AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 1618 notes
Mon année 2024 sera philosophique, et en grande partie nietzschéenne.
Ainsi parlait Zarathoustra : c'est une relecture pour moi -Je l'avais lu déjà un peu plus de vingt ans déjà ( je ne rajeunis pas )-, un retour sur une oeuvre philosophique qui m'avait marquée à l'époque.
Cette oeuvre de Friedrich Nietzsche est assez particulière, je dirais même originale dans la forme, pour présenter la conception et les idées de l'auteur.
Divisée en quatre parties, écrites sur quelques années, on suit une espèce d'ermite vivant dans une caverne, un sage, presque un demi-dieu, en tout cas un personnage mythique qui descend parmi les hommes dans le but, dans un premier temps de diffuser ses idées afin de les libérer et d'ensuite dans un deuxième temps de trouver un surhomme qui fondera un nouveau monde meilleur que l'ancien.
Dans la première partie, on peut dire que la diffusion des discours de Zarathoustra n'est pas en réussite.
Il retourne donc dans sa caverne et médite.
La deuxième partie est plutôt une suite de mise en garde, par rapport à ce qui empêche l'homme ordinaire de s'élever (et tout y passe ou presque), peut-être la partie où l'on ressent le plus d'aigreur de la part de l'auteur.
Dans la troisième partie, Zarathoustra décide de reprendre son chemin et repart dans les contrées loin de ses îles bienheureuses à la recherche de compagnons éclairés d'où viendra le "surhomme". Bien évidemment, il ne les trouve pas et de désespoir retoune dans son pays.
Dans la quatrième partie, patient, il attend lorsqu'un cri de détresse retentit, il se précipite et trouve des hommes qui l'ont entendu et viennent à sa rencontre pour recevoir sa sagesse. Comme quoi, il valait mieux savoir attendre et récolter maintenant les fruits de ses discours qui ont fait leur propre petit chemin dans la tête de ses futurs apôtres.
En s'appuyant sur le personnage mythique de Zarathoustra (ou Zoroastre, prophète et fondateur du Zoroastrisme, ayant vécu entre 1500 av. J.C et 500 av. J.C.), Friedrich Nietzsche a développé ses idées et sa conception philosophique, complètement à contre-courant des enseignements de ce prêtre, qui défendait les prémices d'une religion monothéiste, fondée sur le dualisme moral du bien et du mal.
Dans ce roman, sous forme de paraboles, métaphores , assez poétiques parfois, c'est plutôt un appel de la part de l'auteur à se libérer du carcan de nos préjugés sociaux, religieux, politiques, de nos valeurs morales, de tout ce que l'on nous a inculqué, étant enfant, par-delà le bien et le mal.
Ayant défini ce qui nous entrave, c'est par notre volonté que l'on acquiert la liberté.
Une fois libres, nous nous retrouvons dans un état supérieur proche de l'innocence de l'enfance, avec l'expérience de nos années passées et la conscience de s'être délesté de toutes les choses qui nous maintenaient dans cet état inférieur et négatif. Ainsi, en tant que "surhommes", on s'octroie enfin le pouvoir de créer les nouveaux fondements d'un monde supposé meilleur.
Chaque chemin est individuel et il y a donc plusieurs façons d'accéder à cette conscience supérieure.
Ainsi parlait Zarathoustra est une oeuvre majeure ; de par son influence, elle a façonné notre monde moderne. On peut y adhérer ou pas, ce n'est pas là la question, on ne peut pas nier cette influence.

Bon, une fois que j'ai écrit tout ça moi, c'est ce que j'en ai compris plus ou moins et je suis nul en philosophie (j'ai eu 6 au baccalauréat), je suis d'ailleurs plutôt poète (enfin, en toute humilité, je préfère composer des poèmes que donner mon avis ici).
Donc, voici un poème, extrait de mes Écueils de poésies", illustrant ce que m'a inspiré la philosophie de Friedrich Nietzsche - il y a plus de vingt ans déjà, comme indiqué au tout début - et en particulier, ce que m'a inspiré ce livre:

"L'HOMME LIBRE (à Nietzsche)

Ainsi parlait l'homme libre
Comme celui qu'on prend pour un fou
Chacune de ses paroles vibre
Du sentiment réel et doux

Ainsi voulait l'homme libre
Quelle puissance, quelle volonté !
Il aimait sa façon de vivre
Zarathoustra l'avait libéré

Ainsi vécut l'homme libre
Incompris de tous ces esclaves
Qui n'avaient jamais appris à vivre
Que dans les vertus, selon les tables

Que par des faiseurs de morale
Qui leur disaient comment vivre
Âmes perdues dans les dédales
Du labyrinthe de givre

Ainsi parlait l'homme libre"

Aussi, en conclusion, voilà une dernière citation:"les poètes sont des menteurs".
Ainsi parlait Zarathoustra.
À bon entendeur, je vous salue.
Commenter  J’apprécie          115
« Ainsi parlait Zarathoustra » est une oeuvre unique, à la fois puissante et terriblement dérangeante.

Son charme principal réside dans son style, d'une richesse et d'une beauté exceptionnelles.

Imagination et figures poétiques viennent en effet rendre incroyablement attrayant un texte aux idées souvent difficiles à décrypter en raison de leur caractère métaphorique.

Sur le fond, les idées du philosophe vont effectivement à contre courant de tout ce qui a été établi précédemment.

Nietzsche peut seulement être attaché à une certaine idée du matérialisme et de l'épicurisme mais tout le reste et en particulier la religion chrétienne est rejeté en bloc.

Bien qu'il se défendit de tout antisémitisme, Nietzsche propage dans sa philosophie proclamant l'arrivée de Surhommes conquérants dominant par leur pureté les parasites comme les « hommes efféminés, fils d'esclaves et surtout les populations métissées » des idées suffisamment troubles pour donner prises aux thèses extrémistes que diffuseront les penseurs nazis du III iéme Reich.

Les passages sur les femmes sont également d'un très grand machisme.

Avec sa philosophie de l'homme fort, libre, viril et indépendant s'affranchissant égoïstement de toute éthique morale pour assouvir ses désirs profonds, Nietzsche crée donc une terrible et inarrêtable machine de guerre philosophique dans laquelle je ne peux me reconnaitre.

A lire donc pour le coté hors norme, même si on n'adhère pas (comme moi) au fond.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
Commenter  J’apprécie          100
Nietzsche abusait-il de substances psychotropes avant d'écrire ? Non ?
Non, c'est de la philosophie, teintée de poésie, c'est magnifique. Mille mots pour une idée, un imbroglio de phrases pour un message, qui nous mène vers un autre message, une autre idée, j'adore ! de plus, le vocabulaire est très simple d'accès. Certes, comprendre les mots ne vous permet pas toujours ici de comprendre les idées, mais ça aide ;) Ainsi, j'ai adoré cet incontournable, même si je suis certaine que je n'ai pas tout saisi, tant mieux, car ce livre mérite d'être relu, approfondi, réfléchi et médité, encore et encore.

Pour finir, une citation issue des commentaires du livres : "Rien n'est plus trompeur qu'une citation de Nietzsche et dût-on lire qu'un seul de ses livres, il faut le lire en entier."
Commenter  J’apprécie          90

Ainsi parlait Zarathoustra était resté un mythe en ce qui me concerne. Vingt fois commencé ; vingt fois abandonné pour incompréhension. C'est aux abords de cette cinquantaine grisonnante que j'ai retrouvé le vieux sage.
Je me dois d'abord de rendre hommage à Michel Onfray qui, dans son « Université Populaire de Caen » fait un cours magistral (dans tous les sens du terme) et passionnant sur cet ouvrage et a ouvert tous mes yeux. Certes le Nietzsche le plus coriace à lire mais paradoxalement le plus clair, celui qui met sa pensée sous forme de poème épique à la grecque (n'oublions pas le passé de philologue de Nietzsche), d'opéra wagnérien aux voix multiples (toujours selon Onfray) mais aussi de contre-évangile. Il me semble quand même nécessaire de lire la Bible avant d'aborder le Zarathoustra. Les références aux évangiles y sont nombreuses, surtout dans la manière que Nietzsche a de détourner les choses, par exemple au lieu de « aime ton prochain comme toi-même », voici ce que propose Zarathoustra :

"Voici ce que mon grand amour exigera des
hommes lointains : Ne ménage pas ton prochain.
L'homme est ce qui doit être dépassé."

Postulat de départ, lorsque Zarathoustra, vers trente ans, descend de sa caverne où il a médité : « Dieu est mort. » Il faut donc faire sans. C'est ainsi que le sage descend annoncer la nouvelle aux hommes et leur prêche Sa bonne parole mais sans l'imposer. Il donne des pistes plutôt.
Qu'est-ce que l'homme sans Dieu ? D'abord un homme libre qui doit de métamorphoser en Surhomme à travers trois transformations. D'abord chameau obéissant aux règles qu'on lui a imposé dès la naissance- règles sociales, religieuses et morales – puis lion, celui qui s'impose par son vouloir puis enfin enfant, celui qui est mais aussi qui représente l'humain devenu Surhumain et offrant son potentiel de vie, représentant l'éternel Retour, idée chère à Nietzsche dès le Gai Savoir. Car Zarathoustra est un hymne à la vie, une vie dionysiaque de danses et de rires, et cette vie nous la revivrons éternellement pour pouvoir l'accepter telle qu'elle se présente enfin, que nous y puisions notre force à dépasser l'humain, à revenir en Surhomme.
Il y a du rythme dans cet ouvrage composé lui-même de plusieurs chants à la manière de l'Odyssée et des poèmes épiques grecs et de nombreux « Chants » à proprement parlé. Zarathoustra, comme Jésus, va vers les hommes et leur enseigne ce qu'ils doivent savoir pour devenir des surhommes, accepter leur vie, lui trouver de l'intérêt voire du plaisir. Mais retenons surtout que Zarathoustra, si l'on comprend bien ses leçons, enseigne aux hommes à devenir ce qu'ils sont et ce n'est que par eux-mêmes, par leurs expériences et leurs propres introspections qu'ils le pourront. Encore une fois, le sage n'impose rien, il fustige le monde ancien, oppose l'aigle aux moutons -bon on va lui pardonner le cliché des moutons suiveurs- car l'aigle fond sur l'agneau, agneau de Dieu bien sûr. Zarathoustra est surtout une déconstruction de la religion chrétienne faire de pitié – le pire des sentiments selon Zarathoustra – de pardon et d'amour des ennemis.
"N'ayez que des ennemis haïssables, et non des
ennemis méprisables ; il faut que vous puissiez
être fiers de vos ennemis ; je vous ai déjà enseigné
cela.
Il y aurait encore tant de choses à écrire sur ce magnum opus nietzschéen, qu'il faudrait recenser tous les personnages que Zarathoustra rencontre et qui offre chacun une sorte d'énigme, qui essaie de piéger le sage. Celui qui pourrait être le diable tentateur de Jésus, est finalement celui qui essaie de le ramener vers la morale du plus grand nombre, ce sentiment que Nietzsche a appelé « la moraline ».
Livre philosophique, poétique, mythologique, mystique, genre d'opéra dont Richard Strauss a tiré un poème symphonique, Ainsi parlait Zarathoustra s'impose comme le livre de la mort de Dieu et des hommes qui apprennent à se débrouiller sans lui. Après lui, on ne pensera plus comme avant.

"Tel un héron qui, la tête renversée, domine
dédaigneusement du regard les plats étangs,
mon regard se porte au-delà de ce fourmillement
de petites vagues grises, de petits vouloirs
gris, de petites âmes grises."

Zarathoustra est un Icare qui veut réussir.

"Un nombre croissant d'entre vous périra, car il
faut que la vie vous devienne de plus en plus
dure et pénible. C'est ainsi seulement – c'est ainsi
seulement que l'homme grandit, atteint les
hauteurs, où la foudre le frappe et le brise : quand
il est monté assez haut pour rencontrer l'éclair."

Commenter  J’apprécie          80
"Ainsi parlait Zarathoustra" est au-delà du titre : c'est une ponctuation, une manière de marquer le discours, de le clore entre chaque thème abordé. Nietzsche revêt la forme du prophète Zarathoustra pour nous éclairer de sa pensée, de sa philosophie.
Le problème, car il y en a bien un à mon avis, c'est que l'oeuvre originale est dans la langue de Goethe. Déjà que je ne suis pas très fan des traductions de romans, je le suis encore moins pour des oeuvres philosophiques. Malheureusement pour moi, je ne parle pas couramment l'allemand. Je n'ai donc pas d'autres choix que de faire confiance au travail d'un traducteur. Mais voilà, les éditions se multiplient et les traductions varient. Comment choisir la bonne, celle qui approche au mieux la penser de Nietzsche ? D'autant que j'ai eu vent de potentiels contresens et autres erreurs suivant les traductions. A un moment, il a bien fallu prendre un exemplaire et c'est donc le Livre de Poche et son édition reprenant le travail de Georges-Arthur Goldschmidt que j'ai eu en main.

Ma lecture de ce "livre pour tous et pour personne" a été quelque peu chaotique et surtout trèèèès longue. Seulement 381 pages ! Sur le papier c'est peu, quand on regarde le contenu c'est tout autre chose. Pour être honnête, je ne suis pas certain d'avoir tout saisi. Non seulement je n'avais pas la motivation pour lire la totalité d'une traite mais en plus je n'ai pas le courage de me lancer dans une seconde lecture. de ce fait, je suis très certainement passé à côté de pas mal d'idées.
Car il faut savoir que si la plume de Nietzsche est de grande qualité, je l'ai trouvé régulièrement absconse. Alors par moment j'allais dans son sens, à d'autres je n'étais pas sur la même longueur d'onde mais comme planait ce doute permanent quant à ma compréhension du texte, jamais je n'ai vraiment osé appuyer mon sentiment.
Alors je me dit que peut-être je me fais des idées, que j'ai saisi le propos tout en me bornant à imaginer un sens caché, inaccessible, car c'est quand même de la philosophie tout droit sortie de l'esprit de Nietzsche ! Manque de confiance en moi ou réelle incompréhension ? Je ne saurais trancher dans l'immédiat.

Il n'en reste pas moins que j'ai tenu jusqu'au bout, lisant régulièrement un texte ou deux. Je voulais lire Nietzsche, et plus particulièrement ce légendaire "Ainsi parlait Zarathoustra", c'est fait ! J'en retiendrais l'aller-retour incessant d'un homme vers sa montagne, qui revient régulièrement auprès du commun des mortels pour déclamer sa pensée lors de petites conférences publiques. Beaucoup de sujets semblent être passés au crible par la vision du prophète.
Commenter  J’apprécie          80
Découvert Zarathoustra en écoutant Michael Lonsdale le lire, sublime. Alors je l'ai acheté, je l'ai lu, relu, laissé, repris. Encore aujourd'hui je pique dedans et me laisse emporter par la sagesse de l'ouvrage. Rares sont les oeuvres à faire autant s'interroger tout en restant sage.
Commenter  J’apprécie          70
La conception Nietzschéenne de la « volonté de puissance » (abordé dans le deuxième livre) auquel le « surhomme » (abordé dans le prologue et le premier livre), que Nietzsche appelle de ses voeux, ne pouvait que souscrire, sous-tend ces distinctions pour le moins problématiques dont il était facile, ou tentant d'abuser, en dehors de leur contexte.

Mais lorsque Nietzsche considère comme mortes les valeurs du christianisme qui déterminent essentiellement celles de l'Occident, y compris naturellement au-delà de la religiosité, il s'agit moins d'une simple assertion sur un phénomène achevé que sur un processus de disparition en cours conduisant (nécessairement) à « l'irruption du nihilisme européen » (abordé dans la dernière partie du livre).
Ce dernier peut, tout à fait, revêtir une forme édulcorée, nous dit Nietzsche, qui ne fera que renfermer le désespoir éprouvé et ressenti au regard de la néantisation des vérités et des valeurs morales.
Mais il pourra tout autant se dépasser lui-même et revêtir une forme plus affirmée comme stade intermédiaire nécessaire pour provoquer un « renversement de toutes les valeurs ». Ainsi, seuls les quelques rares surhommes en seront capables !

Nietzsche évoque, également, dans son Zarathoustra la notion de « l'Eternel Retour » (abordé dans le troisième livre).
C'est là une véritable pierre de touche pour le surhomme qui est assurément davantage une forme littéraire de provocation que la description d'individus susceptibles d'exister concrètement.
Par des allusions poétiques, des réflexions sur l'expérience du temps, et par sa conception de l'être, Nietzsche nous parle de cette notion, en disant que tout est voué à se répéter, d'une part, et ce, sans qu'aucun changement n'intervienne en bien ou en mal, d'autre part.
Ainsi les nihilistes faibles s'effondreront à la vue de l'absurdité de l'éternel retour ; et les nihilistes forts, « appelleront (…) insatiablement non seulement à eux-mêmes, mais aussi à la pièce de théâtre ou au drame comme art total ».
Commenter  J’apprécie          70
Un ouvrage de quatre livres (360 pages en poche), un immense poème philosophique, une révolution permanente, morale et dogme abattus, une pensée créative d'une puissance extraordinaire, une puissance d'évocation accessible à chacun. “En vérité, Zarathoustra souffle comme un grand vent qui balaie tous les bas-fonds”. Il vous apostrophe : “Osez donc un peu croire à vous-même et à ce que vous avez dans le ventre ! Quand on ne croit pas à soi-même, on ment. ”
Il vous déconcerte : “Je ne vous conseille pas le travail, mais la lutte. Je ne vous conseille pas la paix, mais la victoire. Que votre travail soit lutte, que votre paix soit victoire. ”. Créateur, il renverse les codes : “Voyez-les, ces fidèles de toutes les Fois ! Quel est celui qu'ils haïssent le plus ? Celui qui brise leurs tables de valeurs, le brise-tout, le brigand : mais celui-là c'est le créateur. ” “Nous n'avons pas le temps de penser à Zarathoustra […] Quel est donc ce temps où l'on n'a pas le temps…?”
Si vous ne comprenez pas : “Les voilà qui rient ; ils ne me comprennent point, je ne suis pas la bouche qui convient à ses oreilles. ”
Si vous y croyez : “Vous dîtes que vous croyez en Zarathoustra ? Mais qu'importe Zarathoustra ! Vous croyez en moi ? Mais qu'importent tous les croyants ! ”

Vive le grand air intellectuel. Vive la révolution.
Commenter  J’apprécie          70
Depuis 10 ans Zarathoustra médite seul en montagne, en compagnie de son serpent et de son aigle. Il descend maintenant, âgé de trente ans (comme Jésus dans les Évangiles), auprès des hommes, à la ville, et y prêche la vérité conquise à la foule qui ne le comprend pas…
Ainsi parlait Zarathoustra remet l'homme en question et en cause comme peu d'oeuvres auparavant. Totalement en rupture avec la pensée de son temps, tout en étant sa manifestation exemplaire, ce livre ne pouvait que s'exprimer sous la forme incantatoire et poétique qui est la sienne, forme qui elle-même n'est qu'un moyen.
La grande signification du Zarathoustra c'est d'être justement parvenu jusqu'à un stade où aucune idéologie, aucun système, ni aucune civilisation ne peuvent plus se refermer sur le livre et le récupérer.
Commenter  J’apprécie          60
Cet ouvrage relève du visionnaire et du brillant ; un cri d'appel au réveil des âmes, plongée dans une vie anesthésiée bien que confortable. Un éloge à la vie, plus qu'au maintien en vie.

À ceux qui peine à comprendre ; vous arrive-t-il parfois de tenir des propos sans les expliquer, en présumant que les gens vous connaissent et comprendront donc où vous voulez en venir ?

J'ose avancer que c'est idem pour ce roman-poème de Nietzsche, il vaut mieux avoir lu préalablement ses autres ouvrages pour comprendre celui-ci.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (7319) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
438 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}