Joub : Pas du tout. Aucune attirance particulière pour cette forêt. Mais habitant depuis 3 ans en Guyane il m`est arrivé souvent de m`y promener. Force est de constater quelle est beaucoup plus dangereuse dans les livres que dans la réalité bien qu`assez impénétrable.
Nicoby : Pareil pour moi, jamais je n`aurais imaginé aller passer des vacances là bas. Et pourtant, quand on me l`a proposé, j`ai revu ma position et ne le regrette pas, même si en effet, une fois en forêt, on ne contrôle plus grand chose.
Joub : L`idée première était de réaliser un livre jeunesse. C`est l`éditeur qui nous a proposé cette forme de reportage. Nous avons réalisé des livres qui parlaient de la BD. Pour nous le lien n`était pas si évident, d`où l`idée d`emmener notre éditeur avec nous. Ensuite le projet a évolué et nous avons vécu une belle aventure. Avoir la possibilité de passer quelques jours dans ces conditions était une opportunité à ne pas rater.
Nicoby : C`est important de souligner le flair de l`éditeur sur ce livre, il l`a complètement réorienté et a su y voir ce que nous ne pensions même pas y mettre. Olivier Copin était à la base là uniquement pour nous renseigner sur la forêt, ce n`est qu`après qu`il est devenu le personnage central de cette aventure. De la même manière, les orpailleurs clandestins ne devaient pas avoir un si grand rôle dans l`histoire. C`est le charme des histoires qui s`écrivent en même temps qu`elles se vivent. On a été tout de suite d`accord justement parce qu`on ne savait pas bien où on mettait les pieds, on ne pensait avoir à se mesurer qu`à des espèces animales.
Joub : On ne s`attend pas à trouver ce type de confort, heureusement. La forêt guyanaise ne se pratique pas vraiment avec un confort moderne c`est ce qui en fait un de ces grand intérêts !
Nicoby : C`est le jeu de tous les dépaysements, on ne peut pas aller en forêt, dormir dans un hamac sous une bâche et s`étonner que les rafraîchissements ne soit pas au frigidaire. On s`y habitue très bien, tant que tout va bien.
Joub : C`est un grand problème de la Guyane. Le territoire regorge d`or et nous avons des lois en France qui font que l`on ne peut pas tirer sur les gens comme ça. Beaucoup d`orpailleurs sont des clandestins qui viennent des pays limitrophes. Beaucoup sont des brésiliens. De pauvres gens qui peinent à survivre de cette exploitation. Il y a toujours un système de chefs qui exploitent ces gars. Il y a toute une organisation avec des camps, des villages, des commerces, de la prostitution , de la violence etc…
Joub : Je ne suis pas spécialiste mais le mercure pose un véritable problème . Ce sont les populations locales qui en souffrent le plus. Par exemple il est recommandé aux gens du fleuve de ne pas manger de poisson plus d`une fois par semaine je crois.
Joub : Il n`y a pas que des image de la foret. Mais l`idée était de faire ressentir le plus fidèlement les ambiances que nous avons vécu. Forêt, routes, lac, bord de mer etc…
Nicoby : Avoir été sur place donne du relief au récit, je pense qu`on le sent dans les dessins. Aucune liberté n`a été prise par rapport au décor. Le souvenir a pu modifier les choses, mais ne les a pas trahies.
Joub : Ce que j`en retiens c`est que même quand Nicoby est totalement paniqué, il ne peut pas s`empêcher de sortir des conneries. On a franchement bien rigolé. Quand à retourner dans des endroits que je ne maîtrise pas il est hors de question d`y aller sans être accompagné. J`aime les expériences collectives. Je ne suis pas un solitaire.
Plein, entre autre Broussaille, Tome 3 : La nuit du chat de Frank et Bom.
Il y en a eu 2 simultanément, Les Aventures de Sherlock Holmes de Arthur Conan Doyle et Je vieillis bien de Jackie Berroyer.
Tout Spirou et Fantasio de André Franquin.
Plein, j`ai commencé tard.
La colère dans l`eau de David De Thuin.
Elle est chouette, ma gueule de Sim.
« Bonne technique du français Roubieux » (de Daniel Goossens, bien sûr) même si on ne peut pas la placer à tout bout de champs...
Les cailloux ne sont pas la seule richesse de Djibouti, y'a aussi le khat ! Quand tu vois le business qu'il y a avec les feuilles de cannabis, je pense qu'il y a un potentiel. Tryo pourrait vous faire une chanson !
Sur l’île [d’Ouessant], il y a une sorte de « dolce vita », tout le monde a l’air en vacances, pas de stress, personne n’est pressé, les gens sont polis et décontractés.
- C'est bizarre ce gardien qui insiste pour porter ma valise. C'est un boy ou quoi ?
- Bof. C'est clair qu'il y a encore un gros héritage colonial dans les esprits. Les blancs sont considérés comme pleins de pognon, ce qui n'est pas exactement faux. Du coup, les Djiboutiens se positionnent en demandeurs.
(p. 21)
Le pain, c'est ce que je fais en premier en arrivant au carbet, ça fait une base. Mais comme vous êtes là, j'ai aussi apporté des pâtes. Mais de toute façon il n'y a rien d'aussi nourrissant qu'une bonne bière.
[ début de grossesse, courses en couple à l'hypermarché ]
- Ah ben tiens, ça tombe bien qu'on soit là... Je voulais acheter un livre...
- Un livre ? T'es sûre ? Tu préfères pas des fraises ?
- T'es un marrant, toi... Ah ! Le voilà !
- C'est quoi ce truc ? Laurence Pernoud 'J'attends un enfant' ? Tu plaisantes ? On va quand même pas acheter ce genre de bouquins... En plus, je suis sûr que ma mère l'a déjà.
- L'édition de 1965, probablement.
- Et alors ? A priori la technique reste la même.
- Je vais le prendre quand même, comme ça on pourra comparer.
- Pfff.
- Oh ben ça alors ! Y a aussi 'J'élève mon enfant' dans la même collection !
- En l'occurrence ce serait plutôt 'J'élève TON enfant' ! Qu'elle élève le sien comme elle veut et qu'elle nous fasse pas chier avec le nôtre. On les connaît, les conseilleurs d'éducation. Si on les écoute, on se retrouve avec des 'Carlos'... Et sors ton bide, on va passer à la caisse prioritaire.
(p. 12-13)
- Allons allons... t'emballe pas. C'est avant tout un exercice destiné à mieux appréhender l'anatomie humaine, comprendre la morphologie, les muscles, le squelette, le...
- ... les fesses, les seins ?
- Et bien... euh.. Oui.. Il se peut que certains modèles en aient 1 ou 2...
- On est vraiment épatés par votre courage face à cet univers.
- Courage...
- Quel courage ? C'est pas ça le courage.
On n'est jamais que des profs, on est dans nos classes toute la semaine.
À la fin du mois, on touche notre paye.
- C'est vous les vrais héros ! Ne pas savoir si vous aurez du boulot le mois suivant.
Nous on n'osérait jamais faire ça...
- Ah ouais.
- Pas faux.
- Alors ? T'es toujours décidé à prendre des cours de modèle vivant ?
- Ben... Oui... Je dis pas que je dessinerai pas une corbeille de fruits à l'occasion, mais je pourrais faire ça ici à la maison...
- Alors que tes femmes à poil...
- C'est surtout que c'est important si je peux rester au top niveau des dessinateurs de BD.
Eh ben ! Faut être courageux pour sortir sous cette pluie !
Ça ? Pas d'la pluie... Il pleut pas à Ouessant. C'est de la bruine.
De la bruine ? Et c'est quoi la différence ?
C'est qu'avec la bruine, tu crois qu'il pleut pas . Mais il pleut quand même !
Le vent souffle tellement fort que même les rochers ont l'air de se coucher.
Comment s’appelle les parents de Simone ?