Celui qui reste

Zach et ses camarades sont cachés dans le placard de la classe, avec leur maîtresse. Ce n'est, malheureusement, pas un exercice anti-intrusion, les POP résonnent dans l'école. POP ! POP ! POP ! Ce bruit récurrent est le son produit par les armes du tueur. En quelques minutes, un adolescent tue dix-neuf personnes. Andy, le frère de Zach, fait partie des victimes : il avait dix ans. Sa mère veut poursuivre en justice les parents du meurtrier, son père essaie de combler ses absences d'avant le drame, ses grands-mères et sa tante sont présentes pour la famille. Zach, lui, essaie d'apprivoiser ses émotions.


Tous les évènements sont relatés par sa voix d'enfant. Même si je l'ai trouvé un peu trop mature pour un garçon de six ans, l'innocence de l'enfance transparaît dans sa vision. Plusieurs émotions l'envahissent et elles sont parfois antagonistes. Il tente de les séparer par des dessins, car le mélange est trop dur à supporter. Il ne comprend pas toujours ses réactions et celles des adultes, aussi, dans un refuge qu'il s'est créé, il cherche des réponses dans ses livres d'enfants. Ce gamin m'a beaucoup touchée : par sa souffrance, mais aussi par l'espoir qu'il porte en lui. Il veut aider les grands à trouver la paix. Il sait que la douleur de la perte ne s'effacera pas, mais même s'il comprend la colère, il espère trouver une autre voie pour sa mère.


Celui qui reste m'a beaucoup émue[…]


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Celui qui reste est la traduction en français du roman Only Child de Rhiannon Navin, une écrivaine née en Allemagne mais qui vit désormais aux Etats-Unis et écrit en langue anglaise. D'habitude, je préfère généralement lire les livres anglophones en version originale, mais cette fois-ci j'ai fait une exception car j'ai eu l'opportunité grâce à NetGalley.fr et à la maison d'édition JC Lattès de lire cette traduction en français par Carole Delporte.

Il faut dire que le résumé m'avait tout de suite intéressé :

" Caché dans le placard de sa salle de classe avec ses camarades et sa maîtresse, Zach Taylor, le narrateur, entend des coups de feu dans le couloir de son école. Ce n'est pas la première fois qu'ils pratiquent cet exercice de confinement, mais cette fois, cela n'a rien d'un jeu. Un adolescent armé a pénétré dans l'école et, en quelques minutes, abat dix-neuf personnes, bouleversant à tout jamais le destin de la petite communauté. Et parmi les victimes, il y a le frère aîné de Zach.

Alors que la mère de Zach veut poursuivre en justice les parents du tueur, les tenant pour responsables des actes de leur fils, Zach se retranche dans un monde peuplé de livres et de dessins. Doué d'intuitions, de l'optimisme et de la détermination propres aux enfants, il décide d'aider ses proches à redécouvrir l'amour et la compassion, des vérités universelles dont ils ont besoin pour surmonter cette terrible épreuve. "

Avoir lu un petit quart du roman, j'avais noté mes premières impression : c'était efficace, parfaitement calibré pour captiver l'attention et susciter l'émotion. J'avais ajouté : “presque trop efficace”, avec cette sensation de lire un roman “prêt à l'emploi” pour un film hollywoodien.

Ensuite, je me souviens que j'ai trouvé qu'il y avait un temps faible au milieu de récit, avec une impression de tourner un peu en rond et de ne pas être surpris par les réactions et les actes des personnages, malgré l'intérêt du regard naïf et tendre du jeune narrateur, Zach.

La fin m'a beaucoup touché, alors même que je comptais bien résister à la terrible efficacité de l'auteur pour susciter des émotions. C'est presque trop facile avec un tel sujet, mais c'est bien fait et ça marche parfaitement.

Au final, c'est un joli roman sur le deuil familial : on assiste aux tentatives, différentes et parfois conflictuelles, d'un père, d'une mère et d'un petit garçon de six ans pour continuer à vivre après la père d'un enfant ou d'un grand frère. L'auteur a également l'idée très juste d'inclure dans l'équation les parents du tireur tout juste sorti de l'adolescence, abattu par la police après avoir tué dix-neuf enfants et enseignants.

Il me semble que Celui qui reste / Only Child est le premier roman publié de Rhiannon Navin, en tout cas en langue anglaise, je dois dire que je suis assez curieux de voir ce qu'elle nous proposera dans ses prochains romans. A suivre !

Alors qu'un adolescent perturbé commet un massacre dans une école (qu'il n'a pas choisie au hasard, les élèves de cette école cristallisant sa colère), le jeune Zach se cache dans un placard avec sa classe.
S'ils ont l'habitude de faire cet exercice, malgré leur jeune âge, ils sont bien conscient que cette fois-ci, c'est pour de vrai.
Après un long moment d'horreur, entre l'attente en sachant un tueur tout proche, puis l'évacuation par la police, scènes qui nous sont racontées dans le détail, Zach et sa famille apprennent qu'Andy, le frère de Zach, âgé de 10 ans, fait parti des victimes.
L'histoire nous étant raconté du point de vue d'un petit garçon de 6 ans, je craignais d'avoir une narration trop simple, trop enfantine. Mais pas du tout. Certes Zach ne comprend pas toujours tout et à une vision bien à lui de certaines choses, mais il a aussi une réflexion profonde sur les événements.
Zach m'a beaucoup touchée. Il est pris entre des émotions contradictoires, entre un certain contentement de ne plus avoir son frère, atteint d'un trouble du comportement, sur le dos, aussitôt mêlée à de la culpabilité d'avoir eu ce ressenti, puis le chagrin quand cette perte devient une réalité au quotidien.
Le père fait des efforts, mais je l'ai trouvé un peu lâche. Il ne s'oppose pas à sa femme pour protéger Zach, sa culpabilité sur son passé l'empêche de poser des limites.
Et la mère... bien sur qu'on a mal pour elle devant son désespoir d'enterrer son fils. Au fil du livre, à chaque fois qu'elle montre sa vulnérabilité, j'ai de nouveau senti cette empathie pour elle.
Mais j'ai eu du mal à supporter son attitude envers Zach, son impatience notamment. Et je n'ai vraiment pas pu avoir de l'empathie pour elle concernant son attitude envers les parents du tueur.
Si au début, j'ai compris qu'elle cherche un coupable au drame, son acharnement m'a vite agacée.
Peut être parce qu'on suit Zach, qui lui, n'a pas ce besoin de vengeance mais plutôt un besoin de faire face, ensemble, à un drame qui n'a pas d'autre coupable que celui qui tenait l'arme.
L'auteur a su provoquer un tourbillon d'émotions. Et j'ai certainement participé à l'enrichissement de Mr et Mme Kleenex.

Un livre qui porte parfaitement son titre, puisque nous allons suivre Zach 6 ans suite à l'assassinat de son frère lors d'une tuerie au sein de son école. Zach est celui qui reste après le drame, il voit sa famille s'effondrer en plus du traumatisme que lui aussi a subi puisqu'il était présent dans l'école. Il assiste à l'après, aux disputes de ses parents qu'il ne comprend pas et à ce qui se dit dans les medias et autour de lui.

Choix judicieux de #rhiannonnavin d'ecrire sur ce sujet à partir du point de vue d'un enfant, ce que je n'avais lu auparavant. Je m'attendais à une écriture enfantine et j'en ressors agréablement surprise. Certes le ton est enfantin et c'est normal puisque le personnage a 6 ans mais les réflexions sont poussées et nous permettent de voir les choses d'un point de vue totalement innocent, certaines reflexions sont même amusantes car à 6 ans, les paroles sont prises au 1er degré. L'écriture est fluide, les chapitres courts, on ne s'attarde pas, c'est cadencé et pourtant l'auteure traite de multiples sujets : deuil, famille, traumatisme, résilience ... à la perfection tout en nous faisant passer par tout un panel de sentiments. C'est beau et fort car oui malgré l'horreur, la vie doit continuer pour celui qui reste...

Comment vivre la mort de son frère tué dans une attaque alors que l on etait présent tous les deux dans la même école.?
Ce livre nous raconte la vie de cette famille dans le deuil
Les réactions sont bien différentes suivant les membres de la famille
Le personnage principal le frère recherchealgrd tout le secret du bonheur
Est ce que ce n était pas avant l attentat malgré la maladie du frère décédé et des disputes entre frangins.