La Fileuse d'argent

Une fantasy inspirée des contes russes avec un roi de l'hiver et un démon du feu.

Le père de Miryem, jeune fille juive, est un prêteur d'argent qui de par son caractère n'arrive pas à récupérer ses deniers investis. Quand Miryem voit sa mère ravagée par le froid de l'hiver, elle prend les comptes en main et s'attire les reproches de son village et le regard du roi de l'hiver.

J'ai vraiment adoré le 1/3 du livre alternant le récit de trois femmes ayant décidé de survivre et de prendre leur destinée en main : L'une enlevée par le roi de l'hiver, la seconde mariée au cruel Tsar et la troisième fuyant ses propres démons.
Le reste du livre est un peu lent, et les passages du petit frère et de la servante desservent le rythme de lecture.

C'est toutefois une très bonne lecture surtout grâce à cet univers et la plume de l'autrice.

J'ai vraiment bien aimé les deux premiers tiers de l'histoire, l'univers et les personnages surtout Stepon et la mère de Miryem que j'ai trouvés très touchants. L'autrice a une plume magnifique qui m'a transportée dès la première page dans ce récit qui n'a pourtant pas beaucoup d'action.
J'ai aussi beaucoup aimé l'importance portée à la famille et l'idée qu'une famille ne se forme pas nécessairement sur des liens de sang mais peut aussi se construire au quotidien.
Mais j'ai eu beaucoup de mal avec les trames "amoureuses" qui apparaissent dans l'histoire.

Je pense que la fin a vraiment été accélérée et trop peu développée sur certains points. Par exemple, l'histoire entre Irina et le tsar aurait gagnée à être plus développée et elle laisse énormément de questions sans réponse : a-t-elle réellement développé des sentiments amoureux ou agit-elle par compassion ? Comment le pouvoir politique va se redistribuer maintenant que les nobles ne sont plus sous l'influence du démon ? Comment Irina va mettre fin au complot qu'elle même a mis en place contre son mari ? J'ai vraiment la sensation que certaines intrigues "secondaires" n'ont pas de vraie réponse.
De plus, je ne comprends vraiment pas le couple de Miryem et le roi Staryk. Par la force des choses son regard sur le roi change, elle le comprend mais comprendre une personne et l'aimer sont deux choses très différentes ! Alors oui, on voit naître une forme de respect l'un pour l'autre et oui on devine un amour naissant de la part du roi mais jusqu'au bout je n'ai vu de sa part aucune trace d'un véritable amour. Clairement j'aurais plus compris qu'elle rentre chez elle définitivement et retrouve sa famille, passant parfois à cette incroyable aventure qu'un roi lui avait un jour imposée.

En résumé, je pense que la fin est trop rapide, ce qui est vraiment dommage car l'histoire aurait vraiment gagné à être plus développée.

C'est le premier livre que je lis de cette autrice. Je lirai sans doute 'Déracinée' à un moment, mais 'La fileuse d'argent' ne m'a pas donné tant envie de suivre Naomi Novik.

C'est une lecture agréable, et je suis allé au bout de l'histoire malgré une certaine déception. Ça tient peut-être aussi à l'action du livre, qui se fait plus soutenue dans le dernier quart.

Bien sûr, c'est un plaisir de lire une oeuvre construite autour de plusieurs (jeunes) femmes, avec des destins qui sortent d'un chemin trop classique. Ce genre de bouquins est encore minoritaire dans la littérature SF et fantasy, alors ça mérite vraiment d'être souligné !

Malheureusement, j'ai trouvé très difficile de s'attacher aux différents personnages. Ça m'est apparu très vite, et c'est ce qui a rendu la poursuite de l'histoire assez laborieuse. Ça a été difficile de cerner pourquoi ce sentiment, alors sans en connaître les proportions, voici la recette de cet échec :
- beaucoup de clichés et de ressorts dramatiques attendus (sans doute lié à la dimension "conte de l'Est revisité", que je salue, mais qui de fait ne m'a pas trop parlé... j'aurais préféré être prévenu avant) On trouve donc un certain manichéisme dans l'histoire, avec une grande majorité de personnages ou malveillants, ou bourreaux intraitables ou victimes impuissantes de la situation, en dehors des héroïnes et des deux frères, un brin bêtas (parce que pauvres...?) Malgré un univers original et qui pourrait très bien marcher, tout ça produit une histoire assez simpliste dans son déroulé, avec un cruel manque de subtilité et de complexité. Un conte, en somme ?
- une manière de raconter, un récit qui garde une certaine distance entre le lecteur et le personnage, donc entre le lecteur et l'action, peut-être à dessein (?) Je ne sais pas si ça tient aux temps utilisés (comme je l'ai vu dans une critique). En tout cas, je suis resté à l'écart de l'action, assez impassible, là où d'autres lectures SFF m'embarquent, me procurent tristesse, joie, angoisse ou fierté.
- j'ai parfois eu l'impression de lire un livre pour un public jeune, adolescent (je précise que je n'ai aucun mépris pour la littérature jeune public !!) Je me souviens être revenu au résumé sur la 4e de couv' pour vérifier que l'info ne m'avait pas filé entre les yeux - mais non. Ça se recoupe avec le premier point (cliché, manichéisme, manque de complexité...) Peut-être faut-il ajouter un espace peu défini (au sens de continent/monde) et donc apparemment petit, ainsi que logiquement une situation géopolitique peu travaillée. Elle intervient tout de même, mais tard et avec un si faible intérêt pour le déroulé de l'histoire que je suis passé dessus dans chercher à comprendre. Et en effet, j'ai très bien compris sans ça. Enfin, c'est aussi dans les détails, les interactions entre certains personnages que ça m'a paru manquer de relief ou de maturité. J'imagine qu'il s'agit de choix de l'autrice plutôt que d'un manque de talent, mais c'est décidément des choix qui ne font pas mouche.
- pour moi, enfin, dès les premiers chapitres du livre il y a eu un couac : j'ai trouvé Miryem assez antipathique. C'est très subjectif, bien entendu, mais surtout ce n'est pas rédhibitoire du tout : pourquoi pas ? D'autres oeuvres le font bien. Mais cette fois j'ai cru sentir que ce n'est pas ce qu'on attendait de moi. le fait d'être gardé à distance, comme je l'ai déjà dit, n'a pas facilité l'attachement : il m'aurait été plus simple d'éprouver de l'empathie, même en la désapprouvant parfois, si je m'étais senti plus impliqué avec Miryem.

Au total, une lecture que je recommanderai à demi-mot, parce que j'ai bien conscience que c'est en partie moi qui n'ai pas accroché à cette proposition.
Ça reste une histoire complète, plutôt bien menée, avec un univers slave féerique, des héroïnes et un rappel (assez rare pour être signalé) de l'oppression des populations juives dans L Histoire... et dans le présent.

Je n'ai pas vu le temps passer lors de cette lecture qui peut parfois s'apparenter à un conte et dans laquelle nous retrouvons des thématiques fortes comme la violence faite aux enfants, la place des femmes et la religion…

Nous suivons les destins croisés de trois jeunes femmes qui feront tout pour s'affranchir de la vie qui leur était prédestinée (pas seulement via leurs points de vue mais aussi via le point de vue de personnages secondaires qui gravitent autour d'elles. Même si tous ne sont pas aussi intéressants, ils apportent de nombreuses informations supplémentaires utiles afin de mieux appréhender l'histoire).

L'univers crée par l'autrice est passionnant et j'ai adoré m'imaginer le royaume d'hiver étincelant. Je ne suis pas une grande lectrice de fantasy mais j'ai très rapidement accroché avec l'intrigue générale, la magie savamment dosée, et le partage de scènes d'action avec des scènes beaucoup plus contemplatives.

J'ai trouvé les personnages très bien développés mais je regrette l'évolution de certains que j'ai parfois trouvé incohérente avec tout ce que nous avions pu lire tout au long du roman. C'est ce dernier point qui me fait mettre 4 étoiles au lieu de 5.

Je n'avais jamais lu Naomi Novik. Je suis entrée dans cette lecture en mode découverte, sans savoir vraiment à quoi m'attendre.
Le début de lecture a été compliqué, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, et cela pendant presque toute ma lecture, difficile d'avancer donc. Je dirais que jusqu'au deuxième tiers du livre je devais me forcer un peu à avancer, malgré tout curieuse de la tournure que pouvait prendre l'histoire. le dernier tiers du livre a été plus simple à lire, j'entrais enfin dans l'histoire et les personnages m'étaient plus familiers et plus sympathiques.
Je pense que ce qui m'a manqué c'était la romance, elle n'est pas forcément nécessaire dans une lecture comme celle-ci mais ça aurait ajouté pour moi un attrait certain.
Sinon j'ai apprécié la plume de l'autrice et cet univers dans lequel elle nous plonge, mais j'aurais encore une fois aimé que cela soit creusé un peu plus.
En bref, une lecture sympathique mais sans plus, pas de coup de coeur mais je suis curieuse de lire d'autres romans de cette autrice.

Miryem, fille et petite-fille de prêteur, se lance avec une froide détermination dans les affaires pour pallier à l'incompétence de son père qui menace de ruiner la famille. Sa réputation de changer l'argent en or va attirer l'attention du roi des Staryck...
Wanda, jeune paysanne pauvre, se met au service de Miryem afin d'échapper à son géniteur, un homme violent...
Irina, dont la seule utilité aux yeux de son père est de faire un mariage avantageux pour lui, épouse un jeune noble dont la beauté cache un dangereux secret...
Trois jeunes femmes issues de milieux différents, trois vies qui se retouveront liées dans une aventure pleine de magie puisée dans les contes traditionnels slaves. Comme pour "Déracinée", il y a tous les ingrédients d'une bonne histoire: aventure et mystère, solidarité et cruauté, désespoir et courage...
Ma seule recommandation pour lire ce livre: attendre l'hiver!

C'est un livre très original avec des personnages assez développés pour un one-shot que j'ai beaucoup apprécié. L'auteure, grâce à sa plume incroyable, nous plonge directement dans cette ambiance particulière. J'ai adoré le personnage principal avec son fort caractère. Je vous le recommande fortement !

Malheureusement pour moi j'ai trouvé ce récit très long et lent... L'écriture est assez laborieuse malgré l'histoire plutôt originale qui met en scène des héroïnes qui relèvent du commun sans caractéristiques extraordinaires.

Le récit à beau être écrit à la première personne avec un certain rythme étant donné que nous connaissons le point de vue de trois héroïnes, je ne me suis pas identifiée aux personnages ni vraiment attachée.

La présence de surnaturel et le monde des Staryks sont bien les deux seuls éléments qui ont attiré mon attention...

On pourrait résumer ce roman à la seule quête de déjouer leur destin tout tracer et tenter d'aboutir à leur avenir. Bien évidemment l'arrivé d'un élément surnaturel va chambouler tout leur plan.

La fin est malheureusement trop prévisible et pas à la hauteur de mes attentes concernant les trois héroïnes...

De plus rajouter des points de vue d'autres personnages secondaires n'ajoutent aucune réelle importance dans le récit et rend encore plus long le roman comme si l'auteur tournait autour du pot.

Conclusion retour extrêmement mitigé...

Trois femmes dont la pugnacité leur permet de saisir leur destin à bras le corps et de le changer à jamais.

Ce livre aborde des thèmes qui ont une résonance intime et profonde chez le lecteur. L'autrice nous parle de l'importance de se reconnaître dans un groupe social auquel on se sent appartenir. La famille est ici le la cause et la finalité de l'action des protagonistes. Elles y gagnent finalement un sentiment d'intégration et de reconnaissance parmi leurs proches, le sentiment d'avoir finalement gagné et trouvé sa place.

Ce roman suscite en nous une vraie sensation de féerie. Il nous semble évoluer dans un univers de conte de fée, plutôt que dans un récit de fantasy. L'on se sent proche de notre âme d'enfant, de cet état d'esprit qui peut nous faire envisager même l'incongru comme étant rationnel.

Le parcours des trois personnages à travers les deux royaumes - le monde de l'été et de l'hiver - et l'antagonisme entre le Roi de l'Hiver et le Démon du Feu, nous rappellent à quel point il est essentiel de toujours décentrer son regard.
Les tribulations de nos héroïnes clament l'importance de l'empathie. Lorsque l'on adopte le point de vue de l'autre, lorsque l'on examine son monde, ses conditions de vie, de travail et son idéologie - l'ensemble des valeurs, des idées et des concepts au travers desquels il voit le monde - l'on comprend la logique de ses actions et l'on s'ouvre alors à lui. le jugement de valeur nous quitte, pour que nous puissions aller vers la juste compréhension de l'autre dans toute sa complexité.

L'ouvrage est un ode à la tolérance et à l'Humanisme.

J'ai récemment eu l'occasion de lire cette merveille et j'avais très envie de vous en parler...
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Sous une plume délicate et envoûtante, l'histoire de trois héroïnes issues d'horizons lointains se tisse dans un conte qui nous embarque dès les premières pages. Nous rencontrons d'abord Miryem, qui décide de prendre son destin en main et également celui de sa famille, vouée à la misère à cause des négligences d'un père trop faible. Puis Wanda, sa jeune servante, qui deviendra par la force des choses une importante alliée. Enfin vient Irina, jeune fille de la cour, future épouse du tsar.
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J'ai adoré l'univers riche et captivant, aux indéniables intonations slaves. J'ai aimé la subtilité des messages qu'il véhicule, la dimension humaniste et la construction des lieux, qui renvoie à un tableau que l'on visualise sans mal. Les personnages ont tous leur importance et le fait d'avoir différents points de vue permet de mieux les connaître et les comprendre, pour des descriptions et des moments d'introspection qui m'ont beaucoup plu.
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Un conte aux mille nuances, qui fait la part belle à l'hiver et aux héroïnes fortes. le tout servi par l'écriture précise et singulière de Naomi Novik. Je ne pouvais qu'aimer ce roman !