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4,3

sur 6685 notes
Un petit tour virtuel dans mon inaccessible Aveyron qui me manque.. Olivier Norek sait mener une histoire, tendre ses filets: voilà un trip qui m'a embarquée,  engloutie, immergée. C'est le mot!

Sous la Surface..  Parfait!

 On suit l'enquête d'une "gueule cassée ", Noémie,  devenue No depuis qu'un de ses profils l'a trahie,  criblé de plombs,  n'offrant plus au regard que sutures et cicatrices. Une arrestation qui a mal tourné. ..

Le "36" (quai des orfèvres), gêné aux entournures par cette capitaine martyre qui semble avoir perdu toute confiance en elle après son accident et dont le visage ravagé rappelle l'échec cuisant du soutien qui lui a manqué, au prétexte  d'enquêter discrètement sur la fermeture probable du commissariat qui fait double emploi avec la gendarmerie,   l'envoie au vert, dans un bled aveyronnais  où il ne s'est plus rien passé depuis le moyen âge. Elle devrait y opérer une patiente résilience, avec l'aide d'un thérapeute de Percy qui veut bien la suivre par téléthérapie.

Et le "36" espère que No y restera, dans son bled, qu'elle comprendra, dans la douce quiétude provinciale, qu'elle n'est plus faite pour le terrain.

Les petits hameaux qui entourent Decazeville sont beaucoup plus jolis que l'ancienne ville minière, qui se relève lentement de la fermeture des puits et peine à trouver un nouveau souffle. Justement, les usines hydro électriques, la mecanic vallée, c'est pour le maire et ses administrés,  un rêve de rebond. de résilience, comme pour No...  On a, il y a 20 ans, noyé la vallée et déplacé tout un village pour cela, Avalone. Au bord de ce lac de barrage, No vient échouer, c'est le mot. Elle prend contact avec sa nouvelle équipe, bien décidée à ne pas y faire de vieux os..

Mais il n'est pire eau que l'eau qui dort...Sous le lac,  sous la douce quiétude du train-train sans histoires , comme sous la blessure  de No,  des forces sont à l'oeuvre.

Pour accomplir sa résilience, No doit mobiliser les siennes pour affronter ses démons et, littéralement, faire face...

Pour accomplir la sienne, le village, lui, doit enfouir ses démons, les engloutir plutôt, et se voiler la face...

Deux forces inversées.

La rencontre de ces forces sera détonnante quand remonteront à la surface les secrets engloutis...

Mon premier Norek! Sûrement pas le dernier!

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Une arrestation qui tourne mal, une flic à terre, personne ne veut plus d'elle...
Noémie va se réveiller à l'hôpital et se rend compte qu'elle ne sera plus jamais la même. "L'écorchée d'anatomie", la gueule cassée, elle deviendra No. Une nouvelle vie doit commencer, elle doit se battre contre elle-même, contre sa hiérarchie et le regard des autres mais surtout contre la peur qui l'envahit et accepter cette nouvelle version d'elle-même car si elle se tourne le dos, les autres aussi et même Adriel. Cauchemars, agressivité, pertes de mémoire... Elle va devoir faire face lorsqu'elle va se retrouver en pleine campagne. L'enquête qu'elle va alors mener ne va pas être simple, elle sera dans la ligne de mire de ceux qui ne veulent pas que toute cette affaire remonte à la surface. C'est toujours avec autant de réalisme qu'Olivier Norek tisse ses intrigues, crée ses personnages et j'aime beaucoup. Si vous ne connaissez pas encore cet auteur, foncez! (...)

Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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Dans la série on a pas eu d'bol, je demande Noémie Chastain.
Chef de groupe policier, elle assume pleinement ses responsabilités de leader.
C'est moi qu'est le chef, c'est moi que je rentre en preum's chez ce putain de dealer.
Blam ! Déflagration, balle pleine face, avenir version portrait de Picasso.
Y a des fois, la galanterie devrait s'imposer d'elle-même.
Une gueule cassée, voilà ce qu'elle est désormais.
Pour elle et pour sa direction qui la verrait bien délocalisée au vert.
Pouf pouf ce se-ra De-ca-ze-ville.
Un poulet du 36 dans un bled soporifique, ça dénote.
Notez que le mal n'est pas regardant quant à sa cible géographique.
Re pouf pouf ce se-ra De-ca-ze-ville.
Quand ça veut pas…

Norek is back et d'attaque !
Une approche originale mettant en avant une rescapée complètement larguée, ce qui nous change agréablement du têteur de boutanche compulsif, parachutée en pleine cambrousse à son grand dam, choc des cultures, récit d'envergure. 

Outre une intrigue particulièrement bien torchée, Norek distille quelques délicats couplets sur la résilience, l'acceptation de soi sans jamais en faire des caisses. Vive la délicatesse...

Le récit est ramassé, nerveux.
Les feuillets défilent au risque de vous faire zapper l'heure du thé. M'en fous, j'suis perfusé à la caféine, H24.
Récit plombant non exempt de moult touches cocasso-comiques, ce qui n'est jamais déplaisant.

Surface est dans la place, le lecteur plus que jouasse.
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C'est l'histoire de Noémie, "No" pour les intimes, super fliquette au Bastion, le nouveau "36 quai..." ; Elle se fait défoncer le visage d'un coup de fusil lors de l'arrestation d'un dealer.
Elle en réchappe mais est marquée durement dans sa chair et dans son moral. Suivie par un gentil psy, Melchior, elle va être "mise au vert" dans un chouette petit patelin de l'Aveyron. Sauf que, même à la campagne, les choses ne sont pas aussi calmes qu'elles en ont l'air, et tout va vite tourner au rouge.
La capitaine Noémïe, va être remise en selle et à l'aide d'un 'tiot gars plongeur de la fluviale, Hugo, va essayer de dénouer un sacré micmac qui traîne depuis plus de 25 ans, lors de la construction d'un barrage.
Marrant, comme souvent, il est question de pognon à l'origine de crimes capuleux, mais pas que...
Roman très agréable à lire, difficile à lâcher tant il vous colle à la main, avec une héroïne qui survit à toutes sortes "d'accidents" et dont la fin est marquée par un sacré paquet de rebondissements.
Surtout ne songez pas à fermer votre livre une fois passée la page 200, cela devient carrément impossible! Bonne lecture!
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Un matin comme un autre pour la capitaine Noémie Chastain de la Brigade des Stups de Paris. Une descente chez un dealer. le bélier défonce la porte. Elle ouvre la marche, son équipe est derrière elle. Et puis une déflagration, une lumière aveuglante. le dealer vient de lui tirer une balle de fusil de chasse en pleine tête. L'hôpital, l'opération. Noémie Chastain est sauvée mais défigurée. Chirurgie reconstructrice, accompagnement psy. Quand elle sort de l'hôpital, elle n'a qu'une hâte, reprendre le boulot. Mais au Bastion, le nouveau quai des orfèvres, on est bien embêté…Ce visage dérange, rappel constant de la vulnérabilité du policier. Alors on l'envoie en province, à Decazeville. Là-bas, le commissariat fait doublon avec la gendarmerie et Noémie est chargée d'évaluer la situation et d'annoncer la fermeture des lieux. Oui, mais voilà. le corps d'un enfant remonte à la surface du lac artificiel de la ville et Noémie est confrontée aux fantômes du passé d'une région qui a tenté d'enfouir au fond des eaux les souvenirs qui font mal. Alors la femme meurtrie se jette dans cette enquête, ce cold case que personne ne veut voir resurgir. Une occasion de se reconstruire en faisant ce qu'elle sait faire : être flic.

Un polar addictif, réaliste et humain où Olivier Norek livre un portrait de femme percutant et intimiste. Une intrigue délocalisée dans l'Aveyron, dans une région qui a connu de meilleurs jours et se meurt peu à peu malgré les efforts des élus locaux prêts à tout pour redynamiser des localités désertifiées. Un lieu propice aux mystères avec cette ville engloutie par les eaux du barrage. Des secrets bien gardés. Des drames enfouis mais des blessures toujours à vif. Et Noémie, une gueule cassée, une battante. Une femme fragilisée qui tente une difficile reconstruction. Une flic avant tout, qui n'hésite pas à remuer la fange. Sa douleur, elle la cache derrière son professionnalisme. Pour Noémie comme pour la ville, en surface, tout est calme…Mais si l'on creuse…
Véritable page-turner où s'entremêlent fausses pistes et rebondissements, Surface est une réussite du genre avec des personnages forts, psychologiquement bien construits, une ambiance intrigante et une héroïne inoubliable. Un coup de coeur.
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Je découvre avec ce roman, qui m'a embarquée jusqu'aux petites lueurs du matin, l'écriture d'Olivier Norek et son sens du récit. Les paragraphes courts, le suspense efficace, la plume haletante, les dialogues savoureux m'ont fait dévorer ce texte qui narre une résurrection : celle de Noémie, inspectrice au 36, qui après avoir été défigurée dans une opération de police, est envoyée dans l'Aveyron pour se remettre d'aplomb et se retrouve plongée dans un cold case...Du très bon polar, d’une grande humanité, que j'ai lu avec bonheur et d'une traite !
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Parce que défigurée après une attaque contre un dealer, la capitaine Chastain se voit mise au rencard, au faux prétexte de se reprendre en mains, mais surtout pour ne pas gêner la vision de ses collègues et de sa hiérarchie. Exit Paris et le 36, la voici parachutée en Aveyron dans une petite ville plutôt calme, Avalone (ville fictive) près de Decazeville. Avalone, et sa cité engloutie sous un magnifique lac artificiel, a tout d'un paradis. Mais il faut se méfier des paradis, surtout artificiels, qui font remonter parfois des souvenirs que d'aucuns préfèreraient garder enfouis...

Je n'ai pas besoin de vous dire que ce roman d'Olivier Norek m'a, dès les premiers mots, emportée subjuguée, et fait oublier tous mes devoirs élémentaires : qu'est-ce qu'on mange ? Et surtout quand mange-t-on ? Heureusement que ma moitié connaît mon addiction à la lecture et sait parfaitement composer un petit frichti simple et revigorant, sans l'aide de personne.

Olivier Norek est un auteur qui a le chic pour vous ferrer et vous maintenir en haleine jusqu'à la fin. Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ? Et bien non, je ne vois que le soleil qui poudroie et le lac qui scintilloie. Ha maudites apparences !
De plus le cadre pittoresque de l'intrigue avec ses petites villes aveyronnaises que je connais assez pour les traverser régulièrement lorsque je me rends chez ma soeur, donne un petit sentiment de proximité qui n'est pas désagréable, je me suis sentie presque concernée.
Et bien sûr avec cet auteur, le côté pédagogique est toujours présent ; on apprend l'existence de la police fluviale et les moyens dont elle dispose pour entreprendre des recherches, on apprend à découvrir l'Aveyron et la construction du lac artificiel de Sarrans qui a permis ici d'établir la scène du crime.
Enfin, les portraits des personnages sont très détaillés, ce qui permet une certaine empathie, surtout celui de l'héroïne, très étudié et balançant sans arrêt entre l'apparence et la réalité.

Surface, une belle plongée dans les ténèbres !
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Pourtant, j'étais prévenu.
Ceux qui avaient eu la chance de découvrir Surface en avant-première l'avaient bien dit.
Dès qu'on l'ouvre, on ne peut plus le lâcher.
Bah voilà,  ça m'est tombé dessus aussi, comme la foudre sur le toit d'une maison.
Il est trop fort cet Olivier Norek.
Rien ne lui résiste.
Surface, c'est l'histoire d'un flic, enfin, d'une flic, elle s'appelle Noémie Chastain.
Sa dernière intervention comme Capitaine des stups ne s'est pas bien passé.
Des flics écorchés on en connaît, mais Chastain est un peu plus écorchée que les autres.
Comme tout va bien dans le meilleur des mondes, son copain et coéquipier lui joue un sale tour et une hiérarchie pleine de bons sentiments décide de l'envoyer se ressourcer à la campagne... c'est joli l'Aveyron.
Un démarrage sur les chapeaux de roues, puis une accalmie pour présenter le personnage, s'y attarder même, juste pour que le lecteur s'y attache. Et croyez-moi, Noémie va vous plaire, je vous le garantis.
Ensuite ?
Ben ensuite, tout va s'accélérer et c'est là que Norek va vous piéger, je vous l'ai dit, plus vous allez avancer dans le récit,  plus vous allez tourner les pages et moins vous aurez envie de refermer ce p***** de bouquin. (Bon, des fois, le lecteur a le droit de ce lâcher).
Vous pouvez lui donner tous les qualificatifs, page-turner, polar addictif et tutti quanti...
Mais bordel qu'est-ce que c'est bon.
On demanderait presque, comme pour certaines friandises, Mr Norek, vous pourriez pas les faire un p'tit peu plus long vos romans ?
Bon, la différence avec le petit biscuit, c'est que là, une fois terminé,  si le coeur vous en dit, vous pouvez le recommencer...
Amateur du genre, vous n'avez pas le droit de passer à côté et pour les autres, si vous voulez vous essayer au polar, y a pas mieux...

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A quarante-quatre ans, Olivier Norek peut se targuer d'un parcours étonnant et détonnant. Après quelques missions humanitaires aux quatre coins du monde, il entre dans la police judiciaire par la petite porte et accède rapidement au grade de lieutenant dans une section d'enquêtes et de recherches en Seine Saint Denis. Se découvrant le goût de l'écriture, il publie plusieurs romans policiers inspirés de son vécu personnel de flic. En quelques années, il est devenu l'un des poids lourds de la littérature policière française… Surface est son cinquième roman.

La capitaine Noémie Chastain est à la tête d'un groupe de flics des Stups à la police judiciaire, la fameuse PJ, appelée aussi le 36, en mémoire au siège historique du 36 quai des Orfèvres, élevé au rang de mythe par des milliers de romans policiers. Son siège est désormais le Bastion, le bâtiment qui sert de base inférieure au nouveau palais de justice de Paris, Porte de Clichy.

Grièvement blessée au visage lors d'une intervention, Noémie veut reprendre son travail un mois plus tard, guérie, mais lourdement défigurée ; pas regardable ! Elle est écartée de son poste sous divers prétextes plus ou moins justifiés et envoyée dans une petite ville de l'Aveyron, pour une mission d'inspection dans le commissariat local, afin d'envisager sa fermeture pour insuffisance d'activité. Un coin de France où l'absence continue de criminalité ne justifie pas un tel équipement.

Que croyez-vous qu'il se passe lorsque Noémie arrive sur place ? Apparition d'un cadavre en décomposition. Résurgence d'une vieille affaire, un cold case, qui secoue des souvenirs ruminés en silence par les habitants d'un village du coin. Noémie laisse tomber sa mission d'inspection et prend l'enquête en main.

Pas vraiment nouveau, la fiction qui part d'un acte criminel ancien non élucidé, et même non identifié, perpétré dans un petit village où les habitants savent tout ou presque tout sur les uns et les autres, sans en rien dévoiler aux gens de l'extérieur – et surtout pas à une personne de Paris ! –. Une solidarité du silence qui n'exclut pas l'existence de rumeurs plus ou moins étayées et des haines intenses, recuites par le temps. de quoi déclencher la violence dès qu'on commence à fouiller.

L'intérêt de Surface tient beaucoup au personnage principal de Noémie, la femme flic, qu'on imagine avoir été plutôt jolie, et qui doit reconstruire sa vie avec un visage déconstruit. En face d'elle, les personnes auxquelles elle s'adresse ne savent pas très bien où porter leurs yeux. Les hommes réagissent chacun à leur façon. Et Noémie voit clair en eux. Saura-t-elle choisir le bon ? On a beau être femme flic défigurée, on n'en reste pas moins femme.

L'autre originalité du livre est l'histoire du village central de l'intrigue, un village auquel l'auteur a donné le nom mythique d'Avalone et qui présente la particularité d'avoir été déplacé vingt-cinq ans plus tôt. Englouti dans les profondeurs d'un lac artificiel à l'occasion de l'édification d'un barrage, le village avait été intégralement reconstitué à l'identique à proximité immédiate. Se pourrait-il que des indices se trouvent dans les profondeurs du lac ?

Surface m'a fait penser à ces nombreuses séries télévisuelles de fiction policière rurale tournées dans les régions françaises, dont le succès se mesure à l'aune du nombre de leurs rediffusions. Il s'agit là en revanche d'un livre bien écrit, dont les intrigues sont bien ficelées, et dont les personnages ont des profils bien plus subtils qu'un téléfilm.

Sans être un inconditionnel du polar, je reconnais que Surface se lit agréablement, sans qu'il soit cependant question de révolution dans la littérature policière.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Les polars, ce n'est pas ce que je lis le plus. Je suis facilement déçue par des facilités ou par un certain manque de logique. Ou je trouve le récit trop gore.
Là ce livre était un polar de bon crû pour moi. Pas de scène de barbarie. Au contraire, de la psychologie, de l'analyse.
Rien à redire, un très bon livre que j'ai eu du mal à lâcher !

Bon en plus le héros est une héroïne. On a droit à l'opposition Paris/province (l'Aveyron !). Et la disparition 25 ans auparavant de 3 enfants de 10 ans. Et un corps qui réapparaît....
Franchement un bon livre que j'ai conseillé à mon mari.
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