Le livre des soeurs

Nora et Florent vivent un amour fusionnel que la naissance de Tristane ne vient pas émousser.
L'enfant grandit en silence et les parents continuent à vivre leur passion.
Cinq ans plus tard la naissance de Laetitia va tout changer pour Tristane.
Elle va désormais se consacrer à sa soeur et leur amour sera sans faille.
Et bien voilà, mon petit Nothomb annuel.
C'est toujours un bon petit moment.
L'écriture est agréable et on y trouve quelques mots rares.
Amélie Nothomb est égale à elle-même et ses livres se lisent d'une traite.
Si certains me plaisent plus que d'autres, celui-ci est plutôt dans ceux que j'ai préféré.

C'est sur le terrain des relations fusionnelles et de l'anorexie que nous amène cette fois-ci Amélie Nothomb, dans ce roman qui interroge la construction de soi dans un contexte bien précis : l'indifférence parentale. Ce n'est pas que les parents de Tristane, Florent et Nora, ne l'aiment pas; il y a peu de place pour elle tant leur amour les absorbe, ce qu'elle internalise rapidement, au détriment de son développement. Heureusement qu'il y aura sa soeur... Même si j'ai aimé l'angle psychologique du récit, la façon de se mettre à hauteur d'enfant, la tante Bobette (bien qu'on dise bobettes au Québec pour sous-vêtements), quelques phrases et considérations intéressantes sur le pouvoir des mots et les goûts musicaux, je n'ai malheureusement pas été enchantée comme j'aurais aimé l'être par cette histoire quelque peu inégale et à la fin abrupte, même si elle permet de bien refermer les choses.

Avec Dame Amélie, la lectrice fidèle (et plutôt bon public) que je suis, navigue souvent sur des montagnes russes: des enthousiasmes comme avec Premier sang (2021), et des indifférences, à l'image de ces deux heures de lecture que je qualifie presque de perte de temps.

Ce récit de l'amour en sororité, opposé au détachement de parents autocentrés, donc éducateurs indifférents, semble bien peu crédible. L'ensemble manque singulièrement de «peps», hésitant entre l'approche psychologique bon enfant et la maturité décalée d'enfants et jeunes adultes.

Heureusement que l'écriture synthétique, l'humour fantaisiste et la fluidité de plume portent une lecture avec aisance. du Nothomb pur jus mais pas forcément très inspiré.
Un livre oublié bien vite.

Le roman annuel d'Amélie Nothomb pour moi c'est un petit plaisir, un rituel depuis près de 20 ans.
J'aime la plume de l'autrice, j'aime son univers farfelu.
Depuis quelques années, je trouve que ces romans ressemblent de plus en plus à des contes loufoques. C'est peut être ma perception qui évolue ou ont-ils toujours été comme ça ?

Ce n'est pas pour me déplaire, mais je regrette que ces romans soient de moins en moins percutants, de plus en plus oubliables.
C'est peut être ma perception qui évolue ou ont-ils toujours été comme ça ?

"Le livre des soeurs" reste un roman agréable et facile à lire, drôle parfois, irréaliste toujours, sombre aussi (je n'en entendais pas moins d'Amélie Nothomb), mais comme ses derniers livres, il ne marquera pas ma mémoire.

Et comme depuis toujours, je suis déçu de ses fins qui arrivent toujours d'un coup, quasiment au milieu d'une phrase ! C'est sa signature...

Amélie, on l'aime avec ses qualités et ses défauts ou on ne l'aime pas. Moi je l'aime beaucoup et pour toujours.

Un 31eme titre d'Amelie Nothomb pour lancer la rentrée littéraire de septembre avec le pouvoir des mots posés sur les émotions et les relations familiales. Ce conte noir et triste révèle tous les charmes de la sororite avec cette histoire de Tristane, aînée du couple trop fusionnel de Florent et Nora. C'est avec l'annonce de l'arrivée de sa soeur Laetitia que la vie s'émerveille ! Les mots, phrases et pages qui décrivent pudiquement la qualité de l'amour et de la relation entre les deux soeurs sont d'une beauté et force émotionnelle à l'image du talent unique d'écrivain d'Amelie Nothomb ! La fuite du temps, des pages du récit et de la construction de l'histoire coulent avec délices pour un effet page Turner délicieux…Ce roman ne procure pas de nouvelles surprises mais perpétue l'oeuvre de l'écrivaine dans cette exploration des relations familiales.

J'ai plutôt aimé le roman écrit par Amélie Nothomb cette année.
Le sujet est intéressant, elle parle de sororité, de l'amour très fort entre deux soeurs Tristane et Laetitia. Cela ressemble à un conte assez cruel, cela se lit vite, les personnages sont caricaturaux, les évènements survolés. Pas mal mais je l'oublierai très vite.

De leur amour sans faille naquit Tristane, qui, très rapidement, a appris à se gérer toute seule, ses parents étant peu enclins à sacrifier leur idylle...
Puis vint au monde Laetitia, et les deux soeurs ont su faire outre le désintéressement de leurs parents et construire ensemble une belle existence...
Une histoire sur les rapports fusionnels entre soeurs et ceux parfois compliqués entre parents et enfants...

C'est le 31ème roman publié par la romancière belge la plus connue, en cette rentrée littéraire. Une nouvelle fois la famille est au coeur du récit ; après le père dans l'opus de l'an dernier, ce sont les soeurs qui sont mises à l'honneur dans le cru 2022. Quoi de plus normal pour Amélie Nothomb, qui a toujours parlé du lien très fort qui l'unit à sa propre soeur, prénommée Juliette.

« Dès qu'ils se rejoignaient, recommençait le mystère. S'effleurer provoquait des étincelles. S'embrasser donnait le vertige. » Florent rencontre Nora alors qu'il se rend dans un garage pour faire vérifier ses pneus. Entre eux, c'est l'amour fou immédiatement. Les tourtereaux deviennent très vite fusionnels, ne vivant plus que l'un pour l'autre. Mais poussé par leur entourage, le couple décide d'avoir un enfant. Tristane naît.

« Deux âmes se découvrirent et résonnèrent l'une en l'autre. Deux planètes s'alignèrent de manière si exacte que s'éleva, audible pour ces seules enfançonnes, une musique qui ne devait jamais s'assourdir. Ce phénomène mi- son mi- lumière se répercuta de l'une à l'autre soixante fois par minute et pour les siècles des siècles. » Florent et Nora n'ont pas envie de quitter leur lune de miel, et finalement, Tristane les gêne. Ils décident donc de faire un deuxième enfant pour occuper la gamine. Laetitia naît.

« Les autres soeurs, elles ne s'aiment pas autant que nous. Les autres parents, ils ne s'aiment pas autant que les nôtres. » Tristane et Laetitia fusionnent à leur tour, comme en réponse au couple exclusif de leur parent. L'aînée, surdouée, partage ses savoirs et ses dons avec sa petite soeur. Elles se créent un univers bien à elles, dans lequel seule leur cousine Cosette parvient à s'intégrer. Ensemble, elles forment un groupe de rock, qu'elles appellent « Les Pneus ».

« - C'est quoi, illusions ?
- C'est de croire quelque chose de joli et de pas vrai.
- Pourquoi ?
- C'est agréable. » Amélie Nothomb, comme à son habitude, multiplie les dialogues courts, percutants et souvent déstabilisants. Ses idées énoncées passent du coq à l'âne et proposent des issues souvent étonnantes. le vocabulaire est expert, très littéraire, comme toujours ; c'est devenu en quelque sorte sa marque de fabrique ! L'auteure est la meilleure pour promouvoir les figures de style oubliées dans les livres de rhétorique ! Malheureusement, ce dernier roman d'Amélie Nothomb ne restera pas longtemps dans ma mémoire. Il manque d'affect pour les personnages et les situations, sans parler de la fin, catastrophique à mes yeux, sont souvent tirées par les cheveux. J'espère que le cru 2023 me plaira davantage !

En bref :
J'ai lu ce roman avec douceur et avidité.

De quoi ça parle ?
De la relation passionnée entre deux soeurs.

Mon avis :
J'ai aimé la plume d'Amélie Nothomb, simple et pourtant noble. L'auteure sait amener son lecteur où elle le souhaite sans utiliser des termes compliqués ou savant. Elle n'en a pas besoin si bien, son monde est poétique, un brun mélancolique et sombre, mais tellement sensible.
L'intrigue est bien mené. Un couple inséparable, complice, en fusion totale décide de faire un enfant. Cette enfant, Tristanne, ne trouve pas sa place au sein de ce foyer qui ne vit et ne respire qu'au travers de l'union des parents. Une petite soeur, Laëtitia, viendra égayer le quotidien morose de Tristanne.
Et c'est le début d'une autre histoire, inconditionnelle et absolue.

L'histoire est tantôt douce et bienveillante, tantôt morose et sombre. Nous passons d'une émotion à l'autre en deux temps trois mouvements. Les chapitres sont courts et dynamisés par l'écriture lyrique d'Amélie.

J'ai absolument hâte de continuer à lire l'oeuvre de cette auteure que j'apprécie déjà.

Avec Amélie Nothomb, je ne sais jamais vraiment à quoi m'attendre, un coup j'aime beaucoup certains de ces récits et les fois suivantes beaucoup moins.

Et malheureusement pour moi ce dernier opus est plutôt dans le second cas, pourtant l'idée de base n'est pas mauvaise la venue d'un nouvel enfant dans une famille et le lien particulier de Tristane la première de la sororité et sa petite soeur Laëtitia.

Les parents de ces jeunes filles vivent un amour fusionnel et la venue des enfants ne change rien à la donne, tellement que Tristane fait le moins de bruit possible afin de ne pas perturber l'équilibre familiale.

D'ailleurs Tristane va vivre un petit temps chez sa tante.

J'aime toujours l'écriture d'Amélie Nothomb cependant ici l'histoire est d'une platitude assez extrême et l'ennui se fait clairement ressentir malgré le faible nombre de page.