Marc est en fuite. Il a quitté le centre de vacances de Mandelieu, où il travaillait, pour prendre la direction du nord, sans trop savoir où aller. Une affiche vantant les charmes de Ouessant suffit à déterminer son choix. Il se retrouve donc sur l'île, plutôt hostile en cette fin octobre. Il a rencontré Gwenaël sur le bateau, jeune homme de son âge, qui tente de tromper sa dépression.
Jean-Côme Noguès met en scène deux jeunes à peine sortis de l'adolescence, qui traînent leur mal être et leur culpabilité. La mauvaise conscience est bien au coeur de ce court roman d'une centaine de pages. Quelques personnages gravitent autour des deux hommes : la grand-mère de Gwenaël, figure maternelle, une jeune nonne, dont l'amour de son prochain pourrait bien la faire basculer dans la complicité, un inspecteur, silhouette archétypique avec son imperméable et sa pipe.
L'atmosphère de l'île est assez bien rendue. L'auteur a déjà commis plusieurs romans pour la jeunesse. Piège au bout du monde appartient à ce genre. Un certain suspense soutient le récit, mais on devine assez vite qui est le vrai coupable.
Jean-Côme Noguès, ancien instituteur, dote l'histoire d'une bonne leçon de morale.