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4,15

sur 735 notes
Préféré et de loin à Déracinée.

J'ai plongé avec délice dans ce livre, j'en ai même rêvé. La magie qui s'en dégage est prenante. Je pense qu'en fait au départ c'est Myriem qui m'a accrochée, avec sa personnalité si intéressante. Puis Wanda, puis Irina, elles sont toutes les trois attachantes.

Même les "méchants" sont passionnants à découvrir. Et leurs destinées à tous sont si étroitement liées, c'est si bien tissé, je me suis régalé, voilà.
Sans la moindre arrière pensée (ni esprit critique, semble-t-il, mais du coup j'en ai bien profité, voilà, paf !).
Je me surprends à espérer une suite ou une nouvelle histoire dans le même univers, tellement ça m'a plu...
:)
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Coup de coeur pour ce roman de fantasy résolument féministe !
Une lecture idéale pour la saison hivernale puisque l'auteure emmène le lecteur dans l'univers d'une Russie médiévale, appelée le Livthas, figée dans un hiver rigoureux, avec un tsar, ses boïars, ses religions et la présence terrifiante d'une route de glace permettant à des seigneurs vêtus de blancs Les Staryk de venir chasser et piller l'or des fermes.
J'ai adoré l'atmosphère glacial et magique de ce roman mettant en scène trois personnages féminins très différents : Miryem, qui reprend l'activité de prêteur sur gage de son père pour sauver sa famille de la pauvreté, Wanda une jeune fille de ferme dont le père est violent et alcoolique et Irina, une fille de duc qui cherche à la marier à un homme cruel pour asseoir sa position politique. Les destins de ces trois jeunes femmes fortes et courageuses vont se retrouver liés lorsque Miryem croise la route du roi des Staryk qui lui lance un défi en échange de sa vie.
Il y a quelques longueurs mais cela ne m'a pas dérangé plus que cela et je serais bien restée dans cet univers quelques pages de plus en savoir un peu plus sur l'avenir de certains personnages.
Ce roman plaira certainement à tous ceux qui ont aimé Déracinée et/ou la trilogie d'hiver de Katherine Arden.
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Rendue célèbre grâce à sa série « Téméraire » proposant une réécriture des guerres napoléoniennes en y ajoutant un nouveau corps d'armée composé de dragons et de leur cavaliers/cavalières, Naomi Novik s'est également lancée récemment dans une réinterprétation de contes issus du folklore russe. Premier volet de cette nouvelle série, « Déracinée » dressait le portrait d'une jeune fille choisie pour devenir l'apprentie d'un sorcier à la terrible réputation mais seul à même de protéger les habitants d'une forêt hostile et pleine de maléfices. le résultat s'était révélé mitigé, mélange de stéréotypes lassants et de détournements intéressants, le tout plombé par une narration en dent-de-scie. « La fileuse d'argent » s'inscrit dans la droite lignée de son prédécesseur et souffre ainsi des mêmes défauts tout en parvenant à séduire pour des raisons plus ou moins identiques. Cette fois ce sont trois héroïnes qui se retrouvent au coeur de l'intrigue qui prend place à une époque et dans un lieu indéterminés mais qu'on pourrait situer à la fin du Moyen Age en Europe de l'Est. La première, Myriem, est la fille d'un prêteur juif bien trop généreux qui, contrainte par la nécessité, a décidé de reprendre le travail de son père et de collecter auprès des habitants du village ce qu'ils leur doivent depuis des années, suscitant ainsi l'hostilité de tous. La seconde, Wanda, fait justement partie des débitrices de la famille de Myriem. Enfin, pas vraiment elle mais son père qui, pour rembourser sa dette, propose de leur envoyer sa fille chaque jour pour la faire travailler dans la propriété de ses débiteurs. La dernière, rencontrée plus tardivement dans l'intrigue, est la fille du duc local qui, grâce à une bonne dose de magie, pourrait se voir très prochainement accéder à la position très convoitée de tsarine. Les vies de nos trois héroïnes vont être tour à tour chamboulées par l'intrusion dans leur univers d'un élément surnaturel qui va remettre en question leurs projets d'avenir. le roman accorde ainsi une place centrale à la magie, dont la représentation la plus marquante réside sans aucun doute dans ce peuple légendaire appelé Staryk, créatures de glace évoluant en marge des humains qu'ils ne se privent pas d'attaquer dès lors que les tabous qu'ils ont instauré concernant la forêt sont violés.

La trame narrative est, une fois encore, très classique et s'apparente à celle de ces contes qui constituent la matière première de la nouvelle série de Naomi Novik. On retrouve ainsi un certain nombre de poncifs : la jeune fille enlevée à sa famille par ce qu'elle considère être un monstre mais qui va finalement se révéler plus attentionné que prévu ; la jeune fille mariée contre son gré et forcée de multiplier les ruses nuit après nuit pour échapper au sort terrible que lui réserve son époux ; un peuple légendaire méconnu et incompris qui personnifie une saison ou un élément naturel… Certains de ces clichés avaient déjà été détournés dans « Déracinée », et il est un peu décevant de voir l'autrice se renouveler aussi peu entre deux romans, quand bien même ce choix résulte d'une volonté de mettre en avant une vision un peu plus féministe des contes et légendes de notre enfance. Car nulle princesse passive brinquebalée par les événements ici : Naomi Novik met en scène des héroïnes fortes, certes réduites à subir des situations qu'elles n'ont pas choisi mais qui vont tout faire pour redevenir maîtresse de leur destin. Il convient également de souligner que l'aspect le plus intéressant de ces héroïnes, et sans doute celui qui tranche finalement le plus avec les contes dont s'inspire l'autrice, réside dans leur apparente banalité. Les protagonistes mises en scène ici ne sont ni exceptionnellement belles ou gracieuses ou spirituelles ou charmantes : ce sont des jeunes filles ordinaires, avec un physique tout ce qu'il y a de plus ordinaire, voire légèrement disgracieux. Celles-ci viennent de plus de milieux sociaux assez variés, Miryem appartenant à la petite bourgeoisie (après être passée par la grande pauvreté), Irina à la petite aristocratie, tandis que Wanda vient d'une famille pauvre et marginalisée. C'est dans cette volonté de mettre en scène des héroïnes simples, sans prédispositions naturelles à un grand destin, que réside sans doute le plus grand intérêt de ce roman qui, par cet aspect, parvient enfin à se détacher véritablement des représentations traditionnellement véhiculées par ce type de contes. Tout n'est cependant pas parfait puisque, comme dans le précédent roman, on ne coupe pas à certains « passages obligés » qui ont fait/font toujours hurler un certain nombre de petites filles, à savoir les séances d'essayage de robes sublimes et la description par le menu des dits vêtements, ou encore l'évolution des sentiments de l'héroïne pour celui qu'elle considère d'abord comme un monstre avant de le trouver peu à peu follement attirant.

La narration, elle, est à nouveau irrégulière. le début du roman est assez lent, mais on prend malgré tout plaisir à se familiariser avec le quotidien des différentes héroïnes et à tenter de percer le mystère des Staryk à propos desquels l'autrice se montre très sibylline. le second tiers est plus trépidant, chacune voyant son existence bouleversée par un événement particulier qui va les mettre en danger et les obliger à tenir tête aux hommes de leur entourage, qu'il s'agisse d'un père ou d'un mari. le dernier tiers est moins passionnant, et cela alors qu'il s'agit, paradoxalement, de celui dans lequel l'action se fait plus présente. La faute à une conclusion aisément prévisible et à une accumulation de scènes répétitives au cours desquelles nos héroïnes s'interrogent inlassablement sur leurs sentiments ou leur avenir. En cause également, le curieux choix de l'autrice de nous donner (trop tardivement) des points de vue autres que ceux de nos trois héroïnes, tels que ceux de la nourrice de la nouvelle tsarine ou de son époux. Les chapitres consacrés au jeune frère de Wanda sont également problématiques, non pas parce que les événements qui s'y déroulent sont inintéressants, mais parce que le jeune âge du personnage implique une vision assez candide des dits événements, ce qui attendrit parfois mais agace aussi souvent. Concernant l'univers en lui-même, l'autrice dresse un portrait très succinct de ce qui pourrait être une région de la Russie médiévale. Peu d'éléments historiques sont abordés, les seuls véritables points de repères fournies par l'autrice résidant dans la consonance des noms des personnages ainsi que dans l'utilisation des titres « tsar » et « tsarine ». Tout juste l'autrice évoque-t-elle à demi-mots la judaïté de l'une de ses héroïnes et ses conséquences sociales (spécialisation dans l'usure, discriminations de la part des habitants…). Les questions plus politiques, concernant notamment d'éventuels dissidents au pouvoir du tsar, sont quant à elles balayées bien trop rapidement pour susciter l'intérêt du lecteur.

Retour mitigé, donc, pour ce deuxième opus indépendant consacré aux contes et légendes inspirés du folklore slave. Naomi Novik propose ici une interprétation plus féministe et met ainsi en scène des héroïnes fortes et attachantes qui permettent de remettre en perspective certains clichés tenaces dont sont bourrées les histoires de notre enfance. le récit pâtit néanmoins d'un rythme erratique et d'un manque d'originalité qui risquent de lasser une partie du lectorat.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Je suis très sceptique concernant ce roman. Je dois dire que cette lecture était laborieuse.

L'histoire n'est pas trop mal mais elle est lente et assez dure à suivre. Je me suis retrouvée perdue bien des fois au fil de ma lecture....

L'alternance des personnages sans aucune mention du changement est déroutante et casse le récit. Je n'ai pas aimé du tout le style d'écriture de l'auteur. J'ai trouvé que bien des fois, elle tournait en rond et le livre m'a semblé bien long pour ce qu'il était.

J'ai du me forcer à le finir et ce n'est jamais bon signe quand ça arrive. ....

Le seul élément qui m'a vraiment plût est le personnage de Myriem ainsi que son histoire dans le monde des Staryks.

Au final, je suis assez déçue et je n'ai pas passé un aussi bon moment que je l'aurais voulu.....
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Je suis déçue de ne pas avoir réussi à terminer ce roman car l'histoire avait piqué ma curiosité et j'avais très envie de découvrir ce qui se cachait derrière les Staryk et tout l'univers étrange qu'a mis en place Naomi Novik.

Mais La Fileuse d'Argent a fini par me tomber des mains : le rythme est très lent et en plus, malgré les trois narratrices qui racontent l'histoire à la première personne, je me suis sentie tenue à distance et aucun des personnages ne m'a pas paru assez attachant pour que mon intérêt se maintienne.

C'est tellement dommage...
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Il y a longtemps que je n'avais pas lu un livre qui me hante, me nourrisse, me happe au moindre (trop) petit moment disponible pour lire. Pourtant diable sait que j'ai traîné de longs mois avant de l'ouvrir.
La faute sans doute à Déracinée qui ne m'avait pas emballée plus que ça.
On erre de nouveau (pour moi) dans les contes gelés des terres slaves. Un prolongement parfait de la trilogie de l'ours et du rossignol de Katherine Arden. Et pourtant bien différent.
Des magies, des quêtes, des envies.
J'ai été accrochée dès le debut, les premiers pas difficiles de Myriem, le quotidien de la famille de Wanda, puis plus tard l'histoire d'Irina. Un trio d'héroïnes aussi divers que fort et remarquable. Un conte à trois voix avec de quoi vibrer, frémir et se rejouir de concert.
Oh oui un concert d'hiver et de printemps tout à la fois !
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Souvenez-vous, je n'avais pas été convaincue par Déracinée, un précédent roman de l'autrice ! C'était notamment la romance un peu malsaine qui pêchait. Mais j'avais reçu La fileuse d'argent dans une box. le challenge SFFF m'a donné l'occasion de le sortir de la PAL, d'autant plus qu'on me l'avait beaucoup recommandé. Qu'en ai-je pensé ?

L'autrice choisit de mettre en avant trois points de vue différents. Myriem, jeune femme juive dont les talents de négociatrice attire l'attention du roi Staryk (une sorte de fée des glaces un brin teigneuse aimant bien trop l'or, passer des pactes douteux et les hivers longs et rigoureux qui tuent des gens). Wanda fille de fermier victime d'un père alcoolique et violent. Et enfin Irina, dont le père la destine à un mariage avec le Tsar, aussi beau que cruel. Naomi Novik leur construit des personnalités et des histoires très spécifiques. Ce qui particulièrement brillant, c'est qu'elle n'a pas à préciser qui est la narratrice pour savoir quel point de vue l'on suit. Par exemple, les parties de Wanda sont écrits dans un style plus simple et moins travaillé que celles des deux jeunes femmes qui sont issues d'un milieu plus éduquée.

De plus, l'évolution des trois héroïnes est très perceptible au fil des pages. On sent qu'elles sont vraiment éprouvées par les événements. Irina est au début du roman une jeune femme effacée mais gagne en confiance en elle quand elle se révèle être une tacticienne redoutable. Wanda gagne également en confiance en elle, et cela se voit grâce au style de ces parties qui gagnent en fluidité une fois qu'elle quitte son milieu familial toxique pour entrer dans un monde qui la considère comme une personnage de valeur. Irina, Miryem et Wanda sont donc trois beaux portraits de personnages complexes, à la psychologie poussée et aux caractères cohérents. Même les romances, qui pêchaient dans Déracinée, semblent mieux travaillées alors qu'elles suivent un schéma similaires, grâce à une plus grande maturité et une plus grande retenue dans leur déroulé.

Un autre point fort de la Fileuse d'argent est son atmosphère glaciale envoûtante. La neige et le froid sont des éléments significatifs, entre danger et protection. C'est visible à travers la personnalité des Staryks, qui rappellent le petit peuple des fées. Des êtres dont la logique échappe aux humains, cruels mais loyaux, et qui ne faillissent pas à leur parole. L'ambiance de conte est très bien retranscrite. J'ai beaucoup apprécié l'histoire du pacte entre Miryem et le roi Staryk, le miroir qui amène aux pays des glaces, les parures d'argent qui fascinent ceux qui côtoient Irina… le merveilleux apparaît par petites touches, avec originalité, et apporte vraiment aux personnages.

La culture slave est par ailleurs très présente et on sent que l'autrice a fait un gros travail de recherche pour proposer un univers cohérent. Les références sont ainsi multiples : un tsar, Czernobog, des kopeks en voulez-vous en voilà… de même pour la culture du Moyen-Âge. En effet, à cette époque, seuls les juifs étaient autorisés à effectuer la profession de prêteur sur gage, comme c'est le cas de la famille de Miryem. Cette ambiance est dépaysante et très agréable, est notamment posée un rythme qui se précipite pas et prend son temps pour poser les étapes de son histoire, sans pour autant qu'il y est de lenteurs.

Quelle évolution comparativement à Déracinée (qui était déjà une belle lecture malgré ses défauts). Ici, on retrouve une vraie maturité dans la construction des personnages, qui évoluent de manière cohérente le long des récits, ont des psychologies complexes et des caractéristiques propres. Mais l'autrice démontre également un vrai talent pour une narration à plusieurs voix ! Mais contrairement à beaucoup d'autres romans s'y étant risqué, elle parvient à trouver le bon rythme pour poser son histoire, ses jalons tout en caractérisant son ambiance et ses personnages sans pour autant qu'il y ait de lenteurs. La culture slave est ainsi bien représentée, dans un merveilleux fascinant, créant un récit dépaysant et magnétique.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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J'avais adoré Déracinée, un roman de fantasy à l'univers sylvestre complexe et dépaysant ! Alors je n'ai pas hésité une seconde à me ruer sur ce roman et je suis une nouvelle fois charmée par la plume de Naomi Novik. Ici, le lecteur plonge dans un monde à la fois cartésien et magique, d'un côté les humains naïfs et terre à terre (pour la plupart), de l'autre les Staryk, peuple de glace intransigeant. Nous sommes en plein coeur de l'hiver, où la neige recouvre tout, ce qui est exactement ce que je souhaite lire en cette période. de plus, le récit revêt des allures de contes russes en reprenant des éléments de la mythologie slave et en se déroulant dans un pays qui pourrait y ressembler avec ses boïars et son Tsar. Un véritable voyage glacé, des héroïnes au caractère bien trempé qui s'en sortent par leur propre moyen et restent fidèles à leur valeur. Qui brillent par leur force et leur volonté. Sans tomber dans le cliché de ces héroïnes sur-faites, belles et intelligentes à qui tout réussit par magie.

Il y a Myriem, la fille d'un prêteur dont le métier n'est clairement pas une vocation et qui se doit de reprendre l'affaire familiale pour sortir sa famille de la misère ; Irina, la fille d'un duc exigeant qui ne saurait voir sa valeur et Wanda, la petite paysanne “insignifiante” qui espère fuir la coupelle d'un père tyrannique. Toutes trois occupent une place centrale dans ce roman et vont, d'une manière et d'une autre, lier leur destin dans le froid de l'Hiver.

L'histoire est d'ailleurs contée selon le point de vue de nombreux personnages (dont ces trois jeunes femmes) et les différents chapitres sont tous rédigés à la première personne du singulier, ce qui aurait pû s'avérer déstabilisant. Mais la personnalité des divers protagonistes est si bien ancrée, que l'on identifie très rapidement qui a pris la parole. le récit est donc assez rythmé sans être brouillon et c'est agréable. Les personnages sont tous attachants et crédibles, leurs caractère et attitudes bien construits et authentiques. Je reconnais avoir eu un petit faible pour le Roi Staryk, cet être si rationnel et froid mais juste et dévoué. Bref, tous les personnages s'équilibrent, se complètent et apportent une plus-value au récit.

Enfin, sur le fond, j'ai ressenti une baisse de régime vers la fin, à l'approche du grand final, j'ai trouvé que ma lecture s'enlisaient quelque peu, une légère impression de tourner en rond. Malgré cela, j'ai été séduite tout du long et j'ai savouré ce roman dont la fin ne me déçoit pas, même si j'aurais encore plus apprécié que certains sentiments soient développés…

Bref, un voyage hivernal qui me laisse un agréable souvenir enchanté.

Et vivement le prochain roman de Naomi Novik !

Challenge Multi-Défis 2021
Challenge ABC 2021-2022
Challenge Les Globe-trotteurs
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Mon premier livre de Naomi Novik est plutôt une bonne surprise. J'ai aimé l'histoire de ces trois jeunes filles si différentes par leurs origines - une prêteuse sur gages juive, une jeune russe miséreuse et une fille de duc ambitieux - réunies par leur même opposition à une société qui attend d'elles qu'elles soient soumises, puis mariées et donnent des héritiers à leur époux. Mais avec une touche de fantastique puisque des Cavaliers Staryk hantent la région, gelant les récoltes, punissant quiconque braconne sur leurs terres et pillant tout l'or qu'ils peuvent trouver.

En fait ce roman avait tout pour me plaire, mais je le lis trois mois après la formidable trilogie de Katherine Arden, et je retrouve les mêmes éléments: la Russie, l'hiver glacial, les démons du froid et des femmes courageuses qui essaient de lutter contre la vie toute tracée qui les attend. de ce fait le dépaysement est moins au rendez-vous qu'avec L'ours et le Rossignol.
Je lirai néanmoins avec plaisir un autre livre de Naomi Novik si l'occasion se présente.
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Un roman passionnant qui nous embarque dans le folklore russe, un univers de conte, la neige, le froid, la forêt, la lutte pour la survie, les luttes de pouvoir à la cour du Tsar, mais aussi la lutte de pouvoir de vie et de mort entre les "mortels" et les Staryk, le peuple du froid. Trois personnages de jeunes femmes courageuses, intelligentes et qui refusent de se plier à ce qu'on attend d'elles : Miryem, Wanda et Irina. Elles vont résister pour leur propre bien, mais aussi pour le bien commun.
Les Staryk semblent vraiment réels, leur monde nous est décrit avec précision, par l'intermédiaire de Miryem, il existe en parallèle du monde des hommes. On apprend à connaître leurs coutumes, on se familiarise avec leur mode de pensée, et on finit même par s'y attacher...
Ce roman m'a beaucoup fait pensé à la Trilogie d'une nuit d'hiver de Katherine Arden dont je n'ai lu que le tome 1, mais qui m'avait beaucoup plu. Il y a de nombreux motifs communs.
En bref, une lecture passionnante, malgré quelques longueurs, grâce à ces trois héroïnes, déterminées et prêtes à se sacrifier pour ce en quoi elles croient.
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