AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,63

sur 38 notes
5
0 avis
4
1 avis
3
8 avis
2
2 avis
1
2 avis
Emprunté en médiathèque le 11 février 2022

Une petite lecture amusante et plaisante...qui me rappelle une de mes petites manies liée à la curiosité et à la déformation professionnelle (libraire plusieurs décennies !!): repérer ,deviner les lectures des passagers dans les transports en commun,à l'esthétique des couvertures,aux formats ( lorsque je suis trop éloignée..)....C'est donc dans cet état d'esprit que Laure Murat s'est décidée de faire une enquête sans prétention sur les lecteurs du métro...

(:...)Alternance surprenante, incohérente. Comment peut-il passer de l'un à l'autre de ces livres si différents avec autant d'indifférence ? le titre qu'il ajoute à son énumération me livre la réponse :-Les Souffrances du jeune Werther-.Ce ne sont pas ses lectures personnelles qu'il consigne mais celles des usagers du métro.

De cet instant, comme frappée par une épiphanie,je décide ni plus ni moins de lui piquer son idée et de profiter de tous les trajets pour essayer de dresser une cartographie de la lecture souterraine. Cartographie aléatoire, non scientifique, récit impressionniste mieux qu'étude sociologique. (...)
La lecture,activité underground.(p.11)

Observations diverses...dont une très large présence du "Livre de poche" dans les mains de nos lecteurs "underground"....un bref passage en deuxième partie des lecteurs dans le métro américain, nettement plus rares; les passagers étant plus addicts à leur téléphone portable et aux jeux,etc.

Une idée très sympathique, offrant des surprises...Néanmoins très frustrée...car l'ensemble reste succinct .On reste franchement sur sa faim !!!!....
Dans une autre exigence,j'avais été très intéressée par son essai "Relire..."
Commenter  J’apprécie          310
Ce livre part d'une rencontre dans le métro, celle de Laure Murat avec un homme qui relève les titres des ouvrages lus dans les moyens de transport collectifs. L'auteure décide alors de faire la même chose durant quelques mois.

Cette enquête est devenue un récit autobiographique très sympathique, où elle raconte sans fard ses investigations (et les conditions parfois compliquées dans lesquels elles ont lieu : pas toujours facile de découvrir le titre de l'ouvrage lu par un autre voyageur sans devenir indiscret), les coïncidences surprenantes auxquelles elles donnent lieu, les réflexions que cela lui inspire. C'est souvent drôle (l'auteure ne cherchant absolument pas à se prendre au sérieux), juste, et toujours bourré de charme.

Un livre sans doute peu scientifique mais très agréable à lire, et dans lequel une lectrice curieuse (accessoirement volontiers adepte du métro) comme moi ne peut manquer de se reconnaître !
Commenter  J’apprécie          74
Alors qu'elle écrivait un ouvrage sérieux, sinon universitaire, sur la notion de relecture, Laure Dumat a profité des trajets dans le métropolitain parisien, et un peu américain, occasionnés par ce travail, pour écrire un ouvrage récréatif mais intellectuellement stimulant..

Pour "Flaubert à la Motte-Picquet", elle s'est contentée de noter les lectures de ses co-passagers, les accompagnant de ses réflexions. Cela donnne un essai de sociologie culturelle, critique littéraire, psychologie, etc.. sauvages. Cela me parait aussi une occasion pour exprimer ses amours et ses haines littéraires (elle parait vraiment détester Foenkinos). Elle ne se prend pas au sérieux, et je ne prends pas son ouvrage au sérieux; mais elle offre des pistes de réflexion, au gré de ses lectures de couvertures.

La meilleure partie du livre est dans les listes des livres qu'elle a notés dans le métro; comme toutes les listes de lectures, elles incitent à la découverte.

En gros, un ouvrage léger et court, qu'on peut lire en un trajet de ligne de métro, mais qui incite à réfléchir et surtout à lire.

Commenter  J’apprécie          40
Léger mais bien écrit, futile mais témoignant d'une curiosité piquante et d'une érudition solide, ce court essai est une friandise plaisante, voire indispensable pour les lecteurs assidus dans les transports ferrés en commun. Histoire de lever les yeux de son livre pour observer ses pairs avec connivence. le propos est un peu plus étoffé par quelques réflexions personnelles sur la lecture, avec l'autorité que confère l'activité de l'auteure, ainsi que deux incursions américaines, qui ajoutent une légère perspective supplémentaire.
Commenter  J’apprécie          30
Pendant son travail de recherche sur la relecture, Laure Murat en a profité pour piquer la lubie d'un passager du métro, lubie qui consiste à l'établissement de liste des livres lus dans le métro, justement. Ainsi, parallèlement à son livre intitulé Relire, enquête sur une passion littéraire, parait ce petit livre, Flaubert à la Motte-Picquet, d'à peine 96 pages et qui relate ses découvertes. C'est léger, c'est amusant, et je ne dis pas ça uniquement par que moi aussi je lis tous les jours dans les transports en public.

Dans ce livre on y croise Bégaudeau et François Bon - en vrai ! et des livres, parfois peu, parfois beaucoup, selon les lignes, les lieux - Paris, New-York, Los Angeles -, et aussi, bien sûr, des lecteurs, dont l'auteure tente dans quelques chapitres de dévoiler la personnalité à travers leur lecture. À la fin on trouve aussi une liste des livres vus durant cette petite enquête ludique : La vérité sur l'affaire Harry Québert, de Joël Dicker, lu par une jeune femme, alors que lors d'un autre voyage en métro c'est un homme, la trentaine, qui lit Bel-Ami de Maupassant, et un autre homme encore, lors d'un autre parcours, est lui plongé dans Comment parler des lieux où l'on a pas été ? de Pierre Bayard - presque une mise en abîme. Mais comme le sujet s'épuise vite, Laure Murat passe aussi en revue les publicités sur les livres qu'on voit dans le métro, dont elle dit que "l'indigence le dispute à la débilité" (page 39). On trouvera aussi un hilarant chapitre consacré à Foenkinos - peu apprécié de Laure Murat qui confesse toutefois ne pas l'avoir lu - qui décrit une séance de signature où l'auteur de la délicatesse discute avec son voisin de table dans le seul but de rallonger sa queue de fans pour dépasser celle d'Annie Ernaux qui signe aussi à une dizaine de mètres de lui... Ce passage du livre de Laure Murat ramène d'ailleurs à celui de François Bégaudeau, La politesse (dont je parlais il y a quelques mois, voir là).

Belle éloge de la lecture dans le métro, et de la lecture tout court, qui est devenue un phénomène presque underground, ce livre se lit avec grand plaisir, et donne, bien sûr, mille et une envies de (re)lecture.
Commenter  J’apprécie          30
Laure Murat, née en 1967 à Paris, est une historienne et écrivain française. Son champ d'études s'étend à l'histoire de la culture, l'histoire de la psychiatrie, les études de genre. Elle est actuellement professeure au « Département d'études françaises et francophones » de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA).
Flaubert à la Motte-Picquet, paru à l'automne dernier, est un très court essai sous forme de récit, consacré aux livres lus par les usagers du métro. En moins de cent pages Laure Murat ne peut pas nous offrir une analyse extrêmement pointue mais elle réussit parfaitement à ouvrir des pistes de réflexions diverses, livrer quelques informations instructives en quelques mots ou phrases et tout du long, nous faire sourire et même – mais ce n'est qu'une impression personnelle – se peindre en creux, à savoir qu'elle doit être une femme énergique et possédant son petit caractère, comme on dit…
Laure Murat a donc sillonné le réseau métropolitain parisien durant plusieurs mois pour des raisons professionnelles, en profitant pour noter dans un calepin, les livres que lisaient les gens pour en tirer une synthèse : le lectorat est majoritairement féminin, il lit des romans et surtout étrangers.
On sourit à imaginer l'auteure se tortiller sur son siège pour découvrir ce que lit son voisin, on tique un peu d'étonnement parfois (la religieuse ou la rencontre avec François Bégaudeau), n'est-ce pas une astuce pour mieux servir son propos ? On s'étonne aussi de cette attaque en règle et incongrue sur David Foenkinos ou ses propos mi-figue mi-raisin sur Eric-Emmanuel Schmitt, mais d'un autre côté je n'ai rien contre un peu de méchanceté gratuite envers les écrivains établis, ça nous change un peu des discours lénifiants. On peut aussi ne pas être d'accord avec elle sur tout (le livre numérique) mais se réjouir à la lecture du chapitre sur les livres de poche qui « ne rentrent dans aucune poche » ! Enfin on s'instruit, du moins je m'instruis en apprenant que les lignes de métro 2 et 6 reproduisent « sous terre, le tracé du mur des fermiers généraux, élevé à partir de 1784 ».
Bon j'arrête là, vous le voyez, un bouquin minuscule en pagination mais délectable à lire et plein de petites choses très intéressantes ou demandant à être développées. Un livre idéal pour la lecture dans le métro et qui plus est, n'en déplaise à l'auteure, dans un format permettant de le glisser dans une poche (j'ai essayé, il rentre dans la poche arrière de mon jean !).
Commenter  J’apprécie          30
Cet essai m'a tout d'abord désarçonnée: j'ai eu l'impression que l'auteure se répétait à chaque nouveau chapitre et relire l'explication de son projet commençait à m'irriter; ainsi que l'impression de survol incomplet et fastidieux des oeuvres citées car vues entre les mains de lecteurs dans le métro.
Puis je me suis laissée emportée par le mouvement de l'écriture, finalement assez proche de celui du moyen de transport "underground": des visages, des mains, des livres différents au rythme des stations et des changements de lignes.
Enfin, j'ai apprécié les arrêts prolongés dans les souvenirs de rencontres avec d'autres écrivains; le passage évoquant l'attitude pathétique de Foenkinos (que j'ai toujours trouvé antipathique, j'avoue) m'a bien amusée!!!
Commenter  J’apprécie          30
L'idée est bonne : l'auteure fait l'inventaire des livres lus par les usagers du métro pour "essayer de dresser une cartographie de la lecture souterraine". Malheureusement tout cela est traité avec nonchalance (elle ne prend pas le métro si souvent) et avec un brin de suffisance (l'art de mentionner son réseau dans le monde du livre et son métier aux États-Unis, et parfois ridiculiser certains auteurs voire même les lecteurs). 100 pages remplies surtout de la vanité de celle qui écrit. le propos est vide, l'essai est creux. C'est bien dommage.
Commenter  J’apprécie          20
Dire que j'ai payé 4 ou 5 € pour acheter ce petit machin, dont le résumé tiendrait sans peine sur un ancien ticket de métro, Je ne sais pas ce qui est le plus triste: qu'il y ait des auteurs pour confondre à ce point littérature et journalisme ; des éditeurs pour éditer ça. Et des gogos, comme moi, pour s' y laisser prendre.
Deux ou trois pages à sauver (l'anecdote concernant Foenkinos, lors une séance de signatures, alors qu'il cherche à damer le pion à Annie Ernaux; le tracé de la ligne 2 du métro parisien, qui épouse celui du mur des anciens fermiers généraux.
Mais l'exploration historico-urbanistique tourne court. C'est mentionné, voilà, c'est fait. Adieu vertiges!).

Bref, sur une idée de départ plutôt sympa, le résultat est vraiment…..pfffff! Je crois sincèrement que, sur le même postulat de départ, chacun des lecteurs de Laure Murat aurait pu faire plus fouillé, plus personnel, plus rigolo. Plus profond.
Commenter  J’apprécie          10
Lecture souvent agaçante dans l'explication du projet et parfois plaisante et agréable. Peut plaire si on aime regarder les lectures des autres dans le train, le métro ou le bus..
C'est un livre que j'ai acheté en livre de poche, je ne regrette pas d'avoir attendu la sortie en poche . Ce livre a eu de de bonne critiques mais finalement Bof !
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (57) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
849 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}