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3,77

sur 2559 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jeu de rôle ? Jeu drôle ? Une question à laquelle Patrick Nothomb, le papa d'Amélie, s'est bien dispensé de répondre, face au peloton d'exécution dirigé par le nouveau Président Ghenye de l'ex-Congo belge, à Stanleyville en 1964.
L'humour n'est pas universel et est très personnel.
On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui, c'est bien connu.

J'aime bien rire ou sourire avec Amélie. Mais cette fois-ci aucune émotion forte n'est venue me bousculer. Oui, j'entends déjà les commentaires : face à un peloton d'exécution, y'a pas de quoi rire. C'est vrai. Mais c'est toute l'histoire avant cette folle journée qui aurait pu être narrée différemment. Je veux dire avec humour, comme sait si bien le faire Amélie quand elle nous parle d'elle. Je ne nie pas qu'il y a eu des révélations cocasses. C'est vrai que l'éducation de son père tiraillé entre deux familles diamétralement opposées a de quoi surprendre...
Là, elle ne nous parle donc pas d'elle, mais de papa. de son papa, c'est du sérieux. du vécu. Alors basta, on ne rit plus. On observe. On apprend. On comprend. Papa est diplomate et il faut peser les mots justement. On respire l'intime, la pudeur, le respect d'Amelie face à papa. du coup, son style, son écriture en ont perdu leurs caractéristiques piquantes.
Et on n'apprend pas non plus de nouveaux mots. Pourtant, j'aime bien moi, à chaque nouveau roman d'Amélie, aller chercher mon dictionnaire, j'aime bien son petit côté pédagogique. Mais là pouh, niet rien nada ! Même pas un mot nouveau à me mettre sous la dent.
Bouh, j'suis toute triste. J'me sens abandonnée. Dis Amélie c'est quand que tu reviens avec ton humour belge ? Bah, c'est pas grave tu sais Amélie. Moi aussi, j'ai perdu mon papa il n'y a pas longtemps et j'ai pas le coeur à rire de toute façon.
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Malgré un à priori négatif, une première lecture nothombienne il y a plus de vingt ans, force m'est de constater que j'aime ici le style vivant, agile et vif de l'auteure.

Voici donc la vie du narrateur exposée en deux grandes parties :

L'enfance.
Où j'ai aimé ce décalage subtil entre le comportement naïf qui devrait être celui de son héros Patrick, enfant, et sa façon de réfléchir et de s'exprimer. Ce mélange des genres et la confusion qu'elle fait naître entre réalité et fiction peut être.

Puis l'âge adulte.
Sa carrière diplomatique pas tranquille, loin de là.

Mais ce texte très agréable à lire est un véritable hommage car :



Un roman qui me fait revoir mon premier jugement.
Ainsi en lecture comme en équitation, il ne faut jamais rester sur une chute et remonter en selle ; s'obstiner dans la découverte

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Amélie Nothomb n'est jamais aussi efficace que lorsqu'elle raconte une part de sa vie ou de celle de ses proches. C'est le cas dans ce roman où elle narre les jeunes année de son père dans 2 milieux très différents : la famille de sa mère où il est choyé, couvé, adoré par des grands parents aisés et celle de son père, noble, perchée, désargentée où il apprend très vite l'autonomie et la liberté.
Un texte court (comme toujours !), ironique et fantaisiste à souhait.
Un joli hommage à son père, diplomate hors pair, décédé pendant le premier confinement.
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Amélie Nothomb raconte la jeunesse de son père à la première personne du singulier. le récit commence au moment où Patrick Nothomb est conduit devant le peloton d'exécution par les rebelles qui ont pris Stanleyville en otage. le lecteur devra attendre la fin du livre pour savoir ce qu'il advint du consul.
Entretemps, le narrateur, Patrick Nothom, donc, entreprend de parler de son enfance, entre une mère indifférente et une grand-mère maternelle attentionnée. le grand-père décide qu'il faut que cet enfant s'endurcisse, il a la curieuse idée de l'envoyer dans sa famille paternelle où le patriarche, vaniteux et narcissique, ne s'intéresse pas suffisamment à ses enfants pour réaliser qu'il les affame.
Le style de l'auteur est toujours présent, c'est un conte facile à lire, mais je suis restée sur ma faim.

Lien : https://dequoilire.com/premi..
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Heureuses les insomniaques! le temps s'allonge pour celles qui désirent s'accaparer ces heures de veille pour créer. Et Amélie Nothomb fait partie de ces auteurs où la nuit les inspire.
Avec un certain recul, j'ai ouvert "Premier sang" tellement j'avais été déçue par l'histoire de Jésus de Nothomb. le manque d'émotions était dans mes souvenirs.
Mais ce roman biographique me réconcilie avec l'écrivaine belge.
Lire ses romans a un avantage notable: ils sont courts. Et ce dernier nous brosse le portrait d'un père qu'elle porte aux nues.

De son enfance chez des grands-parents, notamment dans la famille Nothomb, Patrick se frotte aux privations matérielles, à une fratrie de sauvageons et à un aïeul baron désargenté à l'âme de poète.
Quand approche l'adolescence, le choix d'un métier se pose: il faut éliminer toutes professions autour du sang car le jeune homme s'évanouit à la moindre goutte.
Patrick choisit le droit et s'exerce aux lettres d'amour.
Son mariage avec Danièle le comblera avec trois enfants.
Le roman se clôture par une prise d'otages
commanditée par les rebelles du Congo en 1964 où Patrick servira de diplomate éloquent pour éviter un bain de sang.
Décidément Amélie Nothomb a deux obsessions : la faim et le sang. Et ici l'héritière parle avec humour et alacrité d'un enfant de la guerre dans une famille nombreuse et truculente.
Lire "Premier sang" est une récréation réjouissante loin de la lecture glaçante de Sorj Chalandon "Enfant de salaud".
Gageons qu'en Septembre 2022 Nothomb nous délecte d'un nouveau bébé.
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C'est l'info de cette rentrée littéraire!

On sait dorénavant d'où la grande Amélie tire son grain de folie.
Le grand père Nothomb a laissé des traces dans la génétique familiale et le regard décalé que sa petite-fille porte sur cet héritage produit ce petit roman biographique plein de fantaisie et de pudeur.
Comme un hommage à un père décédé en 2020, la fille se glisse dans la peau de l'ancien diplomate, orphelin élevé par des grands-parents. de l'enfance aux premiers postes diplomatiques, le récit d'un apprentissage à la vie se raconte avec distance et humour en dépit d'un contexte familial compliqué, illustrant bien une détermination rageuse de survivre.

Un très agréable moment littéraire et un bon cru Nothomb.
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Récompensé par le Renaudot général 2021, Premier sang, publié peu après le décès de Patrick Nothomb, est un hommage tendre, affectueux, parfois caustique à son père . Je n'en attendais pas moins d'Amelie Nothomb....
Une enfance choyée chez ses grand-parents maternels et des vacances spartiates chez les Nothomb au Pont d'Oye , des études de droit, une entrée dans la Carrière , un premier poste au Congo , le poste de consul à Staneyville lors de la prise d'otages par les rebelles, un parcours de vie atypique qu'Amélie Nothomb nous retrace ne cachant ni sa peine ni
son amour filial.
Une lecture touchante qui me réconcilie avec une auteure qui m'a trop souvent déçue ces dernières années.
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Je n'ai lu que de bonnes critiques sur ce livre.
C'est donc avec beaucoup d'ardeur que j'en ai fait la lecture, hélas, beaucoup trop courte à mon goût.
Toujours agréable, le style d'Amélie.
Et intéressante cette plongée dans la généalogie des Nothomb.
Je ne suis donc pas déçue. Ouf.
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« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre ».

A la première personne du singulier, Amélie NOTHOMB prend la voix de son père, Patrick NOTHOMB, et conte son histoire ; en particulier l'enfance et l'adolescence dans ses deux familles de la haute société bruxelloise du XXème siècle, ainsi que l'épisode historique et meurtrier de la prise d'otage de 1964 à Stanleyville – Congo.

« On me conduit devant le peloton d'exécution. le temps s'étire, chaque seconde dure un siècle de plus que la précédente. J'ai vingt-huit ans. »

Premier sang est un roman très différent de ce que j'ai pu lire, jusqu'alors, de cette auteure talentueuse et atypique que j'apprécie.
C'est une lecture agréable, avec des soupçons d'humour décalé. Une originalité qu'on lui connaît.

De tout petit, la vie prend une telle tournure que le jeune Patrick fait rapidement montre de bravoure et force de volonté. Autonomie et érudition.

Des circonstances de vie, des expériences, qui forgeront son apprentissage durant ces jeunes années, et le conduiront à la diplomatie ; l'art des palabres en exergue lors de la prise d'otage vécue au Congo alors qu'il occupe le poste d'ambassadeur.
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C'est romanesque, intime et très personnel.
Le bel hommage d'une fille à son père.
Patrick NOTHOMB est décédé en 2020, sa carrière professionnelle hors norme l'a conduit d'Europe en Asie, et au Japon notamment.
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Retrouver Amélie Nothomb est un plaisir que je savoure année après année, depuis son premier roman.
Elle est devenue peu à peu, non pas une amie, mais une présence indispensable dans ma vie de lectrice.
J'ai retrouvé dans son dernier opus tout ce que j'aime chez elle.
« Premier sang » est un livre très personnel puisque de cette façon, elle rend hommage à son père parti au début du premier confinement en lui donnant la parole.
Pierre Nothomb se souvient de son enfance, des vacances qu'il aimait passer chez ses grands-parents aux côtés de ses nombreux cousins, qu'il enviait pour leur liberté.
La prise d'otages au Congo nous également relatée.
Inutile de trop en dire, il vaut mieux le lire.
J'ai retrouvé dans son dernier opus tout ce que j'aime chez elle, humour, tendresse, clarté et beauté de la langue.

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