Rilke, avec
Hölderlin, est un poète qui me fait regretter de ne pas savoir l'allemand. Sa
poésie, que j'ai lue en m'accompagnant de l'essai biographique de
Philippe Jaccottet , va toujours en approfondissant son inspiration, de l'esthétisme un peu parnassien des Nouveaux Poèmes à une inspiration et un lyrisme plus métaphysiques, plus universellement humains et surhumains, angéliques, dans
les Elégies de Duino. Il tente la synthèse de l'individu et de l'humain global, de la raison et de l'imagination, de la sensation et de la pensée. de ces hautes cimes on "redescend" vers les beaux objets méditatifs des Nouveaux Poèmes, ou vers la
poésie intimiste de la maladie, à la fin.
Rilke est un compagnon.