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3,77

sur 2559 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Premier sang "est un joli conte dans lequel Amélie Nothomb nous raconte l histoire de son père jusqu 'à son premier poste de diplomate au Congo. La famille Nothomb y est décrite comme des personnages de Poudlard avec un grand père poète,une tripotée d enfants avec laquelle le jeune Nothomb passera de merveilleuses vacances qui lui feront découvrir un monde moins privilégié que le sien, et lui permettront de faire partie d une vraie famille ,lui l' orphelin de père et fils unique.
Ce livre tendre et un peu fantasque nous fait également souvent sourire .
J ai donc passé un très agréable moment de lecture qui m'a fait renouer avec l' univers d' Amelie Nothomb que j avoue avoir un peu abandonné ces dernières années.
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Je n'avais lu que deux livres d'Amélie Nothomb : un que je n'avais pas compris (peut-être étais-je trop jeune ?) et un que j'avais adoré. Ma curiosité a été titillée par Premier sang, lorsque lors de sa présentation, j'ai appris que la première scène décrivait les souvenirs d'un homme, devant un peloton d'exécution. Cet homme est le père, disparu en 2020, de l'auteure. A partir de cette scène terrible, elle remonte les souvenirs de son papa. Elle imagine ce que sont les pensées qu'il a eues, la première fois qu'il a été face à la mort.


Premier sang est l'histoire de Patrick Nothomb. A travers les mots de sa fille, c'est sa voix qui s'exprime, puisque le texte est écrit à la première personne du singulier. Patrick a grandi auprès de ses grands-parents maternels. Sa mère a été veuve, alors qu'il était un bébé, et elle s'est murée dans le chagrin. le petit garçon a grandi avec la recherche d'une image paternelle. Quand il fut âgé de six ans, la décision a été prise de l'envoyer passer l'été chez les Nothomb, afin de lui prodiguer un peu plus de dureté. Il était très excité de connaître la tribu qui porte le même nom que lui. Son imagination s'est emballée lorsqu'il a appris qu'il allait séjourner dans un château. La représentation, qu'il en avait, était très éloignée de la réalité : il a approché la faim, le froid, les guenilles, etc. Il avait six ans et ne pensait qu'à s'adapter et à trouver sa place, au sein de la meute. Ses oncles avaient le même âge que lui, lui menaient la vie dure, pourtant c'est au Pont d'Oye qu'il a vécu ses plus grands bonheurs. le récit se poursuit avec son adolescence et ses premiers émois amoureux, ses études jusqu'à une prise d'otages, au Congo. Il était, en même temps, otage et négociateur.


Alors que le tableau de l'enfance pourrait évoquer la misère, c'est une image colorée, pleine de vie et d'enthousiasme que dessine Patrick. Cette période est racontée avec beaucoup d'humour et j'ai été sensible à ce contraste entre les faits et le ressenti du petit garçon. J'ai aussi aimé la part romanesque dans les premiers amours, teintés de poésie. Enfin, j'ai été touchée par la tendresse et la pudeur, lorsque Amélie Nothomb révèle l'héroïsme de son papa. le ton léger tend à amoindrir la gravité des faits, pourtant, ils existent : en dépit de mon sourire, ils me bousculaient. J'ai été très émue par la raison de la citation en quatrième de couverture : « Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre », qui se comprend à la lecture du roman.


J'ai adoré Premier sang. Pour moi, il est un roman tendre et pudique.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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C'est la vie peu singulière de son père qu'Amélie Nothomb nous raconte dans son dernier livre. L'histoire débute alors que celui-ci est présenté devant un peloton d'exécution quand il était diplomate au Congo.

Patrick Nothomb est orphelin de père, sa mère abandonne son éducation à ses parents. le grand-père le trouvant chétif décide de l'envoyer passer des vacances chez son grand-père paternel afin de l'aguerrir. le baron Nothomb vit dans un château mais est bien loin de vivre une vie d'aisance. C'est un poète qui vit de misère et dont la kyrielle d'enfants crèvent de faim.
C'est au milieu de ces cousins et cousines qui vivent à la Darwinienne que Patrick va s'endurcir lors de ses nombreuses visites dans ce château ardennais.

S'ensuivra une brillante carrière de diplomate.

Un très beau témoignage d'affection et de reconnaissance d'Amélie Nothomb à son père disparu quelques mois plus tôt. Elle nous raconte dans son livre les moments clés de la vie de son père. Sans s'apitoyer elle nous dépeint l'homme courageux qu'il a été lors de moments difficiles et marquants qu'il a dû affronter dans la vie.
C'est un récit condensé mais vibrant, il y a de tout : de la tendresse, de la peur, de l'humour….
L'auteur rend un vibrant hommage à son père.

#Challenge MULTI-DEFIS 2021
#Challenge Riquiqui 2021
#Challenge ABC 2021/2022
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Un très bel hommage d'Amélie Nothomb à son père Patrick disparu il y a peu, hommage tout en sourires, en humour, en amour et en pudeur. L'auteure belge nous emporte dans son histoire familiale et plus précisément dans celle de ses grands parents et de son père dans ses jeunes années.
Car oui il s'agit bien là d'une tranche de vie qu'Amélie Nothomb utilise pour nous emporter dans le tourbillon d'une famille aristico-désargentée dont les bizarreries et les excès se découvrent au fur et à mesure des 172 pages.
Un très bon 30ème roman!
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"Amélie Nothomb" est avant tout pour moi un auteure, je dirais un être humain, que j'aime avant tout écouter avec plaisir et parfois avec émotion... peut-être plus que lire. Ce livre s'était fait remarquer à la rentrée de l'année 2021et je je viens seulement de le lire.
Si son style, presque enfantin m'a un peu surprise au début, je dois dire que l'histoire -vraie- de son père m'a vivement intéressée; avec des résonances avec ce qui se passe dans certains pays africains en ce moment.
Une famille ...décidément originale à découvrir...à l'image de cette personnalité bien sympathique.
Je me demande comment s'effectue le choix du sujet de l'année pour l'édition et que deviennent les trois autres sacrifiés chaque année de travail.
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Que dire ....si ce n'est qu'une fois de plus , Amélie Nothomb m'a charmé .Elle se met à la place de son père ; Patrick Nothomb se raconte : son enfance , la triste absence de son père décédé , la découverte de sa famille paternelle , la rencontre de celle qui allait devenir son épouse et la mort qu'il a vue de près au Congo quand il fut otage d'un groupe de rebelles .
Fidèle à son style , Amélie Nothomb a écrit là un petit bijou de finesse et d'ironie .
Je me suis régalé et le seul reproche que je puisse formuler
est que ce livre est trop court !
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Lu en une petite après midi ... Superbe moment de lecture ! Amélie nous raconte la vie de son père en Belgique ... J'ai adooooré me plonger dans cette histoire, je n'ai refait surface qu'arrivée au mot fin ... Son défi, rendre hommage à son père ? Défi magnifiquement réussi !!! Prix renaudot 2021
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Amélie a encore frappé ! Mais il y a eu des précédents moins réussis que celui-ci, oserai-je dire! Comme à l'habitude, l'écriture est précise, teintée d'humour à la fois jubilatoire et cruel. J'ai cru déceler parfois, souvent, un respect et une affection profonde pour ce père qui n'a pas eu une enfance des plus "reposantes".
Je continuerai à suivre cette prolifique auteure singulière !
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Amélie Nothomb raconte le début de la vie de son père, Patrick Nothomb, décédé en 2020.

Je ne sais pas du tout quels étaient ses rapports avec père. Ce livre-ci n'en dit rien: il s'arrête peu de temps avant la naissance d'Amélie.

Je ne sais pas non plus à quel point le récit colle à la réalité. Mais est-ce important ? Ça le serait s'il s'agissait d'un article biographique dans une encyclopédie. Mais s'il s'agit d'un hommage, peu importe ! Je m'explique. Mon image d'Amélie Nothomb est celle d'une femme très sensible qui, comme certains grands timides, se montre fort mal à l'aise, voire maladroite, quand il s'agit d'exprimer ses sentiments. Je lui sens un besoin de se protéger, de détourner l'attention en affichant des comportements que certains pourraient trouver exubérants. Donc, supposons qu'elle corresponde à l'image que je me fais d'elle et qu'elle veuille rendre hommage à son père. Quitte à tomber dans le cliché, imaginons qu'il soit son héros. Pourrait-elle, sans détours écrire « Mon père était mon héros », avec des mots raffinés qui exprimeraient toute la force de ses sentiments ? Eh bien je pense que non. Je la considère trop pudique, trop timide, ou que sais-je.

Donc, mon hypothèse est qu'Amélie Nothomb s'exprimera de manière indirecte: elle ne va pas écrire tout de go que son père est un héros mais elle va plutôt écrire un récit où il se comporte comme un héros. Voilà pourquoi il m'importe peu que ce récit colle ou pas à la réalité: l'important est qu'Amélie Nothomb fasse sentir à ses lecteurs l'image qu'elle a de son père.

De ce point de vue-là, j'ai senti une grande tendresse se dégager de ce texte. On ne la perçoit pas tout de suite. Au premier abord, on s'amuse. On aurait pu pleurer car le petit Patrick a perdu son papa très jeune, dans un stupide accident, et que sa maman, s'en est délaissée en le confiant à ses parents, pour pouvoir tranquillement continuer sa vie mondaine. On aurait pu pleurer, mais on rit, en particulier en lisant comment son grand-père maternel, trouvant qu'il devait s'endurcir, l'a envoyé passer ses vacances au château de son grand-père Nothomb. Épique ! Je vous laisse découvrir ça ! Et Patrick s'est endurci, comme un héros.

Comme il souffrait de s'évanouir à la vue du sang, d'où le titre du livre, Patrick Nothomb n'a pas pu embrasser une carrière militaire et s'est tourné vers une carrière diplomatique. Dans la seconde partie du récit, on le voit négocier avec des preneurs d'otages au Congo en 1964. Il échappe de peu à la mort. Comme un héros…

Au premier abord, on s'amuse, disais-je, comme souvent avec Amélie Nothomb. Mais ensuite, à froid, insensiblement, on prend conscience qu'Amélie vient de raconter son père et là, il se dégage une indicible tendresse. Il faut s'installer dans une ambiance méditative, dans un esprit de bienveillance, et l'on sent monter une profonde force affective. Tout cela est fort subjectif, vous l'aurez compris. Je suis curieux d'aller investiguer, maintenant. J'imagine que je trouverai des interviews d'Amélie Nothomb qui confirmeront, ou infirmeront, ce que j'ai ressenti. J'ajouterai des commentaires lorsque j'aurai pu prendre le temps d'en apprendre davantage.

En attendant, lisez donc, vous passerez assurément un plaisant moment de divertissement ! On retrouve le style enjoué teinté d'impertinence qui caractérise Amélie Nothomb, mais cette fois dans un récit plus ancré dans la réalité. de ce point de vue-là, cet opus-ci s'écarte de la ligne des autres. Si vos goûts sont classiques et que vous n'avez jamais lu Amélie Nothomb, commencez donc par « Premier sang »: c'est une bonne entrée en matière pour vous donner l'envie de continuer et de découvrir des titres moins « conventionnels ». Et si vous avez déjà lu Amélie Nothomb, je vous recommande « Premier sang » car, j'en suis persuadé, il vous permettra d'en savoir un peu plus sur sa personne. Si vous prenez le temps de lire entre les lignes…
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Parfois (mais c'est rare), au restaurant, je prends un dessert. Les livres d'Amélie Nothomb, c'est pareil. Je n'avais rien lu d'elle depuis Pétronille. Je voulais vraiment lire celui-là, d'abord parce qu'il a obtenu le Renaudot et surtout parce qu'il raconte cette prise d'otages de Stanleyville dont je ne savais rien. Amélie Nothomb retrace la vie de son père depuis ses 4 ans jusqu'à cette prise d'otages, alors qu'il est consul De Belgique au Congo. L'originalité réside dans le choix de la première personne. Finalement, le récit de la prise d'otages n'est pas si intéressant que ça. Ce qui m'a fascinée, c'est cet arrière grand-père Nothomb complètement barré: grand aristocrate belge ruiné et poète nul, il (n')élève (pas) une horde d'enfants sales, sauvages et affamés dans un château en ruines. Ses seuls principes éducatifs sont le darwinisme (il y a eu des morts !), la courtoisie et la noblesse. le petit Patrick passe auprès des Nothomb des vacances enchanteresses dont il ressort endurci mais serieusement amaigri.
Quant à la branche maternelle, elle n'est pas piqué des vers non plus. Quand on pense que l'autre grand-père laisse un petit de 6 ans et demi prendre le train tout seul en pleine guerre mondiale, on hallucine. Mais Amélie Nothomb raconte tout cela avec beaucoup de talent et d'humour. On ne peut pas lâcher le bouquin tant qu'on ne l'a pas fini et, comme d'habitude, c'est trop court.
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