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Editions Seghers (01/01/1976)
4.43/5   7 notes
Résumé :
"La poésie ne verra peut-être jamais les îles promises, mais elle demeure au sommet du grand mât la vigie passionnée. Elle connaît les vagues par leur nom. L'équipage s'endort. Elle veille."

Ainsi parle Norge. Son oeuvre poétique s'étend de 1923 à aujourd'hui. Le présent volume en rassemble l'essentiel, aux écoutes de la vie qui progresse inépuisablement.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
S'il ne fallait lire qu'un poète belge, allez, plongez et désolée pour Maurice Carême ou Henri Michaux. Norge sort de la norme par une langue truculente, pleine de gouaille. Avec un propos parfois des plus noirs. Lisez "Ennemis" et vous comprendrez. L'intolérance y est contée de manière magistrale. A appliquer à toutes les époques, à tous les 'autres' vus comme insupportables parce que 'autres' tout simplement.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Du temps



Dans l’eau du temps qui coule à petit bruit,

Dans l’air du temps qui souffle à petit vent,

Dans l’eau du temps qui parle à petits mots

Et sourdement touche l’herbe et le sable ;

Dans l’eau du temps qui traverse les marbres,

Usant au front le rêve des statues,

Dans l’eau du temps qui muse au lourd jardin,

Le vent du temps qui fuse au lourd feuillage

Dans l’air du temps qui ruse aux quatre vents,

Et qui jamais ne pose son envol,

Dans l’air du temps qui pousse un hurlement

Puis va baiser les flores de la vague,

Dans l’eau du temps qui retourne à la mer,

Dans l’air du temps qui n’a point de maison,

Dans l’eau, dans l’air, dans la changeante humeur

Du temps, du temps sans heure et sans visage,

J’aurai vécu à profonde saveur,

Cherchant un peu de terre sous mes pieds,

J’aurai vécu à profondes gorgées,

Buvant le temps, buvant tout l’air du temps

Et tout le vin qui coule dans le temps.
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Du temps


Dans l’eau du temps qui coule à petit bruit,
Dans l’air du temps qui souffle à petit vent,
Dans l’eau du temps qui parle à petits mots
Et sourdement touche l’herbe et le sable ;
Dans l’eau du temps qui traverse les marbres,
Usant au front le rêve des statues,
Dans l’eau du temps qui muse au lourd jardin,
Le vent du temps qui fuse au lourd feuillage
Dans l’air du temps qui ruse aux quatre vents,
Et qui jamais ne pose son envol,
Dans l’air du temps qui pousse un hurlement
Puis va baiser les flores de la vague,
Dans l’eau du temps qui retourne à la mer,
Dans l’air du temps qui n’a point de maison,
Dans l’eau, dans l’air, dans la changeante humeur
Du temps, du temps sans heure et sans visage,
J’aurai vécu à profonde saveur,
Cherchant un peu de terre sous mes pieds,
J’aurai vécu à profondes gorgées,
Buvant le temps, buvant tout l’air du temps
Et tout le vin qui coule dans le temps.
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Les pigeons

Les paroles de Lucie, c’était comme un lâcher de pigeons. De pigeons blancs. Je les regardais monter dans le bleu du ciel ; la lumière jouait sur leurs plumes. Par trois, par six, par dix, ils tournaient, ils filaient dans toutes les directions. Et ces mouvements d’ailes ! – Alors, vous ne répondez pas ? dit-elle. Moi, j’admirais, j’étais charmé. Comment ? Il fallait écouter aussi ! Et répondre.
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LA VOIX


Ah ! cette cantatrice : sa voix l’élevait sur la pointe
de l’orteil. Elle ne pesait plus et se maintenait très bien, je
l’ai dit, sur la pointe de l’orteil. Un soir elle chanta plus
fort, monta dans les airs et on ne la revit jamais.
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Pour finir

Le savez-vous, chez ce peuple d’oiseaux,
La mode fut qu’on se coupât les ailes ;
Pourquoi de l’aile, on ne volait plus guère,
On mangeait trop et l’on marchait si peu
Que pour finir on se coupa les pattes.
Quant à chanter, le fait devint si rare
Que pour finir, on se coupa la gorge.
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Videos de Norge (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Norge
Jeanne Moreau - Chanson à Tuer
Plante ce couteau, minette Mais droit au coeur s'il te plaît La besogne à moitié faite Et les meurtres incomplets Font horreur à l'âme honnête Qui n'aspire qu'au parfait Qui n'aspire qu'au parfait Parfait, parfait, parfait
Les couteaux à cran d'arrêt N'ont cure des pâquerettes L'homme dort comme un boulet Plante ce couteau, minette La nuit saoule de planètes Ne se souviendra jamais Ne se souviendra jamais Jamais, jamais, jamais
Droit au coeur, au coeur discret Qui dans son profond palais Sait mourir sans chansonnette Plante ce couteau, minette La nuit saoule de planètes Ne se souviendra jamais Ne se souviendra jamais Jamais, jamais, jamais
Ne se souviendra jamais

Paroles: Norge Musique: Michel Philippe-Gérard
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