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La meilleure romantasy que j'ai lue cette année (en même temps j'ai pas trop aimé ACOTAR/ACOMAF, la Reine des Ombres et la Cité de Laiton, mais quand même, je voulais souligner que Kalliopée T1 est clairement au-dessus, selon moi) !

Y'a tout ce qu'on aime dedans : un univers fantasy (très très survolé, juste ce qu'il faut pour avoir l'ambiance, mais personne va galérer à comprendre les enjeux entre Viridia et Lapisia c'est vraiment le niveau facile de la fantasy, si vous en avez jamais lu vous pouvez commencer avec Kalliopée sans aucun souci), un mariage arrangé ennemies to lovers avec un love interest absolument infect (coucou Karel, on te parle), une héroïne intéressante, des scènes très spicy (c'est pas du YA), de l'enjeu, du drame, du sacrifice... bref, une valeur sûre.

Je pensais pas avoir autant de choses à dire sur ce tome 1 et pourtant, y'a un paquet de trucs intéressants à relever.

Déjà, le côté "2000/3000 ans après l'effondrement de notre société" (j'ai un doute sur la période) change de la high fantasy classique, même si cet aspect-là n'est pas du tout exploité dans le tome 1. Tout ce qu'on sait, c'est que comme le monde s'est effondré à force de guerres, pandémies (ce bouquin a été écrit avant le covid, je tiens à le souligner) et dérèglement climatique. Et figurez-vous que sur les ruines de ce beau monde, ce sont les femmes qui sont accusées d'être les coupables de ce bazar, et de là découle le patriarcat extrême dans lequel évoluent les personnages.

Alors oui, c'est profondément injuste parce que "mais genre, c'est pas les femmes qui déclarent les guerres vu que le pouvoir est majoritairement entre les mains des hommes, en plus elles sont moins nombreuses au sein des forces armées", "heu les pandémies c'est pas nous non plus, et on vous rappelle que la majorité du personnel médical est féminin ?", "c'est le pompon parce qu'en 2022 ce sont surtout les femmes qui ont la charge mentale écologique dans les foyers" et "les femmes sont en moyenne moins riches que les hommes, et on sait qu'il y a un lien de causalité entre richesse et empreinte carbone". Mais ce qui est intéressant ici, c'est que ce raisonnement éclaté au sol (c'est crédible du coup, pardon mais le patriarcat on sait qu'il se base sur des trucs absurdes) évoque sans la nommer la genèse où c'est évidemment cette grande nouille d'Eve qui croque la pomme (pourtant c'est les mecs qui récupèrent la fameuse "pomme d'Adam", on vous voit hein) : le mythe fondateur qui justifie que les femmes souffrent lors de l'accouchement, moi je peux pas m'empêcher de le lier à l'histoire de Kalliopée.

Parce que dans cet univers, le système pénal est aussi con que le patriarcat : quand un homme est marié, les peines auxquelles il est condamné en cas de crime ou de délit sont exercées sur son épouse (rapport au fait que tout est de notre faute à la base).

Ouais, même le "vrai patriarcat" il trouve qu'ils abusent un peu.

J'ai eu un peu de mal à y croire parce que bon, dans un monde où la femme est si peu considérée, la punir elle plutôt que son mari, c'est donc sans impact (d'ailleurs, un personnage est amené à le dire au moment où la peine de mort lui pend au nez, il fait le mariole parce que "c'est ma femme qui prendra"). On se retrouve donc avec un système pénal complètement bancal qui ne prévient pas le crime, et ne le réprime pas non plus : à se demander comment les royaumes tiennent encore debout avec une justice aussi inutile.

Chose curieuse, il n'y a donc AUCUN personne qui défend ce système pénal éclaté (et pour cause), ce qui affaiblit un peu la puissance de ce patriarcat en roue libre.

Mais bref, c'est un détail parce que clairement, Kalliopée n'est pas une histoire politique (y'en a un peu, mais c'est très accessible et enrobé dans la romance, donc vraiment c'est pas un truc qui peut faire peur).

La grande force de ce récit, c'est la puissance des sentiments contradictoires de Kalliopée, qui est très clairement une sainte (dans le dictionnaire, "abnégation" est suivi du prénom "Kalliopée", clairement), et de Karel, le love interest hyper problématique et qu'on a un peu envie de voir crever dans d'atroces souffrances (enfin c'est personnel ça, je suis certaine que d'autres lectrices l'ont plus apprécié que moi).

Curieusement, le fait que j'ai trouvé leur romance horriblement dérangeante (pour vous dire, le très très bon spicy m'a presque mise mal à l'aise, mais c'est vraiment parce que Karel est un monstre) ne m'a pas empêchée d'aimer ce roman, parce qu'il a l'intérêt d'avoir plusieurs sens de lecture (selon moi) : une romance ennemies to lovers, ou "l'histoire tragique d'une princesse qui voulait la paix et qui se retrouve à tout sacrifier pour l'obtenir" (devinez quel est l'axe que j'ai choisi).

L'ambiance est très réussie : Kalliopée évolue dans une cour oppressante, malsaine, qui la déteste (à la fois par xénophobie et aussi à cause de ses yeux vairons qui la font passer pour un démon – ironique quand on voit les tarés à la tête de Lapisia) et contre laquelle elle passe son temps à se battre en silence.

L'immense qualité de Kalliopée, c'est ça : le silence. Alors elle réplique parfois et elle le fait plutôt bien, mais contrairement à beaucoup d'héroïnes de romantasy plongées dans un monde patriarcal qui peuvent donc se permettre de se rebeller ouvertement sans jamais en souffrir les conséquences, Kalliopée, elle, évolue dans un univers cohérent qui applique les règles que l'autrice lui a fixées. C'est patriarcal ? Dans ce cas, l'héroïne ne peut pas ouvrir sa bouche en permanence comme si elle était une femme indépendante du 21ème siècle. Et quand elle le fait, cela a toujours des conséquences.

Et ça, j'ai adoré parce que BON SANG je n'en peux plus des univers avec un aspect "pseudo-patriarcal" que l'héroïne peut démonter en 3 chapitres et 4 punchlines (si c'était si simple, vous pensez pas qu'on aurait déjà réussi chez nous aussi ?).

Le petit point négatif (mais qui plaira à plein de lectrices, je commence à le comprendre), c'est le fait que, comme dans beaucoup de romantasy, il y ait énormément de "tell" et très peu de "show" : l'autrice est excellente pour décrire les sentiments de ses personnages (le point de vue 1ère personne aide bien, mais même sans ça, elle y arriverait sans aucun problème), et du coup elle ne s'en prive pas.

On a donc énoooooormément de description de sentiments : alors ils sont intenses et intéressants, c'est pas cucul, mais c'est assez lourd et redondant pour un lecteur plus habitué à des romans "adultes" où plus de place est laissé à la suggestion et à l'interprétation. D'autant plus que ces sentiments sont souvent très logiques (on se doute que Kalliopée va être triste quand Karel lui parle comme à un chien) et très répétés (on va non seulement vous dire qu'elle est triste, mais on va vous le dire plusieurs fois). Après, force est de reconnaître que "c'est bien dit" : l'autrice a une jolie plume qui se révèle particulièrement dans ces passages-là.

Néanmoins, c'est vraiment un point à relativiser parce que, pour l'instant, je n'ai lu quasiment que des romantasy qui fonctionnent de cette manière (peu de descriptions "visuelles" – hors descriptions physiques et vestimentaires, mais beaucoup de descriptions sentimentales) : je suis pas loin de penser que c'est juste un code du genre avec lequel j'ai, personnellement, beaucoup de mal (mais ici ça m'a pas empêchée d'aimer, même si j'ai parfois lu un chouïa en diagonale parce que c'était la 3ème fois qu'on m'expliquait un truc obvious).

Bref, c'est ma plus longue review et j'aurais encore des trucs à dire, donc en résumé c'était une très bonne lecture que je recommande vivement si vous aimez la romantasy, je lirai évidemment la suite, et je pense que c'est une histoire qui me restera en tête un moment !
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Chaque royaume est spécialisé dans un domaine notamment médicament. Les royaumes sont régis par des hommes, les femmes n'ont pas voie au chapitre. Leurs vies dépendent des hommes.

C'est dans ce contexte que la princesse Kalliopée va servir à sceller la paix avec le royaume ennemi à l'aide d'un mariage. elle a hâte de revoir le prince qui n'est autre que son amour de jeunesse. Dès les premiers regards échangés avec Karel, on sait qu'il va être cruel avec elle.

Forte, elle va montrer qu'elle est capable d'aller au bout de son engagement. Elle va subir des humiliations, des fourberies de la part de son futur époux et l'hostilité du peuple de Viridia. Elle va se montrer digne en essuyant ses humiliation, en se relevant à chaque fois. Sa façon de faire face à Karel et le remetre à s a place montre sa volonté de ne pas se laisser amadouer par son amour de jeunesse.

Karel apparaitra tantôt cruel. après avoir vécu son amour de jeunesse, le retour a la réalité a pris place au cauchemar. Cuachemar qui engendra uen guerre entre deux royaumes. Kalliopée se rend compte qu'elle aété protègé par son père de ce qu'il se passait. Pourtant elle ne remet pas en question le choix fait par son père. Karel entrera en contradiction, il va finir par tomber sous le charme de Kalliopée.

Le coeur du roman reste l place de la femme, reléguée à être privée de liberté. elle est sous le joug de son père puis mari. Parfois victime d'un viol obligé de rester avec son violeur. Ce qui nous rappelle les mariages de l'époque médiévale qui était là pour éviter de jeter du discrédit sur la famille.

Il reste des intrigues qui n'ont pas encore été révélées. J'ai apprécié la constante de Kalliopée qui s'efforce d'être elle-même, forte, courageuse.
Lien : https://unehistoirede.wordpr..
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J'ai beaucoup aimé ce 1er tome, on retrouve le trope classique enemies to lovers et celui ci est bien menée. J'ai aimé le fait qu'on voit le récit à travers les 2 personnages, par contre l'histoire souffre de longueur sur la fin, à mon avis on aurait pu enlever quelques pages. le parti pris de faire un monde où les femmes sont des esclaves (allant même jusqu'à être condamné à la place de leur mari si ce dernier a commis un crime) et très bien pensé et j'ai hâte de voir l'héroïne changer ça.
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Hey

Lecture personnelle.

Une très belle découverte et une très bonne mise en bouche. La trilogie s'annonce intense et riche en émotion.
J'ai adoré les sujets mis en avant par Koko Nhan.
Deux héros emblématiques. Karel un personnage déstabilisant au départ qui va montrer son vrai visage au fur et à mesure.
Kalliopé une héroïne coup de coeur. On ressent ses appréhensions, son espoir qui ne la quitte jamais, ses doutes , ses peurs et ses attentes.

Une lecture fluide et efficace.
J'ai passé un très bon moment.
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J'avais besoin de m'évader, j'avais besoin d'une histoire qui me tienne en haleine, j'avais besoin de fantastique.
J'ai mis la main sur ce roman et je me suis dit que ça devrait faire l'affaire...
J'en ressors un peu déçue.
J'y ai trouvé de belles idées (avec notamment une ambition féministe très intelligente et bien exploitée) un univers intéressant et bien construit (d'une inégalité homme-femme particulièrement odieuse) et des personnalités attachantes quoique très clichées (la méchante maitresse, la jeune et naïve demoiselle et le prince revêche mais qui cache en réalité un coeur blessé).
Par contre j'ai trouvé les situations répétitives, les questionnements répétitifs et un peu lourds et les revirements de sentiments souvent trop brutaux.
Et puis il a cette façon de mettre en place une tension de façon très artificielle et qui se construit ainsi : "si elle savait ce que mon père à prévu... mais non, je ne préfère pas y penser". Et ça tire sur la corde sans jamais donner la résolution...il faut bien accrocher le lecteur pour la suite.


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Un premier tome très intense et palpitant !
Kalliopée personnage très attachante, qui va sacrifier ça liberté de femme pour réunir 2 royaume que tout oppose...
Karel, son futur mari, fait tout pour qu'elle le déteste au plus au point...
Il y a de la haine, de la colère, de la méchanceté mais aussi de l'amour entre ces deux personnages...
J'ai tout bonnement adoré ce livre ! La condition et le pouvoir de la femme dans un monde où elles sont vues comme le mal...
Kalliopée va tout faire pour changer ça...
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J'ai été conquise dès les premières lignes de l'avant-propos, c'est vous dire.

J'ai absolument tout aimé dans cette histoire ; la tension entre Kalliopée et Karel, le monde, les enjeux politiques, les valeurs féministes (LES VALEURS FEMINISTES !), les personnages secondaires, la plume...

Après, pour être honnête, j'ai toujours du mal à me dire que c'est une dystopie, pour moi l'univers est plus celui d'une fantasy, mais c'est un détail. J'aurais aussi aimé avoir plus d'infos sur les autres royaumes (au final, on en voit que 3 sur 5), mais là aussi, c'est secondaire (peut-être l'occasion de faire un spin-off ? :p).

J'ai été embarquée par l'histoire dès les premières lignes. Kalliopée est une héroïne vraiment badass, avec des valeurs qui me parlent et qui est prête à tout pour les défendre. Karel est un personnage beaucoup plus sombre, avec ses démons, ses failles, mais il est aussi celui qui a la plus belle évolution. Leur relation n'est sans doute pas toujours très saine (ils ont un gros souci de communication), mais ils essaient de s'améliorer, tant individuellement que l'un envers l'autre.

Attention aux TW : il y a des passages assez durs à lire. Ils encaissent pas mal de choses au fil des trois tomes, il faut en avoir conscience.

J'ai adoré chaque mot, chaque tournure de phrase. J'ai trouvé qu'il y avait un très bon équilibre entre les descriptions, les introspections et les dialogues.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré et j'en conseille la lecture sans hésitation.
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Pfiou ! Un roman dystopique post-effondrement de notre société. 2000 ans après notre ère, le monde est revenu à une société aux codes moyenâgeux, archaïques et patriarcal as f****. Il fallait un coupable du déclin de l'humanité, ils ont choisi – oh surprise ! (Non) – les Femmes.
Vous pensiez que The Handmaid's tale avait la palme d'or ? Vous découvrirez bien pire ici.
Ce premier tome lance les prémices d'une saga féministe et révoltante.

Des retrouvailles, des trahisons, une guerre, un combat pour la liberté, des sacrifices et de l'amour. Voilà ce que j'ai trouvé durant ma lecture.

Certains passages peuvent être durs, d'autres un peu longs, mais je n'ai pas pu m'arrêter de lire. Comme tout 1er tome, l'univers et les enjeux se mettent en place. Quelques réponses et pistes, mais encore beaucoup d'interrogations.

Les deux personnages principaux – Kalli et Karel – ont des caractères bien trempés. On ne pourrait faire plus opposés. Là où elle est pleine d'espoirs et d'empathie, lui est emplie de rancoeur et de rage. Pourtant l'un comme l'autre possède une force de conviction que ne peuvent que se percuter.
J'apprécie énormément que Kalliopé soit loin de la princesse en détresse qui subit la situation.

J'attends donc énormément du 2ème tome. Plus particulièrement s'agissant des projets. du roi et d'un de ses gardes, l'intrigant Darkos. Ce prochain opus pourrait être un coup de coeur.


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J'ai passé un bon moment de lecture aux côtés de Kalliopée et de Karel.
Tout d'abord je trouve le plot vraiment intéressant, se retrouver dans un monde futur qui serait autant voir plus archaïque et patriarcal qu'il ne fut dans le passé. J'ai aimé découvrir les côtés sombres et tourmentés de Karel et la douceur et la volonté de Kalliopée. Deux protagonistes forts et prometteurs. Que réserve Karel à Kalliopée ? Quelle est donc cette promesse faite à son père ? Arriveront-ils à changer le monde ?
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Cela fait très longtemps que ce roman me fait de l'oeil et que la version numérique attendait dans ma PAL. Finalement, c'est en audio que je l'ai lu et je dois reconnaître que les 11 heures d'écoute sont passé très vite !

On est ici clairement dans de la romantasy, puisque la romance est le fil rouge principal de l'histoire. En effet, on suit la princesse Kalliopée qui a accepté d'épouser le prince Karel pour mettre un terme à la guerre qui fait rage entre leurs deux royaumes. Dans un pays où les femmes n'ont aucun pouvoir, où elles doivent payer pour les crimes de leurs époux, Kalliopée espère faire changer les choses et elle pense cela possible avec Karel.

En effet, elle a connu Karel il y a des années dans un camp d'été et il a été son seul et unique amour. Elle a gardé en tête l'image de celui qu'il était en ce temps là, même si lui ne savait pas qu'il s'agissait de la princesse puisqu'elle était là sous une autre identité. Mais la guerre change les gens, surtout quand le peuple de Kalliopée est à l'origine de la mort de la mère et de la petite soeur de Karel. Il aurait voulu que ce soit n'importe qui sauf elle, car il se refuse à éprouver le moindre sentiment à son égard.

Les débuts de Kalliopée sont très difficiles et les obstacles se multiplient la confrontant toujours plus à la cruauté des gens qui la traitent de démon pour avoir les yeux vairons, la haïsse de prendre la place d'épouse du prince ou la déteste simplement d'être de Viridia. Malgré tout, la bonté de Kalliopée est toujours présente et Karel va devoir lutter entre son attirance pour elle et sa haine pour le peuple qu'elle représente.

J'ai beaucoup aimé ce premier tome et j'ai hâte de découvrir la suite avec notamment le mariage et ce qui va arriver à Kalliopée avec ce nouveau statut.
Lien : https://marinemelodieauteu.w..
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