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sur 1618 notes
Première page: je ris! Zarathoustra s'est enfermé dans une caverne pour réfléchir et après dix ans de réflexion, il descend parmi les hommes dans son infinie bonté et absolument pas aigri (oh non!) pour partager son infinie sagesse. Et là, je ris sans doute parce que naïvement, je m'étais fait une image du sage... HUMBLE, mais Zarathoustra, ce n'est pas l'humilité qui l'étouffe!

Il était une fois le pays de la vache multicolore, de l'herbe multicolore et moins commun: de l'arc-en-ciel multicolore!

Les gens rient de lui. Il rit des gens mais attention, ne vous méprenez pas "ce mépris est plein d'amour." Il erre, il tente de prêcher la bonne parole au-delà de l'humain, du bien et du mal. Il y a des animaux: Un serpent, un lion... Il revient à la caverne, il retourne parmi les hommes. Il ricane encore. Il dit des choses brillantes, d'autres plus hermétiques, d'autres complètement délirantes. Il dialogue successivement avec un paquet de charlatans. Il retourne à la caverne. Il revient errer parmi le monde. Il distille son venin, beaucoup de venin pour quelqu'un qui n'est pas aigri. Il danse, il chante, il raisonne en poésie. Il dit: "deviens ce que tu es" Il trouve que les bons sont en fait des faibles. le suicide, il est pas trop contre.

Il dit des choses qui sont prophétiques si l'on pense aux futurs camps de la mort."Il y a maintes choses que l'on qualifie aujourd'hui de pires méchancetés et qui pourtant ne sont larges que de douze pieds et longues de trois mois! Mais un jour, de plus grands dragons verront le jour"

Manifestement il est à l'origine de ce bon vieux leitmotiv dont tout bon psychologue de comptoir nous rebat les oreilles: "il faut s'aimer, il faut s'aimer, il faut s'aimer..." Je me kiffe, tu te kiffes, il se kiffe, nous nous kiffons... bref zavez compris.

Le bonheur vient par accident quand on ne le cherche pas. " le bonheur me court après. Ca vient de ce que je ne cours pas les filles. Mais le bonheur est une fille"

"La vertu est lâcheté."

"Vouloir libère: car la volonté est création. Voilà ce que j'enseigne. Et ce n'est que pour créer que vous devez apprendre!"

"Toute la vermine de cultivés qui se donne du bon temps avec la sueur des héros"


L'homme est fait pour la guerre, la femme pour l'enfantement et le repos du guerrier.

Le mariage? Il est pour! "Que le verger du mariage, mes frères ne vous aide pas seulement à vous perpétuer mais aussi à vous élever"

Le gars est un peu snob : "la populace, la populace, la populace"
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J'ai essayé de lire Nietzsche et mon cerveau m'a dit ...Niet, Niet...J'ai compris que c'était pour mes pauvres neurones une chose bien impossible. Alors j'ai survolé les pages sans comprendre, prenant des phrases de ci de là. C'est devenu un jeu amusant. Voyons ce que me dis NietNiet...voyons...voyons...et j'ai lu à l'envers. Un masochiste? Un philosophe qui aime être dominé par une femme en fourrure avec un fouet.
Dans le fond, c'est un peu comme pour les rêves. Pour comprendre leur signification, il faut parfois inverser, prendre l'opposé. Son surhomme, un soumis encagé qui adore lécher les bottes de sa maitresse?
Puis je me suis lassé. NietNiet était trop long. Peut être devait il remplir des pages et des pages, comme un écolier puni, les fesses rouges.
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Zarathoustra, ce poète-prophète subversif dont les aphorismes et le lyrisme peuvent parfois agacer, serait-il celui qui a bouleversé la pensée occidentale ? Les thèmes de l'éternel retour, du surhomme et de la volonté de puissance, chers au philosophe allemand sont réunis dans ce texte. Ces trois concepts inventés par Nietzsche s'articulent dans une réflexion si novatrice, qu'elle a donné lieu à des interprétations des plus nombreuses et diverses. Personnellement, j'ai retrouvé dans ce texte beaucoup d'inspiration de la spiritualité orientale (notamment en ce qui concerne le personnage de Zarathoustra). Malheureusement, je ne maîtrise pas assez la philosophie pour opposer quelque point de vue objectif au célèbre philosophe et mon avis ne portera uniquement que sur le ressenti...

Pour tout avouer, il m'est bien difficile de présenter ici un compte-rendu construit et juste de cette lecture. Cet ouvrage dont j'ai tant entendu parler, m'a semblé bien opaque et ce, malgré une écriture simple et imagée. Je n'ai pas accroché du tout et je me demande si c'est lié à mon ignorance pour ce qui touche à la philosophie ou si c'est l'oeuvre en elle-même qui m'a posé problème. Etrangement, je me suis intéressée à Nietzsche non par le biais de ses écrits et donc de sa philosophie mais par l'intermédiaire de livres qui ont traité le personnage. Ainsi, le Nietzsche de Stefan Zweig et celui de Irvin Yalom dans Et Nietzsche a pleuré m'avaient-ils convaincue de découvrir la pensée du philosophe. J'avais lu il y a maintenant quelques temps, La généalogie de la morale et Par delà le bien et le mal mais ces ouvrages ne m'avaient pas du tout marquée de la même façon. Si j'ai pu retrouver l'essence du personnage à travers Zarathoustra, il me manque toujours des clés de compréhension de la pensée nietzschéenne. Les recherches que j'ai pu faire sur le sujet, ne m'ont pas vraiment permis de mieux comprendre la pensée nietzschéenne et si j'en devine quelques contours grossiers, je ne saurai émettre un avis très pertinent. Au regard de ces remarques, il est bien abstrait pour la néophyte que je suis, de démêler ce qui relève de l'interprétation de ce qui a fait la pensée de l'homme. La seule chose que je peux affirmer, c'est que j'ai trouvé le style parfaitement ennuyeux : ni la poésie, ni l'utilisation des aphorismes, ni le langage simple employé par Nietzsche ne m'ont facilité la compréhension de sa pensée. Et je sais pourtant que mon attrait pour l'homme est le signe d'un talent immense que je n'ai malheureusement pas réussi à saisir. Tout concourt donc à me faire penser qu'il faudra que je me repenche sur cette lecture...
Lien : http://livresacentalheure-al..
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Parce que Zarathoustra n'est pas Nietzsche, on ne retrouve pas dans ce livre la verve légère et dansante du philosophe. Un style plus lourd pour une histoire au moins aussi allégorique que la Bible –brièveté en plus. Déconcertant et rebutant au début, on finit par se laisser prendre au jeu… et on découvre peu à peu que Zarathoustra, à l'instar de Nietzsche, est un sage dansant pour qui la vie est un franchissement d'étapes qui doit se faire le coeur léger, loin des préceptes moraux imposés de tout temps aux hommes.

Une autre manière d'approcher Nietzsche, aussi bon au jeu des allégories que des aphorismes.
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Je n'ai eu envie de lire Ainsi parlait Zarathoustra que parce que Gibran que j'affectionne beaucoup s'en est inspiré pour écrire le Prophète. La construction du livre est quasiment identique et l'histoire aussi, Gibran n'a fait que transposer l'histoire à son époque et d'y apporter une petite touche de spiritualité. Malgré cela je trouve que la copie est beaucoup plus belle que l'original, en fait ce qui m'a gêné dans ce livre c'est le fait que pour Nietzsch l'homme ne peut se surpasser qu'en brisant les chaines qui soi-disant lui sont imposées par la religion. le concept de surhomme me plaît bien mais de là à se rebeller contre la religion, contre Dieu cela heurte mes convictions. le Prophète de Gibran dégage beaucoup plus d'amour et de tolérance.
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Cet ouvrage est un guide spirituel.
Pour Nietzsche, le "surhumain" est l'étape future vers laquelle l'homme doit, par sa volonté, par son effort, se porter lui-même.
Le surhumain ne doit rien à son passé, mais seulement à lui-même et à sa volonté. Une volonté joyeuse, libératrice, donatrice et créatrice.
Il est parvenu à créer des valeurs nouvelles qui donnent un nouveau sens à sa vie, indépendant de la morale religieuse. Car pour le surhomme, Dieu n'existe pas. le sens donné à la vie qui découlait de la morale religieuse n'existe donc plus.
Mais cette volonté de puissance ne va pas sans la dimension éthique de "l'éternel retour", qui la met à l'épreuve, pour ainsi dire:
l'individu devient maître de lui-même et découvre la répétition infinie des effets produits par ses actes et doit être capable de supporter son choix et les conséquences qui en découlent.
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Que retenir du rire de Zarathoustra? Que faire de son renversement des valeurs? Dieu, assure-t-il, est mort, assassiné par la pitié. L'esprit de pesanteur, la haine du corps, la quête d'un dieu ailleurs que sur terre, le regard vers l'arrière, la vengeance, l'amour du prochain avant soi-même, tout cela est battu en brèche par la folie d'un sage, qui ne peut croire qu'en un dieu qui danse, et qui appelle la venue de quelqu'un qui dépasse l'insondable médiocrité des hommes, ce surhomme à créer comme sont à créer de nouvelles valeurs. La radicalité de Nietzsche enthousiasme et effraie. Il se devine antéchrist humain, n'admet qu'un dépassement total de tous les fondements de la morale et crie dans le désert. le rire de Zarathoustra est le rire du diable. le surhomme ne viendra sans doute jamais. Ainsi soit-il.
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Onze années se sont écoulées entre la première lecture de Zarathoustra et la seconde.
La première avait été faite dans une édition de poche d'occasion, au papier rêche et jauni, la seconde dans une plus belle, illustrée de quarante oeuvres de la collection d'art brut à Lausanne.

La première lecture avait été jubilatoire: pour la première fois je lisais une oeuvre de Nietzsche, son bazar unique m'avait fascinée, son ton doux amer, sa méprise du religieux semblait vraie et pertinente dans le contexte d'une fin 19eme mais aussi dans un début 21eme. J'avoue avoir ri et même pleuré de ce miroir mis face aux hommes et aux femmes. Et puis on lit chez Nietzsche la fatalité des répétitions: l'humain n'apprendra donc rien, il batira sur les mêmes schémas, les mêmes bêtises... Tuer dieu ne suffirait-il pas !? Mais alors....

Depuis, j'ai mûri, vieilli, et Zarathoustra me semble à la relecture une oeuvre foutraque, folle, extrême, certainement utile mais l'auteur est obtu, amer, triste et cinique, bref tout ce qui ne me séduit plus aujourd'hui dans une façon de penser.

Zarathoustra reste une oeuvre fondamentale parce qu'elle a impacté la fin du 19eme et le 20eme, on ne sait trop jusqu'à quel point mais c' est un fait. Elle m'impacta aussi, et m'influença pour défaire certains liens et en renforcer d'autres. Je garde et regarde donc le bel objet livre, son iconographie mais le contenu a jauni.

Cinq étoiles toutefois pour le coup de pied dans la fourmilière de Nietzsche, sa folie et son génie, même si ça me parle moins aujourd'hui.
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“De tout ce qui est écrit, je n'aime que ce qu'une personne a écrit avec son sang", a déclaré Zarathoustra à une foule de citoyens perplexes qui se sont rassemblés pour voir un danseur de corde se produire. Au lieu de cela, ils reçoivent un discours sur les conséquences éthiques de la mort de Dieu, du fondateur de l'ancienne religion perse du zoroastrisme.

Ne présumons pas que parce que, contrairement à ses livres précédents, ceci est écrit sous forme narrative, il sera plus facile à comprendre. Nietzsche est redoutablement impénétrable : « Je marche parmi les hommes comme parmi des fragments d'avenir » ou "La sagesse se lasse". Qu'est-ce que tout cela signifie? Incidemment, si l'on espère tomber sur la scène où le fou du marché crie "Dieu est mort et nous l'avons tué", c'est raté...C'est le Gai Savoir qu'il faut lire...

Tout – ou peut-être seulement beaucoup – nous semble familier dans Zarathustra, il est le précurseur dont se réclament (ou pas ) nombreux gourous modernes qu'ils soient classiquement formés – psychologues, psychanalystes... ou qu'ils surgissent des profondeurs des méditations de toutes écoles et dont – dans tous les cas – les dissertations décousues ont inspiré et inspirent encore des génération de rebelles. Reste cependant à démêler les complexités d'un texte philosophique dense. Sans la musique apocalyptique du poème symphonique de Richard Strauss, ma compréhension du texte serait restée au niveau de compréhension qu'un berger ne parlant que son sarde natal et n'ayant jamais fait d'études aurait pout Stephen Hawking lui expliquant en anglais la constitution des trous noirs.

Je parle d'expérience, j'ai (dans une partie simultanée) rencontré sur l'échiquier Boris Spassky, au neuvième coup j'étais mat, il m'a alors regardé comme Stephen Hawking aurait regardé le berger Sarde...
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Lorsque poésie et philosophie se rencontrent, cela donne « Ainsi parlait Zarathoustra ». Lue il y a déjà un certain nombre d'années, durant mes études, je retiens de cette oeuvre de Nietzsche une lecture agréable. Je m'attendais à quelque chose d'ardue, mais finalement – ou bien n'ai-je rien compris à la profondeur du texte ? – la parole du prophète et poète Zarathoustra m'a semblé claire et fluide. Il est aussi reconnu que "Ainsi parlait Zarathoustra" constitue une oeuvre très spéciale au sein même de la production nietzschéenne. Récit littéraire ou oeuvre philosophique ? Pour ma part peu importe.

Dans ce livre, Zarathoustra démolit tous les dogmes et toutes les idées reçues. Il considère tout d'abord d'un mauvais oeil la religion, qui n'est qu'une maigre consolation devant le malheur et la faiblesse des hommes. Dans un style poétique et aphoristique, Nietzsche n'épargne donc pas la morale des Eglises et rejette Dieu que l'homme a inventé pour contraindre l'humanité à la résignation. Mais Dieu est mort, l'homme est libéré de ses entraves. A lui alors de se dépasser et d'accomplir son destin de surhomme. En assumant son libre-arbitre et surtout en reconnaissant ses faiblesses qui le poussent à l'effort, c'est ainsi qu'il accomplira son chemin.

« Ainsi parlait Zarathoustra » présente une métaphore de l'esprit dans sa marche vers quelque chose qui dépasserait l'Homme tel qu'on croit le connaître. Pas de grandes certitudes ici, ni de formules toutes faites ou des théories abstraites, mais un questionnement intérieur dont le cheminement mène à la réflexion et à l'élaboration de toutes sortes d'hypothèses.
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