Nos bras sont si courts

Avec un ton et un style très libres, Olaug Nilssen évoque le passage à l'âge adulte de deux jeunes, un garçon et une fille, dans leurs difficultés à appréhender le monde et les autres.
Le forme du roman est réellement originale avec des introspections, des regards extérieurs, des monologues ou des dialogues entre l'esprit et le corps. Olaug Nilssen raconte les fantasmes de ces jeunes, obsédés par leur corps, mais aussi par ce qu'ils ont le droit d'être. C'est un roman bouillonnant comme la fin de dl'adolescence où on retrouve le poids de la famille, les tentations multiples, les vrais et les faux amis, etc.
La forme m'a vraiment emballée mais je suis restée perplexe sur le fond considérant que les deux personnages principaux n'avaient pas encore tout dit.
Je serais curieuse de lire un autre livre de cette autrice mais, en 2018, seul celui-ci a été traduit en français. A noter que Olaug Nilssen écrit en nynorsk, cette langue norvégienne recréée à partir des dialectes du pays (pour se différencier du danois) et qui est parlé surtout dans la région de Bergen.