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4,3

sur 6624 notes
Coup d'essai, coup de maître, pour moi s'entend. Je ne connaissais pas cet auteur, c'est fait et je confirme : je suis sous le charme de son ouvrage ci-dessus référencé. Un vrai bonheur de lecture, lu rapidement pris dans l'histoire de cette capitaine de police que j'étais.
C'est du solide et je m'y connais en polar, du moins avec le temps je commence à savoir reconnaître le bon grain de l'ivraie!
Noémie Chastain, flic à Paris, lors d'un coup de main, se prend une décharge de fusil de chasse en pleine figure. Défigurée! Mais vivante. le chirurgien fait se qu'il peut pour limiter la casse. Cependant son visage aura un bon côté et un mauvais, très mauvais. Cette "gueule" cassée fera fuir son petit ami, en courant, il essaiera de lui piquer son boulot de cheffe de brigade, pas beau tout ça, vilain même.
Noémie est aussi traumatisée, au stand de tir son arme lui fait peur. Difficile de repartir à la chasse aux méchants ainsi. Décision des supérieurs : mise au vert dans un commissariat peinard en Aveyron et suivi psychologique par un super psy très paternaliste qui sera un soutien absolu pour la suite de sa carrière et de sa vie tout court.
Seulement voilà, dans ce coin de France où il ne se passait pas grand chose, le lac artificiel, crée pour construire le barrage, rejette, un beau matin, un fût contenant un squelette de gamin en provenance directe du village englouti.
Or vingt-cinq ans plus tôt des enfants avaient disparu lors de la construction dudit barrage. le squelette appartient-il à l'un des disparus?
Olivier Norek, avec brio, réussit cette enquête en tenant compte de l'ambiance qui existe, d'abord dans un village où tout le monde connaît tout le monde, ayant subi un énorme traumatisme de la disparition des enfants mais aussi de l'abandon des maisons, meubles et des souvenirs qui y sont liés. La vie n'étant plus la même, on fait avec sans plus.
L'arrivée d'une policière venant de la capitale, défigurée, amenant sa façon de voir les choses secoue trop fortement un village qui n'en avait pas besoin et là, Norek, offre au lecteur sa connaissance de la nature humaine, de ses réactions et de ses vachardises.
Un village humilié n'est pas gentil, le montre et se ferme, comme l'huître, aux questions de l'étrangère. Car c'est de ça qu'il s'agit, l'étranger fait peur, toujours.
De rebondissement en rebondissement, jusqu'aux dernières pages, l'auteur
finement, réussit un polar qui excelle dans le genre et qui dépayse, qui m'a bigrement dépaysé. L'écriture se prête à merveille à l'intrigue et, plus, incite à ne pas lâcher la lecture avant de l'avoir terminée. J'avoue que cela fait du bien en une certaine période d'être bien accompagné.
Prix Babelio Polar de l'an dernier, c'est amplement mérité.
A lire

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Je vais toujours avec prudence vers nos auteurs français contemporains de polars, car souvent je trouve la mécanique de leur narration surfaite et artificielle, en clair ils en font selon moi des tonnes, jouant davantage sur le registre du sensationnel que sur celui des émotions, et ce, au détriment de l'écriture. La subtilité de l'écriture a disparu derrière le vacarme des mots. Et encore, s'il y avait des mots on pourrait au moins s'en réjouir..
Mais appréciant déjà Olivier Norek grâce à de précédentes lectures, telles que Code 93 et le magnifique Entre deux mondes, je suis venu ici en étant rassuré.
Surface, quel nom ! Quel titre ! Quelle histoire !
Dès les premières pages, j'ai été emporté au plus près de la réalité du terrain, celle à laquelle les personnages du roman sont confrontés. Ce roman est intelligent, intense et furieusement addictif.
Elle s'appelle Noémie Chastain, elle est capitaine à la brigade des stups au prestigieux 36, nouvellement réinstallé. Un matin, lors d'une interpellation musclée auprès d'un dealer, intervention qui se passe mal, elle se prend le tir d'un fusil de chasse en plein visage. Elle survivra mais aura cette cicatrice qui marquera à jamais son beau visage. Mais surtout ce visage déchiré renvoie à quelque chose d'insupportable aux yeux de sa hiérarchie, qui va modifier son destin professionnel...
Voilà, le constat est cruel, impitoyable, cynique. Avec une telle blessure, ce visage mutilé comme à la guerre renvoie comme une claque sur l'honneur de la police, la honte, l'échec qui rappelle qu'elle n'a pas su être protégée par son équipe, la culpabilité donc, la peur aussi... Saura-t-elle de nouveau dégainer son arme sans trembler ?
Est-ce que tout doit s'arrêter à la surface d'un visage désormais abîmé ?
Les premières pages sont une immersion dans l'intimité de ce que ressent Noémie Chastain. Son retour à la vie. Sa prise en charge psychiatrique auprès de ce médecin le docteur Melchior, magnifique personnage fin et empathique.
Le regard des autres sur un visage qui n'est plus le même et ne le sera plus jamais, à commencer par la lâcheté de son amant Adriel et policier de son équipe qui ne peut plus supporter la vision de ce visage qu'il a aimé. La métamorphose lorsque Noémie devient No. Tout est écrit avec une sensibilité juste. Une révolte sourde remonte à la surface de l'âme de cette femme écorchée dans sa chair, en elle aussi.
On lui propose de se mettre au vert. La voilà mutée contre son gré au commissariat de police de Decazeville, l'un des plus petits de France. Officiellement, elle vient renforcer les effectifs d'une équipe qui s'ennuie déjà, c'est dire l'ironie. En off, elle est chargée d'évaluer la fermeture possible de ce commissariat de police sur un territoire où il ne se passe pas grand-chose sur l'angle de la criminalité...
Ici les délits les plus courants sont des vandalismes contre des moissonneuses-batteuses. le dernier vrai homicide remonte à cinq ans. Plus personne ne s'en souvient d'ailleurs.
C'est dans le village d'Avalone qu'elle pose ses bagages. Avalone, le nom évoque le timbre grave et mélancolique du chanteur Bryan Ferry... Pourtant, ici c'est « un trou avec un code postal », pour reprendre le propos d'un des personnages.
Avalone, ce sont les eaux merveilleuses d'un lac, oui mais un lac artificiel. En son fond gît un village englouti, celui d'un autre Avalone, avant la construction du barrage hydraulique. En sa surface, l'onde paraît immobile, silencieuse, d'apparence paisible comme ce territoire rural tout autour depuis la nuit des temps.
Ce séjour en ce commissariat rural se révèle plus compliqué et moins calme que prévu.
Tout paraît calme à Avalone. Pourtant un jour, remontant des eaux du lac, un fût contenant un squelette refait surface. C'est le squelette d'un enfant disparu il y a vingt-cinq ans au moment où le village fut déplacé. L'émoi est à son comble lorsqu'on se rappelle que deux autres enfants avaient alors disparu...
C'est une histoire hantée par des fantômes, ceux de ces enfants disparus, ceux des familles meurtries. de ces eaux remontent de vieilles histoires.
C'est une descente en apnée dans les eaux profondes de ce roman addictif.
J'ai aimé ici l'écriture d'Olivier Norek, sa manière de dessiner des personnages complexes avec justesse. En particulier, le personnage de Noémie Chastain qui n'était pas facile à mettre en scène.
L'intrigue est construite au cordeau.
C'est dans les choses à peine perceptibles que s'inscrit l'univers atypique et attachant de ce roman. Il y a une voix emplie d'humanité qui se glisse dans les mots de ce thriller, elle remonte de temps en temps à la surface des pages.
Bon, Decazeville n'est pas "qu'un trou avec un code postal" comme il est dit dans ce roman. J'y suis passé lors de mon périple il y a quelques années sur le chemin de Compostelle. Je me souviens que le chemin serpentait au-dessus d'un coin de la ville presque désert et métallique, le long d'un terrain vague où je m'étais perdu. J'y ai gardé un souvenir merveilleux lors de cette halte. Et puis ce lieu fut aussi le théâtre d'une révolte réprimée dans les mines de Decazeville et qui a inspiré à Émile Zola un des épisodes de Germinal. Quand même !
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Un pur délice.

Si on avait été à une autre époque, j'aurais bien pu imaginer Miss Marple menant son enquête.

"Mais, ... n'étiez-vous donc pas dans le library avec un pipe wrench dans la nuit du 18, où la victime a été vue pour la dernière fois ?"

OK un peu d'exagération, mais c'est mon choix.
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Après l'excellent thriller social Entre deux mondes, Olivier Norek revient aux affaire avec un nouveau personnage le capitaine Noémie Chastain, brutalement défigurée au cours d'une mission.
Mutée dans un petit village de l'Aveyron, cette femme sera confrontée à une vieille enquête jamais résolue. ⁣ Elle doit travailler sur des des faits enterrés depuis 25 ans, ainsi que tout un village, englouti sous l'eau et qui remonte à la surface d'un lac du village imagé et imaginaire d'Avalone.

On l'aime ce personnage terriblement humain de Noémie Chastain loin des stéréoptypes habituels, cette femme attachante, remplie de doutes et qui doit apprendre à accepter sa gueule cassée.

"Vous avez un visage parmi 8 milliards d'autres c'est le votre vous n'en changerez pas. Maintenant soit vous avancez ou vous restez sur place."

Joli coktail de tension, de dialogues explosifs de dérision: Surface ou comment réussir à trousser un thriller intime, utile et indispensable.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Après l'attaque qui a défiguré Noémie, elle n'est plus la bienvenue au 36 quai des Orfèvres. C'est pour fermer un commissariat, qui n'a plus d'utilité, qu'elle est envoyée à Decazeville.
Mais pourquoi est-elle défigurée, elle n'avait pas de casque de protection ? Ou alors, manquent-ils des explications ?
Melchior, le psychiatre de Noémie, l'avertit de ce qui l'attend lorsque les bandages lui seront enlevés. Il l'accompagne dans cette épreuve, lui apprend que les dégâts psychologiques seront plus difficiles à réparer que les dégâts physiques.
Adriel, collègue et compagnon de Noémie, est aux abonnés absents.
Même si la fin est un peu convenue, le personnage de Noémie est réussi, l'intrigue est prenante, en grande partie grâce à l'écriture d'Olivier Norek.
Un bon divertissement.

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Cinq sur cinq. Cinq livres, cinq réussites : Norek a fait un parcours parfait jusqu'alors, et en plus il a su se renouveler. Trois polars urbains dans le 93, un auprès des immigrants à Calais et ce Surface, en Aveyron.

Surface est d'abord l'histoire d'un traumatisme. Celui de Noémie Chastain, chef de groupe du mythique 36 quai des Orfèvres, nouvellement réinstallé au bastion des Batignoles. Une battante, une fonceuse… qui récolte un tir à bout portant lors d'une intervention contre un dealer. Son visage est ravagé, détruit, saccagé. de longues heures d'opération, avant des jours de reconstruction.
Son amant, qui n'est autre que son second de groupe, n'arrive pas à passer outre la vison de ce visage crevassé. Il la laisse seul avec ses cauchemars. Ses chefs, eux, ne veulent pas du retour de cette gueule cassée, symbole vivant d'une opération qui a mal tourné. Sous un prétexte fallacieux, ils l'envoient à Decazeville en Aveyron, pour un mois au commissariat. Un petit commissariat pour une petite délinquance. Un endroit qui déroute la parisienne.
Jusqu'à la découverte du cadavre d'un enfant décomposé dans un fut flottant sur le lac local. Un enfant disparu il y a … vingt cinq ans, lorsque sous le lac, avant l'inondation causée par la construction d'un barrage, se situait encore une petite commune campagnarde.

Norek sait attraper le lecteur, le faire compatir à la reconstruction de Noémie Chastain, à sa renaissance progressive. Cette enquête lui redonne un tonus qui l'avait fui. L'intrigue se met doucement en place. le décor se restreint petit à petit autour du lac et des secrets qui y sont enfouis. Habilement, Norek repousse toujours plus loin dans le livre les premières révélations. Qu'importe : Noémie est là, avec son courage, sa résilience. Elle s'accroche et finit par entrevoir l'enchaînement des faits.
Remarquablement construit, empreint d'une vraie empathie pour ce personnage de fliquette meurtrie, ce roman se lit d'une traite. Comme tous les Norek… Cinq sur cinq, M. Norek.
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Je termine à l'instant ma cinquième lecture des romans d'Olivier Norek et j'ai basculé dans la case « fan de » ce qui enlève certainement un peu d'objectivité de ma part.
Mais qu'est ce que c'est bon d'entamer ses romans et que c'est triste de les refermer si vite.
Lu en deux jours en prenant mon temps j'ai encore été complètement piégé dans cette histoire.
Le style d'écriture de l'auteur n'est pas innocent à cette addiction.
L'utilisation de chapitres courts permet de tenir le lecteur en haleine constamment sans jamais oublier les descriptions des lieux, des personnages, des ambiances.
La construction de l'intrigue est bien réfléchie, fluide et prenante.
Bref que du bonheur. Une lecture plaisir par excellence.

Avec 594 critiques sur Babelio au moment où je couche ces lignes, je vous laisse le soin d'aller glaner des infos sur l'histoire.
Ce que je peux vous dire c'est que nous ne sommes pas dans le registre des affaires du capitaine Coste mais plutôt dans la lignée d'un « Entre deux mondes ».
Une histoire de crimes qui démarre dans le temps passé et qui refait SURFACE 25 ans plus tard…
Une histoire captivante, pleine de rebondissements et rudement bien menée.
Je n'ai qu'un seul conseil à vous donner, lisez le !

Bien à vous tous amis babéliens !
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Surface est un polar tel que nous l'apprécions !
Tout y est réuni : personnages, suspens, rebondissements, écriture limpide et lecture addictive !
Impossible d'arrêter de tourner les pages ..... J'ai dévoré l'ouvrage tout en le dégustant.

Encore une fois, bravo Olivier Norek.
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Mon premier Norek et pas le dernier !

Dès les premières lignes j'ai été happée par l'histoire. Noémie une capitaine de police en banlieue parisienne vient de se faire tirer dessus au visage. Tout va très vite. Je n'ai pu que sauter dans l'ambulance et foncer à toute allure avec Noémie.
Suivent des jours atroces, la douleur, le choc brutal face à ce nouveau moi, le petit ami qui se défile.
Noémie est une guerrière. Elle veut vivre et puis c'est un bon flic. Mais sa hiérarchie décide de l'envoyer à Decazeville dans l'Aveyron officiellement pour qu'elle se refasse une santé mais surtout pour l'éjecter une bonne fois pour toute, elle et sa gueule cassée.

Seulement, le cadavre d'un gosse refait surface 20 ans après. Noémie se jette dans l'enquête à corps perdu.

J'ai beaucoup aimé cette histoire où il n'y a aucune scène horrible mais une véritable enquête. Cela me change des derniers thrillers que j'ai lus et appréciés mais qui laissent quand même des séquelles. J'ai apprécié de voir cette jeune capitaine refaire surface elle aussi. Je m'étais beaucoup attachée à Noémie.
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Que dire sur Olivier Norek et sur ses livres?

En fait c'est un auteur que j'ai découvert par hasard en regardant la télévision (chose qui m'arrive très rarement) et qui m'a plus très rapidement par sa manière de parler de son travail, par sa simplicité et par sa gentillesse. Je me suis donc dit qu'il fallait que je lise un jour un de ses livre. Chose que j'ai faite assez rapidement et bien m'en a pris car j'ai été immédiatement séduit pas son écriture simple, efficace et sans fioriture. Depuis, je lis tout ce qu'il écrit !

Mais, Olivier Norek allait-il encore réussir à me séduire littérairement parlant après l'excellentissime "entre deux mondes"?

Je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps pour vous dire que "Surface" ne déroge pas à la(ma) règle : simplicité et efficacité. J'ai adoré la première partie du bouquin qui selon moi traite d'une problématique assez inhabituelle dans les romans policiers. La seconde partie est très bien menée mais est plus convenue selon moi. Raison pour laquelle je lui mets la note de 4/5.

L'attente va être longue avant de pouvoir lire le suivant !
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