Le livre des soeurs

Une drôle d'hsitoire que nous propose Amélie Nothomb en cette rentrée 2022.

C'est l'histoire de Florent et Nora éperdument amoureux. Tellement amoureux que cela énerve leur entourage qui en vient presque à attendre avec impatience le moment où la passion va se calmer.
Mais ce moment ne vient pas. Ils s'aiment et la passion ne faiblit pas.
Alors la famille espère que l'arrivée d'un bébé et toutes les contingences matérielles associées ternira cette passion qui, il faut bien l'avouer, est agaçante.

Malheureusement, les proches de Florent et Nora seront là encore déçus.
Les 2 parents restent concentrés sur leur amour et délaissent très vite leur petite fille Tristane. Celle-ci comprend vite qu'elle ne doit pas faire de bruit, ne doit pas déranger ses parents pour leur permettre de vivre pleinement leur idylle qui perdure.
La petite fille doit grandir en autonomie. Ces parents ne sont pas violents envers elle, mais ne lui consacre que le temps strictement nécessaire sans marque d'affection ou d'amour;

Tristane, douée d'une intelligence hors du commun, va apprendre seule à parler, à lire et à écrire et tout cela très précocement... et ne rien montrer à ses parents qui ne se doutent absolument pas des capacités de leur fille.

Elle nouera des liens très forts avec sa tante qui comprend vite son potentiel.

L'arrivée d'une petite soeur ne changera rien au comportement des parents mais permettra à Tristane de se sentir moins seule et d'avoir quelqu'un avec qui partager ses expériences, des émotions et des preuves d'amour.

Très rapidement j'ai décidé de considérer cette histoire comme un conte fantastique. Car il faut bien le dire, les capacités de la petite Tristane, sa maturité psychologique, son langage sont peu crédibles.
En prenant le parti pris d'un conte fantastique, j'ai pu apprécier ce qu'Amélie Nothomb dénonce dans cette histoire : le poids des mots dans l'évolution psychologique d'un enfant. Comment quelques mots anodins prononcés et jamais démentis peuvent avoir un impact considérable sur le comportement d'un enfant, sa structuration psychologique et son évolution. Comment le manque d'attention, le manque d'actes d'amour filial peut créer un vide abyssal chez l'enfant.

Des dialogues un peu caustiques comme sais si bien les écrire Amélie Nothomb. Une belle lecture !

Un bémol tout de même : la fin de cette histoire.
J'ai cru qu'il me manquait des pages tellement cette fin est abrupte. L'impression que l'auteure n'a pas été au bout. Comme si elle devait asbolument finir à toute vitesse avant de prendre un train. Bizarre !

Je m'attendais à mieux de la part de d'Amélie Nothomb. Certes, ce roman s'avale sans peine, mais ce n'est pas un grand cru.
On y trouve le thème récurrent de la fillette surdouée. le fait qu'ici elle se dédouble n'empêche pas de faire un peu redite. En outre, cette « petite fille terne » n'a pas le mordant des héroïnes que j'ai rencontrées dans les quatre précédentes titres de cette auteur(e) très prolifique que j'ai eu l'occasion de lire, ce qui m'a privée de toute occasion de m'amuser.
Enfin, j'ai été déçue de la langue, qui m'a semblée banale. Elle est quasiment exempte de tout mot savant abracadabrant. Peut-être parce que pour une fois les parents de la gamine (enfin, des deux gamines) sont de simples prolétaires à la boîte crânienne passablement vide plutôt que des brillants diplomates en poste à l'autre bout du monde. Ah ! les stéréotypes de classes

Trop…
C'est ce que je vais retenir de ce livre qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Trop dans la caricature, c'est du moins ainsi que je l'ai ressenti.
Florent et Nora des parents fusionnels qui ne se préoccupent pas de Tristane leur fille ainée.
Tristane qui va louper son année de maternelle à la demande de ses parents, pour qu'elle puisse rester chez elle s'occuper de Laetitia le bébé qui vient de naître.
Comme si une petite fille de 5 ans pouvait s'occuper à temps plein d'un bébé avec la télévision pour seule distraction.
Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de ce livre, surtout si l'on se réfère à la soeur de Nora qui vit uniquement des aides sociales dans son appartement HLM en élevant (ou pas) ses quatre enfants nés de quatre pères différents, dont les 3 fils quasiment illettrés finiront par s'engager dans un mouvement d'extrême droite et la fille incomprise de tous sombrera dans l'anorexie.
L'auteure en empilant clichés sur clichés, va nous faire suivre l'évolution de Tristane enfant surdouée qualifiée de petite fille terne par ses parents, et de Laetitia sa petite soeur qu'elle adore et que leurs parents n'auront de cesse de porter aux nues.
Livre court, vite lu, vite oublié.

Comme son titre l'indique, une histoire de sororité, à la manière d'un conte noir moderne, teinté d'humour, d'ironie et d'audace.

Depuis le monde de l'enfance jusqu'à l'âge adulte, l'auteur décrit le lien très fort d'un amour profond entre deux soeurs avec leurs rêves et leurs raisonnements bien à elles.

Les cinq premières années de la vie de l'aînée, en l'absence d'affection et de bienveillance parentale, ont forgé et décuplé l'amour retenu en elle tout ce temps et qui rejaillira par la suite sur sa soeur cadette toute sa vie durant.
Une enfant pleine de capacités, de clairvoyance et d'intelligence, indépendante involontaire de ses parents, vu le style de vie du couple très en osmose à deux, et rien qu'eux deux.
Une petite soeur naît cinq ans après…et la relation entre les deux soeurs, tel un pétale, éclot et prend tout son sens.

Une ode à l'amour fraternel et aussi à la puissance des mots au quotidien, à l'impact, chemin faisant, qu'ils provoquent sur nos vies.
*
A quoi m'attendre ? Je l'ignorais n'ayant lu ni résumé ni avis critique, seulement le titre qui met sur la voie.
Alors lecture surprise, mais collant à une étrangeté fantasque à la Nothomb me laissant toutefois un avis mitigé par rapport à ses derniers titres lus. Malgré l'idée de conte, peut-être trop d'invraisemblances à mon goût.

Depuis le temps que je me disais qu'il fallait que je découvre cette auteure, j'ai sauté le pas avec son dernier roman le livre des soeurs.
J'ai choisi la version audio lue par Françoise Gillard, une excellente lectrice.
Je n'ai à priori pas choisi le meilleur roman de cette auteure.
Je n'ai pas du tout adhéré à l'histoire qui m'a fait penser à un conte version Disney. Heureusement, la lecture est courte car je n'ai pas réussi à m'attacher à Tristane, Laetitia ou Causette...

Grosse déception et j'en suis la première désolée. Mais je n'en resterai pas à cette défaite et tenterai de lire un autre roman de cette auteure connue et reconnue...

Cela fait des années que je n'avais pas lu d'Amélie Nothomb et j'avais donc besoin de retrouver ce type de lecture.
Un roman sur l'enfance, l'incompréhension et l'égoïsme des adultes. J'ai été très touchée par l'histoire de ces deux soeurs. Surtout de Tristane qui ne reçoit pas l'amour qu'un enfant mérite, et qui va apporter tout l'amour qu'elle peut à sa petite soeur. de la jeunesse à l'âge adulte, d'illusions en désillusions, nous suivons ces deux soeurs en manque d'amour.
Ce court roman est agréable à lire, l'écriture est fluide et se lit donc rapidement. C'est une histoire déroutante, comment peut-on faire des enfants et si peu s'en occuper, si peu les aimer.
Cet amour que leurs parents se portent mutuellement, on le retrouve un peu en elle. Elles s'aiment d'un amour fusionnel, elles sont dans leur monde, coupées du monde adulte.
J'ai pris plaisir à lire ce roman, mais j'en sors blessée de me dire que des enfants peuvent être délaissés, blessés par les mots des adultes et porter cette croix toute leur vie.
Une jolie lecture qui fait réfléchir et me donne envie de lire et même relire les premiers Nothomb.
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Incontournable de la rentrée, elle souffle le chaud et le froid. Je les ai tous lus (rarement achetés) , sa plume est personnelle et plutôt agréable mais sur le tout, il n'y en a que 5 qui m'ont marquées et celui-ci n'en fera pas partie. Une lecture qui m'a souvent fait sourire, une certaine compassion pour Tristane mais il me manque de la densité.
Un peu déçue car depuis qu'elle a cessé son "carnaval" je la supportais mieux mais entre Soif et Premier sang, il y a eu les Aérostats dont je n'ai aucun souvenir...
Au moins son succès permet à l'éditeur de publier à risque des auteurs débutants.

Je suis toujours impatiente de découvrir les romans d'Amelie Nothomb, même si ces dernières années, je mets des bémols à mon enthousiasme. J'aime sa prose et j'ai toujours dit que je pourrais lire un dictionnaire s'il était rédigé par ses soins…Et bien non. Cette fois, je suis réellement déçue. Même si l'écriture est fluide et agréable, le récit complètement perché n'a pas retenu mon attention. J'ai eu l'impression de lire un texte adressé aux jeunes enfants. L'apparition de la patte Nothomb, présente de façon si parcimonieuse, ne sauve pas le manque d'inspiration.
Le succès systématique de ses romans nuit à son talent.

Parler d'Amelie Nothomb est un exercice difficile tant elle s'érige pour moi au sommet des auteurs qui me subjuguent par leur maîtrise des mots.

Florent & Nora decident d'avoir un enfant car c'est un dicta de la société. Tristane née de leur amour unique qui dure une vie. Cet amour beau de prime abord et d'une telle exclusivité qu'il occulte totalement leur enfant, la laissant seule face à ses capacités extraordinaires dans son apprentissage de la parole, de la lecture et de l'écriture.

Puis l'idée leur vient de faire un deuxième enfant, ainsi ils pourront réellement continuer à vivre leur bonheur amoureux puisque Tristane sera occupée dans son rôle de grande soeur : Laetitia naquit cinq ans plus tard.

L'amour amoureux est déjà pris par Florent et Nora. Tristane et Laëtitia s'engagent donc dans un amour fraternel exclusif qui dépasse les limites du coeur. Laëtitia est le feu sacré, elle brille ! Tandis que sa soeur Tristane arbore ce regard terne qui lui est reproché par tous. Mais comment briller quand l'amour des parents a été inexistant ?

La puissance des soeurs est un bouclier face à la désaffection parentale. Amélie Nothomb tisse une histoire d'amour et de désamour sous nos yeux. le foisonnement de son vocabulaire n'a de cesse de me charmer. En trois mots elle dresse un portrait, un drame, des sentiments qui prennent vie aisément dans notre imagination. Une ode à l'amour fraternel. Deux soeurs ♥


« Venait alors ce moment exquis entre tous : se réveiller ensemble. Échapper de concert au charme, se sentir à la fois alourdie et améliorée, empesée d'une charge de douceur, et étreindre la soeur dans le même état que soi, saisissement conjoint de l'autre et de l'identique. Un tel instant se savourait très longtemps. »

Je dois admettre être assez dubitative face à Amélie Nothomb, restant généralement sur ma faim lorsque je termine la dernière page de ses romains. Je n'avais donc pas beaucoup d'attentes en commençant celui ci, reçu pour mon anniversaire il y a quelques années.
Et bien je dois admettre que j'ai eu tort d'attendre aussi longtemps avant de l'entamer.
Ce livre illustre parfaitement le pouvoir des mots et comment il peut transformer une personne. Comment l'amour peut permettre de s'élever, comment son absence entraîne une série de doutes et le manque d'estime de soi. Si certaines personnes ont trouvé ça bateau, exagéré, j'ai au contraire trouvé que ça criait de vérité et cela m'a bouleversé. Amélie, c'est un grand oui pour cette fois-ci.