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Tseu Hi, La Dame Dragon tome 1 sur 2
EAN : 9782756036908
56 pages
Delcourt (01/04/2015)
3.69/5   49 notes
Résumé :
1848, à Beijing, en Chine, vit une splendide et orgueilleuse jeune fille d'à peine quinze ans. Son caractère d'acier désespère son père qui s'arrange pour la faire recruter en tant que concubine de l'empereur. Au même moment, un enfant des rues rêve devant la magnificence du cortège du Grand Eunuque de la cour. Prêt à tous les sacrifices pour changer son statut misérable, il se fait castrer afin de se faire engager comme eunuque dans la Cité interdite. Le destin tra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Ce diptyque de la collection "Les Reines de Sang" est consacré à Tseu-Hi la Dame Dragon, connu aussi sous le nom de Cixi qui dirigea l'Empire du Milieu de 1865 à 1908, la révolution républicaine de Sun Yat-sen emportant une tradition plurimillénaire 3 ans après sa mort !
Dans la très machiste et très sexiste civilisation chinoise, qui n'accorde d'importance qu'aux garçons que la tradition rend seuls capables de pratiquer le culte rendre des ancêtres, les femmes sont cantonnés aux mauvais rôles.... Seulement deux femmes sont parvenu au pouvoir suprême : Wu Zetian incarnant le meilleur en étant aux commandent lors de l'apogée de la Dynastie Tang quand l'Empire du Milieu rayonnait sur toute l'Asie, Cixi incarnant le pire en étant aux commandent lors de la descente aux enfers de la Dynastie Qing quand l'Empire du Milieu n'était qu'une proie pour les Occidentaux et les Japonais qui suivaient leur exemple... Cixi cumula les statut de femme, d'étrangère, et de garce prête à tout et au reste pour prendre le trône et le garder ! C'est le drame des femmes de pouvoir qui doivent se montrer deux fois plus intraitable et deux fois plus impitoyables que les hommes au même poste pour faire taire ceux qui veulent devenir calife à la place du calife...
Les auteurs contournent les écueils du sujet en racontant non pas l'histoire d'un individu contre l'ordre établi, mais de deux individus contre l'ordre établi ! Lin Lieng Ying est pauvre, et pour sortir de la misère et enfin manger à sa faim il est obligé de se mutilé pour rentrer dans dans l'ordre des eunuques impériaux ; Tseu-Hi du clan Yehe Nara est belle, et pour profiter de sa beauté et enfin être respectée elle est obligée de se prostituer pour entrer dans l'ordre des courtisanes impériales. Tous les deux méprisés ils font alliance pour monter en grade, prendre le pouvoir et se venger de ceux qui ont fait d'eux ce qu'ils sont devenus... Leur relation est trouble : Lin Lieng Ying a pu entrer dans la Cité Interdite grâce à Tseu-Hi, et Tseu-Hi a pu entrer dans le gynécée grâce à Lin Lieng Ying. Mieux encore, à chaque étape de leur conquête du pouvoir c'est toujours l'un qui permet à l'autre de gravir les échelons. Et cette relation devient très personnelle car Lin Lieng Ying est séduit par la beauté et le courage de Tseu-Hi qui lui a témoigné de la compassion quand il était un moins que rien, et Tseu-Hi est séduit par l'intelligence et l'abnégation de Lin Lieng Ying qui lui a témoigné du respect quand elle était une moins que rien... Mais quelque part amants, il ne pourront jamais vraiment consommer leur union et c'est finalement ce qui va les éloigner l'un de l'autre !
Bref, à forces de prouesses sexuelles apprises auprès de celui qui n'est plus un homme, Tseu-Hi parvient à vamper le Fils du Ciel malgré la malédiction dont les femmes de son clan font l'objet, mais Xianfeng est un dégénéré mentalement déficient qui quand il ne pêche pas par arrogance mal placée se perd en drogues diverses et en pratiques sexuelles déviantes... Il lui faut alors ruser pour rester à ses côtés, mais un polichinelle dans le tiroir qu'elle hait de tout son coeur et confie définitivement à une servante dès qu'il passe le seuil de son vagin aide vachement bien... C'est là qu'il faut utiliser à bon escient les Occidentaux suprématistes qui croient dur comme fer à la supériorité de l'Homme Blanc, en utilisant la théorie du choc pour remporter le jackpot ! Donc c'est tout naturellement que les complices poussent Xianfeng à déclarer une guerre qui ne peut pas gagner, et qu'après sa mort par apoplexie ils se débarrassent de son testament et de son conseil de régence avec l'aide du prince Gong : To Be Continued !

Philippe Nihoul a réalisé un très bon travail avec des dialogues riche en bon mots, véritable mine à citations, mais il a peut-être été desservi par les choix qu'il a effectués... L'histoire qu'il raconte est très sérieuse, mais il a un deuxième degré assumé dans le ton grimdark, l'amoralité érigée en valeur cardinale de la société, les choses du sexe crûment et abondamment abordées, l'hypocrisie et la cruauté occidentale qui rend coup pour coup à la l'hypocrisie et la cruauté orientale (honte sur tous ces culs serrés qui ont crié haro sur le Péril Jaune en oubliant qu'ils ont eux-mêmes été les plus grands criminels de l'histoire de l'humanité !). Tout cela véhicule mine de rien pas mal de clichés, mais Tseu-Hi / Cixi prend le pouvoir dans une Chine mise à terre par les guerres de l'opium et la Révolte des Taipings (révolution chrétienne et socialiste qui déclencha une guerre civile qui fit 30 millions de mort ! Par comparaison la Première Guerre mondiale ce n'est rien, et la Guerre de Sécession c'est du pipi de chien !!!) : je suis très curieux de lire le tome 2, pour voir comment va être mise en scène l'opposition entre l'impératrice douairière, les Occidentaux et les réformistes chinois... Car IRL les règles du jeu de cette saloperie de game of thrones ont fait qu'elle a violemment combattu les réformateurs alors qu'elle était elle-même réformatrice : c'est la malédiction de ceux qui ont été ennemis alors qu'ils auraient dû être alliés...
Les graphismes dessins très colorés de Fabio Mantovani sont tout autant réussis qu'appréciables et tirent vers le haut une bande-dessinée tout autant aboutie qu'intéressante !
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Un jeune mendiant, reçoit quelques pièces d'une jeune femme. Elle est maltraitée par son père, lui mendie pour vivoter. Mais l'un comme l'autre possèdent une flamme intérieure qui les pousse à s'élever, à réussir.
C'est au hasard d'une rencontre avec le grand eunuque impérial que le jeune n'hésitera pas à se faire castrer pour entrer dans le harem impérial.
Lui c'est Li Lieng Ying, elle Xhingzen.
Xhingzen, à la redoutable beauté, rejetée par son père et sa famille car n'étant pas un garçon donc une honte pour la famille, concoure pour être admise au harem impérial aidée en cela par Li Lieng Ying.
Elle réussira et donnera un fils à l'empereur qui la fera devenir le seconde épouse impériale. Li Lieng Ying, quant à lui sera le nouveau grand eunuque.
Cette histoire qui se déroule pendant la seconde moitié du XIXème siècle, dans l'empire du milieu, en pleine guerre de l'opium, verra l'ascension de cette seconde épouse qui sera connue sous le nom de Tseu Hi.
Dans ce premier tome on sent que la revanche sur la vie pointe le bout de son nez et que cette femme, revancharde, issue de la petite noblesse, fera profiter à son pays d'un tant soit peu plus de social.
Je dois avouer ma méconnaissance de cette histoire et de la Chine en général. Cependant cet album m'a fait penser au film de Bernardo Bertolucci, le dernier empereur, marquant la fin du dernier fils du ciel, ce que cet album annonce plus ou moins.
C'est un bel objet que cet album, bien en main, belle couverture, jolis dessins et belles couleurs. le scénario est prenant sans être bavard. Les vignettes sont aérées.
Bref, bravo aux auteurs, Nihoul & Mantovani.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Cette BD de la collection des Reines de sang des éditions Delcourt est consacrée à Tseu hi ou Cixi, une impératrice. Dans ce premier tome, qui commence en 1848, elle n'est alors qu'une jeune femme, indisciplinée et orgueilleuse, dans une société qui méprise les femmes. Lin Lieng Ying, un pauvre jeune homme auquel elle fait l'aumône, ne voit lui qu'un moyen de progresser dans l'échelle sociale et de manger à sa faim : intégrer la cité impériale, quitte à se conformer à la tradition qui veut que l'entourage de l'Empereur ne soit entouré que d'eunuques. Une opération plus tard, le voilà dans la place.
Le jeune eunuque se rappelle de son ancien soutien lorsque l'Empereur cherche à compléter le cheptel de ses nombreuses concubines. La future Tseu hi rempli les critères : elle est noble et mandchoue. Mais la légende dit que son clan Yehe Nara risquerait d'amener le malheur sur l'Empire. Qu'importe : parmi les 300 femmes à la disposition du fils céleste peu de chance qu'elle soit l'élue, même d'un soir.
C'est là que son désormais complice va l'aider en facilitant la rencontre avec l'Empereur Xianfeng et en apprenant à Tseu hi toutes les pratiques sexuelles qui vont lui permettre de contrôler cet Empereur mollasse, imbibé d'opium. Tseu-hi est sur la voie du pouvoir, ne manque plus qu'un enfant mâle et l'éviction des conseillers les plus éclairés. C'est au programme...

La BD reste dans le style habituel de cette collection : une présentation romancée de l'Histoire. Philippe Nihoul en rajoute dans l'ambition et le cynisme des deux comparses. Leur absence de scrupules est totale. Et l'Empire va devoir subir la prise de Pékin par les troupes occidentales ; anglais et français pillant puis mettant le feu au palais d'été.
Les dessins sont agréables et portent le second degré induit par le scénario.
A l'arrivée on comprend que l'on connaît décidément fort mal cet Empire qui a dirigé la Chine pendant des millénaires.
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Empruntée au hasard, je ne savais pas que cette BD faisait partie d'une série consacrée aux femmes du pouvoir. j'ai découvert ainsi qui était Tseu Hi, une concubine puis deuxième épouse de l'empereur Xianfeng, à la fin du dix-neuvième siècle. Intelligente, stratégique et ambitieuse, elle a joué un rôle important lors des guerres de l'opium entre la Chine, l'Empire britannique et la France. Elle a été, pour cela, aidée par son eunuque, deuxième personnage principal ici dans l'album.
C'est un très beau livre au niveau des illustrations, magnifiques malgré la violence parfois à peine soutenable qui y est montrée, et l'aspect historique et biographique est à la fois très complet et riche; Je ne saurais dire ce qui est authentique et ce qui a été imaginé, mais c'est une vision, en tout cas, brutale et cynique des pays concernés.
Il y a malheureusement trop de violence pour moi dans ce tome, comme sans doute dans les autres consacrés à d'autres personnages forts, mais je loue la qualité.

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Dans la famille des Reines de Sang, je demande Tseu Hi, la Dame dragon.
Milieu du 19 eme siècle, en Chine, Xhingzen lance deux pièces à un mendiant des rues. Elle ignore alors que son geste vient de conclure un pacte. Son père se débarrasse d'elle en la faisant incorporer dans le harem de concubines de l'empereur. Lui deviendra eunuque pour échapper à la misère et rentrer au palais impérial. Ensemble ils vont gravir les échelons du pouvoir. Elle sera Tseu Hi, seconde épouse, lui Li Lieng Ying grand eunuque de la cour.

La série des reines de sang se consacre aux reines qui ont marquées la grande histoire de leurs faits sanglants. Tseu Hi sera de celles-là et pour une fois nous voici en chine impériale. Je ne connaissais pas trop le règne de Tseu Hi et cette BD permet de le découvrir de façon très plaisante. le contexte est très intéressant. La monde est sur la voie du changement, la chine peine à se moderniser. la guerre avec les pays occidentaux couve...

L'histoire se met en place progressivement sans bruler les étapes. Nous suivons l'ascension sociale de la jeune femme qui veut sa revanche sur la vie. Elle reste néanmoins très humaine. Nous la laissons à la fin de ce tome sur le trône de la chine impériale. A voir comment cela va tourner par la suite car l'histoire nous est promise en 2 tomes.

Les dessins sont très plaisants. fins et délicats. Avec leurs lots de sensualité et de violence. La colorisation est également très réussie et les détails ne sont pas oubliées.

Que de bons pretexte pour se mettre à L Histoire!
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critiques presse (3)
BDGest
04 mai 2015
Ce premier tome du diptyque offre un éclairage intéressant sur un être au destin peu commun.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
04 mai 2015
Un album dense et riche dont il faut prendre le temps de savourer chaque case en attendant avec impatience le second volet de ce tragique et somptueux récit.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
10 avril 2015
L’évocation de cette femme ambitieuse, éprise de pouvoir et despote, est ici pleine de sensualité et d’érotisme, dessinée avec finesse et réalisme.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
-Vous êtes bien les castrateurs assermentés?
-Je préfère... bergers des vierges, c'est plus poétique.
-Cueilleurs d'oeufs, tueurs de générations, voleurs d'espoirs, assassins de destins... Ce sont des noms qui nous vont très bien.
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Le palais est une jungle pleine de tigres à la peau de soie et aux ongles laqués. Ils te dévoreront si tu n'y prends pas garde...
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Les eunuques sont pires que les courtisanes : cruels, bavards, menteurs et sans scrupules.
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Si c'est ce que tu désires, tu seras concubine de dernier rang, sous le nom de Dame Yehe NARA. Vous rejoindrez les autres oies du troupeau. Ta beauté me fatigue et me met de mauvaise humeur.
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L'opium ouvre l'esprit des puissants et affaiblit le corps des faibles.
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Les reines de sang Boudicca 1
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