Jeu de rôle ? Jeu drôle ? Une question à laquelle
Patrick Nothomb, le papa d'Amélie, s'est bien dispensé de répondre, face au peloton d'exécution dirigé par le nouveau Président Ghenye de l'ex-Congo belge, à Stanleyville en 1964.
L'humour n'est pas universel et est très personnel.
On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui, c'est bien connu.
J'aime bien rire ou sourire avec Amélie. Mais cette fois-ci aucune émotion forte n'est venue me bousculer. Oui, j'entends déjà les commentaires : face à un peloton d'exécution, y'a pas de quoi rire. C'est vrai. Mais c'est toute l'histoire avant cette folle journée qui aurait pu être narrée différemment. Je veux dire avec humour, comme sait si bien le faire Amélie quand elle nous parle d'elle. Je ne nie pas qu'il y a eu des révélations cocasses. C'est vrai que l'éducation de son père tiraillé entre deux familles diamétralement opposées a de quoi surprendre...
Là, elle ne nous parle donc pas d'elle, mais de papa. de son papa, c'est du sérieux. du vécu. Alors basta, on ne rit plus. On observe. On apprend. On comprend. Papa est diplomate et il faut peser les mots justement. On respire l'intime, la pudeur, le respect d'Amelie face à papa. du coup, son style, son écriture en ont perdu leurs caractéristiques piquantes.
Et on n'apprend pas non plus de nouveaux mots. Pourtant, j'aime bien moi, à chaque nouveau roman d'Amélie, aller chercher mon dictionnaire, j'aime bien son petit côté pédagogique. Mais là pouh, niet rien nada ! Même pas un mot nouveau à me mettre sous la dent.
Bouh, j'suis toute triste. J'me sens abandonnée. Dis Amélie c'est quand que tu reviens avec ton humour belge ? Bah, c'est pas grave tu sais Amélie. Moi aussi, j'ai perdu mon papa il n'y a pas longtemps et j'ai pas le coeur à rire de toute façon.