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EAN : 9782809823158
240 pages
L'Archipel (15/11/2017)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Un jour de juillet 1996, Alain Nicolas, fondateur du Musée d’arts africains, océaniens et amérindiens de Marseille, reçoit un appel d’un certain Jacques Chirac. D’emblée, celui-ci aborde en expert la question des masques batcham du Cameroun et celle des poupées rituelles kachina du musée de Berlin...
L’homme de métier n’en revient pas : le chef de l’État – qui se propose de soutenir ses projets – n’a pas usurpé sa réputation d’amateur éclairé des cultures du ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un peu surprise de découvrir que l'auteur, Alain Nicolas, utilise (pardon pour ce mot) l'ancien président comme faire-valoir de ce qui, en fait, est le récit de son oeuvre à lui, c'est-à-dire ses compétences, ses choix, ses rencontres, ses audaces d'anthropologue qui l'ont conduit, entre autres, à devenir conservateur du musée d'arts africains, océaniens, amérindiens de Marseille ...
Je croyais, à la lecture du titre, que Jacques Chirac serait la matière essentielle du livre. Néanmoins, les deux hommes ont bien vécu une aventure commune : Chirac, fervent éclectique sur le plan culturel, se passionne pour tous les objets qui témoignent de la culture de peuples (souvent de petits peuples) du monde entier , Alain Nicolas est en immersion dans l'histoire de ces objets. Il constate que Jacques Chirac est, lui aussi, un fin connaisseur. Des dialogues interminables, des projets, découlent de cette rencontre intellectuelle.
Cela tombe bien : Chirac mûrit le projet de voir à Paris s'élever un musée des arts premiers, qui verrait se côtoyer dans le pays des droits de l'homme des objets issus de la vie quotidienne, du culte, de l'art , appartenant à tous ces peuples des quatre continents, souvent oubliés. Alain Nicolas a les compétences requises, Jacques Kerchache, ami du président, est un collectionneur d'arts premiers hors pair : l'association de ces trois hommes verra se finaliser cet ambitieux projet : le musée du quai Branly, devenu 10 ans plus tard Musée Jacques Chirac.
Pour autant, Jacques Chirac restera-t-il à la postérité comme un "monarque éclairé" ?
Merci à Babelio et aux Editions L'Archipel de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.
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Lu dans le cadre de l'opération Masse Critique
Pour éviter des déceptions, disons tout de suite que Chirac est un mot d'accroche pour ce qui est le récit de la carrière d'Alain Nicolas, archéologue, anthropologue et conservateur de musée.
Alain Nicolas nous conte par le détail son parcours professionnel, celui d'un homme de passions. A quinze ans, c'est le sport, le bridge, puis très vite, il abandonne les études, entre dans la vie active, fait tous les métiers, fonde une famille. A vingt ans, toujours à cent à l'heure, il conjugue le métier très physique de tueur de boeuf et des études en archéologie et histoire de l'art. C'est mai 68, il se construit avec des idées politiques de gauche, auxquelles il restera fidèle toute sa vie.
Avec obstination, sans jamais se démettre de ses convictions, il se fraie un chemin dans la jungle administrative et culturelle, mais il renâcle à se soumettre aux hommes de pouvoir, ceux qui décident des budgets. Des jeux d'influence cruels, pour lui qui n'est pas un homme de compromis. Il fonde le Musée des arts africains, océaniens et amérindiens de Marseille. Pour y organiser d'ambitieuses expositions, infatigable, il parcoure le monde à la recherche de pièces d'exception, pour lesquelles il s'attache autant à l'intérêt esthétique qu'ethnographique. Une véritable chasse aux trésors qui lui permet de plonger avec délice dans les fantastiques réserves des musées et autres collections privées, et de rencontrer moult experts et politiciens.
Parmi ceux-ci, il nouera des relations privilégiées avec Jacques Chirac, dont on connait le goût pour les Arts dits Premiers. Chirac apparait en filigrane tout au long des années, manifestant avec constance son intérêt, et un soutien plus ou moins heureux aux projets d'Alain Nicolas.
J'ai lu avec intérêt ce livre, bien que loin des arcanes de la culture et de la politique. La plume est fluide, le mot juste, et j'ai suivi aisément la pensée de l'auteur, sa conception d'une muséologie nouvelle.
Un peu noyée par tous les noms propres, j'ai toutefois trouvé peu élégant les « vérités » balancées sur certains personnages ou musées. J'ai été étonnée par le manque de lucidité (ou est-ce un excès d'honnêteté ?) d'Alain Nicolas dans ses difficultés relationnelles.
Une belle carrière, avec un léger parfum d'amertume.
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Je rejoins les critiques précédentes, on a plus ici à faire à une autobiographie d'Alain Nicolas, vue par le biais de ses relations avec l'ancien président. Je n'ai cependant pas été gênée par ce fait, car je souhaitais lire un livre qui traitait de l'anthropologie, tout en étant grand public, et à ce niveau là, c'est une réussite. En effet, on voyage beaucoup avec Alain Nicolas et il nous explique sa démarche, que je trouve très intéressante. Il a un grand respect pour les peuples et leurs croyances, et milite pour une restitution des objets ramenés en métropole à l'époque de la colonisation. C'est une démarche que je respecte éminemment.
Alors certes, le titre est en quelque sorte une accroche commerciale, mais on en apprend quand même pas mal sur l'ancien président et sa culture impressionnante, sa passion pour les peuples autour du monde, leur art et leurs croyances.
Une belle lecture, enrichissante.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Vidéo de Alain Nicolas
IAN MONK – PQR (POÈMES QUOTIDIENS RENNAIS) Lecture par l'auteur Rencontre animée par Alain Nicolas
PQR est une suite de poèmes écrits quotidiennement, du lundi 8 octobre au samedi 30 novembre 2018, à l'occasion d'une résidence à la Maison de la Poésie de Rennes, en strophes « brétilliennes » (d'Ille-et-Vilaine), soit trois vers de dix mots, suivis d'un vers de cinq. Chaque poème comporte une allusion aux informations du jour que l'on imagine prélevées dans un quotidien régional, ou à la radio, mais également sur le fil d'actualité des réseaux sociaux. Chaque semaine, numérotée de 1 à 8, emprunte à huit sources bibliographiques sur la Bretagne. Enfin, à l'intérieur de chaque semaine – à l'exception de la semaine 4 et de la semaine 7 – , chaque poème débute de la même façon : « Contrairement à Rennes… », « Ici même… », « Tiens, là-bas… », « En regardant mes chaussures… », « Devant cette bouteille de chouchen… », « Enfin bref… ».
Mais les contraintes et la prouesse oulipiennes ne doivent pas faire oublier le propos qui, lui, est impliqué, politique, subversif. On y voit défiler les événements et les personnalités de la période, du plus anecdotique au plus terrible : la KPop coréenne, les gilets jaunes, l'assassinat de Jamal Khashoggi à Istanbul, ou des individus fort peu recommandables comme Donald Trump, Robert Faurisson ou Tariq Ramadan… Avec un humour féroce, l'auteur se joue également des clichés liés à la Bretagne- tout y passe : le menhir, le chouchen… (« un peu trop enchouchenné, on peut prendre / la prose pour la poésie ») et même la galette-saucisse ! le tout dans une musicalité particulière, à la fois élégante, crue et drolatique, qui fait entendre la langue anglaise (sa langue natale) dans la langue française, sa langue d'adoption poétique.
À lire – Ian Monk, PQR (poèmes quotidiens rennais), éd. Isabelle Sauvage, 2021.
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