Commenter  J’apprécie          40
Il est quelques auteurs dont chaque livre est une rencontre, rencontre amicale ou amoureuse, c'est selon, qui ajoute à votre vie de nouveaux liens, un passé commun et intime et redessine votre réalité. Murakami bien sûr est de ceux-là, et votre vie et le monde ne sont plus jamais exactement les mêmes après la lecture d'un de ses romans.
Mais bien entendu, il ne s'agit pas d'un bouleversement, d'un raz de marée : de tels mouvements lui correspondraient bien peu. Seulement un léger déphasage des choses, une vibration sourde, un tremblement du réel, l'apparition de brisures dans ce qui vous semblait coïncider, et de coïncidences soudaines entre ce qui vous semblait pourtant jusqu'ici appartenir à des sphères irrémédiablement distinctes. Murakami réinvente le monde et le métamorphose, ce qui est justement la définition du poète.
J'ai commencé "La fin des temps" ce soir, et une nouvelle rencontre se produit, qui s'annonce aussi belle et troublante que l'ont été par exemple "Kafka sur le rivage" ou "Chroniques de l'oiseau à ressort". Une rencontre pourtant différente, unique à chaque fois.
Lewis Caroll, Borges, le Bradbury de "La solitude est un cercueil de verre" (un livre adoré) : "La Fin des temps" se rapproche de ces univers, plus immédiatement étrange que dans ses autres romans.
Je savoure ce moment unique du premier rendez-vous, me précipitant avec délices dans les heures à venir, appréhendant déjà le moment où elles seront achevées.

[…]
Ce roman, je l'ai fini la nuit dernière, vers 04h30 du matin (pas très raisonnable tout ça). Ce sont les lectures que je préfère, celles des nuits blanches, celles à perdre haleine, s'user les yeux, celles qui renouent avec l'adolescence et ses lectures interdites que l'on poursuit bien après l'heure du couvre-feu. Celles aussi qui me permettent d'oublier mon métier, après des années de fac et d'enseignement où on ne lit plus que le crayon à la main et des analyses structuralistes en tête.
Et donc le roman est fini, et comme toujours il y a ce sentiment délicieux et ambigu de plénitude et de frustration.

Il s'y ajoute le sentiment particulier que laisse tout roman de Murakami: le coeur en suspens et égratigné, car oui, bien sûr, il ne saurait y avoir de "happy end" ni même d'achèvement. Je me suis souvent dit que la beauté de l'oeuvre de Murakami, et son courage, résidaient en grande partie dans ses fins qui "malmènent" le lecteur et lui laissent au coeur une plaie ouverte, lui refusant l'apaisement des dénouements topiques et l'illusion rassurante d'une réponse.
Peu de romanciers en sont capables.

Je ne vous parlerai pas ici de l'intrigue, ni de sa construction, ni même du thème du livre. Sans doute la lassitude de la prof de Lettres. Mais aussi, et plus sûrement, car ce ne serait pas l'essentiel. J'ai envie de parler d'autres choses, ce qui serait pourtant aussi parler de ce livre ; ou plutôt, de faire parler d'autres que moi.

Tout d'abord mon ami D., qui m'a laissé la dernière fois ce très beau commentaire :
« Très belle évocation de l'univers de Murakami. Un univers où, comme tu l'écris si justement, le fantastique est plus un filigrane du quotidien qu'une rupture avérée dans l'ordre des choses. Un instant de distraction, de relâchement, et voilà que la réalité échappe à notre logique pour se réinventer dans un intervalle qui est celui de la poésie dans ce qu'elle a de plus absolu.
Pour revenir à "La fin des temps", j'ai acheté ce roman il y a quelques mois mais je ne l'ai pas encore lu. Je crois que j'attendais le moment propice. Chacun des rendez-vous que j'ai avec Murakami est tellement particulier que je ne voudrais surtout pas le manquer!
PS: "La solitude est un cercueil de verre", quel roman! Depuis que je l'ai lu il n'a jamais cessé de me hanter. »

Je trouve cette expression particulièrement juste : "Un instant de distraction, de relâchement, et voilà que la réalité échappe à notre logique pour se réinventer dans un intervalle qui est celui de la poésie dans ce qu'elle a de plus absolu."

Ensuite Thomas Mann, dont "La Montagne Magique" a suscité en moi une émotion très proche de celle de l'univers de "La fin du monde", bien que ces romans paraissent en théorie très différents.
Une émotion que je pourrai dire par ces vers d'Aragon:

"Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent."

Enfin Apollinaire "J'ai tout donné au soleil/ Tout sauf mon ombre".
Ce motif de l'ombre dans "La fin du monde", qui réactualise le mythe d'Orphée, est tout simplement magnifique.

Tout ceci doit sembler quelque peu décousu. Sans doute les effets secondaires de ma nuit presque blanche et de la prose de Murakami.


Lien : http://solasubnocte.blogspot..
Commenter  J’apprécie          734
Le livre qui m'a fait découvrir Murakami. et qui depuis est pour moi resté son chef d'oeuvre, malgré tout ce que j'ai lu depuis de cet auteur hors norme. Je n'arrive pas à expliquer pourquoi jen reviens sans cesse vers ce livre. Son coté fantastique ? ce mystère vers lequel on avance progressivement, en passant d'un chapitre à l'aure, d'un héros à l'autre, jusqu'à la révélation et la levée du voile ? cette assurance que tous on a quelque part au fond de nous un univers qui n'appartient qu'à nous, une ville parfaite, une plage de sable d'or ? et pourtant il est triste son univers, et pourtant on ne parvient jamais à savoir si cette fille un jour pourra l'aimer. malgré cela on y plonge dans sa ville et on en redemande. Entre les deux histoires parallèles, mon coeur allait parfois vers l'une parfois vers l'autre. Entre le monde réel et ma plage de sable d'or...
Commenter  J’apprécie          40
Une fois entrée on va jusqu'au bout difficile d'en sortir
Commenter  J’apprécie          20
Avis chrono'

J'ai adoré ces deux mondes improbables qui se dérobent à notre compréhension et la poésie diffuse qui imprégne tout le récit. Alors que nous attendons de les voir se rejoindre, les surprises se succèdent, les rencontres et les interrogations métaphysiques se multiplient. Magnifique roman, captivant dès les toutes premières pages.

____________________________

Un livre imposant, dense (500 pages tout de même et rien de léger). Il m'a fallu presque un mois pour en venir à bout, mais qu'importe? J'ai lu lentement, par petits morceaux, j'ai tout bien savouré. Signe de mon enthousiasme: j'ai relevé des tonnes de citations, j'ai mis des marque-pages partout. J'en ai perdu la moitié en cours de route, bien sûr.

Fascination immédiate, en moins de 20 pages, avec cette abracadabrante histoire d'ascenseur de la taille d'un studio, immobile, silencieux. Puis l'intervention de la grosse fille en rose qui bouge les lèvres sans qu'il en sorte aucun son.

J'ai su tout de suite que ce serait un coup de coeur.

Le récit est bâti sur l'alternance entre deux récits distincts à la première personne.

Dans l'un, le narrateur, informaticien à la solde d'une grande firme, rencontre dans un mystérieux souterrain un savant qui lui offre un crâne de licorne. A partir de ce moment, sa petite vie tranquille de célibataire va être méthodiquement sacagée. Il va se trouver au centre d'un conflit entre deux puissantes firmes et être menacé par des créatures nommées "Ténébrides".

Cette partie intitulée "Pays des merveilles sans merci", est traitée avec beaucoup d'humour. Il est malaisé de définir le caractère du héros. Il se laisse porter par les évènements et sans avoir de réaction vraiment absurde (alors que tout es absurde autour de lui) il n'agit jamais exactement comme on s'y attendrait. Très déroutant.

Les autres personnages, le savant, sa petite fille, tous dénués de noms (j'avais déjà constaté cela dans un autre excellent roman japonais, le musée du silence ) sont délicieux, décalés.

L'autre monde verse complètement dans l'onirisme.

Le narrateur vient d'arriver dans cette ville entourée de hautes muraille, de laquelle il est impossible de sortir. Ses pupilles sont fendues pour lui permettre de devenir le Liseur de rêves, en imposant ses mains sur des crânes. Son ombre lui est arrachée et il ne peut lui rendre visite que sous la surveillance du Gardien, qui s'occupe aussi des licornes.

Cette seconde partie est plus lente, pesante, glacée. C'est "La fin des temps". Les petits détails ne prendront sens qu'à la fin du récit, lorsque enfin se rejoindront les deux intrigues jusque là parallèles.

Les personnages ne cessent de bouger, d'être en quête plus ou moins immédiate de quelque chose. D'eux-même, sans doute.

Au final, une réflexion assez aboutie sur ce que peut-être le sens d'une vie, sur le bonheur individuel et la conscience. Et aussi, même si c'est à un degré moindre à mon sens, sur l'évolution de la science.

Magique. J'ai beaucoup souri et j'ai beaucoup rêvé.
Lien : http://talememore.hautetfort..
Commenter  J’apprécie          10
Dans ce roman, Murakami se permet un mélange des genres périlleux qui déroute au premier abord, mais qui s'avère fonctionner à merveille.
L'histoire est construite autour de deux fils narratifs entrecroisés, dépeignant chacun un monde différent.
Dans le premier, nous nous retrouvons dans un Tokyo légèrement futuriste, parsemé d'éléments cyberpunk (une guerre de l'informatique oppose deux grandes sociétés) et d'horreur à la Lovecraft (des créatures innomables rôdent dans les ténèbres des souterrains de la ville). Un pauvre type très banal, programmeur de son état, se retrouve entraîné malgré lui dans le conflit qui opposent les deux sociétés après avoir rendu visite dans les souterrains à un professeur se livrant à des expériences farfelues.
Dans l'autre monde, un jeune homme ayant oublié son passé arrive dans une ville cernée de hautes murailles. L'ambiance est crépusculaire, légèrement fantasy (la ville abrite un troupeau de licornes). le jeune homme découvre les règles de cette ville, qui semble à la fois parfaite et cruelle.
Entre ces deux univers que l'on suit en parralèlle s'établissent des correspondances qui laissent penser qu'un lien les unit. Sur les deux pèse une menace, peut-être la fin du monde ?
Personnellement, j'ai trouvé qu'il s'agissait du meilleur Murakami que j'ai jamais lu. On retrouve les thématiques qui lui sont chères, comme le sentiment de perte ou l'accumulation des remords et comme toujours avec lui, la fantaisie des univers n'est qu'un prétexte pour plonger dans la psychologie des personnages.
A essayer d'urgence.
Commenter  J’apprécie          70
Un roman long (et écrit petit !), mais une fois que je l'ai eu en main , je n'ai eu aucune envie de le lâcher. Je l'avais déjà beaucoup aimé il y a plusieurs années, et j'en avais gardé un excellent souvenir, je l'ai retrouvé avec autant de plaisir cette fois-ci. Dès les premières lignes, une atmosphère étrange s'installe et on est saisi par le suspense. L'intrigue va de rebondissements en rebondissements. Certains passages seraient dignes des aventures d'Indiana Jones (grottes obscures habitées par des sangsues et des créatures horribles) !

Deux histoires sont racontées en parallèle pour se rejoindre à la fin...

la suite sur http://leslecturesdeclarinette.over-blog.com/article-833346.html
Commenter  J’apprécie          40





Lecteurs (2936) Voir plus



Quiz Voir plus

La fin des temps de Haruki Murakami

Pays des merveilles. C'est bien, mais c'est

bath
plate
rat
da

24 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : La Fin des temps de Haruki MurakamiCréer un quiz sur ce livre

{* *}