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EAN : 9781953387011
173 pages
Two Dollar Radio (23/03/2021)
3.75/5   2 notes
Résumé :
"Gina Nutt's Night Rooms is a startling collection of 18 essays ruminating on life experiences, cultural tropes and horror films, examining questions of gender, fear and grief. Fragmented in form, but firmly interconnected, these essays refuse to look away. Nutt's prose is lyrical, provocative, intimate and intelligent... Together, these pieces form an experience that is sensory, intellectual and emotional, illuminating difficult and even uncomfortable truths."
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il est rare que je me précite sur un ouvrage dès sa sortie quand je n'en connais pas l'auteur. La très belle couverture de Night Rooms, la caution de l'éditeur indépendant Two Dollar Radio, chez lequel j'avais déjà déniché quelques perles (The Orange Eats Creeps, Found Audio…), ainsi que les thèmes abordés – deuil, dépression, suicide, questions liées au genre… le tout mis en rapport de façon a priori assez improbable avec des films d'horreur – rendaient cependant difficile toute résistance. Grand bien m'en a pris finalement, car ce livre est une merveille.


Le texte est atypique, hybride : trop intime pour relever tout à fait de l'essai, trop vaste pour n'être qu'autobiographique. Dans chacun des dix-huit chapitres, de courts paragraphes se succèdent, distincts dans leurs sujets mais finement reliés par une thématique commune. Une réflexion subtile se dessine sans tout à fait se dire, comme une silhouette apparaît une fois reliés tous les points numérotés.


Gina Nutt est poète ; sa plume est précise et délicate, soignée et sans fioritures. Les images qu'elle emploie sont simples mais particulièrement évocatrices : le réflexe de rattraper un objet qui vient de tomber à l'eau symbolise le premier sentiment qui surgit lors de la perte d'un proche, les cercles concentriques à la surface, ceux qui en sont affectés.


La forme relève du collage. le texte est composé en premier lieu de scènes tirées des souvenirs de l'auteure. C'est une autobiographie à petites touches, un fragment après l'autre, une succession de moments marquants et souvent douloureux. À cela, elle adjoint des descriptions de scènes de films d'horreur. Les titres de ces derniers sont rarement cités : au lecteur de les reconnaître, éventuellement aidé par la bibliographie en fin de volume.


Ces extraits de films viennent mettre en images les angoisses et les peurs attachées à ces instants de vie ; ils en deviennent les métaphores. Un requin qui vous entraîne sous l'eau, la descente d'une paroi vertigineuse sous terre,… et l'image récurrente de la final girl, de l'unique survivante du massacre. L'effet est saisissant et donne une force incroyable au texte. L'auteure contraint le lecteur à se projeter dans ces évocations, à les ressentir physiquement et émotionnellement, à tel point que la lecture, intense, peut devenir douloureuse.


Se mêlent à cela des extraits de poèmes, de livres, des références culturelles, des étymologies… L'ensemble de ces fragments, qui se succèdent et s'entrecroisent, se font échos ; ils servent à la fois à creuser chaque idée et à la déployer. En mettant en parallèle et en perspective son vécu avec ce patrimoine, Gina Nutt fait résonner ses mots bien au-delà de son expérience singulière et, avec beaucoup de talent, fait basculer son propos de l'intime vers l'universel.
Lien : https://mahautdavenel.wordpr..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
I used to imagine wanting someone alive would revive them, if caught right after dying. If I went after them, buoyed by reflexive hope, I might bring them back. Like losing something—a bracelet, a pair of sunglasses, a plastic sandal—over the side of a boat, seeing the outline dim as it sinks. I'd flood with instinct. Dive into the water right away, head first, to retrieve what was lost.
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It's inadvisable to embrace a low feeling, to wallow. I don't know how to say I'm sad without thinking I sound childish. I've heard interior darkness described as precious, goth, morbid, intense. It's not polite conversation. It's a punchline or parody, an archetype, an act, a cry for help. It's en vogue to admit a feeling or claim acceptance of it—in oneself or others; it's hard to genuinely accept it.
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Sometimes, the unseen is more terrifying than what's in view. Movie magic, special effects. Like a shower scene that does not actually show the knife plunged into or pulled from a victim's flesh. Absence—of light, safety, details—is horror. Blankness is horror. What the imagination adds to the blank space; how it answers the open-ended questions.
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I want to understand the impulse to tell someone a secret about their life, wether or not the secret is true. Someone said: Eventually you'll hit an age when you won't be able to stop it. You'll think, "I need a baby." I found this creepy. The rigid certainty; want as something that would happen to me, instead of a way I might someday feel.
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That a shore exists—even if its line doesn't cross the horizon—is not likely to confort someone swimming in the middle of the ocean.
[...]
A shark is a metaphor for unexpected death, as well as immense feeling, the sense of being tugged beneath the water.
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