J'ai apprécié de découvrir cet auteur dont je n'avais jamais entendu parler, et pour cause : émigrée russe, juive, après une jeunesse facile en France et le succès littéraire très jeune, elle a connu l'horreur des lois anti-juives et est décédée à Auschwitz en juillet 1942. Son Mari a connu le même sort, et leurs Filles, miraculeusement survivantes, ont eu beaucoup de mal à faire revivre l'oeuvre de leur Mère.
Ce roman, très bien écrit, parle des conséquences de la révolution russe pour les aristocrates. En peu de chapitres, on devine les difficultés qu'ils ont traversées et le monde qu'ils ont perdu à tout jamais.
Le personnage le plus touchant, pour moi, est Tatiana Ivanovna, vieille employée, qui reste fidèle à ses maîtres et à l'ancien système. Elle ne s'adaptera jamais à la France, son pays natal auquel elle est attachée viscéralement lui manque trop. Elle mettra fin à ses jours un matin de Noël, dans la Seine, dans une sorte de délire hallucinatoire (elle se croit revenue chez elle).
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La Nania disait :
« Chez nous, à présent, c'est le temps de la moisson… »
Elle disait :
« Chez nous, quand les cerisiers étaient en fleurs… »
C'est passé, tout cela, ma pauvre vieille. Ça ne reviendra plus…
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Elle fut l'une des romancières les plus en vue des années 30 puis on l'a oublié après sa mort en déportation… jusqu'à sa redécouverte il y a quelques années. Son nom ? Irène Némirovsky;
« Suite française » d'Irène Némirovsky, c'est à lire aux éditions Denoël.