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3,77

sur 2559 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans la famille Nothomb, je voudrais le Père... le Grand-Père... et la Fille aussi !
Bonne pioche pour cette distribution fantasque et haute en couleur où le grotesque se mêle avec allégresse au sublime, où l'instinct de mort fait place à l'instinct de survie, dont on nous déconseille, en quatrième de couverture, de sous-estimer la rage !

Si la vue du sang ne provoque aucun émoi en toi et que tu n'as pas eu le réflexe de sonder la colère de la personne qui partagera le reste de ta vie avant d'en tomber fou amoureux, lecteur, méfie-toi, t'as peut-être pas les bons gènes pour entrer en odeur de sainteté chez les Nothomb.

Je te propose une lecture fulgurante, courte et fantaisiste, de celles qu'Amélie Nothomb seule a le secret. Un hommage plein de peps et de pétillance, qui ne revêt, pour seuls fards que son humour et son auto-dérision légendaires, une ode au lien filial indéfectible qu'elle a pu tisser avec celui qui, désormais, fera figure de grand absent à sa table.
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C'est un bel hommage à son père.
Sans emphase, sans émotions dans une écriture juste, respectueuse, vraie.
Je n'ai pas beaucoup lue Amélie Nothomb, mais je dois avouer que j'ai ressentie au travers de cette lecture une vraie écriture, une vraie personnalité, une belle âme.
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Je ne me lasserai jamais de cette magicienne des temps et des mots !
Elle a le pouvoir de m'emmener dans des récits les plus intimes où l'on ne sait si la fiction dépasse la raison ou si la raison est de réalité.

Cet ouvrage a une saveur particulière car son auteure, qui est normalement aussi sa narratrice, s'efface pour un "je" au nom de son père qui lui rend ainsi hommage.
Durant ces 180 pages nous découvrons Patrick Nothomb enfant puis jeune homme.
Nous découvrons les liens du sang, font-ils de nous ce que nous sommes aujourd'hui ?
Mais aussi les liens que nous pouvons avoir avec l'hémoglobine, définissent-ils la résistance et le courage ?
Du temps où Amélie Nothomb n'était pas encore née, mais pourtant une histoire qui va marquer à jamais cette naissance.

"Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre"
Comme il ne faut pas sous-estimer la parole et l'écriture comme un acte de rébellion qui peut être silencieux."
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Un livre qui ne m'aura pas subjugué mais tout de même agréable à lire comme tous les livres de l'autrice. J'ai bien aimé me retrouver avec le personnage principal à Pont d'Oye dans la famille fantasque de son père et j'ai été agréablement surprise par la fin car je n'avais pas fait le lien avec Amélie Nothomb elle-même.
Malheureusement l'histoire en elle-même ne m'aura pas marquée.
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Grande fan de l'autrice, j'avais fini par laisser tomber après la lecture d'Antechrista que je n'avais pas particulièrement aimé.
Je renoue donc avec elle avec ce roman que j'ai lu d'une traite.
Récit intimiste, l'autrice y peint le portrait d'un homme, son père. Entre travail de mémoire et fiction, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre la vie de cet homme, de son enfance à l'âge de 28 ans.
J'ai apprécié le style. Amélie Nothomb rend un bel hommage à son père disparu en 2020. Je trouve ce roman très réussi.
Il a reçu le prix Renaudot 2021.
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Le premier de cette auteure et j'ai eu l'impression de me retrouver dans l'univers d'Hervé Bazin et "vipère au poing".
Ce passage difficile pour l'enfant, incroyable à imaginer et très agréable à la lecture et bien sûr, on a envie de connaître l'évolution d'un enfant qui a connu des méthodes d'éducation à ce point opposées.
Puis on bascule dans sa vie adulte et là, c'est comme si on avait fermé le premier livre sur l'enfance et découvert le second en Afrique où Patrick Nothomb frôlera la mort de très très près, jusqu'à la dernière page.
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Voilà un livre qui se démarque clairement de l'oeuvre d'Amélie Nothomb. L'éditeur, Albin Michel, a beau avoir écrit « roman » sous le titre, on a plutôt l'impression de lire le journal d'un homme, issu d'une bonne famille belge, entre un grand-père général qui ne rêve que d' « endurcir » ce petit garçon orphelin de père et ses autres grands-parents, châtelains en voie de décadence autant que leur château, aux multiples enfants loqueteux et affamés qui lui font la vie dure mais qu'il adore retrouver à chaque vacances.

Ici on dit 'bon-papa » ou « grand-père » (foin de ce « pépère » populaire ou de ce « papi » trop familier!), on vouvoie ses grands-parents et on mange ce qui reste dans le plat après que Grand-père a rempli son assiette. Enfant-roi, connais pas.

Mais Patrick adore ces périodes de liberté dans une nature aussi désordonnée que la troupe de ses oncles et tantes à peine plus vieux que lui. On le suit, ce jeune Patrick Nothomb, au lycée, à l'université, jusqu'à ce moment inoubliable de sa carrière de diplomate : consul au Congo en 1964, il est pris en otage par les rebelles à Stanleyville et lui qui n'a jamais supporté la vue du sang (il s'évanouit comme une fillette!), il est obligé, distingué consul qu'il est, de se tenir devant les corps sanguinolents des victimes et de jouer de diplomatie pour limiter les dégâts.

Patrick Nothomb est décédé en 2020, sa fille Amélie lui rend ici un hommage tendre et respectueux malgré ce brin de folie et cette fantaisie loufoque qu'on adore chez elle. Elle a choisi de parler à la première personne, se substituant à ce père aimé avec lequel elle semble avoir partagé une complicité précieuse.

Un « roman » qui apporte une bouffée de liberté et de sourire, plus que nécessaire en cette période.
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Stanleyville, 6 août 1964. Patrick Nothomb, jeune consul fraîchement débarqué au Congo, se retrouve coincé dans la prise d'otage de 1500 personnes au Palace hôtel, par un groupe de rebelles armés se réclamant du marxisme. Trois mois de détention et de négociations plus tard, face au peloton d'exécution, il nous livre l'histoire de sa (courte) vie…

C'est bien l'enfance de son père que nous raconte Amelie Nothomb, à la première personne, dans ce court roman écrit après sa mort. La partie sur la prise d'otage est intéressante même si, évidemment, c'est l'enfance de Patrick et la famille Nothomb, avec son lot de bizarreries, qui a emporté ma curiosité.
Je n'avais pas relus cette autrice depuis bien dix ans, et j'ai pris beaucoup de plaisir à cette plume vive et piquante, pleine d'humour.
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🩸 « Il est midi, le soleil dessine une lumière intransigeante, l'air distille des odeurs affolantes de végétation, je suis jeune et plein de santé, c'est trop bête de mourir, pas maintenant. Surtout ne pas prononcer de paroles historiques, je rêve de silence. le bruit des détonations qui vont me massacres déplaira à mes oreilles. »
(P.10-11)

🩸On l'a conduit devant le peloton d'exécution. Seul face à ses bourreaux, Patrick voit défiler sa vie devant lui, son enfance, son adolescence, sa mère, le château, l'histoire, Son histoire. Alors qu'il a mené lors des dernières semaines une guerre de palabres sans fin, alors qu'il a discouru, raisonné, alors qu'il a cru convaincre ou persuader, le voilà face à son échec, face à sa mort. Une vie s'en va, faite de joies et de colères, de rebondissements, d'étonnement et de rencontres, d'amour enfin. de découvertes et de surprises, aussi.

🩸Face à une fin qui lui paraît inéluctable, Patrick replonge dans ses souvenirs, les plus doux et les plus violents, ceux de l'enfance (thème si cher à notre Amélie) au goût doux-amer, oscillant entre le rejet de la mère et l'amour inconditionnel des grands-parents maternels, ceux du premier été au château du grand-père paternel dans les Ardennes belges, entre rébellion et liberté, camaraderie et rivalité, poésie et lectures. Il y aussi l'absence d'un père décédé, les premières amours et les premiers bagarres et cette découverte terrifiante : le refus du corps de voir le sang, l'évanouissement face aux corps meurtris. Une étrange anomalie, une défaillance plutôt qu'une faiblesse : dès cette découverte, Patrick se battra plus qu'un autre et aura un destin hors du commun, guidé par le génie de la dialectique. Jusqu'à ce dernier jour…

🩸L'année dernière, Amélie perdait son père, sans pouvoir lui dire adieu. Patrick Nothomb nous quittait le 17 mars 2020. Dans Premier Sang, Amélie lui rend hommage en prenant la parole à la première personne. Dès les premières pages, j'ai ressenti une atmosphère et une émotion que je n'avais jamais eues auparavant, une distance et un cynisme absents, une sensibilité plus prononcée. Ce roman est différent des autres, à l'intérieur frémit une douceur déchirante, une admiration pudique. Il est une merveilleuse déclaration d'amour, un témoignage à jamais couché sur le papier, la meilleure biographie possible.

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J'ai dévoré ce livre. Amélie Nothomb, sous forme de conte, fait revivre son Père. Celui-ci issu de deux familles bien différentes, va tracer son chemin.

Un hommage beau, touchant, plein de poésie. Amélie Nothomb a ce talent extraordinaire de transcender la réalité, de la rendre légère, acceptable.

Je suis fan de cette écrivaine, et je le resterai encore longtemps je pense !
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