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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Alors qu'elle écrivait un ouvrage sérieux, sinon universitaire, sur la notion de relecture, Laure Dumat a profité des trajets dans le métropolitain parisien, et un peu américain, occasionnés par ce travail, pour écrire un ouvrage récréatif mais intellectuellement stimulant..

Pour "Flaubert à la Motte-Picquet", elle s'est contentée de noter les lectures de ses co-passagers, les accompagnant de ses réflexions. Cela donnne un essai de sociologie culturelle, critique littéraire, psychologie, etc.. sauvages. Cela me parait aussi une occasion pour exprimer ses amours et ses haines littéraires (elle parait vraiment détester Foenkinos). Elle ne se prend pas au sérieux, et je ne prends pas son ouvrage au sérieux; mais elle offre des pistes de réflexion, au gré de ses lectures de couvertures.

La meilleure partie du livre est dans les listes des livres qu'elle a notés dans le métro; comme toutes les listes de lectures, elles incitent à la découverte.

En gros, un ouvrage léger et court, qu'on peut lire en un trajet de ligne de métro, mais qui incite à réfléchir et surtout à lire.

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Léger mais bien écrit, futile mais témoignant d'une curiosité piquante et d'une érudition solide, ce court essai est une friandise plaisante, voire indispensable pour les lecteurs assidus dans les transports ferrés en commun. Histoire de lever les yeux de son livre pour observer ses pairs avec connivence. le propos est un peu plus étoffé par quelques réflexions personnelles sur la lecture, avec l'autorité que confère l'activité de l'auteure, ainsi que deux incursions américaines, qui ajoutent une légère perspective supplémentaire.
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Pendant son travail de recherche sur la relecture, Laure Murat en a profité pour piquer la lubie d'un passager du métro, lubie qui consiste à l'établissement de liste des livres lus dans le métro, justement. Ainsi, parallèlement à son livre intitulé Relire, enquête sur une passion littéraire, parait ce petit livre, Flaubert à la Motte-Picquet, d'à peine 96 pages et qui relate ses découvertes. C'est léger, c'est amusant, et je ne dis pas ça uniquement par que moi aussi je lis tous les jours dans les transports en public.

Dans ce livre on y croise Bégaudeau et François Bon - en vrai ! et des livres, parfois peu, parfois beaucoup, selon les lignes, les lieux - Paris, New-York, Los Angeles -, et aussi, bien sûr, des lecteurs, dont l'auteure tente dans quelques chapitres de dévoiler la personnalité à travers leur lecture. À la fin on trouve aussi une liste des livres vus durant cette petite enquête ludique : La vérité sur l'affaire Harry Québert, de Joël Dicker, lu par une jeune femme, alors que lors d'un autre voyage en métro c'est un homme, la trentaine, qui lit Bel-Ami de Maupassant, et un autre homme encore, lors d'un autre parcours, est lui plongé dans Comment parler des lieux où l'on a pas été ? de Pierre Bayard - presque une mise en abîme. Mais comme le sujet s'épuise vite, Laure Murat passe aussi en revue les publicités sur les livres qu'on voit dans le métro, dont elle dit que "l'indigence le dispute à la débilité" (page 39). On trouvera aussi un hilarant chapitre consacré à Foenkinos - peu apprécié de Laure Murat qui confesse toutefois ne pas l'avoir lu - qui décrit une séance de signature où l'auteur de la délicatesse discute avec son voisin de table dans le seul but de rallonger sa queue de fans pour dépasser celle d'Annie Ernaux qui signe aussi à une dizaine de mètres de lui... Ce passage du livre de Laure Murat ramène d'ailleurs à celui de François Bégaudeau, La politesse (dont je parlais il y a quelques mois, voir là).

Belle éloge de la lecture dans le métro, et de la lecture tout court, qui est devenue un phénomène presque underground, ce livre se lit avec grand plaisir, et donne, bien sûr, mille et une envies de (re)lecture.
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Laure Murat, née en 1967 à Paris, est une historienne et écrivain française. Son champ d'études s'étend à l'histoire de la culture, l'histoire de la psychiatrie, les études de genre. Elle est actuellement professeure au « Département d'études françaises et francophones » de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA).
Flaubert à la Motte-Picquet, paru à l'automne dernier, est un très court essai sous forme de récit, consacré aux livres lus par les usagers du métro. En moins de cent pages Laure Murat ne peut pas nous offrir une analyse extrêmement pointue mais elle réussit parfaitement à ouvrir des pistes de réflexions diverses, livrer quelques informations instructives en quelques mots ou phrases et tout du long, nous faire sourire et même – mais ce n'est qu'une impression personnelle – se peindre en creux, à savoir qu'elle doit être une femme énergique et possédant son petit caractère, comme on dit…
Laure Murat a donc sillonné le réseau métropolitain parisien durant plusieurs mois pour des raisons professionnelles, en profitant pour noter dans un calepin, les livres que lisaient les gens pour en tirer une synthèse : le lectorat est majoritairement féminin, il lit des romans et surtout étrangers.
On sourit à imaginer l'auteure se tortiller sur son siège pour découvrir ce que lit son voisin, on tique un peu d'étonnement parfois (la religieuse ou la rencontre avec François Bégaudeau), n'est-ce pas une astuce pour mieux servir son propos ? On s'étonne aussi de cette attaque en règle et incongrue sur David Foenkinos ou ses propos mi-figue mi-raisin sur Eric-Emmanuel Schmitt, mais d'un autre côté je n'ai rien contre un peu de méchanceté gratuite envers les écrivains établis, ça nous change un peu des discours lénifiants. On peut aussi ne pas être d'accord avec elle sur tout (le livre numérique) mais se réjouir à la lecture du chapitre sur les livres de poche qui « ne rentrent dans aucune poche » ! Enfin on s'instruit, du moins je m'instruis en apprenant que les lignes de métro 2 et 6 reproduisent « sous terre, le tracé du mur des fermiers généraux, élevé à partir de 1784 ».
Bon j'arrête là, vous le voyez, un bouquin minuscule en pagination mais délectable à lire et plein de petites choses très intéressantes ou demandant à être développées. Un livre idéal pour la lecture dans le métro et qui plus est, n'en déplaise à l'auteure, dans un format permettant de le glisser dans une poche (j'ai essayé, il rentre dans la poche arrière de mon jean !).
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Cet essai m'a tout d'abord désarçonnée: j'ai eu l'impression que l'auteure se répétait à chaque nouveau chapitre et relire l'explication de son projet commençait à m'irriter; ainsi que l'impression de survol incomplet et fastidieux des oeuvres citées car vues entre les mains de lecteurs dans le métro.
Puis je me suis laissée emportée par le mouvement de l'écriture, finalement assez proche de celui du moyen de transport "underground": des visages, des mains, des livres différents au rythme des stations et des changements de lignes.
Enfin, j'ai apprécié les arrêts prolongés dans les souvenirs de rencontres avec d'autres écrivains; le passage évoquant l'attitude pathétique de Foenkinos (que j'ai toujours trouvé antipathique, j'avoue) m'a bien amusée!!!
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Laure Murat est professeur à l'Université de Californie. Comme elle est en train de préparer une étude sur la relecture elle profite de son passage en France pour plonger dans le métro. On comprend que l'auteur vit dans les beaux quartiers et n'est pas adepte du métro. Elle y descend pour s'encanailler mais ce qui est un plaisir pour elle est une contrainte pour les autres. Quant mon amie me l'a envoyé [cet exemplaire] de Lausanne pendant le Confinement elle a noté:"après lecture je dirais: y'a pas photo! "365 fois" est plus vivant, plus agréable à lire..."
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Un petit documentaire très agréable à lire, presque sous forme de chroniques, qui liste les lectures des parisiens dans le métro. Un joli "portrait" de la littérature d'aujourd'hui qui nous permet un point sur la lecture et les lecteurs de 2015-2016.
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Pendant des mois, Laure Murat a "espionné " les usagers- lecteurs du métro à Paris ou à Los Angeles, se tordant le cou pour identifier les titres et pestant contre les tablettes numériques ne lui livrant aucun indice. Plus que les résultats de l'étude de cette pratique, l'auteure n'est en rien une sociologue, elle le reconnaît volontiers, c'est l'esprit de ces pages qui a su me charmer,voire me faire rire !
Qu'elle analyse , un peu succinctement, il est vrai, les relations entre le corps du lecteur à son livre ou relate sa terreur à la perspective de lire le roman d'un auteur à succès que lui propose fort gentiment un lecteur interrogé, ce qui lui vaudra de descendre deux stations avant et vingt minutes à pied jusque chez elle, on se délecte à la lecture de ces 76 petites pages.
L'histoire ne dit pas si le livre de Laure Murat a lui même beaucoup été lu dans le métro.
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