La trame : le titre rime avec anxiogène et va en effet se révéler d'une angoissante claustrophobie. Luca, 27 ans, dîne tranquillement avec son père l'éminent professeur Carlo Maria Balestri, un anthropologue de renom, quand les carabiniers font irruption pour appréhender un individu apparemment bien sous tous rapports. Stupeur et consternation : le père de famille s'avère un monstre qui a séquestré et causé la mort de plusieurs fillettes qu'il gardait dans un conteneur métallique. Laura, 22 ans, est l'unique survivante. Enlevée à 8 ans, sa claustration en a duré 14. Après sa libération, la jeune fille s'attache à mener une vie sociale normale avec ses nouveaux repères, elle poursuit même des études et a aussi un copain. Mais comment se réapproprier un destin confisqué ? A-t-elle vraiment quitté sa cage ? Une part d'elle n'y est-elle pas encore retenue captive ?
Le message : La vie a continué en l'absence de Laura. Et l'étau de se resserrer autour du fils du bourreau, la mère de la victime, qui ne voit plus qu'en sa fille une inconnue, ainsi que l'amie d'enfance de cette dernière, rongée par la culpabilité.
Le père
De Luca s'est joué de son fils pendant toutes ces années et, même si le passé des autres ne nous définit en rien, tout le mal commis par son géniteur rejaillit sur lui, l'enfant du bourreau. Or, que Luca le veuille ou non, son monstre de père, capable des pires abjections est bien de sa famille ; le même sang coule dans ses veines. Cette révélation insensée va tout remettre en question.
Les tordus en tout genre ponctuent l'histoire criminelle. Et le sujet, aussi horrible soit-il, trouve une résonance avec les faits divers abominables qui défraient ponctuellement la chronique. L'angle sous lequel l'auteur l'aborde a ceci d'original qu'il sonde la psyché d'autres personnes que le coupable lui-même. En effet, celui-ci est d'emblée connu et ses méfaits itou.
En parallèle à la séquestration de Laura, son entourage a donc mené une existence autonome. Mais les parallèles peuvent-elles un jour se rejoindre ? La réponse que l'auteur donne à cette question est juste inouïe.
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