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EAN : 978B00IPIX1AK
(27/02/2014)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Fiction insérée dans l'Histoire avec un grand H, ce roman s'adresse tout autant à qui s'intéresse à la Seconde guerre mondiale et l'immédiat après-guerre qu'au lecteur prêt à se laisser conduire dans un univers sensible et poétique.
Le récit s'ouvre en septembre 1941 dans Bruxelles occupée et décrit la relation particulière d'un couple d'abord maudit : Manfred Kuhn est colonel de l'Abwehr, Hélène le Vaneau est poète et patriote. Il est froid, autoritaire et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai lu la suite (" le Chêne rose", qui vient de sortir et que j'ai encore plus aimé) avant celui-ci qui est le premier volet de la saga. Il vaut sans doute mieux commencer par celui-ci, même si ce n'est pas gênant. Roman historique documenté et précis, très bien écrit et rempli de sens. J'ai beaucoup apprécié le portrait d'Hélène : un personnage féminin tel qu'on en trouve trop rarement, fort et flamboyant, avec ses failles, certes, mais quel caractère ! Une histoire d'amour, mais vraiment pas à l'eau de rose ! Trio de personnages principaux, deux hommes à côté de cette femme : un allemand colonel de l'Abwehr, sombre et froid, et un major britannique, des renseignements, lui aussi, homo qui ne correspond pas aux caricatures qu'on en trouve trop souvent.
On retrouvera avec bonheur ces personnages 15 ans plus tard dans le roman suivant, "Le Chêne rose".
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Un très beau roman historique, d'amour entre ennemis, certes, mais bien davantage. Il se démarque d'abord par un style assez remarquable. La toile de fond historique de la Deuxième guerre mondiale est fort bien tendue et on sent que l'auteur connaît son sujet. Les caractères des personnages sont fouillés, sans manichéisme. Aucune eau de rose, mais de la profondeur, de la délicatesse, de l'ambivalence. Les dialogues sont souvent percutants, parfois teintés d'humour. Grande virtuosité, aptitude à placer le lecteur dans la tête des personnages, y compris de manière assez peu habituelle dans celle du personnage allemand. Sous l'intrigue, il y a aussi une réflexion sur la responsabilité en temps de guerre, les limites de l'obéissance aux ordres reçus.
La deuxième partie se déroule dans les premières années de l'après-guerre et replonge le lecteur dans cette époque de reconstruction ou de construction européenne où tout aurait pu basculer, où il fallut choisir entre la vengeance et le pardon. A noter que le troisième personnage principal, le Britannique Horace Smoke-Finch (un nom qu'on ne peut oublier !) vient apporter à mon avis un intérêt supplémentaire au roman et une complexité inattendue peut-être au départ, y compris au niveau des sentiments.
Par son style, par sa profondeur, par ses personnages attachants qui ont reçu le souffle de la vie, c'est une surprise, vraiment. Ou je me trompe fort, ou ce roman a quelque chose de spécial. On est marqué.
J'ai mis quatre étoiles, ce qui est beaucoup, mais correspond à mon étonnement vis-à-vis d'un premier roman. A encourager.
Je suis curieux de voir quels seront les avis des autres lecteurs. le bouquin vient de sortir , il faudra sûrement un certain temps pour voir son devenir.
Je parie néanmoins sur lui.
Mise à jour du 3/8/2014 : Eh bien, voilà ! Une seconde édition vient déjà de sortir (28 juillet 2014), revue et corrigée, et avec une plus belle présentation...
Lien : http://ednouce.wix.com/ed-no..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
— Ne montez pas sur vos grands chevaux, Milady. Vous foncez comme un taureau.
— Un taureau. Fichtre ! Je suis si peu féminine, Horace ?
— Tête de mule, vous m’avez très bien compris.
— Décidez-vous pour mon animal totémique, Ho. Est-ce une mule ou un taureau ? Pas exactement la même bête !
— Positif que vous ayez un petit peu peur. L’appréhension vous aidera peut-être à mieux accueillir votre beau colonel.
— Il n’est plus colonel de rien.
— Aussi, il compensera. Ça m’étonnerait fort qu’il rampe devant vous.
— Parce que vous imaginez que c’est ce que je réclame ? Vous vous trompez du tout au tout, Horace.
— Sûrement pas, Milady. Vous avez réfléchi à ce qu’il va vous dire ?
— Ce qu’il va me dire, je l’ignore.
— Il refusera de devenir votre caniche.
— Je ne désire pas qu’il soit mon caniche.
— Que voulez-vous ?
— Ce que je veux ?
— Oui, ce que vous, vous attendez de lui.
— Vous me faites rougir, Horace.
— Oui… il me semblait bien. Lui, à mon avis, ma chère, il demandera davantage. Réfléchissez-y. Pour avoir votre colonel – pardon, votre civil allemand –, vous devrez renoncer à votre superbe indépendance. Je ne sais si vous y êtes prête.
— Je ne saisis pas vos sous-entendus, Ho.
— En êtes-vous certaine, Milady ? Vous êtes intelligente, quand vous vous en donnez la peine.
— Merci. Merci beaucoup. Je suis un taureau mâtiné de mule qui monte sur un grand cheval et se révèle intelligent s’il consent un gros effort. Sapristi, Horace, vous êtes en verve animalière, aujourd’hui !
— Pardon, Milady. Mais je vous adore.
— Moi aussi, Ho. Malgré tout. Notez mon extrême patience à votre égard.
— J’en prends bonne note, Milady. Heureusement je rentre ce soir dans mon île.
— Votre départ m’attriste, Horace !
— Merci, ma chère ; ne vous tracassez pas, je plaisante, vous me connaissez.
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Je me demande ce que l’avenir nous réserve et surtout à ces deux enfants. Puissent-ils vivre en paix dans une Europe réunie ! Malgré la guerre froide j’ai grand espoir pour l’ouest. Si nous réussissons à nous réconcilier avec l’Allemagne, tout est possible. Les nouvelles institutions démocratiques qui naissent sous nos yeux à Bonn et ce plan Marshall m’incitent à un optimisme raisonné. Même si à l’est les sombres desseins staliniens menacent notre paix fragile. Comment ne pas songer à tous ces pays, Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie et autres que nous avons abandonnés à l’empire soviétique ? Sans parler de l’Allemagne de l’Est.
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L’eau vive est fraîche et transparente, on nage dans la rivière et on s’assied au milieu de la cascade qui vous fouette le dos et la nuque dans un bouillonnement d’écume et de clapotis grondants. De la rive, les aulnes et les saules au feuillage grisé se penchent vers vous et vous contemplent, doux et mélancoliques. Des onagres, ces grandes fleurs jaunes sur des tiges à hauteur d’homme, font des taches gaies. Et les berces dressent leurs blanches ombelles, ajoutant quelque chose d’éthéré.
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