La Fileuse d'argent

J'ai beaucoup aimé !
J'ai lu ce livre en suivant la série de L'ours et le Rossignol, et je n'aurais pas dû, car après la lecture des livres de Katherine Arden, je voulais encore cet exotisme, cette plongée dans la Russ' médiévale qui m'avait transportée dans ces écrits. Et j'ai été un peu déçue, parce que la Fileuse d'Argent est plus « occidentalisée ». Je ne saurais pas précisément décrire pourquoi. On a bien des démons slaves, des coutumes un peu différentes, mais j'ai trouvé cette histoire moins dépaysante que la précédente.
On revient sur du YA, bien écrit, un peu plus conventionnel, mais bien fait, avec un bon rythme. Mon seul bémol quant à l'écriture : le narrateur change souvent, on passe d'un personnage a l'autre, et l'autrice a pris le parti de le faire « penser » comme il « parle », par conséquent, lorsque c'est un personnage jeune ou peu éduqué, , cela se traduit par des chapitre entiers avec des répétitions a n'en plus finir et des constructions grammaticales moches. Et au bout d'un moment, cela m'a été désagréable. Pas au point d'abandonner ma lecture, mais au point de lire très en diagonale.
Spoiler : en général, je n'aime pas les « enemy to lover », ou les histoires de mariage forcé. C'est quasi toujours pareil : elles disent toutes « non ! » en pensant « mais force-moi / convainc-moi, parce que je mouille ma culotte rien qu'en te regardant, même si tu m'as kidnappée / mariée de force / autre », et tombe éperdument amoureuses avant même que l'abrutis en face ne change de comportement, et je ne comprends pas comment on peut trouver ça romantique, ou même plausible.
Mais là, comme dans tous les romans de Novik, on ne répète pas ce schéma, j'aime bieeeennnn ! C'est-à-dire qu'on répète un peu le schémas (mariage forcé et enemy to lover), mais les personnages féminins réagissent normalement, c'est-à-dire avec outrage / hostilité / indifférence, jusqu'à ce que le protagoniste masculin se révèle moins abrutis que prévus, et/ou change de comportement.
Bilan très positif donc, et ce roman s'ajoute a ceux que je trouve très réussis et relierai avec plaisir.

Dans ce récit, nous avons trois femmes de milieu différent, mais avec cette même volonté de survivre. Il y a Miryem, une jeune femme reprenant le poste de prêteur de son père, afin de nourir sa famille. Wanda, une jeune fermière dont le père est violent, alcoolique et qui trouvera, auprès de Miryem, une opportunité de rembourser une dette tout en nourissant ses deux petits frères, Sergey et Stepon. Et enfin Irina, une noble dont un mariage forcé est sur le point de chambouler sa vie.
Si pour nos protagonistes, la vie n'est pas celle qu'elles ont décidées, une pression supplémentaire pèse sur leurs épaules : les Staryk, ces créatures surnaturelles que l'on peut comparer à des Faës.


Si Déracinée s'appuyait sur des légendes polonaises, ce roman se penche sur les croyances slaves, ce qui est dépaysant pour nous, amenant un autre folfklore, bien qu'on retrouve quelques similarités. Je pense que ce choix de mettre en avant différentes cultures est très enrichissant et c'est ce que j'apprécie le plus chez Noami Novik ! Par contre, cela amène quelques points compliqués. Il faut comprendre quel type de menace pèse sur les personnages. Pouvoir entrer dans l'histoire m'a demandé un peu plus de temps, mais je pense que c'est surtout par la gestion des chapitres. Comme nous avons trois points de vue différents, tous à la première personne du singulier, je me suis dit que nous aurions un repère quand cela change de personne, mais pas du tout ! Autant vous dire que j'ai perdu quelques cheveux les premiers chapitres... Une fois cette étape passées, plus rien ne m'a arrêté.


Miryem, Wanda et Irina se ressemblent autant qu'elles sont différentes. Elles ont un but en commun : Trouver leur place par mérite. Ce qui ne va pas du tout être une balade tranquille, principalement par leur statut de femme. On aura donc des femmes déterminées, prêtes à tout et on pourra toutefois admirer un changement, une évolution quand on arriver vers la fin du roman.
Le fait que ce soit un one-shot permet d'à la fois prendre son temps pour le décor, mais aussi tout avoir d'un coup, sans trop de longueurs. Je ne pourrais même pas vous dire laquelle est ma préférée, car elles sont ce petit quelque chose qui m'empêche de trancher.


Par ce troiisème roman que je lis de l'autrice, je commence à comprendre son univers, les messages qu'elle souhaite nous faire passer et je dois dire que c'est une bouffée d'air frais ! Il me reste à lire la série Téméraire, puis lire le tome 2 d'Education meurtrière pour véritablement être à jour, mais je pense que ma curiosité me poussera à le faire. Et vous, que pensez-vous de ses univers ? ☺
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Commençons par le commencement, ce livre est un énorme coup de coeur. J'avais eu un peu peur de me lancer au début à cause de certains retours négatifs mais heureusement que j'y suis allée ! Certes le récit est un peu lent mais, personnellement, j'ai adoré être immiscée dans le quotidien de ces trois femmes. Chacune d'entre elles ont des vies bien différentes mais l'auteure arrive à les lier les unes avec les autres et je trouve que c'est fait d'une manière très subtile et très intéressante. de plus, étudiant le russe, j'ai vraiment aimé retrouver cette culture dans le livre. Surtout que l'auteure lie vraiment bien réalité et fantastique. En effet, ça apporte un vrai supplément à l'histoire, ce qui m'a emballé !
Mais revenons en aux personnages. Irina, Wanda et Miryem sont trois jeunes filles complètement différentes mais on les voit évoluer au fur et mesure des pages pour atteindre chacune son but. Mais il ne faut pas les sous-estimer car je les ai trouvé vraiment prêtes à tout pour réussir. Je me suis donc facilement attachée à elles car je voulais les voir réussir bien que j'ai quand même ma préférée (Miryem). de plus, deux de ces femmes vont croiser des hommes et j'ai adoré le développement de leur histoire à eux (bien que, là encore, j'ai un préféré).
Par contre, ne cherchez pas de romance dans ce livre. Si vous lisez entre les lignes, vous pourrez voir des sentiments apparaître au fur et à mesure mais ça ne sera pas du tout développé.

Que dire... Livre littéralement abandonné j ai essayé jusqu'aux 200 premières pages.
Mais pas possible ! Autant le résumé m avais beaucoup plus, mais on s'y perd totalement dans les chapitres on ne sait pas de qui des 3 femmes parlent l histoire s'éternise à ce mettre en place c est dommage..Je ne pense pas que j essayerais de le reprendre un jour pour tenter de le relire...

je vais être franche, j'ai eu très peur lors de cette lecture. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et le style d'écriture était assez particulier. Puis à partir des centièmes pages j'ai enfin pris plaisir à ma lecture et aux différentes heroines. Clairement ca été assez surprenant pour moi. 3 heroines, 3 destins liés. Miryem est la fille d'un prêteur trop gentil. Courageuse, elle décide de reprendre le travail de son père. Sauf qu'elle attire malgré elle l'attention du terrifiant roi Staryk qui l'a met au défi de transformer l'argent en or.
Wanda veut s'en sortir et protéger ses deux frères de leur père violent. Pour ca, elle est prête à enterrer l'argent pour survivre. Heureusement, elle sera engagée par les parents de Miryem.
Irina est une fille qui se sent obligé d'obéir à son père et de se marier à un étrange personnage possédé par un démon. Ces 3 jeunes filles courageuses vont agir ensemble pour se protéger ainsi que leurs proches.
L'ambiance de ce roman est assez froide et slave. Les héroïnes ont des caractères forts et arrivent à changer leurs proches. A travers les regards des jeunes femmes, on voit que la vie est dure et qu'il faut s'en cesse se battre pour survivre dans un monde hostile et principalement masculin.
Bref un roman très psychologique intéressant à découvrir!
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Dans ce roman on suit l'histoire de 3 femmes différentes mais fortes, et prêtes à se battre pour ce qu'elles veulent.
Il y a myriem,fille de prêteur reprenant le travail de son père pour ne pas mourir de faim, Wanda une fille pauvre travaillant chez myriem et espérant fuir un père violent et Irina qui elle est surtout utilisée par son père pour faire un bon mariage.

J'avoue qu'au début la mise en place de l'histoire m'a parue longue, j'étais parfois perdue sans savoir quel personnage parlait. Mais ensuite j'ai lu le reste du livre en très peu de temps.
Un conseil accrochez vous cette histoire en vaut la peine.

Miryem est fille de préteur, mais son père est bien trop généreux pour réclamer ce qui lui est dû, mettant toute sa famille en danger. La jeune fille décide alors de reprendre son rôle et rapidement parvient à remettre sa famille à flot. Elle obtient même la réputation de changer l'argent en or. Un jour, elle trouve au pas de sa porte de l'argent amené par un Staryk un peuple de l'hiver, effrayant et mortel. Si elle ne change pas l'argent en or, elle mourra.

Après Déracinée, j'avais très envie de lire le nouveau roman de Naomi Novik. Comme dans le précédent, l'auteure nous plonge dans un pays baigné de magie et de contes de fées, mais loin d'être rose. L'hiver est là et le royaume meurt de faim. Miryem doit durcir son coeur pour sauver ses parents, mais se trouve rapidement en danger lorsque le Staryk s'intéresse soudain à elle. La jeune fille accueille et emploi Wanda, dont le père est brutal et qui voit cette opportunité de gagner de l'argent comme une certaine liberté qui lui permet d'éviter un mariage imposer et peut-être de survivre. Quant à Irina, elle va devoir épouser le Tsar, beau jeune homme cruel qui n'est pas non plus celui qu'on croit.

Les trois personnages féminins sont forts et plutôt intelligemment travaillés. Si Wanda reste quand même en dessous et en retrait par rapport aux deux autres, j'ai beaucoup aimé voir les évolutions de Myriem et Irina qui sont très bien faites.

L'univers avec les Staryk, le monde de l'hiver, etc m'a beaucoup plût, j'aime beaucoup quand un roman de fantasy se base sur les anciennes croyances et les vieux contes, sans tomber dans les clichés ou sans transposer complètement certains contes.

En revanche, les changements de personnages narrateurs sont parfois un peu brutaux et l'histoire est elle-même moins cadencée et prenante que dans Déracinée. Si j'ai passé un bon moment, je n'ai pas non plus été éblouie comme dans le précédent et c'est un peu dommage !
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Que voilà un joli conte hivernal à consonance russe ! Décidément, ce genre de littérature devient de plus en plus présent dans les rayonnages, j'aime ! Je trouve cet imaginaire véritablement dépaysant et agréable.

En bref, vous avez ici un petit récit sympathique au rythme enlevé. L'écriture est au point de vue interne et alterne entre différents personnages dont les histoires s'entremêlent. La multiplicité des points de vue est bien gérée et très appréciée. L'histoire et l'univers restent relativement simples et les événements s'enchaînent sans difficulté. C'est fluide, frais... Parfait pour la saison !

Mon billet s'arrêtera là car, quand j'aime, j'ai rarement beaucoup de choses à souligner. Je vous laisserai donc avec un conseil : lisez !

Lis sur un coup de tête,ce livre m'a complètement charmé un quasi coup de coeur pour ainsi dire.L'ayant écouté en livre audio,l'ambiance glaciale d'une nuit d'hiver à était du plus bel effet.On se croirait plonger dans un conte enchanteur tant l'ambiance et l'univers créé par l'autrice est captivant.Si au début on se laisse porter par l'histoire sans savoir où l'on va dériver,très vite tout se met en place.Et une course contre la montre commence nous faisant trépigner d'impatience.
J'ai particulièrement adoré le personnage de Miryem,forte,courageuse et droite dans ces bottes,c'est un plaisir de suivre ses pérégrinations.Le récit étant découpé en plusieurs points de vue,on découvre plein d'autres personnages tous plus touchant les uns des autres.Si vous cherchez une petite histoire originale pleine de fantaisie à lire au coin du feu,vous n'allez pas être déçu.

J'appréhendais un peu de renouer avec Naomi Novik. Parce que lire ses romans, c'est signer le contrat tacite que l'on accepte de se perdre dans des mondes dont les codes nous sont inconnus. Ses romans sont denses, incroyablement consistants, et pleins de détails lourds de sens. Elle ne dresse jamais de portraits simples, quoiqu'ils recouvrent toujours une certaine évidence.

Avec La fileuse d'argent, j'ai retrouvé le plaisir complexe que j'avais éprouvé à la lecture de Déracinée. À nouveau, elle puise dans les contes slaves les idées qui vont fleurir son conte. Cette fois, pas de baba Yaga, mais on fera la connaissance du terrifiant Tchernobog, le dieu des Ténèbres, du peuple Staryk (genre de vampires des neiges), dans une Russie médiévale aux prises avec un éternel hiver.

L'héroïne, Miryem, est la fille d'un prêteur sur gages juif (c'est là qu'on apprend que dans le temps, les juifs étaient les seuls autorisés à prêter de l'argent, quand la chrétienté l'interdisait à ses fidèles). C'est là aussi, que j'ai appris le mot pogrom. Un terme qui désigne les attaques à l'encontre des juifs en Russie. Et c'est pas joli joli tout ça.

J'ai été éblouie par la puissance féminine qui émane de ce récit. Il y a toute une galerie de femmes fortes, qui font preuve d'une résilience à toute épreuve, qui tendent vers l'indépendance, intellectuelle ou financière, et qui pointent régulièrement vers la célébration d'un féminin sacré.

Ce conte initiatique recèle une cruauté qui remue les tripes. Chapitre après chapitre, dans la première moitié de l'histoire, on est témoins de l'objetisation des filles, des femmes, que l'on peut échanger avec son voisin pour un peu de gnôle par exemple.

On se demande vraiment comment les choses pourraient s'arranger pour Miryem, Wanda et Irina. Et c'est là que le récit prend tout son sens. Et son temps !
Par moment c'est peut-être un peu contemplatif, peut-être trop détaillé, mais la richesse des décors, l'attention portée aux détails, permet de déployer un univers d'une richesse incroyable.

J'ai pris beaucoup de temps pour le lire. Pas par ennui, mais parce que comme je le disais plus haut, l'écriture est très dense.
C'est vraiment une auteure que j'aime follement, pour le dépaysement perpétuel qu'elle propose, pour les relations complexes qu'elle tisse entre les personnages, et pour ses conclusions qui sont comme du baume sur les brûlures.