Uchikomi, tome 1

Ca ne faisait que 30 ans que j'attendais un manga sur le judo. le soucis après une si longue attente c'est que l'on met la barre bien haute. Dans ce tome 1, il y a du bon et du moins bon. Tous les éléments de départ d'un shonen classique en particulier des shonen sportifs sont présents : un jeune faible et maltraité par les autres élèves, le chef d'un club dans la panade qui le repère, une affinité cachée pour le sport en question, une futur compétition interlycées… J'ai eu un soucis avec le design du héros qui est très similaire à celui de evil heart, manga sur l'aïkido mais cela est lié à mon passé de lectrice et n'est pas applicable à tous. le traitement du judo est un autre point qui n'a laissé perplexe. Je ne sais pas s'il colle au judo japonais où s'il est sciemment décalé pour coller au genre shonen mais c'est très différent de ce qui m'a été inculqué. Je n'ai pas retrouver le respect, l'entraide et la solidarité qui était au coeur du sport quand j'en faisais. Sur le même principe, le personnage du petit teigneux et méchant avec le nouveau c'est tellement loin de l'esprit que j'ai connu où il fallait au contraire prendre soin du petit nouveau. Quelle est la part de différence Japon/France et la par lié au shonen ? Aucune idée mais ce n'est pas vraiment ce que j'espérais lire. J'ai aimé retrouver de l'humour et des personnages décalés, ça marche plutôt bien. Une dernière petite déception, les scènes d'actions qui soit collent au genre mais le mouvement exprimé avec une abondance de gros traits ne permet pas de bien voir les prises de judo. Il y a une phrase qui a vraiment vibré en moi : « La mémoire de ce mouvement doit être graver dans ton corps ». C'est bien d'annoncer très vite l'importance de l'entrainement répétitif dans le sport pour acquérir des automatismes. Si mon avis global est mitigé, il est important de noter que tout ce qui ne pas pas trop plu correspond aux codes du genre. C'était donc prévisible et dépend vraiment de ce qu'on attend de ce type de récit. J'espère que certaines choses vont se lisser dans le tome 2.

Uchikomi, l'esprit du judo est un manga sur... le judo !
Si je n'ai pas lu énormément de shonen de sport, je dois avouer que ce genre de manga marche très bien et je commence donc à m'y intéresser de plus en plus.
Uchikomi étant une série en 7 tomes, donc plutôt courte pour le genre, je n'avais rien à perdre à me lancer dans cette série alors que je cherchais un manga sur un sport de combat.

Nous allons suivre l'histoire de Ren, un jeune lycéen, petit pour son âge qui est le souffre douleur de ses camarade de classe, jusqu'au jour où un pratiquant de judo va le protéger et qu'il se lance à corps perdu dans la discipline.

La présence d'un peu de "eichi" (je ne sais pas si ça s'écrit comme ça), pratique de fan service nous montrant des jupes qui se soulèvent, des personnages qui chutent et se retrouvent dans des positions tendancieuses, etc. pourrait en gêner certains, il n'y a rien de bien méchant et ça n'a pas été mon cas.

Enfin, sans être un truc oufissime, ce premier tome fonctionne bien et donne envie de lire la suite.

Ce n'est pas souvent que le judo est abordé en littérature jeunesse alors je suis contente d'avoir trouvé ce manga, d'autant que ce sport m'est familier. Petite cerise sur le gâteau, c'est une situation de harcèlement qui est à l'origine de l'engouement du héros pour cet art martial qu'il découvre (et qui ne semble pas très populaire, c'est étonnant au Japon).

Le récit s'ouvre sur des scènes humiliantes où l'on voit Ren, élève de 2de, "encore en train de se faire esclavager par Makabé et sa clique". de petite taille (et il ne sera jamais "grand et fort" vu le gabarit de son père), Ren ne fait pas le poids face à Makabé l'obèse qui lui impose toutes sortes de corvées et le frappe pour s'amuser. Jusqu'au jour où Ren voit Makabé se faire mettre au sol par un moins costaud que lui grâce à une prise de judo. La démonstration a pour but de lui faire comprendre qu'il a d'autres capacités que sa taille pour se défendre: "Sa force et son acharnement sont des armes sans pareil".

Si l'épisode du soutien-gorge m'a semblé un peu racoleur, juste prétexte à zoomer sur les formes de Nozomi, les scènes de combat sont plutôt réussies, avec un bon rendu du mouvement malgré un trait noir un peu trop prononcé à mon goût. J'ai été surprise par le personnage de Hyûma qui est tout le contraire de l'esprit du judo: le judoka se montre méprisant, colérique voire agressif.

Si les débuts de Ren sur le tatami sont laborieux ("Tu croyais pouvoir t'entraîner tout de suite avec nous? Tu rêves!"), celui-ci a néanmoins retrouvé le sourire ("Jusqu'ici je ne faisais que fuir"), déterminé à "répéter... répéter..." les premières techniques qu'on lui enseigne ("la mémoire de ce mouvement doit être gravée dans ton corps"). C'est d'ailleurs ce que signifie le titre de la série (uchi=frappe ou attaque, uchikomi=répétition d'attaques).
Mais l'arrivée imminente du nouvel entraîneur risque de perturber le club...
Lien : https://www.takalirsa.fr/uch..

La série montre un adolescent harcelé violemment depuis l'enfance se mettant au judo pour essayer de devenir plus fort. La trame est assez classique pour un shonen et les dessins sont franchement bien travaillés tant dans les scènes statiques que rythmées (notamment les mouvement des judokas). le thème du harcèlement est abordé dès les premières pages mais je suis un peu partagée à la lecture de ce premier tome car certaines scènes montrées de manière humoristique sont très limites. Mon fils de 12 ans n'en a pas fait la même lecture que moi (se concentrant sur l'aspect sportif) mais je suis déçue de voir comment sont représentées les seules figures féminines de l'intrigue. Les critiques que j'en avais lu ne me laissaient pas présager de cela.

N'étant pas très branchée sport, un manga sur le judo n'est pas vraiment ce qui m'attire le plus. Je me suis tout de même lancée et ai trouvé ça plutôt chouette !
Alors bien sûr, cela reste très classique (une rencontre qui va changer la vie d'un jeune victimisé, un rival inspirant le respect, etc.) mais agréable.
Seul bémol (et pas des moindres ; ça lui a fait perdre des points à mes yeux) : le comportement hyper déplacé de Haru. Je sais bien que voir des filles vulnérables et de la lingerie plait à certains mais ce n'est absolument pas mon cas. J'ai eu envie de gifler Haru maintes fois pour tout ce qu'il se permet de faire. Il n'est vraiment pas un bon exemple et ses interventions lubriques m'ont quelque peu gâché ma lecture...
Mais, en dehors de ces moments gênants, l'ambiance générale de ce tome 1 est assez positive (la volonté de se dépasser y est pour beaucoup) et le perso principal est sympathique.