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3,42

sur 1384 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Le roman s'ouvre sur un passage pas inintéressant sur l'état d'ébriété (au champagne, s'il vous plaît), et de ce qu'il apporte de rassurant et confortable à notre écrivain préféré (enfin, pas le mien, c'est juste une formule).

Donc Amélie boit et elle aime ça, mais pas seule, parce que ce n'est pas pareil de boire seule. du coup, elle se cherche un convigne, néologisme pour compagnon de beuverie. Il faut croire que cela ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval (en même temps qui a trouvé quoi que ce soit sous le sabot d'un cheval ?) et on en reste là. Puis au hasard d'une signature dans une librairie, Amélie rencontre Pétronille, venue comme tout le monde (sauf moi) chercher une dédicace. Il se trouve que Pétronille a déjà écrit à Amélie, et Amélie lui a répondu. C'est mignon, une histoire de correspondante comme au collège. Sauf que Pétronille est un peu spéciale, au point qu'elle devient pour un soir, et puis d'autres la convigne d'Amélie (vous avez suivi pour l'histoire des convignes ?)

Bref, on fait connaissance avec une « prolo » étudiante douée et cultivée, pleine de Shakespeare, de Marlowe, De Montherlant, mais aussi un peu frappée. En même temps là aussi, quel personnage d'Amélie n'est pas un peu frappé ?

Bon, en fait tout ça c'est juste un prétexte à pondre cent-soixante pages environ, pour rater, comme d'habitude, la chute, car en fait il n'y a pas d'histoire structurée, il n'y a pas non plus de non-histoire, il n'y a rien.

J'arrive à lire six-cent pages de certains auteurs qui ne racontent rien que le vent dans les arbres, leur cerveau fêlé ou leurs pieds qui bruissent sur l'herbe, et je trouve cela beau et indispensable.

Par contre cent-cinquante pages d'Amélie et je suis estomaquée que tant de « rien » prenne autant de place dans nos librairies et bibliothèques, et à la télé et dans les journaux.

Tout est dans le costume. Elle se déguise en Amélie, l'écrivain frappée, et cela suffit. Coucou, l'habit fait le moine !

Pour en revenir à Pétronille, je n'ai pas aimé la fin, car c'est une putain de pirouette à la Marc Levy (Marc, si tu nous lis…) qui tombe A PLAT BORDEL DE NOM DE SA MERE !

A un moment, Amélie Nothomb s'amuse à citer dans son roman Montherlant et Les Jeunes Filles, à propos d'un des romans de Pétronille (car oui, Pétronille va devenir écrivain au fait) et du rapport entre les lectrices et les auteurs (si tu n'as pas lu Les Jeunes Filles, De Montherlant, fonce !). Il y a une mise en abîme évidente, puisque Pétronille est d'abord lectrice d'Amélie. C'est dommage qu'elle n'aille pas plus profond dans cette idée. Je comprends le danger qu'il y a à écrire, le danger vital, physique : c'est là qu'Amélie commet pour moi la faute impardonnable. Elle se contente d'effleurer cette idée, alors qu'elle se veut au coeur de son ouvrage (je suppose ?). Difficile d'en dire plus sans dévoiler la (lamentable) fin, mais il y a là matière à tellement mieux. Pourquoi se contente-t-elle de si peu ?

Écrire est dangereux à bien des égards, oui Amélie. Par contre, te lire est juste un peu chiant, guère dangereux.

Sinon pour finir, mention spécial à la flopée de clichés que l'auteur nous sert sur le prolétariat. Amélie met en opposition culture et pauvreté, intelligence et pauvreté, curiosité et pauvreté, finesse et pauvreté. La famille de Pétronille est composé d'un couple de communistes, avec le père un peu beauf, pas méchant mais inculte et légèrement concon, la mère fatiguée et soumise. Il y a des passages proprement insultants sur ce qu'elle croit être la classe ouvrière. Je suggèrerai à Amélie Nothomb de fignoler un peu ses recherches sur le terrain la prochaine fois qu'elle se pique de sociologie, histoire de constater que tous les ouvriers français ne sont pas des communistes qui s'accrochent à la Corée du Nord et à Cuba.
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N°937– Juillet 2015

PÉTRONILLE - Amélie NOTHOMB – Albin Michel.

Ça commence par un aphorisme sur l'ivresse [« L'ivresse ne s'improvise pas. Elle relève de l'art qui exige don et souci. Boire au hasard ne mène nulle part ».] Pourquoi pas et après tout, je me suis dit que c'était plutôt un bon début puisque cet état favorise dit-on la créativité et stimule l'inspiration chez certains auteurs. D'ailleurs Amélie Nothomb y va de ses confidences sur le sujet qu'elle semble bien connaître : elle aime le champagne et nous livre sa méthode, non pas forcément pour l'apprécier mais pour s'étourdir avec, un long jeûne de 36 heures étant, selon elle, nécessaire pour s'en griser et connaître une véritable transe, un état quasi-chamanique. Après tout ! Puisqu'elle en est aux confidences, elle nous narre la rencontre qu'elle a faite au cours d'une dédicace avec Pétronille Fanton, une jeune lectrice un peu fantasque avec qui elle correspondait. Cela devait sans doute se passer au début de sa carrière d'écrivain car il m'apparaît que plus un auteur gagne en notoriété, plus il délaisse ses lecteurs à qui pourtant il doit la vente de ses livres. Or il se trouve que cette jeune fille, que sa correspondance lui faisait imaginer comme une vieille femme, se révèle non seulement être d'une couche sociale différente de la sienne mais aussi être un jeune écrivain qui va de révéler par la suite comme talentueux. Une sorte de complicité, voire une amitié va naître entre ces deux jeunes femmes que pourtant bien des choses opposent. Elles semblent cependant avoir pour point commun un goût assez immodéré pour le champagne. Cela tombe plutôt bien puisque Amélie ne peut consommer ce divin breuvage qu'en bonne compagnie ; Pétronille va devenir sa « convigne » qui partage sa boisson préférée, comme le compagnon partage le pain. Ainsi va naître ce roman éponyme qu'on pourrait nommer « les pérégrinations alcooliques de deux jeunes femmes » Elles ne se quittent plus et vont même arpenter ensemble bien des lieux connus, mais toujours une flûte à la main, ce qui nous vaut un catalogue de marques prestigieuses, la publicité étant sans doute gratuite. Ces deux « pochtronnes » s'entendent si bien que lorsque les critiques ne sont pas à la hauteur du talent qu'elles pensaient avoir mis dans leurs livres respectifs, c'est tout naturellement et de conserve dans le champagne qu'elles noient leur déconvenue. Cette addiction pour le breuvage cher à Dom Pérignon entraîne sous sa plume bien des remarques. J'y préfère celles qu'elle décline sur le monde des lettres, des auteurs et surtout des éditeurs, pas toujours capables de reconnaître « sur pièce » un vrai talent. Celui de Pétronille dont elle se fait la marraine (c'est plutôt bien de sa part de se servir de sa notoriété) n'étant pas accepté comme tel.
Il semblerait que, selon l'aveu de l'auteure elle-même, le personnage de Pétronille lui aurait été inspiré par Stéphanie Hochet, romancière, essayiste et journaliste. Elle reprend en effet nombre des titres de cette auteure en les modifiant quelque peu[« La distribution des ombres » de Stéphanie Hochet devient chez Amélie « La distribution des lumières »]. Là aussi c'est plutôt bien de sa part de faire la promotion d'une consoeur qui pourrait bien devenir éventuellement une concurrente. Quant à l'épilogue, je le trouve décevant.

Je ne suis que très peu entré dans cette narration, dans cette mise en scène coutumière de la vie de l'auteure et comme d'habitude depuis que je lis Amélie Nothomb, je ne lui trouve qu'une qualité de style agréable et donc facile à lire. Pour le reste son côté égocentrique, il est vrai commun à bien des auteurs, m'agace un peu. Encore une fois elle ne peux que parler d'elle, de ses livres… Je lis quand même ses romans puisqu'elle est un auteur connu, reconnu et prolixe (c'est son 23° roman) dont je ne peux parler qu'en les connaissant. Après tout la lecture et la littérature font partie de mes passions et j'aurais tort de m'en priver même si, au cas particulier, le plaisir n'est pas vraiment au rendez-vous. Je fais cependant toujours la même remarque, je n'ai peut-être encore une fois rien compris et suis passé à côté d'un chef-d'oeuvre surtout si je me réfère aux avis laudatifs de la presse spécialisée et de ses nombreux lecteurs. Tant pis pour moi, mais je continuerai quand même à explorer son oeuvre ne serait-ce que pour voir si, par hasard, je ne changerais pas d'avis !

Hervé GAUTIER – Juillet 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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L'écriture d'Amélie Nothomb est élégante certes, mais ça ne sauve pas la pauvreté du scénario...
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AMELIE RESSAISIS TOI!!!!

Au rayon des champagnes ton livre n'est qu'un mousseux.


PS Tu touches combien sur les ventes de champagne et sur les futures ventes des livres de ton amie????
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Prenez un prénom peu commun. Ajoutez-y du champagne (mais du bon !). Mettez de l'érudition en pagaille. Shakespeare ou Johnson, par exemple, excellents choix. Voyagez un peu en Europe. Ne cherchez pas à dire quelque chose. Surtout pas! Travaillez votre style jusqu'à l'indigestion. Saupoudrez d'un brin de penchant homosexuel. Parlez de vos précédents livres. Et ne pondez surtout pas plus d'une centaine de pages.

Et voilà.

Et voilà quoi? Une lecture inepte, creuse, sans le moindre relief qui ne veut rien dire et ne me semble pas mériter le peu de temps passé à la tâche.

C'est dur, mais franchement je me suis demandé à plusieurs reprises ce que je lisais. Par contre, les romans attribués à Pétronille Fanto, je serais sans doute plus intéressé de les lire...
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J'ai toujours aimé depuis l'adolescence les livres d'Amélie Nothomb. Cependant ces derniers temps je n'arrivais plus à retrouver les étincelles du début. Et puis j'ai lu Barbe Bleue. Ce fût pour moi une sensation exceptionnelle, j'ai retrouvé le plaisir inexplicable d'un roman Nothobiesque pur et simple, c'était magique! Avec Petronille rien de tout ça ne s'est produit ! Pourquoi? Je ne sais pas le récit (essentiellement un dialogue entre Pétronille et Amélie est ennuyeux et plat. Bref l'effet bulles de champagne n'a pas fonctionné sur moi! Je ne l'en blâme pas parce que cet écrivain Belge m'a fait passer tellement de bons moments. Elle ne peut pas charmer à chaque fois
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Distrayant. Sans plus....
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Mon dieu que je suis déçue! Ce livre est vraiment sans but, sans pensée constructive.. Ça faisait bien longtemps que l'ennui m'était pas venue lors d'une lecture.. Quel gâchis! Nothomb régresse..
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Mon dieu !
Il fallait que je remplisse un challenge littéraire, alors j'ai lu ça, mais que je me suis ennuyée !
J'avais déjà du mal avec l'auteure, et là c'est décidé, jamais plu.
Je ne comprends pas le pourquoi de ce livre ; comment peut on avoir du succès avec ce genre de écriture ?
Ça marche pour Amélie Nothomb, tant mieux pour elle, mais maintenant, pour que je la lise, il faudra me payer, et cher.
Ce récit est creux, pas d'histoire intéressante, désolée pour les personnes qui aiment, mais ce livre est nul.
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J'ai fini la lecture par ''respect'' pour cette auteure que j'appréciais jusque là... Simplement, cet égocentrisme que Nothomb maniait avec élégance est allé trop loin dans ce roman autobiographique qui m'a clairement ''dérangée''. Sans doute l'effet recherché ?
Une grande déception mêlée à un certain dégoût. Oui, le terme est fort!
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