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EAN : 9782074237353
106 pages
Homes International (31/12/2012)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Mon grand-oncle Louis Auguste (1841-1896) fut le fils de Jules Jacques (1811-1897) et petit fils du Comte Auguste de Norman et d'Audenhove (1765-1839) qui vécut une carrière militaire, diplomatique et d'explorateur extraordinaire en Perse, aujourd'hui Iran.

Entre le 23 août et le 28 octobre 1873, il étudia un itinéraire pour le premier chemin de fer d'Iran devant contourner un obstacle de taille, le mont Damavand, dans l'exploration du tracé menant d... >Voir plus
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Que lire après Journal de voyage en Perse 1873 - Louis Auguste Jean G. de Norman et d'Audenhove 1841-1896Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre m'a offert un dépaysement total !
Il contient le journal du voyage que fit, entre le 23 août et le 22 octobre 1873, le baron Louis de Norman et d'Audenhove, entré au service du gouvernement persan comme ingénieur militaire, et alors chargé d'évaluer la possibilité de créer une ligne ferroviaire entre Téhéran et la mer Caspienne.

Jour après jour. Il nous fait part de ses observations, celles-ci ne concernent pas son travail, elles se cantonnent aux personnes rencontrées, aux difficultés du voyage, aux paysages, et enfin aux coutumes de la Perse à l'époque, bien éloignées de notre mode de vie occidental.

Il nous offre un portrait vivant et passionnant des localités traversées, de leurs habitants, de leurs habitudes vestimentaires, de leur cuisine (et de l'hygiène plus que douteuse de la préparer…), de leurs règles d'étiquette, du rituel des fiançailles et du mariage, et bien entendu de l'étonnement des Persans devant notre propre mode de vivre.

C'est un récit prenant, la durée du voyage n'est que de deux mois mais celui-ci est fertile en événements de toutes sortes, drôles ou pénibles, avec beaucoup d'épisodes très distrayants.
Son esprit d'observation est vif, et il a l'art de nous faire revivre ce qu'il a vécu.
Il nous confie ses impressions, positives ou négatives.

J'ai aimé voyager avec lui !

Le livre comprend également, rassemblés par Michel de Borman une biographie de son grand-oncle, des photos, des copies de lettres envoyées à sa famille en Belgique, la liste et les photos de ses multiples décorations, une courte généalogie de cette famille noble, le contexte politique de la Perse à l'époque, toutes ces annexes complètent la vision globale tant du pays que de l'auteur du journal.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une autre habitude existe, c’est que tous les gens se croient obligés de venir vous tenir compagnie de temps en temps ; il m’est arrivé très souvent d’avoir ma tente remplie de gens en haillons, sales, boueux, remplis de vermine, et cependant je ne pouvais pas les renvoyer parce que cela eût été contraire à tous les usages reçus. Un pauvre diable qui a partagé avec vous, généreusement, ses fruits, son lait, sa nourriture, acquiert bien le droit de vous faire une visite, généralement assez longue puisque l’habitude du pays est de les faire longues. Il s’accroupit par terre, on lui rend son salut, on lui fait donner une tasse de thé et un kalioun, et puis si l’on est occupé, on ne s’occupe plus du tout de son visiteur..
Il m’est arrivé souvent de continuer à écrire, de m’habiller, même de prendre mon bain sous ma tente, en présence d’une dizaine de visiteurs ; ceux-ci ne songent pas à bouger, et ne trouvaient pas drôle du tout que j’agisse de la sorte.
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L’extrême politesse persane est de toujours répéter 3 fois de suite les phrases de politesse, de salutations, etc. Après quelques minutes de silence, le gouverneur s’inclina vers moi et s’ensuit de ma santé par la phrase suivante : »Grâce à Dieu, votre nez est-il gras ? » Je lui répondis : « Gloire à Dieu, il l’est par l’effet de votre bonté ». Cette manière de demander des nouvelles de la santé est assez singulière ou du moins elle nous semble drôle à nous Européens ; en Turquie, on ne demande jamais des nouvelles de la santé mais on se demande : « êtes-vous de belle humeur aujourd’hui ? » Après tout cette manière de demander si on est de belle humeur, ou si le nez est gras, n’est pas plus drôle que notre phrase française « comment vous portez-vous ? »
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Alors ces dames me prièrent, puisque je leur avais dit que je voudrais leur être agréable, de bien vouloir leur faire le plaisir de manger en leur présence avec les pointes en fer comme de grandes épingles, dont on leur avait parlé : je leur fis voir les fourchettes, elles se récrièrent sur les nombreux accidents qu’on devait se faire en portant ces dangereux instruments à sa bouche. Je dus manger en leur présence quelques douceurs et quelques fruits; elles ne voulurent pas convenir que cette manière de manger fut préférable à la leur, et conclurent que les Européens avaient de bien singulières habitudes, et que pour des gens d’esprit nous sommes bien bêtes, que Dieu a donné à tout homme 5 doigts à chaque main et que bien certainement en se servant de la main on ne s’expose pas à des dangers et on n’en mange que mieux.
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