AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,35

sur 27 notes
5
1 avis
4
2 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis
Inde, Angleterre, Afrique, un roman de dépaysement, un texte du lauréat du prix Nobel de littérature 2001.

Un texte gris, l'histoire d'un héros mal dans sa peau et pas vraiment sympathique, un homme étrange et qui semble être devenu un étranger pour lui-même.

Né dans l'Inde des castes, avec un père fonctionnaire auprès d'un maharadjah et une mère d'une ethnie inférieure, il coupe avec sa famille pour faire des études à Londres. Il y amorce une vie sociale où il se sent un imposteur, il s'essaie à l'écriture puis continue sa fuite en allant habiter dans une colonie portugaise africaine.

Partout où il va, il a du mal à se sentir réel, en harmonie avec les autres. Ses relations avec les femmes sont particulièrement difficiles. Il lui semble que son éducation a inhibé sa sexualité, les mariages arrangés n'étant pas la meilleure façon d'entrer en contact avec l'autre sexe.

Malgré ses décors pittoresques, c'est un roman que je ne qualifierais pas d'agréable tant on y sent le mal-être, l'inconfort d'une personne qui aspire au changement social, qui n'accepte pas ses racines et n'arrive pas à définir sa propre identité.

Pour découvrir Naipaul, « Miguel Street » est plus attrayant.
Commenter  J’apprécie          392
J'ai peine à passer après Denis Gombert qui fait en quelques mots une magnifique présentation de l'oeuvre présente : La Moitié d'une vie.

Toujours semi-autobiographique VS Naipaul, il raconte ce qu'il voit autour de lui de manière romancée, mais ce qui nous intéresse n'est-ce-pas, c'est de lire ce qui se renferme à l'intérieur d'un artiste, les secrets de son âme. Et quel artiste avec la trajectoire qui a été la sienne : c'est le grand témoin des décolonisations ultramarines anglaises et de sa vie en particulier natif en tant qu'indien (de l'Inde) de Trinité-et-Tobago, puis gagnant l'Angleterre où il va faire des études brillantes, telles que lui souhaitait son père, avec sa double appartenance dont on peut se demander si les anglais ne l'ont pas achevé parfois de le considérer de la diaspora indienne alors qu'il aura tout fait pour se fondre dans sa patrie d'adoption. Celle-ci soyons honnêtes, ne va pas l'ostraciser compte tenu de ses origines, elle va le reconnaître finalement comme un de siens. Son oeuvre sera couronnée du Nobel de littérature de 2001. A cette époque je m'étais légèrement détourné du vif intérêt que je portais à Naipaul et son oeuvre et quel ne fut pas ma surprise d'apprendre que le petit VS devenu grand décrochait cette palme tellement convoitée avec si peu d'élus.
Gombert dit : un des plus grands romanciers contemporains, je contresigne. Gombert ajoute : romancier contemporain et déjà un classique, je contresigne ..

Avec Naipaul nous avons affaire à un narratif puissant, épique et un regard sur soi-même plus intérieur. Il est doué aussi d'empathie pour des personnages locaux qui l'ont inspiré qui nous emportent dans différents points du globe qu'a très bien connus l'auteur. Il raconte des atmosphères, des pans de vie (extérieure) qui expliquent l'évolution de l'être par rapport à son milieu social et du monde. Comme dans "A la courbe du fleuve". Guérilléros a ma préférence..
Ici le narrateur suit sa belle en Afrique et va avoir le sentiment que des civilisations croisées interfèrent à son détriment. Malgré tout, l'altérité survivra-t-elle ? se sentira-t-il rejeté une fois de plus ..
Commenter  J’apprécie          90
Willie Chandran s'interroge sur la signification de son deuxième prénom auprès de son père. Son père lui parle de sa rencontre avec l'écrivain William Somerset Maugham. Il va se chercher une identité et à s'interroger sur le sexe. Il part d'abord en Angleterre puis en Afrique…
Willie quitte l'Inde pour chercher un endroit, une identité qui lui conviennent. Beaucoup de sexe dans ce roman mais il reste qu'évoqué et permet à l'histoire d'être plus sensuelle. Malheureusement pour moi, je me suis beaucoup ennuyée dans cette histoire que j'ai trouvé plate et sans véritable point d'accroche. Je ne sais si je retenterai Naipaul
Commenter  J’apprécie          80
Abandonné au tiers du roman, donc je ne le critiquerai évidemment pas. Je me permets juste de dire que je l'ai abandonné parce que je n'arrivais pas à me sentir proche et intéressée par le personnage. Un rendez-vous manqué, ça arrive.
Commenter  J’apprécie          30
Le thème de ce roman est l'identité et l'enracinement. On a un jeune homme indien qui rejette la culture de son père, qui ne se sent pas à l'aise dans la culture de son pays et qui s'en va étudier à Londres où il est déçu dans un premier temps par son pays d'adoption et qui n'arrive pas à s'y faire une vraie place ni à s'enraciner. Il rencontre des gens avec lesquels il tisse des liens mais toujours en superficie sans jamais s'engager à fond. Il finit par rencontrer une jeune femme d'origine africaine mais de famille portugaise. Il part avec elle en Afrique et la même sensation d'être étranger se répète.

C'est bien écrit, le thème pourrait être intéressant mais je ne suis jamais arrivé à vraiment embarquer dans cette histoire, je n'ai pas été touché ni captivé par les péripéties de l'errance du héros. Certes j'ai été amusé par les courtes nouvelles écrites par le héros et par la méthode qu'il utilise pour trouver la trame de ses nouvelles. Il y a aussi quelques leçons de morale qu'on peut tirer de ce roman où presque tout le monde est faux, en plus de l'identité on peut dire que l'autre thème est la fausseté des apparences.

Malgré les bons thèmes et la belle écriture, je n'ai pas vibré, pourquoi? Je ne sais pas.
Commenter  J’apprécie          20
Naipaul fait partie, avec Salman Rushdie, Amitav Gosh, Anita Desai ou Anita Bau Badami, des écrivains de l'exil. de parents indiens(brahmanes), il est né à Trinidad ; à 18 ans il obtient une bourse d'étude pour Oxford et devient journaliste, puis écrivain. Ses oeuvres (contes, récits de voyage, romans, autobiographie) sont inspirées par ses nombreux voyages dans le monde et bien sûr en Inde. Toutefois il est souvent sévère à l'égard des Indiens restés dans leur pays dont il critique l'immobilisme et le fatalisme. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2001.


Dans "La moitié d'une vie", il s'agit de Willie. Fils d'un brahmane qui, par révolte contre sa famille et l'ordre établi, a épousé sans amour une femme de basse caste, il vit une enfance perturbée entre des parents qui l'aiment mal et qu'il n'admire pas. A 18 ans il part à Londres où il doit tout apprendre, la vie sociale, les usages, l'histoire, les femmes,... Peu à peu il s'essaie au journalisme et à l'écriture de nouvelles. Mais sa condition de sang-mêlé l'empêche de se sentir à l'aise dans cette société. Il ne trouve pas sa place dans le milieu littéraire. Il ne découvre les plaisirs des sens que par des amours illicites ou payantes. C'est avec une Portugaise (métis Africaine) qu'il découvre enfin l'amour et qu'il part en Afrique pendant une vingtaine d'années. Mais le colonialisme vit ses dernières années et lui-même aura du mal à trouver sa place dans ce pays où il saura, toutefois, découvrir de vrais plaisirs sensuels.


Le constat est plutôt sombre, comme si la naissance du héros le condamnait à une existence ratée. Dans ce roman qui se lit au demeurant avec plaisir et facilité, on retrouve les thèmes chers à l'auteur : l'exil, le déracinement, le métissage et la quête identitaire. Une note positive peut-être : le roman se termine alors que notre héros quitte l'Afrique et revient en Europe. Il a 40 ans, il est au milieu de sa vie. Que va-t-il faire dans la seconde moitié ? Vous le saurez en lisant "Semences magiques" qui est la suite de ce roman..
Commenter  J’apprécie          20
J'avais lu précédemment, Guérilleros, du même auteur et je n'avais pas aimé. Les personnages du livre étaient décrits de manière trop déplaisante. La description de la seule héroïne anglaise du livre était révoltante par sa mysoginie. Cela prenait à contre-pied le lecteur qui cherche, avant tout, à se dépayser dans la lecture. « La moitié d'une vie » m'a réconcilié avec V.S.NAIPAUL. Il y raconte l'histoire d'une famille avec de multiples facettes. le livre commence en Inde, puis à Londres et enfin en Angola. le livre s'achève quand Willie à 41 ans d'où le titre.
L'auteur nous fait partager les mésaventures de son héros Willie Somerset et nous fait voyager dans les méandres de son esprit.
La difficile sexualité de Willie occupe une importante part du livre. L'Inde et ses traditions est un obstacle à un accomplissement sexuel serein. le Kama sutra n'est connu que des castes les plus éduquées et, surtout, appartient au passé. Il y a aussi les passages sur le monde de l'édition anglais, sur les révolutionnaires ou qui se prétendent comme tel. L'évocation de la bureaucratie indienne est savoureuse. Il y a des passages tragi-comiques car V.S NAIPAUL se moque gentiment de WILLIE et des colons en Afrique.
Livre original qui nous fait voyager en Angola (le pays n'est pas désigné mais tout porte à croire que c'est le pays d'Ana) juste avant la guerre d'indépendance.
Le héros Willie voit autour de lui un monde qui s'achève. La première partie de sa vie se termine (il a 41 ans) et il n'a rien construit.
Commenter  J’apprécie          10
Willie Somerset Chandran est le fils d'un brahmane et d'une mère de basse caste. Par rejet de l'avenir tout tracé que lui préparait sa famille, attiré par les discours des chefs du mouvement pour l'indépendance, le père de Willie a renoncé à ses études et a épousé la personne la plus humble qu'il a pu trouver. Cependant il méprise sa compagne pour ses origines et du coup ses enfants aussi :
"Je songeais : "Petit Willie, petit Willie, qu'est-ce que je t'ai fait là ? Pourquoi t'ai-je infligé cette souillure ?" Puis je me reprenais : "Mais non, c'est absurde. Il n'est ni toi ni l'un des tiens. Il n'y a qu'à voir son visage. Tu ne lui as infligé aucune souillure. Ce que tu as pu lui transmettre a disparu dans l'ensemble de son héritage."
Cette idée de souillure, et de pureté qui va avec, me fait vraiment penser aux conceptions nazies sur la race.

Devenu jeune homme Willie a donc une bien piètre idée de lui même quand son père l'envoie à Londres pour y poursuivre ses études. Il s'y lie avec des "sang-mêlés" comme lui : Jamaïcains, métis africains. Il tombe amoureux d'Ana qu'il convainc de retourner avec lui dans son pays d'origine, une colonie portugaise d'Afrique de l'est. Là ils s'installent dans la plantation qu'Ana a hérité de sa famille, ils fréquentent d'autres planteurs "moitié-moitié" ou "Portugais de deuxième classe" : métis!

La moitié d'une vie est l'histoire d'un homme à qui il a fallu 41 ans (la moitié d'une vie) pour digérer l'humiliation de sa naissance et découvrir qui il était au fond. A 41 ans, il recommence de zéro.
J'ai trouvé tout le début du livre -une bonne moitié en fait- relativement ennuyeux à lire. Les personnages -le père puis Willie- semblent ballottés par les circonstances. Ils prennent des décisions dont les suites leur échappent et subissent les événements de leurs vies. J'ai plus apprécié la description de la société coloniale que fréquente Willie en Afrique et du lent délitement qui accompagne le pays vers son indépendance.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (74) Voir plus



Quiz Voir plus

Le textile en s'amusant

Savez-vous quelle est la plus ancienne fibre textile dérivée du pétrole ? Indice : cette matière a rapidement pris sa place dans l'histoire du vêtement féminin.

le nylon
le feutre
le ramie

10 questions
150 lecteurs ont répondu
Thèmes : textile , Textiles et tissus , industrie , plantations de coton , culture générale , vêtements , habillement , détente , maillot de bain , laine , humour , Chanvre , confection , Fibres textiles , laine , grande-bretagne , histoire , indeCréer un quiz sur ce livre

{* *}